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EAN : 9782264060587
288 pages
10-18 (04/12/2014)
3.39/5   27 notes
Résumé :
Peu après la découverte d'un cadavre sur la plage, la nouvelle est sur toutes les lèvres : Christine Clay, l'actrice au renom international, a été retrouvée noyée. Mais est-ce vraiment un accident ? Connaissant l'entourage de la victime, rien n'est moins sûr : mari volage, frère cupide et amant présumé, les suspects ne manquent pas. Sans compter qu'elle hébergeait depuis quelques jours un jeune inconnu à qui elle a légué un héritage important. Pour résoudre une affa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
🏊‍♀️🧩Second volet des enquêtes de l'inspecteur Alan Grant.🧩🏊‍♀️


À Wescote, les journées se déroulent paisiblement et lascivement. Certes, à la période des impôts, quelques hommes se jettent des falaises au lieu de subir le déshonneur. Alors, retrouver le corps d'une baigneuse en plein automne n'a rien d'extraordinaire. Encore une question d'inconscience, de stupidité pour le sergent Potticary qui la découvre.
Seulement, un bouton arraché retrouvé mêlé à ses cheveux fait pencher la balance pour un meurtre. Et pour couronner le tout, la baigneuse n'est autre que Christine Clay, star de cinéma internationalement connue. Les autorités du coin décident de faire appel à Scotland Yard qui envoie sur place l'inspecteur Alan Grant. Ce dernier, focalise immédiatement ses investigations sur Robert Tisdall, un homme résidant chez la victime sans la connaître... du louche tout cela non ?


Quel plaisir de se replonger dans l'univers littéraire de Joséphine Tey et de retrouver l'inspecteur Alan Grant rencontré lors de la lecture du précédent tome, à savoir le monogramme de perle. À titre indicatif, ces livres peuvent être lus dans l'ordre désiré. J'apprécie juste de les lire dans leur ordre de parution afin de voir (ou pas) l'évolution des personnages dans le temps.


Cette nouvelle enquête est assez classique avec un meurtre, des suspects, un inspecteur vedette, de nombreuses pistes et une résolution inattendue. Une recette qui paie puisque le récit est réussi, l'intrigue passionnante, les personnages captivants et l'ensemble sympathique.
Sorti dans les années 30, ce roman a été publié aux prémisses des romans policiers et y forgeant les codes connus et utilisés pas tous.


Personnellement, ce n'est pas tant l'enquête qui m'a captivée, mais l'ambiance désuète d'antan avec les télégrammes pour communiquer, les cartes de visite pour se présenter chez un tiers, le respect des classes sociales dans les interrogatoires où un riche est traité avec douceur et indulgence alors qu'un simple humain est accusé et jeté en prison. Une vraie plongée dans l'ambiance d'avant-guerre assez sympathique.


Côté enquête, nous avons une investigation en deux temps. La première partie est à charge contre Robert Tisdall avant qu'un élément ne vienne remettre en question les investigations de l'inspecteur. La seconde partie est plus classique avec une enquête menée de zéro et pléthore de suspects possibles à innocenter.


Un classique à découvrir ou à lire.🥰
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Adapté par Hitchcock en 1937; jeune et innocent est le second volet de la série Inspecteur Grant écrit par Joséphine Tey.
Ce roman figure avec raison dans la liste Cosy Crime établie par GabySensei. C'est un pur bijou de la littérature policière de l'entre deux-guerres et l'auteure manie habilement intrigue, étude de la société anglaise, humour bien sûr et d'innombrables péripéties qui tiennent en haleine le lecteur.
Une fort jolie femme est retrouvée noyée non loin de la maison dans laquelle elle s'est installée pour quelques jours, la présence d'un bouton dans sa chevelure atteste qu'il y a eu lutte et donc que cette mort est suspecte.
L'inspecteur Grant a beaucoup à faire, ne compte pas ses heures, arrête un suspect mais est-ce le bon?
Mêlant astucieusement l'enquête policière, la course au scoop de la presse people, le monde artistique, cinéma, théâtre en quête de reconnaissance et la gentry campée sur ses privilèges acquis de longue date , Joséphine Tey capte son lecteur. Une enquête cosy mais pas que... à découvrir bien sur
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Etrange roman, que j'ai lu comme une curiosité : sa parution date du milieu des années 30. Il a un petit côté désuet charmant, mais fourmille aussi d'étonnantes petites touches modernes.
Cela commence comme dans un roman d'Agatha Christie. Une jeune femme est retrouvée noyée par un matin brumeux. A l'inspecteur Grant de découvrir comment cette excellente nageuse a pu être assassinée. Un inspecteur qui s'implique jusqu'à la moëlle dans son enquête. Beaucoup moins caricatural que le détective belge moustachu, l'inspecteur Grant porte en lui les prémisses d'enquêteurs de nombreux romans policiers. A travers ses investigations, l'auteur aborde la problématique des puissants, sur qui la police ne peut enquêter, mais aussi la fatigue des enquêteurs et leurs nombreuses nuits blanches.
Plus rafraichissante est la jeune Erica : fille de policier, elle se met en tête d'aider les enquêteurs chevronnés avec des méthodes peu orthodoxes. Sa présence donne de l'air à une enquête qui pourrait sans elle se révéler très étouffante.
Joséphine Tey impose son propre rythme, ses propres ambiances. La campagne anglaise et ses beaux cottages, un milieu artistique et tellement superficiel qu'il en devient cruel : tout un univers captivant. La résolution de l'énigme est classique mais bien trouvée.
Une bonne pioche de bouquinerie !
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Je vous parle d'un temps que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître car A shilling for candles est paru en 1936, adapté au cinéma en 1937 par Alfred Hitchcock. Avant la seconde guerre mondiale, les journaux quotidiens perdent peu à peu de leur importance, face à l'irruption de la radio, les femmes portent un costume de bain intégral et lorsque deux personnes souhaitent partager une information, elles n'échangent pas 3 682 messages journaliers via facebook ou sms, mais s'adressent un télégramme (oui, j'ai bien dit un télégramme), remis à domicile par le préposé de la poste. Une époque où les empreintes digitales se comparent à l'oeil nu, où le travail du graphologue se borne, en regardant une enveloppe ou un courrier, à décréter qu'il s'agit de l'écriture d'un homme ou d'une femme, où l'inspecteur bien éduqué, bien habillé, déguste pour son breakfast, un plat de rognons. Epoque culinairement bénie !


Joséphine Tey  raconte une histoire classique : un crime, un policier, des suspects, un coupable, découvert au terme d'une enquête. J'ai apprécié l'ambiance surannée, la langue maîtrisée, l'humour distillé à petites doses. Probablement est-ce dû à la période de sa parution, j'ai trouvé les dialogues légèrement lourds, un soupçon (normal dans un roman policier) trop explicatifs.


"A shilling for candles" est sorti pour la première fois en France en 1955, grâce à la collection le Masque, sous le n° 522, avec pour titre le maillot vert. Cette même collection l'a réédité en 1992, sous le n° 2094, sous le titre Jeune et innocent. Un roman qui n'a pas su pendant des décennies comment il s'appelait. La réédition de décembre 2014 par 10/18, dépoussière , et grâce à une jolie couverture, rajeunit une auteure, qui peut intéresser les lecteurs archéologues curieux de découvrir l'évolution du roman policier à travers les âges.
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Troisième roman policier que je dévore de Joséphine Tey, Jeune et innocent confirme ce que je savais déjà: il s'agit de petites pépites de romans policiers. J'apprécie l'humour léger, discret, tout en petites réflexions, la profonde humanité de l'inspecteur Grant, et des autres personnages, l'intrigue élégante qui ne repose pas sur le gore comme beaucoup de thrillers modernes mais sur l'intelligence de l'intrigue...Tout cela vous a un petit côté suranné franchement pas désagréable alors que la mode actuelle tend à la surenchère dans le domaine du polar.
L'ayant lu en anglais, je reconnais tout de fois que je suis moins difficile dans cette langue, cependant, je recommanderais aux curieux de découvrir cette auteur, pas assez connue à mon goût et qui mérite une place au panthéon des plumes policières anglaises.
Un roman certes pas bouleversant mais élégant et plaisant, à découvrir.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
— Oui, inspecteur. Puis-je vous donner un conseil amical ?
— S’il le faut, bien que ce ne soit pas une habitude à encourager chez un subordonné.
— Ne buvez pas de café noir, inspecteur. Je parie que vous en avez pris quatre tasses au petit déjeuner et que vous n’avez rien mangé.
— Pourquoi vous tracasser ? s’exclama Grant en riant, le pied déjà sur l’accélérateur. Plus il y aura d’accidents de santé et plus vite vous aurez de l’avancement !
— Je n’aime pas gaspiller mon argent en couronnes mortuaires, inspecteur.
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— Vous pouvez sortir de là. Il n’y a personne en vue à des lieues à la ronde.
La semelle disparut et le visage ahuri d’un homme se montra dans les buissons.
— Ouf ! Je suis soulagée, souffla Erica. J’ai craint un moment que vous ne soyez mort.
— Comment avez-vous su que c’était moi ? Car vous saviez bien que c’était moi, je suppose ?
— Oui, il y a un drôle de dessin sur la cambrure de votre semelle à l’endroit où l’on a effacé le prix. Je l’avais noté lorsque vous étiez allongé par terre dans le bureau de mon père.
— Ah oui ! Je vois qui vous êtes, bien sûr. Vous feriez un très bon détective.
— Et vous, un très mauvais évadé. N’importe qui aurait pu voir ce pied.
— Vous ne m’avez guère laissé le temps de le cacher. Je n’ai entendu votre voiture que lorsqu’elle était presque sur moi.
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[...] On ne peut avoir barre sur vous que lorsqu’on vous connaît – lorsqu’on sait ce qui a de l’importance pour vous. Si vous entretenez le mystère autour de vous, ce sont les autres les victimes, pas vous.
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No, that certainly was not a button from the coat in question. That was not a button they had ever put on any coat. It was not a class of button they were in the habit of using. If the Inspector would forgive Mr. Trimley (Mr. Stephen Trimley), the button in question was in his opinion of a very inferior make, and would not be used by any tailor of any standing. He would not be surprised, indeed, to find that the button was of foreign origin.
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J’avais le choix entre deux solutions : disparaître ou bien vivre aux crochets des autres – on peut vivre six mois dans le luxe dans toutes les capitales du monde, si on sait s’y prendre ; je suis bien placé pour le savoir, ayant moi-même entretenu une théorie de parasites. La première solution me semblait la plus simple. Il m’était très facile de m’éloigner. Les gens se contenteraient de demander : « Où donc est encore passé Bobby Tisdall ? » et ils trouveraient tout à fait normal que je sois dans l’un de ces coins du monde fréquentés par ceux de leur espèce, comme ils trouveraient tout à fait normal de m’y croiser l’un de ces jours. On me croyait immensément riche, voyez-vous, et il était moins compliqué de les plaquer là, avec leurs illusions, que de rester, pour être la risée de tous, lorsque la vérité apparaîtrait au grand jour.
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