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Eva Särta - Alexandre Vauvert tome 1 sur 5
EAN : 9782842283575
432 pages
Le Pré aux Clercs (05/03/2009)
3.92/5   790 notes
Résumé :
Ce pourrait être un simple fait divers : un fossoyeur tue sa femme et ses enfants au fusil à pompe avant de se donner la mort.
David et Aurore, journalistes, sont sur les lieux, certains de tenir un sujet en or.

Le lendemain, c'est Kristel, la compagne de David, qui est victime d'un tueur dément. Pour le commandant Vauvert, cette affaire présente trop de zones d'ombre, et celles-ci ne vont cesser de s'étendre. La vague de meurtres se répand, em... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (230) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 790 notes
Tout commence par un massacre, un de ceux qui font régulièrement la une de l'actualité, un de ces déchainements de violence, une de ces funestes irrationalités qui désarçonne et laisse pantois : un père de famille assassine à coup de fusil toute sa famille avant de se donner la mort…
Le titanesque commissaire Vauvert, la fouinarde Aurore, le tendre David, la talentueuse Kristelle, et quelques autres vont alors connaître un « putain d'enfer »… Car derrière cette réalité tangible composée de ce fait divers sordide, de ces corps ensanglantés, de ces murs tapissés de sang, s'en cache une autre, souterraine, occulte, ténébreuse, et bien plus effrayante… Celle du monde des morts, des ombres, de la damnation bien décidé à montrer le bout de son nez dans nos maisons, nos rues, nos parcs ; qui pénètre dans nos rêves, viole nos pensées, et se joue de nos terreurs nocturnes.
Les cadavres retrouvés au petit matin blafard pendus, éviscérés, démembrés ou éparpillés en mille morceaux eurent le temps de se multiplier comme des petits pains avant que le commissaire Vauvert admette du bout des lèvres « que ce n'est pas parce que quelque chose n'existe pas que ce n'est pas réel pour autant ». Pour régler cette affaire, il lui faut aller voir ce qui se cache derrière la réalité. le malheureux David qui a perdu tout ce qu'il a aimé et le commissaire Vauvert qui aime tant son plancher des vaches vont alors entreprendre une quête périlleuse, un aller simple vers l'innommable.
Sire Cédric nous entraîne à marche forcée dans cette histoire abracadabrantesque, et nous envoie au passage des litres d'hémoglobine en travers de la figure. Une lecture addictive tant on a envie de savoir de quelle manière nos héros vont se sortir du guêpier dans lequel ils se sont fourrés. Et surtout, s'ils s'en sortiront vivants….
C'est aussi une lecture commune entreprise avec mon amie Siabelle que je remercie de m'avoir proposé ce livre. Il m'a fait sortir de ma petite routine… Ensemble, nous avons frissonné, et particulièrement apprécié le commissaire Vauvert, une grande gueule sympathique au coeur grand comme ça, une sorte d'ours hirsute…
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J'avais l'intention depuis longtemps de rencontrer Cédric Sire, un auteur a priori plutôt apprécié par ses lecteurs. Je m'attendais je ne sais pourquoi à un polar, sombre certes, mais à un polar, pas vraiment à cette lecture que je classerais plutôt en thriller, policier, horreur.
Une histoire au potentiel évident avec cette variation sur une légende urbaine, on connait la dame blanche que certains croisent la nuit sur des routes peu fréquentées, mais connaissez-vous l'enfant des cimetières ?
Bon, alors que pourrais-je en dire, c'est pas mal oui, mais ceci-dit, j'ai des réserves à faire valoir.
j'ai aimé le rythme qui nous fait entrer sans préavis dans l'histoire de façon brutale via un fait divers d'une violence extrême, j'ai aimé ces 84 courts chapitres qui sont autant de scènes ou scénettes qui défilent à une vitesse prodigieuse, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, c'est un aspect positif.
Ensuite, je suis conscient que la réserve qui consiste à attendre de la vraisemblance dans une histoire de fantômes et de possession peut paraître étonnante mais...
Le fait est que tous les événements s'enchaînent trop commodément selon mes critères, au risque de sembler exigeant, j'ai trouvé que l'auteur usait de ficelles un peu grosses pour arriver à ses fins, le scénario nous proposant quelques scènes franchement tirées par les cheveux.
J'ajouterai à l'attention des âmes sensibles qu'à l'instar de la couverture le rouge et le noir vont dominer, le rouge notamment, par hectolitres.
Pour conclure, je pense que les amateurs du genre apprécieront probablement. Pour ce qui me concerne il manque à cette histoire un peu de rigueur, dommage car le potentiel est évident.
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Dans la série thriller fantastico-mystique , le gars s'y connait diablement !
Une série de meurtres inexpliqués vient titiller la curiosité des deux journalistes toujours sur la brèche que sont Aurore et son pote photographe David . Là , vous vous dites fort justement que des cadavres + possible tueur en série = lu et relu ! Théorème de blasos . On résout l'enquête , plie les gaules pour aller se poser légitimement devant le désormais cultissime Les Anges de la télé réalité . Spéciale cacedédi à Nabilla : mon pote bécherel et moi-même serions prêts à débourser une coquette - j'ai dit coquette ! - somme à la lecture de ta première critique sur le site . Gribouillis autorisés...
Là je dis stop , halte au feu les balles sont creuses ! Ce serait mal connaître Sire Cédric et son goût prononcé , je suppute – tu te calmes Nabilla , y a pas d'offense – pour les films de genre du type L'Enfant du Diable , Esther sans oublier l'incontournable La Malédiction...
Un méchant foutant réellement les jetons et pourtant j'suis courageux . Pas plus tard qu'hier , j'ai encore usé de ma personne en m'interposant fort courageusement dans une vilaine rixe qui aurait pu très vite tourner au carnage ! Une énième guerre de gangs se massacrant à coups de shifumi pour la conquête d'un territoire .OK , les protagonistes avaient 6-7 ans mais ils en paraissaient facilement 8 !

Bref , un bouquin d'ambiance qui se déguste au rythme des nombreux cadavres démembrés – yerk , yerk - parsemant ce petit bijou de thriller gothique .
Osé mais surtout casse-gueule le mélange des genres car dans le domaine , l'on tourne très vite en rond . Mais lorsque la sauce prend , l'on se retrouve rapidement en présence d'un excellent page-turner-faster-mixeur , l'auteur étant visiblement passé maître dans l'art de vous concocter une recette horrifique aux petits moignons ! de courts chapitres rythmés et nerveux . Une écriture intrigante qui vous mène par le bout du nez . Des personnages consistants toujours sur le fil du rasoir . La tension est palpable du début à la fin pour , et là petit fa dièse d'amertume , conclure cette course contre-la-montre sans véritable inventivité d'où ce 4.12 en notation qui eût pu frôler le 4.58 dans le cas contraire...Dommage...
J'ai des couverts Sire Cédric et son magistral coup de fourchette ésotérique , la table fût plaisante , alors occu-te , occu-lte , occulte hésitation quant à une rapide et totale nouvelle immersion en son univers si...nistre à souhait !

L'Enfant des Cimetières : J'suis tombé sur un os...et j'ai aimé ça !
http://www.youtube.com/watch?v=v¤££¤20Gribouillis 21¤££¤8
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Ouaaaaaaaaahhhhhhhhhh ! Que j'étais bien dans ce livre !!!!! Tout ce que j'aime : d'abord un thriller avec un commandant de police comme je les aime : effronté, dynamique, à la personnalité bien affirmée, qui se moque de ce que peuvent décréter ses supérieurs, et ensuite, au risque de paraître sans coeur, insensible voir sadique, des crimes, des vrais crimes bien mystérieux, et puis le plus : du surnaturel, de celui contre lequel un humble humain ne peut rien, et qui vous titille parce que vous vous dites qu'il doit bien y avoir un dénouement, vous vous demandez comment on va s'en sortir, et ça vous maintient dans le roman à ne plus pouvoir le refermer, à vous rationner dans la lecture pour faire durer le plaisir du suspens, allez pas plus de trois pages par jour, mais vous tenez pas, faut que vous sachiez …
Et puis vous regrettez de l'avoir lu parce que maintenant que vous connaissez la fin, y a plus de mystère alors…
Il y a des fois ou je me surprends moi-même, moi, la sensible Ptitgateau qui ai facilement les larmes aux yeux quand l'occasion s'en présente dans une lecture… et bien là, point de cauchemars suite à ce roman, point de terreur, juste un peu d'angoisse malgré tout lors des scènes ou le surnaturel prend les commandes et que vous savez qu'il n'y a pas d'issue pour la victime et que le méchant est vraiment très méchant.
Il faut croire que je ne prends pas ces scènes terribles pour argent comptant !

Ce que j'ai particulièrement apprécié également, c'est le contraste entre forces de police incrédules et rationnelles et les forces surnaturelles puissante et pratiquement invincibles.

Sire Cédric, dans ses remerciement affirme que ce roman lui a donné du fil à retordre, ce que je veux bien croire .

Je n'avais jamais lu de roman de cet auteur , et je me disais qu'il fallait que je m'y intéresse, ça y est, c'est fait, et je ne le regrette pas !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Du beau et du costaud ! A l'image de l'auteur!
Ce livre hurle, lutte, s'agrippe à notre gorge et ne nous laisse respirer qu'une fois la dernière page tournée.
Sire Cédric ne se contente pas de raconter une histoire bien ficelée d'une plume extrêmement talentueuse, il ajoute ses propres ingrédients, réunissant le thriller et la schizophrénie, le fantastique et la tragédie personnelle.

Le récit est bâti autour d'une légende urbaine et les personnages sont bien construits, ils ont du caractère, de l'épaisseur.
Qu'on évoque les rêves prémonitoires, les hallucinations, les visions ou la pratique du spiritisme, le récit est toujours bien renseigné avec un grand travail de recherche.

La subtilité et le savoir-faire de Sire Cédric donnent à l'ensemble un souffle puissant d'émotions.


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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
Les tiroirs coulissaient sans le moindre bruit, dans cette fluidité propre aux songes. Et dans cette implacable logique des rêves, David savait déjà que Kristel se trouverait dans le tiroir du milieu. C'était là qu'elle avait échoué, en fin de compte, installée au milieu des autres cadavres, tel un simple morceau de viande ouverte, empaquetée, numérotée. Il ne voulait pas voir ça. Il voulait que ce rêve cesse tout de suite. Mais le rêve continuait. Une odeur de gaz carbonique montait dans l'air. Un froid emplissait le corps de David, le paralysant. Il n'avait jamais fait de rêve d'un tel réalisme auparavant.
Le tiroir du milieu s'ouvrit à sont tour, et Kristel était bien là, paisiblement allongée à l'intérieur. Comme endormie, si ce n'étaient ses immenses yeux, deux ciels d'été fixement ouverts, qui reflétaient une totale incompréhension. Comme si elle se demandait "pourquoi" alors que la vie l'abandonnait.
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Je suis sincèrement désolé Madame la procureur.
La femme balaya l'air d'un geste las.
- Pas de ça entre nous. Je sais bien que ce n'est pas de votre faute. Mais soyons clairs, c'est le sixième décès en quelques jours dans cette ville. Ce qui fait exactement six de trop. Çà s'agite en haut lieu. Mes fesses commencent à chauffer, c'est une sensation dont je ne suis pas friande. De vous à moi, est-ce que vous avez la moindre idée de ce qui se trame ?
Vauvert haussa les épaules.
-juste des suspicions personnelles. Je préfère creuser ces pistes avant de vous soumettre quelque hypothèse que ce soit. A ce stade, je crains de vous dire des conneries. Et je ne tiens pas à ce que ces conneries finissent en haut lieu avec mon nom en dessous, acheva-t-il, un sourire se dessinant sur son visage couturé.
La procureur éclata de rire.
-Vous ne changerez jamais hein ? c'est pour ça que vous restez le meilleur. Vous êtes saisi de cette enquête, cela va sans dire. Mais ne vous y trompez pas. Si mes fesses prennent feu, les vôtres seront carbonisées. Question de chaîne alimentaire. Ce que je vous demande cette fois, c'est de faire un miracle. Trouvez-moi un coupable, Alexandre.
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Damien Mira haussa les sourcils.
- La légende de quoi ?
- Tu ne connais pas l'histoire ?
- Je ne crois pas, avoua le vieux policier.
- C'est juste un mythe. Comme la dame blanche, si tu veux.
- Celle qu'on voit au bord de la route ?
- C'est ça. La fille tout en blanc qui fait du stop. Sauf qu'elle est déjà morte.
- Un ami de mon fils l'a vue, une fois, dit Mira.
Il avait l'air le plus sérieux du monde et cela redonna un semblant de sourire à Vauvert.
- Voilà. On connaît tous quelqu'un qui connaît quelqu'un qui l'AURAIT vue. L'enfant des cimetières, c'est une variante de la dame blanche, une sorte de déclinaison locale. Au lieu d'une fille, c'est un garçon, qui apparaît au bord des cimetières, et parfois dans les morgues si je me souviens bien. Il doit y avoir plusieurs versions de cette légende. Mais en gros, on dit qu'une fois qu'on a vu cette apparition on devient fou et on fit par se suicider.
Damien Mirai hocha la tête et enfourna une poignée de chips dans sa bouche.
- Un fantôme hein ? Les Mendez étaient aux premières loges, alors, avec le cimetière en face de leur jardin.
- Je suppose. C'est comme ça que ces histoires naissent. Il ne manquerait plus que la rumeur en invente une nouvelle, en se basant sur ce drame familial. La boucle serait bouclée, tiens.
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— Tu es encore sorti.

— Il le fallait.

— Tu avais promis.

— Je ne veux pas rester ici tout le temps. Les autres sortent bien de chez eux.

— Les autres ne sont pas comme toi. Toi, tu ne peux plus faire ça. Pas après ce qui s'est passé.

— Personne ne m'a vu. Je fais attention.

— Ils finiront pas te voir, et tu le sais. Ils ne comprennent pas. Pas comme moi je te comprends. Tu as déjà vu ce qu'ils font, quand ils se rendent compte à quel point tu es différent.

— Oui.

— Ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas ?

— Oh, non.

— La seule solution, c'est que tu restes ici. Que tu ne sortes plus. Plus jamais.

— Et si je les tuais ? Tous ces gens qui me veulent du mal ?

— Non. Tu ne peux pas faire ça.

— C'est facile pourtant. Si je mange leurs esprits.

— Ne dis pas ça. Arrête.

— Ensuite ils nous ennuient plus. C'est vrai.

— S'il te plaît, ne parle plus jamais de ça. Il faut que tu apprennes. Viens par ici.

— Je ne veux pas être attaché.

— Il le faut.

— Je les tuerai quand même, tu sais.

— Tais-toi. Tais-toi donc.
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- Mes bien-aimés, leur dit le démon.
Ce sont les uniques mots du langage des mortels que prononce Naemah cette nuit-là.
Sa voix évoque ensuite le vent du large et le réconfort des flammes, un souffle chaleureux et doux à travers le rideau de la pluie.
L'assemblée de ses adorateurs se referme sur elle comme un manteau de chair, les mains décharnées s'approchent, effleurent sa poitrine aux mamelons tendus de désir. Elle sent des baisers humides sur sa peau, des langues qui s'insinuent entre ses orteils, le long de ses jambes, partout où les bouches peuvent venir déposer leur dévotion, et ses cheveux blancs s'enroulent fiévreusement autour des cadavres, pour les attirer plus près d'elle encore. Son sexe brûle comme un soleil liquide, ses hanches se soulèvent pour venir à la rencontre des bouches, des mains. Des membres masculins miraculeusement revenus à la vie glissent en elle, dans sa matrice de lave t de lumière, aussi bien qu'entre ses fesses, dans le siège de l'immondice et du plaisir.
Sous la pluie battante, à la lueur des éclairs, la vie et la mort se mêlent, cathédrale de chair mouvante, de corps enlacés, qui ne semblent plus appartenir qu'à une seule entité avide et frémissante.
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Vidéo de Cédric Sire
Nous avons pu échanger avec Cédric Sire autour de son travail d'écriture et de son dernier thriller "La saignée" disponible chez Audiolib.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/la-saignee-9791035408831/
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