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Catherine Nabokov (Traducteur)
EAN : 9782266330176
480 pages
Pocket Jeunesse (11/05/2023)
4.54/5   257 notes
Résumé :
Coyote, douze ans, vit avec Rodeo, son père, dans un bus scolaire. Ensemble, ils sillonnent les États-Unis au gré de leurs envies, embarquant parfois quelques autostoppeurs à l’âme en peine. Quand Coyote apprend que le parc de son enfance va être détruit, elle décide de tenter l’impossible : traverser le pays en moins de quatre jours pour arriver avant les bulldozers. Un défi de taille, puisque Rodeo a juré de ne jamais retourner sur les lieux qui abritent leurs plu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire émouvante, sensible, une petit rayon de soleil qui emporte le lecteur, en passant par le rire et les larmes. On suit Coyote, Rodéo, Salvador et sa mama, et sa tante, Val, sans oublier Ivan et Gladys à travers un road trip à travers les Etats Unis. Tout commence par un chat, et pendant quelques milliers de kilomètres, l'aventure se poursuit. La vie avance pour chacun, chacun porte ses valises et chacun fait comme il peut.
Oui, j'avoue, j'ai versé par moment ma petite larme. Et pourtant, il y a peu de livres qui me mettent dans cet état.
Pourtant cette histoire n'est pas une histoire vraie, ni une histoire dramatique où tout est noir et catastrophique. C'est une très jolie histoire, simple, vivante, lumineuse, faite de rencontres, d'amitié, d'amours, de peines, et l'auteur arrive à toucher le lecteur sans fioriture. Alors, certains diront peut être que cette histoire est trop facile, mais il ne faut pas toujours faire compliquée pour toucher au coeur.
C'est une sacrée belle histoire d'ado, mais c'est aussi et simplement, juste une belle histoire à lire entre 7 et 77 ans !!
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Quel incroyable voyage, en effet, nous avons fait avec cette lecture à voix haute en compagnie de Coyote ! Vous n'avez certainement jamais croisé de fille de douze ans comme celle qui répond à ce nom extraordinaire, tout un poème – longue tresse, vieux jean usé et pieds nus, toute la sagesse du monde, un bagout impressionnant et une façon irrésistible d'allier ironie et tendresse.

Si vous vous posez la question cruciale de savoir dans quel état américain on trouve les meilleurs sandwiches, vous tombez bien : Coyote vit avec Rodeo, son poète de père dans un ancien bus scolaire qui les emmène à travers tous les États-Unis au gré de leurs envies. Une liberté qui pourrait faire rêver : vivre dans une maison nomade avec potager, bibliothèque et même un chat, goûter la saveur incomparable du voyage, inventer des histoires, s'arrêter dans de chouettes endroits, embrasser tous les possibles auxquels la route peut mener… Laisser monter des compagnons de route parfois, mais attention, pas n'importe qui – seulement ceux qui aiment les beaux livres !

« Mais, comme dit Rodeo, rien ne dure éternellement dans ce bas monde, en dehors des Mars, et de la voix de Janis Joplin qui résonne dans l'univers. »

Mais comment en sont-ils venus à ce mode de vie hors du commun ? Ce passé qu'ils ont laissé derrière eux finit un jour par les rattraper et Coyote n'a pas le choix. Elle n'a pas plus de quatre jours pour retourner dans l'État de Washington pour sauver ses plus précieux souvenirs avant qu'ils ne soient détruits en même temps que le parc de son enfance. Seuls problèmes : ils sont à l'autre bout des États-Unis et Rodeo a juré de ne jamais retourner là-bas…

« J'étais plutôt bonne pour duper Rodeo. J'avais des années de pratique. Mais il était rusé, l'animal. Apprendre à duper Rodeo, on peut dire que c'est un peu comme apprendre à jouer avec une guitare qui a treize cordes au lieu de six, dont trois qui sont désaccordées, deux qui sont juste des fils et une qui est reliée à une clôture électrique. »

Nous ne sommes pas prêts d'oublier ce périple, suivi carte à l'appui, avec tout le plaisir de retrouver des coins déjà fréquentés en lisant Les aventures de Tom Sawyer, le catalogue Walker & Dawn ou encore La longue marche des dindes. La quête de Coyote place ce voyage sous tension, mais on comprend vite à quel point cet immense chemin parcouru compte en lui-même. Il est semé de magnifiques rencontres qui contribuent à remplir le bus et le coeur de Coyote. Ce livre nous a fait rêver, passer du rire aux larmes. J'ai trouvé qu'il parlait très joliment de la charnière entre l'âge de l'enfance, son optimisme et sa soif d'ouverture, et celui de l'adolescence qui révèle à quel point tout est finalement plus dur et complexe. Les mots de Dan Gemeinhart vont droit au coeur en évoquant le deuil et la nécessité d'affronter ce qui nous fait le plus mal. Ils parviennent pourtant à composer une lecture réconfortante, portée par l'entraide et les liens qui se nouent autour de cette épopée. Alors oui, il y avait peut-être quelques longueurs, mais cela fait un bien fou de rêver, le temps de quelques centaines de pages, d'un monde de partage, de tolérance et de générosité.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Durant toute mon enfance, puis mon adolescence, je me suis demandée ce que cela faisait, d'avoir des amis. Cela me semblait absolument merveilleux, fabuleux, mais à quel point ? A quoi ressemblait la vie avec un ami ? Moi qui ne connaissais, au mieux, que la solitude et, la plupart du temps, le rejet pur et simple de la part de mes « petits camarades de classe », je peinais à imaginer ce que ça pouvait être, d'être non seulement acceptée mais aussi appréciée. Je rêvais de cette Amitié, sans vraiment savoir ce que je cherchais véritablement, sans vraiment oser espérer la trouver un jour : j'ai appris à me méfier des espoirs et des rêves, car plus on les nourrit, plus on est déçu lorsqu'ils sont brisés. Et puis, alors que je pensais avoir fait le deuil de cette Amitié qui m'apparaissait de plus en plus illusoire, la vie a placé sur mon chemin de vraies amies. de ces amitiés discrètes mais solides, sans aucun doute moins « fusionnelles » que celles dont on rêve enfant, mais autrement plus profondes et indispensables. Désormais, je peux répondre à la question qui m'a si longtemps taraudée : avoir des amis, c'est encore plus merveilleux, fabuleux, que je ne l'imaginais. Il y a quelque chose de magique dans le fait de recevoir, un beau matin, un petit colis de livres car une amie a senti qu'on n'avait pas le moral, même si on ne lui a pas dit clairement … Et il y a quelque chose d'encore plus magique quand cette amie a su trouver exactement les livres dont on avait besoin pour aller mieux. Alors mille mercis, Aurélia, d'être une si bonne amie, merci, merci, merci !

En l'espace de cinq ans, Coyote, treize ans, a fréquenté plus de stations-services, aires de repos, portions d'autoroute ou parkings que tous les autres adolescents de son âge n'en verront de toute leur existence : depuis cinq ans maintenant, Coyote et son père – pardon, son Rodeo – sillonnent les routes à bord de leur bus scolaire réaménagé en maison ambulante. Cinq ans à rouler d'un bout à l'autre des Etats-Unis au gré de leurs envies, sans jamais jeter un seul coup d'oeil en arrière : l'important, c'est ce qu'il y a devant, pas question de ressasser sans cesse le passé, celui-ci est bien et bien terminé et n'apporte rien de bon. Cinq ans de petites habitudes bien rodées, de petits rituels bien exécutés. Jusqu'au jour où tout a commencé à déraillé. Tout d'abord, il y a eu Ivan : le plus adorable petit chaton que le monde ait jamais porté, et que Coyote a adopté sur un coup de tête sur le parking d'une station-service, sans demander la permission à Rodeo, qui aurait à coup sûr désapprouvé la présence de ce petit animal dans son bus, et plus encore le besoin de Coyote de se lier à un autre être vivant que lui. Et puis, il y a eu l'annonce fracassante de sa grand-mère, au téléphone : le parc de sa ville natale va être détruit, pulvérisé par des bulldozers implacables, qui n'ont absolument aucune idée du trésor qui se cache au creux des racines d'un des arbres. Et il est absolument hors de question pour Coyote de les laisser faire cela … Mais comment convaincre Rodeo de retourner là-bas, là où tout a basculé, lui qui refuse catégoriquement de laisser le moindre souvenir refaire surface ?

Attachez bien vos ceintures : ouvrir ce livre, c'est plonger dans un road-trip des plus mouvementés en compagnie d'une « joyeuse » équipée haute en couleur. Il y a tout d'abord le « noyau dur » : Coyote et Rodeo. Ils sont tout l'un pour l'autre … sauf peut-être ce qu'ils devraient être : un père et sa fille. Terrassés par le drame qui les a jeté sur les routes il y a cinq ans, ils refusent (ou plutôt, Rodeo refuse, Coyote brave parfois cet interdit) d'évoquer ou même de penser à leur passé. de se souvenir de ce qu'ils ont perdus. de ce qu'ils étaient avant que la vie ne les transforme en quelqu'un d'autres : ils étaient un père, un mari, une fille, une soeur, et ils ne sont plus qu'un homme veuf et sa fille orpheline de mère. Amputés d'une partie de leur identité. Mais tâchant de se convaincre qu'ils s'autosuffisent, qu'ils sont très bien tous les deux, qu'il leur suffit de veiller l'un sur l'autre et de veiller à ne jamais laisser le passé les rattraper. Et pour cela, la meilleure solution, c'est de fuir. de rouler. Sans jamais s'arrêter plus de quelques heures. de se laisser porter par leurs envies du moment, pour ne pas s'attarder trop longuement sur ce dont ils ont envie plus profondément. Mais voilà qu'un caillou se glisse dans l'engrenage : un caillou gros comme des bulldozers, gros comme un projet immobilier. Un caillou gros comme une promesse à tenir coûte que coûte. Gros comme une petite boite à souvenirs enfouis bien profondément dans la terre, et que Coyote se doit d'aller déterrer. Même si c'est interdit. Surtout si c'est interdit. Car Coyote a beau aimé son Rodeo, elle aurait parfois besoin de son Papa …

Mais Coyote et Rodeo ne vont pas rester seuls bien longtemps : nomades au grand coeur, ils n'hésitent pas à ouvrir grande la porte du bus aux voyageurs embarrassés, aux âmes en peine. Et c'est ainsi qu'Ivan, le premier, se fait sa petite place sur le tableau de bord. Ivan le chat, personnage à part entière de ce roman : il représente la première « infraction » de Coyote aux règles bien tranchées de Rodeo. Ne pas s'attacher. Surtout pas à une petite boule de poils qui va crotter partout dans le bus. Mais Ivan est un chat « incroyablement raisonnable et propre pour son âge », alors il a eu le droit de rester. Et non, sa petite bouille adorable n'a absolument pas contribué à faire craquer Rodeo … pas du tout. Et puis, Lester est arrivé. Musicien tourmenté par une histoire d'amour compliqué, il doit absolument se rendre chez sa Tammy pour tâcher d'arranger les choses. Coup de chance pour Coyote, la destination de Lester rapprochera le bus de sa destination à elle en toute discrétion, et en plus, il a le permis (et on avale plus de kilomètres à la journée avec deux conducteurs qu'un seul). Quelques questions plus tard, Lester est accepté à bord. Et s'entend comme larron en foire avec Rodeo. Et puis, voici que Salvador et sa mère rejoignent la petite troupe, fuyant un homme violent et courant après un nouveau travail : Coyote se fait la réflexion que même s'ils sont est de plus en plus à l'étroit dans le bus, ils commencent à ressembler à une drôle de famille, et ce n'est pas si désagréable que cela. D'autant plus que Salvador a tout du meilleur ami idéal : lui aussi a des regrets plein le coeur, et déteste être pris en pitié. Et il ne laisse jamais tomber ceux qu'il aime. Bon point, très bon point. Il ne manque plus que Val, jeune fille chassée de chez elle, et Gladys, dont je ne dirai rien de plus, pour compléter cette improbable compagnie aux quêtes diverses et variées, mais finalement si similaires.

Car ils sont tous un peu cabossés par la vie, chacun à leur manière. Ils cherchent tous à recoller les morceaux de leur existence, sans trop savoir comment. Ils étaient seuls avec leurs peines et leurs doutes, et les voici tous embarqués dans la même galère. Une galère de luxe, avec des plans de tomates à la fenêtre et un chat-thérapeute des plus efficaces (et même une terrasse de toit pour hurler au vent ses secrets les plus intimes, lorsqu'ils deviennent trop lourd à porter pour un petit coeur brisé). Mais une galère tout de même : la vie est parfois une sacrée galère. On avance, ou du moins on essaye, tandis que des vents contraires (les petites et grosses tragédies, les petits et gros problèmes, les petites et grosses peines) vous rejettent sans cesse en arrière. Et on lutte, inlassablement, persuadés que le seul moyen de venir à bout de ces tempêtes est de foncer dans le tas, de foncer dans le brouillard, alors que, peut-être, on devrait accepter d'être rejeté sur le rivage, là d'où on vient, pour rafistoler un peu notre bateau avant de reprendre la mer. de reprendre la route. de reprendre le cours de son existence, regonflé à bloc après avoir fait la paix avec notre passé. Avec nos racines. Qui s'entremêlent aux racines des autres, car c'est ainsi dans les forêts : les arbres sont tous reliés les uns aux autres, dans une immense toile d'entraide et de soutien. Un arbre isolé ne pousse pas. Un arbre entouré se dresse vers le ciel, soutenu par les dons de sève de ses voisins. On a tous un peu des autres en nous, même si on aimerait parfois s'autosuffire, ne pas dépendre de quelqu'un qui pourrait à tout instant nous être arraché. Mais Coyote et ses compagnons de route vont vite comprendre qu'ensemble, on est plus forts …

En bref, je pense que vous l'aurez bien compris : il ne m'a fallu que quelques chapitres pour pouvoir affirmer que ce roman serait un fabuleux, un merveilleux, un absolu coup de coeur. Comment pouvait-il en être autrement ? J'aime les personnages un peu fantasques et cabossés à la fois, j'aime les récits doux-amers, durs et doux à la fois, les romans qui font rire et pleurer tout en même temps. Les histoires qui prennent aux tripes, qui chamboulent, qui bouleversent. Les histoires qui transforment, qui métamorphosent : celles qui nous aident à cheminer dans la vie, parce qu'elles font échos à nos propres doutes, nos propres peurs, nos propres peines. Celles qui redonnent le sourire, qui redonnent des forces, qui redonnent courage. Celles qui tissent un petit cocon de douceurs et de douleurs entremêlées, les premières adoucissant les secondes, les secondes affermissant les premières. Celles qui nous rappellent que même si la vie, parfois, semble prendre un malin plaisir à nous piétiner, à nous cabosser, c'est aussi la vie qui place sur notre chemin ceux qui sauront panser nos blessures et nous aider à aller de l'avant. Celles qui nous rappellent que « le voyage est parfois plus important que la destination », que les imprévus font partie intégrantes de l'existence, mais qu'il ne faut pas les laisser nous arrêter, que les détours sont parfois plus beaux qu'une route bien droite. Et que les amis, c'est un des cadeaux les plus précieux que la vie nous fait : ça, je m'en étais bien rendu compte, justement parce que c'est une amie qui me l'a fourré entre les mains, ce roman sublime ! Alors qu'attendez-vous pour vous l'offrir, et l'offrir à vos amis ?
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Coyote Sunrise a treize ans et elle voyage avec son père Rodéo dans un vieux bus scolaire jaune surnommé Yageur, diminutif de Élèves voyageurs. Il lui dit toujours "Va où ton coeur te mène, où que ce soit et ne te retourne pas". Elle a perdu sa mère et ses deux soeurs, Ava et Rose il y a cinq ans dans un accident de voiture et depuis lors, elle voyage avec son père sur les routes des Etats-Unis. Ils sont en Floride quand sa grand-mère lui apprend que des travaux de voirie vont détruire le parc, Sampson Park à Poplin Spring dans lequel elle a enterré avec sa mère et ses soeurs la veille de l'accident une boîte de souvenirs qu'elles avaient promis de récupérer dix ans plus tard. Dès lors, Coyote veut absolument sauver cette boîte et elle invente un stratagème pour persuader son père de traverser les Etats-Unis de la Floride à l'état de Washington, soit 5.700 kilomètres alors que son père a toujours refusé de retourner dans la ville où il a vécu heureux avec sa femme et ses filles. En route, ils adoptent un chaton, Ivan en hommage au livre préféré de Coyote, le seul et unique Ivan.

Ils prennent en stop Lester Washington qui joue de la contrebasse dans un groupe de blues, les Strut Kings ; celui-ci veut rejoindre sa fiancée, Tammy à Boise dans l'Idaho qu'il aime, bien qu'elle n'accepte pas sa passion pour la musique. Ils accueillent ensuite Esperanza Vega avec son fils Salvator Peterson ; celle-ci fuit un mari violent et veut rejoindre sa soeur Concepcion dans le Michigan. Enfin, ils emmènent plus tard Valérie Beckett, une jeune fille que sa famille a mis à la porte quand elle a révélé qu'elle était lesbienne. Ils ont traversé l'Oregon, le Colorado, la Caroline, l'Alabama avant d'arriver en Floride et ils repartent pour la Géorgie puis le Tennessee et doivent aller dans le Wisconsin pour les Vega bien que ce ne soit pas du tout la route, ils traversent le Minnesota, le Dakota, le Montana puis l'Idaho pour rejoindre l'état de Washington.

Dan Gemeinhart a déjà publié cinq romans pour la jeunesse aux Etats-Unis. Il est l'auteur de la vérité vraie paru dans la collection R' jeunesse chez Robert Laffont que nous avions sélectionné en coup de coeur. C'était l'histoire d'un garçon, Mark qui fuguait en quittant Wenatchee dans l'état de Washington par le train jusqu'à Seattle avec son petit chien Beau. Il voulait effectuer l'ascension du Mont Rainier que son grand-père lui avait promise quand il était petit. Souffrant d'un cancer, il voulait vivre ce dernier instant avant sa mort. Ce roman dans la veine de la sicklit' était original par l'alternance des voix, celle du héros, Mark qui racontait son propre périple, avec des phrases courtes et sèches, et des petits chapitres qui entrecoupaient ce récit et racontaient les réactions des parents de Mark, de sa meilleure amie Jessie et les réactions médiatiques avec toute l'émotion qui s'emparait petit à petit de la population de l'Etat pour ce jeune homme atteint d'un cancer. le jeu des voix de narration, la mise en abyme, la mise en scène rendaient ce roman bouleversant.

L'incroyable voyage de Coyote Sunrise est un roman extraordinaire, Dan Gemeinhart nous emmène dans un superbe roadtrip à travers les États-Unis de la Floride à l'état de Washington dans un vieux autocar scolaire jaune. L'héroïne, Coyote - en vrai, Ella - est extrêmement attachante, elle a perdu sa mère et ses deux soeurs dans un accident de voiture et elle vit seule avec son père qui fuit sur les routes des Etats-Unis pour ne pas affronter son chagrin. Elle entame ce voyage initiatique pour sauver une vieille boîte de souvenirs qu'elle a enterrée dans un parc avec sa mère et ses soeurs mais elle va surtout décider d'affronter son chagrin, son deuil et s'opposer à son père afin de le forcer à regarder la vie en face. le bus va accueillir petit à petit de nouveaux protagonistes qui sont autant d'adjuvants pour aider l'héroïne dans sa quête. Les aventures de tous ces héros sont bouleversantes et parfois rocambolesques avec de beaux moments d'émotion.

Alors que le sujet peut sembler dramatique, c'est avant tout une aventure joyeuse, dynamique et optimiste. Dan Gemeinhart confirme son talent.

Coup de coeur absolu.
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Ha ! Voici un livre qui fait un bien fou ! Quel plaisir !
Si vous avez aimé le petit roman « Venise n'est pas en Italie » de Ivan Calbérac ou le film « Little miss sunshine », ce livre-ci est fait pour vous. Embarquez les yeux fermés avec Coyotte Sunrise !

Coyotte a 12 ans. Elle et son père, Rodéo, sillonnent les Etats-Unis à bord de Yageur, ancien bus scolaire réaménagé pour une vie nomade.

Coyotte et Rodéo fuient, ils fuient un passé plus que douloureux : il y a 5 ans leur famille a été décimée dans un accident de la route : la maman et deux des enfants ont trouvé la mort… Coyotte et Rodéo fuient leurs souvenirs, ceux qui font mal, qui tordent les tripes. Pour laisser le passé où il est, ils vivent au présent, ne prononcent pas les « interdits » : le nom des personnes chères disparues, de l'endroit d'où ils viennent, leurs propres vrais prénoms… Mais voilà, suite à un appel téléphonique à sa grand-mère, Coyotte a besoin (un besoin impérieux !) de retourner dans sa ville d'origine, ville que son père évite viscéralement depuis 5 ans. Pour elle, il va falloir « la jouer fine » pour parvenir à ses fins.

Vous voilà partis dans un road trip américain en compagnie de ce drôle de duo follement attachant et de personnages secondaires et de quelques animaux improbables, qui vont prendre, au fil du livre, de plus en plus d'importance.

C'est beau, c'est tendre, c'est joyeux, … C'est aussi triste mais de cette tristesse qui fait partie de la vie et qui fait ressortir la beauté des choses présentes, c'est totalement bourré d'amour et d'amitié. J'ai souri, ri et pleuré tout au long de ce formidable roman.

C'est un roman à destination de la jeunesse (à partir de 11 / 12 ans pour de bons lecteurs) mais il trouvera son public également chez les adultes.

Une chose est sûre, je vais le déposer avec beaucoup de tendresse entre les mains de ma grande fille de 11 ans. J'ai hâte de partager avec elle les sentiments forts que ce livre ne manque pas d'engendrer.
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critiques presse (1)
Ricochet
12 janvier 2021
Écrit avec une fausse légèreté sous le « je » attachant de Coyote, le gros roman se lit comme on respire.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Parfois, faire confiance à quelqu'un est la chose la plus terrifiante qui soit. Mais tu sais quoi ? C'est bien moins effrayant que d'être toute seule. ( page 199)
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Je me suis accroupie pour mieux observer la silencieuse boule de poils gris et blancs.
Il ml'a adressé un regard très sérieux. Presque solennel. Comme s'il était en train de se dire que c'était lui qui décidait s'il me choisissait moi, et pas le contraire. C'était pas un chaton qu'on prenait à la légère.
J'ai posé mon granité sur le trottoir et j'ai tendu le bras pour saisir cette petite chose la plus délicatement possible. Un grand silence m'a envahie quand j'ai senti cette minuscule âme trembler dans ma grande main maladroite. Une boule de fourrure duveteuse et des petits os fragiles, avec un coeur qui battait à cent à l'heure.
Je l'ai approché de mon visage. Il m'a observée, les yeux grand ouverts et les oreilles dressées. mais il n'a pas fait le moindre bruit. Il n'a pas miaulé, ni grondé. Il n'a poussé aucun cri ni ronronnement. On s'est regardés un bon moment dans les yeux, le chatpn et moi. Mon coeur devenait plus gros à chaque battement.

(p. 13).
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"Se souvenir" n'est pas un mot du passé. C'est un mot pour ici et maintenant. Aujourd'hui, ici et maintenant, je veux être quelqu'un qui se souvient de sa maman et de ses soeurs. Et demain. Et chaque jour. Je ne vais pas continuer un jour de plus sans elles, pas une minute, pas même une seconde. Je ne peux pas. Je ne dis pas qu'elles m'ont manqué. Je dis qu'elles me manquent. Aujourd'hui, ici et maintenant. Et je ne dis pas que je les aimais. Je dis que je les aime. Ici et maintenant. Aujourd'hui.
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Puis elle avait tourné la tête et m'avait regardée en train de l'observer. Entre elle et moi, tout était vert, fleuri et lumineux. Et elle m'avait souri. Un sourire pour moi seule. Un sourire pour dire toutes les belles choses que les mères disent à leur fille. Et je lui avais souri à mon tour. Un sourire pour dire toutes les choses importantes que les filles disent à leur mère.
Commenter  J’apprécie          140
Parfois, faire confiance à quelqu'un est la chose la plus terrifiante qui soit. Mais tu sais quoi ? C'est bien moins effrayant que d'être toute seule.
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Vidéo de Dan Gemeinhart
Author Dan Gemeinhart answers a few questions from some kid readers of his middle grade novel, "The Honest Truth." The questions are mostly about the story and how/why he wrote the book.
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