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EAN : 9782702165645
324 pages
Calmann-Lévy (25/03/2020)
3.91/5   542 notes
Résumé :
Pourquoi une épouse amoureuse, une mère aimante, décide-t-elle de disparaître ?

À 37 ans, Joanne mène une vie sereine à Modesto, jolie ville de Californie, en cette fin des années 1970. Elle a deux enfants, un mari attentionné, et veille sur eux avec affection.
Et puis… alors qu’elle rentre de la bibliothèque, Joanne est agressée. Un homme surgit, la fait tomber, l’insulte, la frappe pour lui voler son sac. Joanne s’en tire avec des contusions... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 542 notes
Je mets sans hésiter 5 étoiles à ce dernier roman "les jours brûlants" de Laurence PEYRIN. Je suis conquise, un véritable coup de coeur. J'avais beaucoup aimé "L'aile des vierges" qui n'est pourtant pas le genre de lecture que je lis particulièrement et me voilà à nouveau enthousiaste devant ce dernier né.
Laurence PEYRIN a le don de créer des personnages auxquels il est très facile de s'attacher.
Joanne, femme de 37 ans, vit dans un cadre luxueux auprès de son mari médecin et de ses deux enfants et sans dire au revoir, sans prévenir et sans se retourner elle part et quitte tout. On sait que cette fuite est la conséquence d'une agression qu'elle a subi et l'a complètement déstabilisée mais elle ne donne aucune explications et profite d'être seule pour s'enfuir.
Hé oui, je me suis attachée à cette femme qui a pourtant commis l'acte que je redoute le plus, à savoir partir et ne plus revenir du jour au lendemain. Harvey, Thelma, Silas Jones, sans oublier Shirley sont des personnages que j'ai eu plaisir à rencontrer. Beaucoup d'émotion rien qu'en les évoquant. Je suis encore toute émue en essayant de poser quelques mots sur mon ressenti.
Laurence PEYRIN, vous avez réussi à créer le cocktail parfait pour me permettre de m'évader. Merci, je n'ai lu, jusqu'à présent, que deux de vos livres mais je vais vite me rattraper.
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Joanne et son mari Thomas se sont connus très jeunes.
Ils sont mariés : lui est chirurgien, elle est mère au foyer.
Elle élève ses deux enfants devenus adolescents.
L'action se situe dans les années 70.
Joanne ne s'ennuie nullement. Elle est très dynamique, son mari très attentionné, facile à vivre.
Ils invitent souvent des amis et elle excelle dans l''art de préparer des cocktails de toutes sortes. Un fait important dans le livre ces cocktails...
Chaque chapitre commence par la recette de l'un d'eux et dans la deuxième moitié du roman, les compositions se marient avec l'ambiance du chapitre.
Un jour, alors qu'elle revient de la bibliothèque sur son vélo, elle tombe, se fait insulter par un junkie qui vole son sac.
Et à partir de ce moment, Joanne disjoncte.
Elle a honte d'elle-même, elle qui n'a jamais connu aucune violence depuis sa naissance, aucune difficulté.
de sottise en sottise, elle ressent un tel malaise qu'elle ne voit que deux solutions : le suicide ou la fuite.
Elle décide de fuir presque sans bagage, sans argent, vers Las Vegas.
Une autre aventure commence où plane l'ombre de tous les dangers , de toutes les rencontres.
On a l'impression qu'elle vit enfin son adolescence mais je ne peux pas en dire plus car je vais raconter toute l'histoire.
Une très beau roman où Laurence Peyrin ne juge aucun de ses personnages et c'est la force du récit.
Au début, ma réflexion était de me dire que c'était du chiqué cette histoire . Et bien non, tout se tient, le personnage de Joanne est pour moi, très plausible.
L'histoire d'une personne choquée par un évènement traumatisant, déstabilisant.
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Joanne Linaker, jeune femme mariée à un chirurgien qu'elle a connu jeune, avec deux enfants vit dans une maison à Modesto en Californie. Sa vie se déroule sans heurts pour cette experte en cocktails, malgré une adolescente qui la traite avec mépris : nous sommes au royaume des « desperate housewives ». Un jour, tout bascule : en revenant de la bibliothèque, en bicyclette elle se fait agresser par un junkie qui la traite au passage de « connasse » « salope » car elle refuse de lui donner son sac.

Des points de suture, qui vont balafrer le front, des contusions multiples vont entraîner un état de sidération puis une plongée dans les eaux profondes de la dépression, de l'alcoolisme… Elle n'arrive pas à s'identifier à autre chose qu'à « salope, connasse » qu'elle se répète en boucle.

L'alcool au volant, comme il se doit, elle se retrouve dans le fossé, la voiture en fourrière, et la phrase assassine de son mari : : « tu me fais peur, tu fais peur aux enfants ». Elle pense qu'elle est devenue toxique, et qu'il ne lui reste qu'une solution la fuite. « Elle fuit pour leur bien à tous. » et c'est le début d'une autre aventure, finie la femme au foyer, elle ne se sent plus légitime et surtout elle a découvert que son monde protégé était un peu trop « idéal » . Alors direction Las Vegas, au volant de sa Punto!

C'est une histoire sympathique, un voyage initiatique car elle se confronte à la souffrance des autres femmes qu'elle va rencontrer, la survie dans un monde dont elle ne connaît rien, avec les douleurs qui s'installent quand on serre trop les dents pour avancer coûte que coûte et surtout ne montrer aucun signe de faiblesse.

Laurence Peyrin décrit assez bien les raisons pour lesquelles on décide de fuir, et à travers la question : « qu'est-ce qui fait que ? », montre que le problème se pose différemment selon qu'on est un homme ou une femme, l'homme peut choisir de disparaître alors qu'il a une famille, sans que cela choque vraiment, tandis que la femme qui abandonne son foyer ou ses enfants cela choque forcément.

J'ai bien aimé les achats compulsifs de céréales du petit-déjeuner qu'elle stocke par kilos n'importe où, les échanges de chariots dans les magasins…

C'est le premier roman de Laurence Peyrin que je lis, et j'ai passé un bon moment, alors que ce n'est pas trop le genre de romans que je lis d'habitude.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Levy qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#Lesjoursbrûlants #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Laurence Peyrin est décidément une auteure que j'apprécie énormément, et qui à mon avis se bonifie encore à chaque nouvelle parution. Il est vraiment dommage que de nombreux lecteurs potentiels soient rebutés par ses titres un peu "niaiseux" et les couvertures pas toujours judicieusement choisies. du coup on pense "pfff, encore un feelgood !" Alors que les personnages et les histoires de Mme Peyrin sont vraiment bien loin d'être de simples romances à l'eau de rose, sinon je n'aurai certainement persévéré au-delà du premier que j'ai lu !
Nous sommes en 1976, à Modesto en Californie, la ville célébrée dans le film "American Graffiti". Joanne a 37 ans, et elle vit au pays des Bisounours. Tout est simple dans sa vie, elle a épousé son amour de jeunesse dont elle a eu un premier enfant très jeune (conçu sur le parking du Las Vegas, le coffee-shop du coin), puis un second quelques années plus tard. Elle aime son mari, sa fille Brianna et son fils Christopher, sa vie tranquille et le bénévolat au Goodwill (l'équivalent de notre Croix-Rouge). Mais un jour, une agression va détruire ce bel équilibre. Pourtant ce n'est pas un si grand traumatisme à première vue, un vol à l'arraché, une chute de vélo et quelques insultes au passage, mais pour Joanne c'est comme si son monde explosait, et les conséquences ne se feront pas attendre. Et un beau jour de juin, effrayée par ses propres actes, elle décide de tout quitter pour partir à Las Vegas, le vrai, bien loin de celui du fameux parking...
Elle y sera très vite confrontée à des aspects de la vie dont elle n'avait aucune conscience auparavant, et croisera des personnages très éloignés de son ancien environnement. Par chance, un talent très particulier et une heureuse rencontre vont se conjuguer pour infléchir son destin.
Une chose est sûre : à la fin du roman, vous en aurez appris énormément sur les cocktails, la Roulette Russe ou le Highway to Hell n'auront plus de secrets pour vous. Vous vous attacherez sans doute comme moi à Shirley, Harvey et Thelma, Beverley (Merde, Bev !) et les autres, vous entendrez la musique de Silas à la fin de la nuit, et vous perdrez un peu la notion du temps parce qu'à Las Vegas elle n'existe pas. Mais vous n'irez pas au casino, ce n'est pas dans ce Vegas-là que nous entraîne Laurence Peyrin, plutôt dans un univers beaucoup plus confidentiel. Moi je n'ai certainement pas regretté le voyage, et je repartirai à la première occasion avec elle et ses héroïnes plus humaines les unes que les autres, si imparfaites mais si fortes aussi quand la vie décide de leur jouer un sale tour.
J'ai aimé l'écriture, j'ai aimé les personnages et leurs histoires, j'ai même aimé les remerciements (sisi, ils valent d'être lus) et si j'avais un seul reproche (mais ce n'est pas vraiment le mot), j'aurais voulu accompagner un peu plus longtemps certains des protagonistes, j'aurais souhaité avoir de leurs nouvelles !
Laurence Peyrin me fait du bien, je ne peux que vous recommander ses romans...
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«  Tu me fais peur et tu fais peur aux enfants » .. 
«  Vivante et ailleurs , elle était un démon d'égoïsme.
Une aberration sociale »
«  le corps n'oublie rien d'un traumatisme » .

Trois extraits de ce roman sensible , pétri d'émotions dont j'ai aimé la galerie de personnages de Joanne Linaker, jeune femme de 37 ans , insouciante , heureuse, amoureuse menant une vie sereine à Modesto , jolie ville de Californie , faisant du bénévolat au Goodwill', croix rouge locale,aux côtés de son mari Thomas , chirurgien très attentionné et ses deux enfants Brianna et Christopher—— à ces femmes cabossées , ballotées par la vie: Mandarine, Beverley, Rita,,son bienfaiteur Harvey, sa femme Thelma, lors de sa venue , comme barmaid ,——confectionneuse de cocktails ——-dans la deuxième moitié du livre , dans un club à Las Vegas …

Car Joanna , après une agression , des insultes, le vol de son sac perd tout contrôle . Cet INCIDENT devient sa geôle intime , la pulsion de sa souffrance annihile toute réflexion , elle devient un bloc de malaise psychique ,un mal obsédant la ronge , la détruit , elle entre dans un état de sidération , plonge dans la dépression et l'alcoolisme , se répète l'agression qu'elle a subie en boucle .

Choquée , déstabilisée, elle comprend qu'elle fait peur à son mari et ses enfants ,laisse tout derrière elle , direction Las Vegas.

Au fil des chapitres les compositions des cocktails varient avec le ton de ceux-ci .
C'est l'histoire d'une descente aux enfers ,alliant une belle résilience après le violent traumatisme d'une agression ..
Une histoire bouleversante, simple et sympathique , une sorte voyage initiatique, celui d'une femme qui part à la rencontre d'elle- même …..

J'ai tout aimé de ce roman, il fait du bien, fait réfléchir , en ces périodes moroses : un genre pourtant que je pensais trop léger , mais non , j'avais lu «  L'aile des Vierges » de la même. auteure ..

Elle a un vrai talent de conteuse …
Emprunté par hasard à la médiathèque.
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critiques presse (1)
LeSoir
03 août 2020
« Les jours brûlants » décrit la descente aux enfers de Joanne après son agression. Et sa remontée au paradis, on est chez Laurence Peyrin.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
- Mais quand même, tu ne trouves pas... frustrant de ne pas avoir de métier ? Je ne sais pas, moi, tu pourrais être avocate, journaliste ou écrivain, avec ton fabuleux sens de la répartie. (Brianna grimaça.) Autant que cela serve, quoi.

Joanne s'adossa à l'évier, prenant le temps de resserrer une nouvelle fois sa ceinture, croisant tranquillement les bras.

- Avocate, journaliste, d'accord, dit-elle, les yeux dans ceux de sa fille. En fait, tu n'envisages que les métiers qui servent ta cause. Et pourquoi pas restauratrice, tu as pu constater que je savais très bien cuisiner, ou libraire puisque je lis au moins deux livres par semaine sur à peu près tous les sujets, et ça, ça me plairait à moi. Même si cela ne bouleverserait pas l'équilibre du monde. (Elle sourit.) Brianna, je suis fière de toi, de tes ambitions. Ton père et moi sommes tous les deux fiers de toi. Mais il faudrait que tu admettes qu'on peut être heureux de différentes façons. Et que le bonheur ne rend pas forcément idiot. Personnellement, je suis très heureuse de m'occuper de vous et de cette maison, de cuisiner et de lire. J'ai pu me construire à ma façon, et crois-moi ma chérie, j'ai dû commencer tôt.
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Sans présager ces jours mélancoliques où des flics blasés monteraient la garde aux carrefours, une boîte de donuts sur les genoux pour tuer le temps, les garçons profitaient de cet âge d’or et briquaient leurs capots en reluquant les filles – et cela finissait souvent sur la banquette en cuir fraîchement repiquée.

C’était l’époque où le rock’n’roll sexualisait les nymphettes, où Chuck Berry célébrait leur éveil dans Sweet Little Sixteen, où Jerry Lee Lewis faisait scandale en épousant sa cousine de treize ans, et où le déhanché d’Elvis « the Pelvis » envoyait valdinguer les vœux de virginité des jeunes filles, dans la frénésie moite des samedis soir au dancing du coin.
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-Est-ce que tu m'as déjà trompée ?
- Non
- Tu me le dirais ?
- Non.
- Mais alors...
- Mais je ne te mentirais pas. Je ne te le dirais pas, parce que je trouve égoïste de se délivrer d'un fardeau sur le dos de quelqu'un, sous prétexte d'honnêteté. Mais si tu me le demandais, je ne te mentirais pas. Tu viens de me le demander, je te réponds non. Je ne te mens pas.
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La maternité est le berceau de la peur. (...)
On a peur dès le premier jour. On a peur de se réveiller un matin et que le bébé ne soit plus qu’un petit corps sans vie. On a peur des maladies qui pourraient emporter l’enfant. De la voiture qui pourrait le renverser. On a peur quand l’adolescent ne rentre pas le soir. On a peur que quelqu’un lui fasse du mal. On a peur qu’il s’en fasse à lui-même. Et puis un jour, cela arrive, et toute cette peur n’a servi à rien, parce qu’on n’était pas là. Alors, on n’a plus qu’à se taire. (...)
Toute notre vie on a peur de faire du mal à ses propres enfants. Voilà notre plus grande peur, le jour où on les met au monde, mais on ne le sait pas encore. C’est étrange, ce bonheur qu’on a ce jour-là à entrer dans la peur. (...)
On ne peut défaire ce qui a été fait, Joanne. Tes enfants, Joanne. Tu ne peux pas les défaire. Tu ne le peux pas. Je le vois bien. Tu ne le pourras pas. »
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Au fil des heures qu’elle savait comptées, Joanne développait son sens de l’observation. Quand on n’a rien à faire, c’est possible, et dans son cas c’était vital. Elle avait toute une vie à substituer. Un vide à remplir. Son cerveau était affamé.
Mutique, elle passait dans le couloir, descendait l’escalier, s’asseyait un peu dans l’arrière-cour, jetait un œil dans la grande salle du club, remontait l’escalier, repassait dans le couloir. Comme une ombre, étonnée qu’on la voie de temps en temps et qu’on la salue. Elle, elle voyait tout. Et avait rapidement acquis une conviction – étayée par le récit de Shirley : non, le Bunny Bunny n’était pas un bordel, ni Harvey un maquereau.
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