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Judith Vernant (Traducteur)
EAN : 9782259277662
320 pages
Plon (26/09/2019)
3.71/5   170 notes
Résumé :
Un enfant disparaît dans un centre commercial de Madrid le 24 décembre.
Même lieu et même mode opératoire qu'une ancienne affaire, l’enlèvement de Nicolás Acosta deux ans plus tôt. Et si tout recommençait ?
L'inspectrice Ana Arén, qui a failli lors de cette précédente enquête, se lance à corps perdu pour retrouver ce petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier son enquête, avides de scoops et d'audience.
Les fausses pistes s'enc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (80) Voir plus Ajouter une critique
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Interdit de lire la note de l'éditeur page 342 avant de démarrer cette lecture sauf si t'es un gros maso qui veut connaître le nom du meurtrier d'emblée ! Arrgggh !

D'habitude, j'aime bien jeter un oeil aux notes de fin et les remerciements ... et là, miraculeusement, j'ai foncé direct sur les premières lignes. Ouf, car tout le sel de ce thriller réussi tient justement dans son dénouement à la fois inattendu ( en tout cas, moi je ne l'ai pas vu venir ou alors c'était tellement terrible que j'ai vite écarté cette possibilité ) et terriblement dérangeant, très politiquement incorrect. Cette fin me hante encore car elle repousse très loin les limites des lecteurs et des personnages, tout en explosant les codes du thriller.

Le premier chapitre est glaçant et engage d'emblée le lecteur : on est plongé dans la tête d'un prédateur en train de choisir le « bon » enfant à enlever, dans un centre commercial, deux ans après avoir commis le même acte. A partir de là, le roman est très intelligemment construit. Les chapitres sont courts et nerveux, se terminant par une accroche teasing évidente, alternant différents points de vue de personnages, notamment deux : Ana, l'inspectrice de police qui mène l'enquête pour tenter de retrouver l'enfant disparu, et Inès, la journaliste.

C'est palpitant, j'ai tourné les pages avec avidité, même lorsque l'auteure ralentit le tempo et prend le temps de creuser la psychologie profonde de ses personnages en fouillant dans leur passé. Puis la course contre la montre repart tambour battant, une fois que toutes les cartes ont été distribuées, avec en toile de fond des thèmes très intéressants : la pression du résultats par la hiérarchie policière ou encore l'avidité médiatique à s'emparer du sordide ad nauseam.

Il y a juste à mon goût une fausse piste de trop, aux trop grosses ficelles, on sent direct que c'est une diversion facile. le roman était suffisamment dense et anxiogène pour ne pas chercher la course aux rebondissements. Heureusement, la révélation finale, estomaquante, efface l'ardoise et donne tout son sens à l'excellent titre ( le même en langue originelle espagnole ).

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L'Espagne est un pays important à mon coeur, pour y avoir passé de très nombreuses vacances, pour y avoir encore des amis très chers mais aussi pour sa beauté et la fascination qu'elle me tend. Pourtant, quand je regarde dans mes lectures, très peu de livres sont écrits par des auteurs espagnols ou même, à tout le moins, ne s'y déroulent. Dès lors, quand BePolar et les éditions Plon ont proposé cette lecture, j'ai foncé. Et bien, j'ai bien fait d'écouter mon instinct car j'ai dévoré ce thriller en moins de deux jours.

Le jour du réveillon de Noël, dans l'un des grands centres commerciaux en périphérie de Madrid, Nicolas, un petit garçon de 4 ans, disparaît sans laisser aucune trace. Commence alors une course contre la montre pour le retrouver et surtout, si possible, en vie. Deux ans plus tôt, un petit garçon avait déjà disparu dans des conditions similaires et n'était jamais réapparu. Pour l'inspectrice Ana Arén, le mystère ne peut pas se reproduire et elle devra faire face à des vérités pour lesquelles elle n'était certainement pas préparée.

Selon moi, ce livre est indubitablement un très bon page-runner de suspens. Les chapitres sont assez courts et s'alternent selon les personnages mis en avant. L'enquête avance à grand pas et le lecteur ne se rend même plus compte tant il est plongé dans sa lecture. Cela va vite et ne laisse aucun temps mort. L'écriture est directe et l'auteure, Carme Chaparro, ne s'embarrasse pas dans des descriptions ou litanies inutiles.

J'ai apprécié découvrir l'histoire aussi aux travers de deux personnages principaux. D'abord, celui la policière Ana Arén qui – à de nombreux égards – m'a fait pensé à l'inspectrice, Raquel Murillo, dans la série que j'adore, « La casa de papel », mais aussi celui de la journaliste Inés Grau, qui sera beaucoup plus touchée par cette affaire que ce qu'elle aurait souhaité.

Autre point positif que je tiens à faire remarquer : une fin à laquelle on ne s'y attend pas. Dans de nombreux thrillers relatifs à des disparitions d'enfants, le ou les coupables sont souvent vite devinés et cela se termine de manière assez convenue. Contrairement à ces autres livres, « Je ne suis pas un monstre » brise les standards et vous surprendra par un final finement ciselé et travaillé.

Un tout grand merci à BePolar et aux éditions Plon de m'avoir fait découvrir ce polar qui est pour moi indubitablement l'un des meilleurs de la rentrée!
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Avant de faire un retour sur une lecture, en général, je jette mes idées et je me laisse le temps de digérer (ou pas)…

Mais là, je dois dire que j'ai peur de ne pas réussir à vous transmettre toutes les émotions que j'ai pu ressentir…

Une première pour moi, j'ai décidé de profiter du temps de transports (Quand on sait que sur Paris, cela peut doubler… Merci au passage à mon collègue Samuel, pour cette idée précieuse) pour travailler mes avis et j'avoue, c'est un temps tellement précieux…

L'entrée en matière dans la tête du prédateur est excellente, sur quelques pages nous vivons sa traque, la chasse de sa perle rare. Il jauge, choisi et s'abat sur sa proie…

La lecture peut débuter, on respire un coup et on sait que ce prédateur ne sera pas facile à appréhender… Plus on avance dans sa lecture, plus le faussé se creuse et on se dit qu'encore un prédateur d'enfant passera entre les mailles du filet. Sauf que l'auteur n'a pas fini de se jouer de nous… de simples lecteurs, spectateurs malmenés, nous devenons acteurs, comme si l'auteure voulait nous intégrer dans son intrigue…

L'auteure dépeint avec une dextérité rarement atteinte la culpabilité des parents, face à la perte d'un enfant en une fraction de seconde ; mais également avec empathie, mais avec le recul adéquat, sans tomber dans le voyeurisme, elle décrit l'espoir de retrouver cet enfant disparu. Perdre son enfant, suffit à mettre la vie des parents en parenthèse, dans cette folle attente, parfois veine…

De simple lecteur, nous franchissons une barrière invisible qui nous pousse à vouloir connaître le fin mot de cette intrigue diabolique. Diabolique, puisque à aucun moment on imagine ce que l'auteure nous a réservé. On devient juge et partie, on prend fait et cause, pour en fin de compte se dire que nous aussi nous sommes des monstres… du moins parfois…

Le monde des médias nous pousse au voyeurisme… le sensationnel, gloire du journaliste, n'existe que parce que nous aimons le goût du sang, du malheur… le malheur des uns, nous rend vivant et est une sorte de répulsif aux malheurs qui pourraient nous toucher… le malheur n'est pas contagieux et ne peut nous atteindre… Nous le savourons, nous en pourléchant les babines… Sommes-nous prêts à tout pour un instant de plaisir, de gloire ? Ne sommes nous pas tous des monstres d'une certaine manière ?

Je ne suis pas un monstre… Mais un monstre habite en chaque être humain… A chacun de le laisser s'échapper ou de le dompter… C'est un choix que parfois, on ne maîtrise pas… Ou que l'on ne souhaite pas maîtriser….

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Le choix d'un livre tient parfois à peu de chose. J'ai eu envie de lire "je ne suis pas un monstre" car j'ai vu qu'il se déroulait à Madrid. Ne pouvant pas y aller cet été, j'ai eu envie d'un petit détour livresque dans cette ville que j'aime tant. J'ai bien fait même si de Madrid on ne voit rien, tout juste une ou deux rues et l'évocation d'un supermarché. L'ambiance de ce thriller est telle que je n'ai rien vu de mon samedi mis à part les pages de ce roman. Je n'aime pas employer l'expression à la mode "page Turner" mais je n'en vois pas d'autres pour qualifier ce livre. On commence par être témoin de la façon dans notre "monstre" fait son choix pour enlever un enfant. A partir de là, on se sent tenu par l'envie urgente de retrouver cet enfant et d'apaiser les souffrances de sa mère. Ana Aren, inspectrice en chef de la brigade des mineurs de Madrid, Inès Grau, journaliste et ami d'Ana, vont être nos deux principaux personnages.
Des rebondissements, des fausses pistes, des coups au coeur, des frissons de tristesse, d'angoisse, tout y est, sans oublier la stupéfaction car la fin est véritablement inattendue.
Si le thème de l'enlèvement et vu revu et n'a donc pas la saveur d'un sujet jamais traité, Carme Chaparro arrive à nous surprendre, à nous chambouler et à faire palpiter notre petit coeur.
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Ana Aren et Inès Grau sont amies de longue date, mais tout les séparent. Leurs planning, leurs travails, leurs vies. L'une, Est inspectrice en chef de la brigade des mineurs de Madrid, l'autre, est auteur d'un best seller et présentatrice TV à succès. Il y a deux ans celles ci était sur l'affaire de la disparition d'un enfant de 4 ans, Nicolas, aujourd'hui, veille de Noël, un autre enfant a disparu au même endroit. Même procédé, ressemblance de l'enfant frappante. Tandis que la journaliste cherche de l'exclusivité, la commissaire ne cherche qu'à faire tomber le kidnappeur récidiviste, le Slenderman. de longues nuits de cauchemar arrive pour Inès et Ana . Qui est ce Slenderman qui hante les nuits de ces deux femmes ?


Carme Chaparro, journaliste, maintenant auteur de son premier polars, dévoile ses personnages tout en douceur, leurs forces, leurs faiblesses, leurs caractères ,et nous mène d'une baguette de maître. Ce polars a tout ce que l'on attend une ambiance, du réalisme, du charisme et des révélations inattendues.
Malgré un thème : l'enlèvement d'enfant, qui est plus que courant dans le genre, la façon de faire de l'auteure est construite, solide et sans incohérence (ce qui est de rigueur de nos jour).
Malgré qu'il n'y est pas d'effusion de sang ,Mère à coeur sensible s'abstenir. Ce roman va me rester longtemps en tête ....Whaao
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Dans les films américains, il y a toujours des donuts. Les donuts, c’est le premier indice qui vous permet de savoir que la scène se passe dans une réunion d’alcooliques. De toxicos. D’accros au sexe. De losers. Quand la caméra se déplace dans la pièce puant la pisse et éclairée par un néon blafard – la pisse, on ne la sent pas à travers l’écran, mais son odeur est là,rance, aussi écœurante que si on avait le nez sur un urinoir –, on sait que quelqu’un s’apprête à confesser un secret honteux.
Mais, ici, on est en Espagne, et il n’y a pas de donuts dans les thérapies de groupe. L’avantage, c’est que ça évite de finir chez les Diabétiques anonymes. Ici, généralement, ce genre de réunion est la dernière alternative au suicide. L’ultime tentative pour t’en sortir avant de t’enfermer chez toi avec une bouteille de whisky et deux boîtes de ces cachets censés t’aider à t’en sortir – en tout cas, c’est ce que dit ton psy.
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Je l'ai laissé parler, et parler encore, parce que, quand elle s'arrêterait, quand je lui dirais ce que j'avais à lui dire, elle serait dévastée. Pourquoi ne pas la laisser profiter de ces quelques secondes de joie ? Ce bref instant d'innocente ignorance était tout ce que j'avais alors à offrir à ma mère.
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Il s'est arrêté devant la vitrine d'un magasin de jouets, pour regarder des peluches d'un truc qui s'appelle Pat'patrouille.
...
- C'est quoi, ça ? un dessin animé ? demanda Ana.
- C'est ça. On voit bien que vous n'avez pas d'enfants ! ... c'est le dessin animé à la mode dans les cours d'école, une bande de petits chiens policiers. Mes neveux en sont fous.
- Des petits chiens policiers ? Manquait plus que ça. Ca ne leur viendrait jamais à l'idée de faire un singe juge d'instruction, pas vrai ?
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La souffrance des autres nous aide à guérir ? Je me suis dit que ce type était encore plus con qu'il n'en avait l'air, mais qu'il avait sans doute raison. C'était peut-être vrai. Peut-être que les malheurs des autres nous aident à croire qu'il y a pire que notre vie de merde. Et puis la pitié et l'orgueil ont toujours fait bon ménage.
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Ma fille, utilise ton intelligence. C’est ce qui fait de nous des humains.
Parce que nos griffes se sont déplacées de nos mains vers notre cerveau.
C’est ce qui nous distingue des animaux. Ils utilisent la force brutale, et nous
notre intelligence. Nos crocs sont dans notre tête, Ana. Ce sont nos neurones.
Utilise-les. Ne te bats pas avec les poings. Affûte ton esprit. C’est comme ça
que tu gagneras toutes les guerres. Les tiennes, et celles des autres.
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Vidéo de Carme Chaparro
POINT LECTURE l Thriller, miracle et déception
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