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EAN : 9782809826623
304 pages
L'Archipel (03/07/2019)
3.67/5   99 notes
Résumé :
Deux couples décident de partir en vacances sur une île de la mer du Nord, réputée pour son calme et la beauté de ses paysages sauvages. Peu après leur arrivée, le charme est rompu. Des crimes d'un sadisme inouï sont commis.
Après avoir été enlevés, des couples sont amenés sur la plage à la nuit tombée. Et là, le mari assiste impuissant à la mort de sa femme. Car la marée monte, qui va inexorablement submerger le corps de celle qui a été ensevelie dans le sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 99 notes

Octobre 2019

La meilleure façon de parler d'un roman, c'est de s'y immerger totalement afin d'en dégager toute l'essence.
S'imprégner de son atmosphère et la restituer comme les vagues recrachent l'écume.
Comprendre ses personnages, s'identifier à leurs personnalités, leurs caractères, leurs blessures.

Pour pouvoir évoquer le dernier roman d'Arno Strobel, mon premier souhait a donc été de partir à Amrun, cette petite île allemande située au Nord-Ouest d'Hambourg.
Sur laquelle vivent 2400 habitants répartis sur trois communes et 20 kilomètres carrés, reliés au reste du monde par un ferry traversant la mer du Nord.
Les crimes atroces perpétrés dans Engloutie se déroulent donc en huis-clos et sont donc forcément commis par l'un des insulaires, ou l'un des rares touristes présents hors saison.
Finalement, je décide de me rendre à Dunkerque.
C'est beaucoup plus près et je pourrai tout autant profiter de l'odeur d'iode, du sable humide et des températures glaciales du bord de mer.

Le point de départ est d'une extrême simplicité.
Michael Altmeier et Julia Schönberg forment un jeune couple amoureux. Invités, ils partent en vacances quelques jours sur l'île d'Amrun, accompagnés par un collègue de Michael, Andreas, et par son épouse Martina.
Et leur semaine idyllique va très vite tourner au cauchemar.
La compagnie de leurs hôtes s'avère absolument insupportable.
"Tu es la personne la plus détestable que j'ai jamais rencontrée."
Un serial killer sévit à proximité immédiate, ce qui n'est pas spécialement fait pour les rassurer.
Et pour couronner le tout, ils sont coincés.
L'inspecteur chargé de l'enquête, antipathique au possible, menaçant, tempétueux, s'est mis en tête que Michael était le meurtrier.
"On appelle Harmsen le Pitbull ?"
De grossiers indices en font en effet un coupable tout désigné, et l'enquêteur semble même se refuser à explorer les autres pistes.
Alors que le lecteur s'attarde évidemment sur chaque petit détail, chaque personnage à l'attitude étrange.
Et je peux vous assurer qu'il y a largement de quoi faire.
Ce qui rend l'ambiance du roman particulièrement anxiogène.
Outre les meurtres qui font froid dans le dos, la tension palpable qui règne entre de nombreux protagonistes participe grandement à ce climat de paranoïa générale.

J'en suis là de mes réflexions lorsque je décide de quitter ma voiture pour me promener sur le sable, avec mon sac à dos et ma pelle.
L'après-midi touche à sa fin.
Je ne croise personne.
On ne distingue rien à plus de dix mètres.
La marée gagne doucement du terrain, mais les vagues sont encore loin lorsque je finis par trouver l'endroit idéal.
Enfant, j'ai toujours adoré creuser de gigantesque trous dans le sable. Celui-là devra juste être un peu plus grand. Avec le sable qui s'affaisse je n'arrive cependant pas à le faire aussi profond que je l'aurais souhaité. Mais bon, il y a bien un mètre de profondeur.
Je vous l'ai dit, il est parfois nécessaire de s'investir corps et âme dans un roman pour pouvoir en parler en connaissance de cause.

Comme tombée du ciel, une silhouette se dessine à l'horizon. Une jeune femme, un livre à la main, est assise sur un rocher. Malgré la brume et le vent, elle semble totalement absorbée par un roman de Graham Masterton.
Un mètre cinquante les bras levés, c'est exactement le profil que je recherche.
Je me rapproche d'elle en toute discrétion, mon roman d'Arno Strobel à la main. Presque achevé. Sauf qu'à trente pages de la fin je n'ai toujours pas deviné qui était coupable.
Comme je n'ai aucune seringue sur moi pour l'endormir, je dois être particulièrement subtil.
- Salut, comment vous appelez-vous ?
- Bonjour, je m'appelle Ange Septante-neuf.
( Afin de préserver l'anonymat des protagonistes, l'auteur s'est réservé le droit de modifier leur véritable pseudonyme. Je tiens par ailleurs à préciser que toute ressemblance avec une Babelionaute morte ou vivante ne relèverait que du hasard, et qu'en aucun cas l'auteur ne pourrait être tenu pour responsable ).
- Et qu'est-ce que vous faîtes ici Ange ?
- Je n'en sais rien, c'est pas moi qui suis en train de rédiger une critique sur Babelio.
- Mais apparemment vous lisez beaucoup. Vous aimez les thrillers ?
- Il m'arrive d'en lire occasionnellement, oui !
- J'ai un gros problème avec Engloutie, le dernier Strobel. Vous l'avez lu ?
- Non pas encore.
( En même temps elle ne risque pas de le lire un jour )
- Je suis bloqué, je n'arrive pas à trouver l'assassin, vous voulez bien m'aider ?
- Bien sûr, mais c'est un peu tard pour une lecture commune, vous l'avez presque terminé déjà. Pourquoi ne pas lire les dernières pages pour être fixé ? me répond-elle en fixant mon marque-page.
- Parce que je veux trouver tout seul ! Je ne veux pas que ce soit l'auteur qui me le dise ! trépignais-je d'impatience face à tant d'incompréhension.
Je me rends compte que je lui ai peut-être fait peur et je me radoucis, en bon apprenti criminel.
- Vous voulez bien venir avec moi ? Je voudrais vous montrer quelque chose. C'est juste là ! dis-je en pointant mon doigt dans une direction on ne peut plus imprécise.
Un peu hésitante, elle finit par me suivre sans conviction.
La marée poursuit sa lente montée, se rapprochant de plus en plus. Il me faut faire vite.
- Faîtes attention, il y a un énorme trou ici ! lui dis-je en bondissant par-dessus mon méfait d'un pas félin.
Comme je le prévoyais, ses petites jambes lui permettent à peine de franchir la cavité. Je profite de son déséquilibre pour la repousser.
- Non, mais vous êtes un grand malade !
Je prend la pelle laissée derrière mon immense tas de sable et je la frappe un grand coup sur la tête.
Je n'ai plus qu'à reboucher son futur cachot en laissant uniquement la tête de ma proie dépasser.
Vous connaissez l'expression faire l'autruche ? Ange va faire exactement le contraire.
Les vagues ne sont plus qu'à quelques mètres, et avancent inexorablement en rugissant.
Vivant à fond mon personnage, j'enroule du sparadrap autour de mon poignet, le maintenant vaguement attaché à un piquet.

Quand les premiers clapotis d'écume viennent tapoter la nuque d'Ange, elle ouvre enfin des yeux.
Il lui faut un petit instant pour réaliser d'où lui vient ce goût de sel dans la bouche. Un autre pour comprendre pourquoi elle ne peut bouger ni les bras ni les jambes.
"Le sable mouillé la paralyse comme du béton."
C'est alors qu'elle se met à hurler à l'aide.
- Je suis réellement désolé mais je ne peux pas vous secourir, il m'a lié les mains à ce piquet.
Je fais mine de me débattre, tout en faisant attention à ne pas libérer mon bras.
- Je pense que c'est la fin pour nous, ajoutais-je d'un ton philosophe.
"L'eau monte à toute vitesse, elle lui arrive déjà jusqu'au menton."
- Non mais vous êtes complètement taré, l'entends-je dire alors qu'elle recrache déjà l'eau qui s'infiltre doucement dans sa bouche.
- Surtout, ne vous énervez pas, ça ne sert à rien. Réfléchissez plutôt avec moi au genre de personne qui pourrait commettre ce meurtre horrible. On sait que le tueur est extrêmement intelligent. Que c'est un homme. Qu'il parvient à se fondre dans la masse. Qu'il aime jouer avec les policiers, même si leur stupidité rend son amusement un peu fade.
"C'est un jeu. Son jeu. Les flics se jetteront avec reconnaissance sur le moindre indice."
Tous ces chapitres qui sont consacrés à son point de vue devraient pourtant nous mettre sur la voie !
"D'un point de vue génétique, il est certes un être humain lui aussi, mais à un stade de développement plus élevé."
Est-ce que vous soupçonnez plutôt Menning, ce flic malade qui n'est pour l'instant plus en exercice et qui ne peut s'empêcher pourtant de fourrer son nez dans l'enquête en permanence ?
Ou plutôt le psychanaliste Adam Damerow qui a pris sa retraite anticipée suite à une erreur de jugement ? Il est très charismatique, trop pour être vrai.
Dans le club des retraites anticipées nous avons aussi l'odieux voisin, Feldmann, qui fait un scandale dès que Michael et Andreas font un peu trop de bruit en restaurant les combles de la maison. Comment a-t-il perdu son travail dans l'enseignement ?
- Mais allez vous faire f...
"Une vague lui éclaboussa le visage et s'insinua dans son nez et sa bouche."
- Oui bien sûr, vous avez raison. Je n'oublie pas Andreas. Il arrive à se fondre dans la masse, il a eu accès aux indices, et je suis comme toi, je n'aime pas la façon qu'il a de déshabiller Julia du regard. Et puis c'est un génie.
"Il était manifestement d'une intelligence supérieure, ses succès professionnels en témoignaient."
- Au sec... S'il vous plaît, quelqu'... tente de marmonner une Ange à bout de forces.
"Elle tousse, hoquette, peine à reprendre son souffle."
"Ses hoquets spasmodiques se changent en gargouillis."
- Bien sûr que non, je n'oublie pas le gentil et le méchant flic. Je n'exclue pas totalement Michael. Ni les personnages secondaires comme Benno, le restaurateur, ou Dirk le fiancé de la première victime qui a assisté à l'épouvantable agonie de sa douce et tendre.
Mais il me manque juste un élément pour provoquer le déclic !
En relevant la tête, je m'aperçois que je n'ai plus d'interlocutrice. La mer l'a dévorée.
Engloutie.
Littéralement dans la peau du meurtrier, j'attends l'illumination.
J'attends.
Encore.
Et quand l'eau vient me lécher les semelles, je fais demi-tour.
Il ne me reste plus qu'à terminer ce fichu bouquin pour avoir la solution de l'énigme.

Arno Strobel m'aura bien eu.
Maintenant un véritable suspense de la première à la dernière page, son roman multiplie les pistes et les hypothèses jusqu'à s'en arracher les cheveux.
Jusqu'à en perdre la raison si, comme moi, on n'a pas la tête sur les épaules.

Idéal pour l'été, sur la plage.
Quoi que non, mieux vaut prévoir des vacances à la montagne au cas présent.

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Voilà un excellent polar pour l'été ! En cette période de canicule, Arno Strobel nous emmène sur les plages vivifiantes de la Mer du Nord, à Amrun plus exactement, une petite île allemande.
Nous sommes en novembre et les bourrasques sont rafraichissantes. Cela n'empêchera pas nos protagonistes de vouloir profiter de leurs vacances. Michaël et Andreas sont collègues de travail. La maison appartient au second, et la possibilité d'avoir quelqu'un pour lui prêter main forte dans la rénovation des combles, en plus de pouvoir profiter de sa présence amicale, l'a poussé à inviter Michaël, ainsi que sa petite-amie, Julia. Cette dernière pourra ainsi tenir compagnie à l'épouse d'Andreas, Martina.
A peine installés, voilà qu'un meurtre horrible se produit : une femme a été assassinée. Son corps est enterré dans le sable jusqu'au cou. Elle a été noyée par la marée montante. On découvre très vite que son mari a été forcé d'assister à la scène, ligoté à un pieu, totalement impuissant face à la détresse létale de sa bien-aimée…
La tension monte alors au sein de notre quatuor. D'autant plus que l'inspecteur Harmsen, sorte d'inspecteur Harry brut de décoffrage, est rapidement persuadé que Michaël est le coupable.
Et pourtant, il y en a, des énergumènes étranges, à Amrun. Leur voisin d'abord, Feldmann, qui passe son temps à espionner et photographier les femmes à la sauvette. Et puis le charismatique Damerow ; pourquoi a-t-il arrêté son métier de psychanalyste ? Que cache-t-il ?
Arno Strobel est doué pour caractériser ses personnages de manière à ce que chacun puisse être le coupable. le huis-clos imposé par le cadre insulaire ajoute au climat une tension palpable.

Le récit est vraiment captivant et tient le lecteur en haleine jusqu'à la toute fin, où la surprise est totale ! Un « page- turner » idéal sur le sable, mais en plein jour !!!
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Titre :  ENGLOUTIE

Auteur : Arno STROBEL

Editions : l'ARCHIPEL

Genre : thriller

Nombre de pages : 299

Date : 2019 (juillet)

Prix : 21 €



Présentation physique du livre :

Un livre de moyen format comprenant près de 300 pages.

La couverture représente le visage d'une femme à moitié dans l'eau.



Résumé : 

Deux couples décident de partir en vacances sur une île de la mer du Nord, réputée pour son calme et la beauté de ses paysages sauvages. Peu après leur arrivée, le charme est rompu. Des crimes d'un sadisme inouï sont commis. 
Après avoir été enlevés, des couples sont amenés sur la plage à la nuit tombée. Et là, le mari assiste impuissant à la mort de sa femme. Car la marée monte, qui va inexorablement submerger le corps de celle qui a été ensevelie dans le sable et dont seule la tête dépasse... le psychopathe prend d'autant plus plaisir à ces spectacles qu'il se croit supérieurement intelligent... donc infaillible. Et qu'il a réussi le crime parfait...


Sur l'auteur et son univers 

Biographie : cf babélio

Nationalité : Allemagne 
Né(e) à : Saarlouis , le 18.08.1962

Biographie : 

Arno Strobel a étudié les technologies de l'information et a travaillé au Luxembourg dans une grande banque allemande. Il a commencé à écrire vers la quarantaine, des nouvelles puis un roman qui lui a donné beaucoup de mal. Pour le publier, il a fondé une maison d'édition avec Il se consacre maintenant à l'écriture, il est l'un des grands auteurs allemands de thrillers psychologiques pour adultes et vit à Trèves. Ses romans sont traduits à l'étranger.


Sur les éditions

Pourquoi l'Archipel ? À cette question, qui m'est souvent posée, j'apporte toujours la même réponse : une maison d'édition est un archipel de collections ; chaque collection, un archipel de livres. J'aurais pu me prévaloir de précédents connus, sans remonter à Archipel, recueil de nouvelles de Pierre Louÿs, ou à un excellent roman de Michel Rio, paru en 1987, qui porte ce titre. En créant cette maison d'édition en 1991, je souhaitais offrir, comme un créateur de mode propose sa collection d'hiver ou d'été, une collection, un archipel de livres, à chaque saison renouvelés, susceptibles d'offrir à tous les publics détente, émotion, évasion.

En quelque vingt ans d'activité – et plus de mille livres publiés – notre éclectisme a parfois pu surprendre.

« Comment, vous publiez tout à la fois des romans du terroir, des suspenses, des romans historiques, mais aussi des essais politiques ou de société, des enquêtes, des biographies, des ouvrages de psychologie, et même des livres illustrés ! Vous n'avez pas le tournis ? » Eh bien non ! le tournis, nous tentons de nous en préserver en maintenant le cap d'une politique éditoriale cohérente. Moitié fiction, moitié non-fiction, nos cent nouveautés annuelles abordent certes des rives éloignées les unes des autres, mais ont un point commun : elles ont toutes pour mission de donner envie. Envie de connaître, envie de se cultiver, de se détendre ou de se passionner… Il est vrai que nos thrillers – « porter sur les nerfs », en anglais – sont choisis de façon à faire trembler… de peur ou de plaisir !

Depuis deux décennies, le « grand » public, qui n'est pas « un » mais multiple, a découvert un archipel où faire escale. Une nouvelle raison de délaisser, l'espace d'un livre, le petit écran dévoreur de temps, pour tourner la (ou les) page(s) et palper le velours 80 grammes porteur de promesses…





AVIS



Une île, deux couples qui se connaissent peu, et d'horribles meurtres.....

Voilà les ingrédients de ce thriller inédit sorti aux Editions l'ARCHIPEL.

Début du livre

Ses parents avaient remarqué très tôt ses capacités intellectuelles hors normes. A quatre ans il savait lire et écrire.



​​​​​​​Que d'intelligence pour un futur assassin qui commettra le crime parfait.

Julia vit avec Michaël. Un jour Andreas, le patron de ce dernier les invite à venir en vacances dans la maison qu'il possède sur une île de la mer du Nord.

Et les voilà partis tous les quatre avec Martina, la femme d'Andreas pour un séjour qui s'annonce idyllique même si ce n'est pas la période estivale.

Mais dès le départ, la femme d'Andreas semble très à l'écart et n'est pas avare de pics lancés contre son mari au départ, et ensuite contre leurs invités.

Alors que Julia va au village, elle surprend une conversation entre les habitants qui laissent entrevoir la découverte d'une femme assassinée sur la plage.

Et cette mort est des plus horribles car le meurtrier l'a enterrée jusqu'au cou à marée basse et l'a laissée se noyer devant son mari, lui-même attaché à un poteau.

L'enquête est menée , outre par les policiers du coin, par les enquêteurs Harmsen accompagné de Jochen.

Le premier est vraiment odieux avec tous les témoins et son coéquipier.

Plus les investigations avancent plus les indices semblent converger vers les deux couples et notamment Michaël, sur lequel Harmsen va s'acharner.

Et les suspects ne manquent pas : entre le voisin un peu voyeur et surtout très fouineur, l'ancien psychologue prématurément en retraite, quis emble proche de Julia, Andreas toujours dans le coin au moment de la découverte des indices et l'ancien policier à se méler de cette affaire alors qu'il n'a pas le droit d'exercer.......Mais comment déméler le faux du vrai, comment réussir à dénicher le coupable qui semble jouer avec la police.

Certains chapitres lui sont consacrés dans lequel il livre ses ressentis.




Les personnages :

Julia : Epouse de Michaël. Totalement abasourdie par les accusations portées sur son mari quant aux crimes qui ont lieu sur cette île. Alors que ce dernier lui demande de partir, elle ne veut pas préférant rester avec lui.



Michaël : Mari de Julia, qui a accepté l'invitation d'Andreas assez rapidement et qui semble ne se méfier de rien du tout. Alors que tout l'accuse, il va être aidé par un ancien policier en arrêt maladie pour mener sa propre enquête.



Andreas : Epoux de Martina avec laquelle il ne reste que pour l'image. Il est un peu spécial et semble quelque peu attiré par Julia.



Martina : Femme acariâtre de Andreas. Elle n'est pas à sa place au milieu de tout cela. Elle ne cesse de passer son temps seule et quand elle se retrouve avec les autres, elle ne peut s'empêcher de lancer des pics et de faire des insinuations.



Le point fort de l'histoire : Des meurtres totalement originaux et surtout une intelligence de l'assassin qui sèment des indices pour permettre à la police d'avancer.

Le décor de l'intrigue est également un point fort : une île sur la mer du Nord où rien ne semble pouvoir arriver. Un coin tranquille avec des policiers et des habitants un peu dépassés. Tout le monde soupçonne tout le monde. 

Autre point fort : la relation de confiance qui va s'établir entre les deux enquêteurs malgré le caractère insupportable de Harmsen.



Le style de l'auteur

Une chute tout à fait étonnante, même si j'y avais un peu pensé à un moment. Mais franchement une intrigue menée excellement bien avec du suspense et une ambiance étouffante.

Un style auquel j'ai bien accroché. Bon alors effectivement je suis dans ma zone de confort : un thriller qui se lit d'une traite.

Mais au delà de cela, la personnalité du meurtrier est tout à fait bien détaillée et le fait que certains chapitres lui soient consacrés, permet au lecteur d'essayer d'imaginer ce qu'il pense, ou le pourquoi du comment de son raisonnement.

Au delà de son intelligence exceptionnelle, l'auteur nous livre son enfance très spéciale et déjà axées sur des expériences dont le cobaye est Sarah sa soeur.

La couverture est elle magnifique et reflète tout à fait l'histoire.

Et ce prologue consacré au criminel, est indispensable et vraiment très bien écrit.

L'auteur va nous présenter ce dernier, et surtout nous montrer qu'en plus d'être intelligent, dès son plus jeune âge il a réussi à se fondre dans la foule en faisant ce que les autres attendaient de lui et surtout en façonnant son image de garçon ordinaire. 

J'apprécie énormément quand l'auteur nous livre la face cachée de ces criminels et surtout le long cheminement qui les a entrainés vers l'acte extrème.



Le genre

Un thriller avec une intrigue originale et surtout un décor à couper le souffle.



La forme de l histoire

Le récit est divisé en plusieurs chapitres.

Le texte est très aéré et l'écriture est fluide. Ce qui en fait une lecture très agréable. 



Conclusion :

Alors encore une fois, ravie de m'octroyer un bon petit thriller entre deux autres livres qui m'attirent moins au départ mais qui arrive à me surprendre.

Même si ce livre n'est pas un coup de coeur, il m'a permis de passer un très bon moment et je serais ravie de pouvoir lire d'autres récits de ce même auteur.
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Aujourd'hui le 03 Juillet 2019, sort chez L'archipel ce roman de Arno Strobel: Engloutie, une totale découverte pour moi. Auteur Allemand dont cette sortie est le 5ème roman et le 3ème qui parait chez l'éditeur L'archipel. Au départ, me concernant, juste une couverture, belle et attirante, je ne lis même pas le résumé, je plonge dans cette histoire en totale confiance. Je m'attendais malgré tout à un tueur en série comme nous en dépeignent les auteurs Américains, eh bien pas du tout! J'avoue ne pas être une grande lectrice de romans Allemands, mais il faut bien reconnaitre qu'ici nous sommes à mon sens, dans un thriller psychologique. J'ai passé un agréable moment de lecture avec cette enquête policière où tout est basé sur les relations, sur la confiance, le doute, la suspicion.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Engloutie d'Arno Strobel est un polar qui me tentait depuis quelques temps déjà : le résumé en soi, et puis l'appel irrésistible d'un nouvel auteur histoire d'explorer une fois de plus de nouveaux horizons. Sa sortie en poche a été un prétexte parfait pour céder à cette envie.

Dans ce roman, deux couples passent leurs vacances sur une île de la mer du Nord. Alors que ce devrait être des vacances reposantes, un meurtre survient : une femme et un homme sont enlevés, ce-dernier assiste au supplice de sa compagne qui se noie tandis que le meurtrier se délecte de la scène, sûr de ne jamais être arrêté. Mais est-ce si sûr que cela? le crime restera -t-il impuni?

Engloutie est un roman très agréable à lire, il permet de passer un moment hors du temps, sans prise de tête. L'écriture est fluide et le lecteur est vite emporté dans l'histoire. Un des points forts du livre réside dans la galerie de personnages. Nous sommes vite confrontés au meurtrier et à ses étranges considérations. Nous comprenons donc vite qu'il se croit non seulement au-dessus de tous, mais qu'il est également un peu hors normes (c'est un euphémisme), de là, nous induisons qu'il se comporte sans doute de façon un peu décalée. Cet enchaînement de suppositions nous emporte alors dans une dynamique irrépressible : nous cherchons chez les personnages croisés, des petites bizarreries, des signes qui nous permettraient de confondre l'assassin… Inutile de dire qu'ils sont nombreux à éveiller nos soupçons. Nous enchaînons donc les théories, traquons les indices et un suspect vient en remplacer un autre à mesure que nous avançons dans l'oeuvre. L'auteur est particulièrement doué pour semer les graines du doute : une petite allusion par ci, un commentaire par là, la mention d'un passé gênant d'un côté, une attitude dérangeante de l'autre. Il excelle donc à nous envoyer sur des fausses pistes, et si nous ne sommes pas extrêmement attentifs, nous passons à côté du plus gros indice – que nous n'obtenons d'ailleurs qu'à la fin. Cela a été mon cas. Après avoir compris qui était le coupable, tous les véritables cailloux blancs semés m'ont sauté aux yeux, et je me suis dit que c'était effectivement évident. La structure du polar est donc savoureuse et efficace : une inattention et vous serez leurrés, un regard acéré et vous savourerez le plaisir de voir vos doutes se confirmer. En bref, c'est assez jubilatoire, a postériori.

Pour autant, ne vous attendez pas à une action trépidante ici. le roman s'articule autour de deux axes: le criminel et son jeu du chat et la souris avec le policier, mais un jeu lent et mesuré ; et la croisade du policier pour confondre son suspect principal au grand dam des autres enquêteurs. Tout d'abord, le policier devient assez vite un personnage excessif et déplaisant, le lecteur se désolidarise donc de lui car finalement, il est antipathique. Ses collègues sont déjà plus chaleureux, mais ils ne sont qu'esquissés. Cela rend la part d'enquête policière un peu frustrante : nous n'avons pas vraiment de suivi des relevés d'indices, des suppositions, des errances, des révisions de jugement. Cela donne une image un peu étonnante et brusque du travail des policiers. Puis, le meurtrier fait office ici de caméléon. En dehors des chapitres où il passe à l'acte, rien ne nous permet de savoir quand c'est lui qui agit. Cela crée une temporalité assez lente, une atmosphère à la fois pesante et un climat de peur diffuse. le danger rôde, mais semble lointain, sans pour autant être pleinement écarté. C'est une sensation assez déroutante au cours de la lecture, et cela laisse en bouche une impression assez ambivalente : je ne saurais dire si j'ai été déçue ou si au contraire, je suis pleinement satisfaite. La seule chose qui est certaine, c'est que le montage romanesque ne me laisse pas indifférente!

Enfin, la chute du roman est plaisante : elle laisse planer une menace sourde et glaçante, si bien que le lecteur ne sait plus qui a gagné des enquêteurs ou du criminel. C'est une fin suffisamment ouverte pour nous laisser un sentiment de malaise mais suffisamment satisfaisante aussi pour ne pas nous sentir frustrés. Je trouve donc cette fin équilibrée et intéressante. Elle permet d'achever le roman sur une note surprenante.

Ainsi, Engloutie est un roman que j'ai beaucoup apprécié : il allie une atmosphère pesante, un tempo propre au thriller qui prend donc son temps et une multitude de pistes à explorer pour mieux nous dérouter. Voici de quoi passer un très agréable moment pour des vacances ressourçantes.


Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La jalousie n’est pas vraiment un signe d’intelligence. Un intellect supérieur ne se laisse pas troubler par ce genre d’émotions illogiques et superflues.
- Je ne suis pas de cet avis, objecta Michael. Je pense que la jalousie est plus due à un manque de confiance en soi que d’intelligence. A la peur panique de la perte.
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Il lui expliqua calmement qu'il n'avait rien contre Sarah et qu'il avait juste voulu voir a quoi ressemblait une personne terrorisée par l'approche de la mort.
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Il aurait aimé tomber sur un policier qui comprenne vaguement les règles de son jeu . qui, malgré les indices qu’ sème , voie plus loin que le bout de son nez et envisage d’autres éventualités . quels duel formidable il aurait pu livrer à un tel homme.
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Il ne comprend aucune des manifestations de ce qu’on appelle l’amour, et pourtant il les reproduit jour après jour de manière convaincante.
ça va malheureusement devoir continuer ainsi, puisqu’il n’a pas atteint son grand objectif. Comprendre l’amour.
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Les gens deviennent hideux quand ils ont peur. Les adultes, en tout cas. Pas les enfants. Pas sa soeur. A chacun des essais, quand elle comprenait qu’elle allait peut-être mourir, une beauté fascinante la transfigurait.
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