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EAN : 9782355847868
480 pages
Sonatine (05/03/2020)
  Existe en édition audio
3.48/5   316 notes
Résumé :
Ils pensaient s’être séparés "intelligemment". Ils avaient, en tout cas, trouvé un accord : ils habiteraient à tour de rôle avec leurs enfants dans leur belle demeure de Trinity Avenue, dans le sud de Londres. Mais l’histoire a mal tourné. Très mal tourné.
Un jour d’hiver, en rentrant chez elle, Fiona Lawson tombe sur des déménageurs. Tous ses meubles ont disparu, il y a des gens dans sa maison – un couple qu’elle n’a jamais vu lui annonce qu’il en est le nou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (94) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 316 notes
Imaginez que vous rentriez chez vous , la rue est londonienne, les maisons mitoyennes, identiques , avec leurs façades de briques rouges et leurs portes noires, quand soudain vous croyiez voir un camion de déménagement devant la votre... Mais ce n'est pas possible, donc ce doit être pour les voisins, (ceux qui vendent, eux...). Sauf que lorsque vous vous rapprochez , vous constatez : c'est bien de la vôtre qu'il s'agit, un détail ne trompe pas , le magnolia devant : c'est le seul de la rue...
Consternation...
Et pourtant Fi (comme Fiona), avait tout fait comme il faut...
En instance de divorce de Bram, elle a choisi un système de garde alternée, le "neeting". Ce ne sont pas les enfants qui bougent mais les parents . Une façon aussi de ne pas se séparer de cette maison qu'ils aiment comme au premier jour, et qui, entre temps, a pris sacrément de la valeur. le quartier est sympa, les voisines, les meilleures amies de Fi, pourquoi renoncer à tout ça , alors qu'on peut alterner entre maison et minuscule appartement pour le parent "de repos" ?
Lamentations...
Un jeune couple, David et Lucy, sont en train d'aménager dans la maison de Fi, qu'ils viennent d'acheter à Mr et Mrs Lawson.
Comment est-ce possible? Fi n'a rien signé et Bram est injoignable...Vous voyez venir l'histoire ? Accrochez-vous...
Explications...
Par un subtil, et efficace, procédé de narration à trois voix ,sous forme de postcast ou document Word (celle de Fi, celle de Bram et celles d'anonymes qui donnent leurs avis , crétins ou pertinents), l'auteure remonte le temps et nous donne un aperçu du couple, Fi et Bram.
Comment une toute petite décision, peut mettre grave dans la mouise, et donner lieu à des événements dramatiques.
L'écriture est fine , percutante, le suspens est lent, mystérieux, sournois, et diffuse une espèce de malaise, le lecteur se demandant quelle catastrophe , Fi va encore pouvoir encaisser... Parfois, les méchants ont l'air tout gentils au début.
Ce cru Sonatine est excellent, sa construction diabolique , jusqu' aux dix dernières lignes , "énormes" . Implacables...
Du grand art...
Satisfaction...
( Pour la lectrice , parce que pour les personnages, c'est pas le summum de leur #Vie de rêve...)

PS: vu que vous êtes mes amis Babelio, je voulais vous demander : euh... J'ai quatre magnolias dans mon jardin , vous pensez que je dois m'inquiéter ? ;-)
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En cette mi-janvier, alors qu'elle arrive non loin de sa maison, Fiona remarque aussitôt un camion de déménagement garé tout près ainsi que deux hommes chargés remontant son allée. Si elle rejette cette idée absurde et songe aux voisins qui, justement ont mis leur propriété en vente, ou encore à Bram, son mari, qui aurait pu inviter quelqu'un à s'installer, elle ne peut se rendre qu'à cette impensable évidence lorsqu'une femme franchit le seuil et l'informe qu'elle vient tout juste d'en devenir propriétaire. Lucy Vaughan lui propose alors d'entrer afin de lui montrer les papiers de la vente. Sous le choc, abasourdie, Fiona ne peut constater alors que toutes leurs affaires et leurs meubles ont disparu. Où sont-ils et où est son mari, Bram, qui, bizarrement, est injoignable ?
Quelques mois auparavant, en juillet, Fiona surprend son mari avec une jeune femme dans la cabane des enfants, au fond du jardin. Elle ne peut lui pardonner cette deuxième infidélité et demande aussitôt le divorce. Pour ne pas perturber leurs deux garçons, elle décide de pratiquer le nesting, à savoir que c'est le parent, au moment de sa garde, qui s'installe dans la maison. Un système qui a convenu à Bram. Que s'est-il passé entretemps pour que Fiona se retrouve dans cette situation catastrophique ?

C'est ce que nous découvrons au fil de ces presque 500 pages grâce aux récits de Fiona et de Bram, le premier dans l'émission, La victime, entrecoupé ici ou là de messages d'anonymes, et le second relaté dans un document Word, tous les deux datés de mars 2017, soit deux mois après « l'expropriation » de Fiona. L'on découvre ainsi l'évolution de leur relation, leur mode de vie bien particulier et, surtout, les événements dramatiques auxquels ils ont dû faire face (ou face auxquels ils se sont défilés, notamment Bram). de surprises en surprises, finement amenées, Louise Candlish nous offre un thriller psychologique captivant, fort original et habilement construit. En de courts chapitres et alternant les narrateurs, elle donne parfaitement vie à ses personnages, plus complexes qu'il n'y paraît, et réussit à nous plonger dans une ambiance tendue, voire angoissante, d'autant que l'on se met aisément dans la peau de Fiona.
Un roman diabolique et édifiant, et ce jusqu'aux toutes dernières lignes...
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Tout à coup, des inconnus vous piquent vos fleurs (et votre magnolia adoré, et votre cabane de jardin détestée, et votre maison).
Ça, c'est l'effet merdique d'expulse.

Lorsque Fi(ona) voit un jeune couple s'installer dans la somptueuse demeure londonienne qu'elle occupe avec son mari et leurs deux jeunes fils, elle croit d'abord à une erreur. Eh non, pincez-la, elle ne rêve/cauchemarde pas. Ce n'est pas "Surprise sur prise", et elle ne se trompe pas de maison, malgré tout l'alcool qu'elle s'enfile avec ses copines.
La réalité est tellement compliquée qu'il faudra à l'auteur près de 500 pages très denses pour nous expliquer la terrible machination à l'oeuvre.

L'intrigue est tordue à souhait, mais reste compréhensible, à défaut d'être vraiment crédible.
Le sac de noeuds se démêle très lentement, via les témoignages de Fiona et de Bram – dont l'alternance et le niveau de détail nuisent à la fluidité de lecture.
Lassitude, ennui et impatience à mi-parcours : je me demandais ce que l'auteur avait encore à nous apprendre.
Le 'coup de maître' s'est révélé pour moi dans les 70 dernières pages, et avec le personnage qui a(ura) le dernier mot.

La 4e de couv promet un "thriller redoutablement addictif" entre 'Desperate Housewives' et 'Les Apparences'.
Oui pour 'Les Apparences' et tous les autres thrillers conjugaux qui ont fleuri depuis quelques années.
N'ayant pas suivi 'Desperate Housewives', je comparerais plutôt aux romans de voisinage de Liane Moriarty (il paraît que ça y ressemble), qui nous parlent aussi de petits secrets (de maris) et de grands mensonges, un peu, beaucoup, à la folie...

• Merci Babelio, merci Sonatine !
____

Le titre original : 'Our house'.
♪♫ cadeau en ce lendemain de fête de la musique ♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=rXuvdeEC5y8 ♪♫
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Voilà un scénario qui fait froid dans le dos aussi bien pour Fiona (Fi) qui découvre que sa maison tant aimée n'est plus la sienne puisque qu'elle a été vendue et que ses nouveaux propriétaires sont déjà en train de s'installer, que pour son mari Bram, qui lui est englué dans l'horreur. Ce scénario catastrophe vous hante et, si on n'a aucun mal à comprendre l'effroi et l'incompréhension que Fi ressent face à l'emménagement par des inconnus dans SA MAISON, on ressent encore plus sa montée d'adrénaline lorsqu'elle n'arrive pas à joindre son mari et qu'elle s'aperçoit que ses enfants ne sont pas à l'école. Mais je dirais que la situation de Bram est pire et que son entrée dans la spirale des ennuis (je reste polie) est vertigineuse, même horrifique. L'engrenage est tel qu'on a du mal à espérer voir un peu de lumière au bout du tunnel. La verrons nous seulement pointer le bout de son nez ?...
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Ce que j'ai ressenti:

▪️Un livre de circonstance…

Parce que la nouvelle vient de tomber, il va falloir qu'on reste Chez Nous. Mais ce thriller parle de foyer usurpé, de famille éclatée, le « Chez Nous » n'est plus qu'une illusion qui s'envole…La malchance de ce Vendredi 13 semble s'abattre sur les Lawson! Fi est éjectée de sa belle maison de Trinity Avenue et, elle vit très mal d'être dans cet inconfort. Mais qui lui a volé sa plus belle fierté, qui lui a enlevé ce Chez nous si cher à son coeur?…Et puis, où sont ses enfants? Où est son mari? Et pourquoi une nouvelle famille a pris possession de son Nid? Chez Nous, c'est une ambiance particulière, de faits et dires qui s'étiolent, sans maîtrise aucune, et pourtant il va bien falloir comprendre comment Chez Nous, on va pouvoir déterminer les circonstances de cette perte de leur Chez Eux…Tout est parti en vrille, entre les mensonges et les non-dits, et c'est Fi, La Victime. Et vous, que feriez-vous sans votre Chez-Vous? Vers qui, vous retourniez-vous pour faire face?

"La survie aussi provisoire quelle soit, tenait beaucoup à la compartimentation, et je commençais à devenir un expert dans l'art de rendre chaque joint de ces compartiments parfaitement étanche."

▪️Nouvelles formes de vies…

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce thriller, c'est qu'il est très contemporain, tout en ayant un effet très rétro. Des nouvelles formes de communications avec les podcasts, à des confidences Word, le couple Lawson utilise les outils à leurs portées pour se défendre, mais la tourmente est lancée à trop vive allure pour esquiver le drame. Il y a toute une ambiance So British, avec ce charme indéniable de savoir poser une atmosphère lente, mystérieuse. On le sait pour ça, les auteurs anglais savent y faire pour créer un suspense sournois avec peu de choses et Louise Candlish est de cette trempe d'écrivaine qui maîtrise parfaitement ce talent puisque ce roman est complètement addictif! Et puis à côté de ça, il y a également une évolution dans les moeurs.On sent que l'époque a changée que les foyers sont au coeur des préoccupations. A l'heure d'aujourd'hui, être plus à l'écoute des besoins de la famille, gérer au mieux le bien-être des enfants lors d'une séparation comme le met en place Fiona Lawson nous démontre que la société tend vers plus de resserrements des liens familiaux. Et c'est tellement réconfortant de pouvoir lire ce genre d'intelligence protectrice. Mais ce thriller domestique fait éclater les vernis de cette illusion de famille parfaite, et c'est souvent au fond du jardin, que se délite leurs belles alliances…

"Ce n'était pas que les mères avaient le monopole de la dévotion parentale, c'était juste qu'elles ressentaient plus profondément les choses."

▪️Keep calm and Restons Chez Nous

En cette période de confinement, rester Chez Nous est essentiel. Prenez donc un bon livre, comme celui-ci par exemple, et prenez soin de vous et de vos proches. Que l'on soit Chez Nous, ne doit pas nous empêcher de rester vigilants face à ces nouvelles formes d'arnaques, de prendre soin de nos proches et plus particulièrement, les plus vulnérables…Restez dans vos nids. Les apparences peuvent être tellement trompeuses et dans le sud de Londres, près d'un magnolia, j'ai eu tellement de plaisir à passer du temps devant la façade de la belle demeure de Trinity Avenue. Je ne vais pas en dire plus sur cette intrigue efficace et réussie, je vous laisse la découvrir…Je retourne à mon confinement en vous envoyant mes plus douces pensées…

"Le coeur a une mémoire comme tous les autres muscles et, je dois l'admettre, le mien s'est serré en le voyant ainsi."


Ma note Plaisir de Lecture 8/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
(...) Il y a un mélange de douceur et d'amertume particulier dans l'acte de récupérer ses enfants à l'école.
J'en ai discuté une fois avec [ma femme] et elle m'a dit que non seulement elle savait de quoi je parlais, mais qu'elle le ressentait encore plus profondément que moi (elle disait toujours ça : ce n'était pas que les mères avaient le monopole de la dévotion parentale, c'était juste qu'elles "ressentaient plus profondément" les choses).
Elle m'a dit que c'est parce que les jeunes enfants éprouvent une joie tellement inconditionnelle à vous voir les attendre au portail, et que pourtant vous savez, alors même qu'ils se jettent dans vos bras pour vous faire des câlins, qu'un jour, peut-être pas cette année ni la suivante, mais assurément plus tôt que vous ne l'aimeriez, ils seront gênés de vous trouver là, ou en colère, ou même pris de peur, parce que, pourquoi seriez-vous venus malgré l'interdiction formelle de le faire si ce n'est pour leur annoncer quelque mauvaise nouvelle.
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Il a toujours trouvé épuisante la façon dont les femmes de Trinity Avenue parlaient entre elles. Même quand on n'entendait pas ce qu'elles disaient, on pouvait voir dans leur gestuelle, dans leurs expressions, qu'il y avait tellement d'intensité dans tous leurs propos. À les regarder, on aurait cru qu'elles discutaient de génocide ou d'apocalypse économique, alors qu'en fait le sujet de leur conversation était la petite Emily qui avait été replacée dans un groupe de niveau plus bas en maths, ou Felix qui n'avait pas réussi à intégrer l'équipe première en foot. L'intrigue d'une série à la télé ou quelque scandale dont elles avaient entendu parler dans La Victime.
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J'ai toujours pensé que la redécouverte était plus agréable que la découverte : sans la distraction de la nouveauté, on observait plus de choses. Pourquoi, sinon, les gens retourneraient-ils au même endroit en vacances, ré-épouseraient la même personne ou reviendraient vivre dans la rue de leur enfance alors qu'ils pourraient choisir n'importe quel autre endroit sur terre ? (…)
Non, ce n'est pas juste le sentiment de retrouver ce qu'on connaît ; c'est le fait de savoir que l'objet, l'endroit ou la personne qu'on aime n'est jamais qu'emprunté. Rien ne peut être possédé de façon permanente, par aucun d'entre nous.
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Avec Rog Osborne, on disait souvent pour plaisanter que c'était comme les Pink Ladies et les T-Birds de Grease dans Trinity Avenue (...).
Fi était Sandy jusqu'au bout des ongles, blonde, innocente et travailleuse. Guidée par une moralité un peu vieux jeu mais adorable. Jamais dépassée par ses responsabilités. Dans le rôle de Danny, j'avais déçu ses attentes bien avant qu'on se sépare, bien avant que j'aie ma propre scène de course automobile et que je nous expédie tous au purgatoire.
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Fiona avait l'habitude de dire qu'une grosse part de l'attirance tenait simplement au fait de se rendre compte que l'autre personne s'intéresse à nous, qu'au fond nous n'évoluions guère au-delà de l'adolescence, flattés que nous étions par la première tête qui se tournait sur notre passage. En d'autres termes, nous sommes prêts à prendre quiconque veut bien de nous.
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