Dictionnaire amoureux de New York

Serge July signe une petite somme sur New York : plus de 760 pages d'informations, de rappels historiques et culturels, et de personnages connus ou oubliés mis en avant. Les nombreuses notices de l'ouvrage font de une à cinq pages au maximum. L'ouvrage est dense et ne peut se lire qu'à petite dose.
Un ensemble désordonné, comme tout dictionnaire, mais d'où ressortent les goûts de l'auteur. July décompose les strates d'immigration successives. Il s'attarde sur les réussites culturelles ou financières des juifs fuyant les pogroms d'Europe orientale, puis la folie nazie, et l'implantation locale de la mafia italienne, et, avec elle, celle des cinéastes et acteurs italo-américains qui ont porté à l'écran ce phénomène.
Il recense largement les artistes de la deuxième moitié du vingtième, avec sans surprise un focus sur les ceux qui ont bousculé l'art contemporain dans les années 60-70. Côté musical, il met en avant le jazz, parti de la Nouvelle Orléans, qui a su trouver son public dans les speakeasies new yorkais. Les autres genres musicaux passent globalement à la trappe (les musicals ou la Juilliard school sont out, et c'est à peine si Madonna a droit à son entrée…).
La littérature n'est pas en reste, avec les principaux auteurs américains du vingtième siècle et la vision qu'ont eu de New-York les grands écrivains français lorsqu'ils y sont venus pour la première fois (un certain nombre pendant la seconde guerre mondiale d'ailleurs, dont Saint-Exupéry).
Pour une ville qui est un décor urbain, l'auteur passe peu de temps sur l'architecture (l'ONU, les twin towers, l'Empire state building sont là – et c'est presque tout). Il s'intéresse plus à l'urbanisme : comment une petite colonie située au bout de Manhattan est devenue une mégalopole cosmopolite. Un des mérites de l'ouvrage est de dépasser le cadre de l'île de Manhattan et de parler de tous les autres quartiers. New-York s'étend entre fleuves et mer, on le redécouvre dans ce livre.
Côté sportif, on retiendra un article intéressant sur John McEnroe et un autre sur le célèbre marathon de New York.
Les Américains raffolent des acronymes, et les décoder n'est pas évident pour un étranger. Beaucoup d'informations et de décryptage dans ce livre qui complétera les habituels guides de voyage, en offrant des points de vue plus personnalisés. July a réussi à proposer sa vision de New York, de son histoire, et de ses personnalités.

Capitale de la modernité qui se réinvente sans arrêt, « Babel » capitale des étrangers, ville-cinéma, ville de la démesure et des inégalités… Serge July a un besoin vital de revenir à cette ville. Il nous propose dans ce livre son portrait personnel de New York.

"Ce Dictionnaire amoureux de New York est une somme d'histoires singulières, mais toutes extraordinaires, des vies et des portraits enchevêtrés de créateurs et de leurs oeuvres cinématographiques, littéraires et musicales, mais aussi financières et industrielles. J'y raconte les histoires que j'aime, merveilleuses, dramatiques, horribles ou tragiques, celles des femmes et des hommes qui en sont les héros et qui composent mon portrait de New York. »

Passionnant , évitant les lieux communs sur >Big Apple et donnant envie de prendre son aller sans retour pour NY!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Celles et ceux qui me suivent savent combien j'aime cette ville et que je ne boude jamais mon plaisir d'y retourner, virtuellement le plus souvent, il va sans dire…. Alors que la New-Yorkite aigüe m'est retombée dessus je ne me suis pas fait prier pour cet ouvrage. En outre, c'était l'occasion de faire connaissance avec cette collection à laquelle je ne m'étais guère intéressée jusque -là.

De l'auteur, je connais peu de chose, si ce n'est son long parcours journalistique dans un canard, qui, je le confesse bien volontiers n'est pas trop de mon bord, et que je ne lis qu'épisodiquement.
Le monsieur est visiblement un amoureux de la grosse pomme ; il y va très souvent, et depuis longtemps. Laissons-le nous raconter à sa façon cette ville à l'âme si particulière.

Depuis acronymes si chers aux New-Yorkais (SoHo, Tribeca, Dumbo) à Zoo du Bronx (Ota Benga, ça vous dit quelque chose ?), 255 entrées ; certaines incontournables, bien évidemment, et infiniment d'autres plus surprenantes et instructives. Même le Donald y a droit, non pas par sympathie de l'auteur à son encontre, mais parce que n°45 y affiche une dizaine d'adresses de gratte-ciel.

Serge July fait la part belle au cinéma ; normal le septième art a sublimé New -York ; mais aussi à la musique aux jazzmen, aux écrivains (Paul Auster etc….).

Mais, et surtout il y a l'insolite, et néanmoins très utile…. Savez-vous que c'est un New-Yorkais qui en 1857 dépose le brevet de l'ancêtre du PQ, et un autre qui en 1881 du rouleau de papier perforé ?

J'avais dans l'idée de picorer à l'envie dans ce recueil ; et c'est finalement d'une traite que je l'ai dévoré. Je ne suis pas du tout certaine d'avoir soigné mon mal ; bien au contraire les symptômes amplifient… Mais qu'importe, après un ouvrage éprouvant, celui-là était juste parfait !

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La collection des Dictionnaires amoureux existe aux éditions Plon depuis 2000, on en compte aujourd'hui 156 sur des thèmes aussi variés que Chopin, les arbres, le polar, la République, Jésus...
J'ai lu le Dictionnaire amoureux de New York réédité en version poche. C'était mon premier, il était temps!
Ce qui est formidable avec cette collection c'est que, comme avec une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. L'ordre est alphabétique, forcément c'est un dictionnaire, mais pour le contenu, c'est la surprise. Voilà un exemple de thèmes abordés pour la lettre E : Ellis Island, Émeutes, Empire State Building, Esclaves, Evans Walker, Eyes Wide Shut ! de l'Histoire, du cinéma, de la sociologie, de l'architecture !
Serge July, co-fondateur du journal Libération qu'il a dirigé pendant plus de trente ans, nous présente dans ces presque 800 pages SON New York : ses films emblématiques, les monuments pour lui incontournables, ses quartiers, ses personnalités artistiques, historiques, politiques, littéraires ou même ses criminels, de Madoff et Luciano le mafieux. Cette organisation non linéaire permet au lecteur de se promener au fil des pages, qu'il choisisse de les suivre dans l'ordre ou non, d'un quartier à l'autre, d'une époque à l'autre, d'un style musical, artistique à un autre, sans jamais s'ennuyer. Pour chaque mot de ce dictionnaire, c'est une surprise qui nous attend, rarement un texte non romanesque n'aura été si amusant, et surtout, même si on n'est vraiment pas dans le style encyclopédique, on apprend énormément de choses historiques et anecdotiques sur cette ville mythique.
La dernière page se tourne avec « Zoo », celui du Bronx croit-on... mais l'auteur choisit de mettre en lumière le destin malheureux du pygmée Ota Benga encagé entre un orang-outan et un perroquet en 1906... C'est l'une des mille histoires qu'on peut découvrir dans les pages de ce Dictionnaire amoureux de New York.

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