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Marie-Caroline Aubert (Traducteur)
EAN : 9782264027566
400 pages
10-18 (30/11/-1)
3.52/5   245 notes
Résumé :
Fils caché de l'union secrète entre Edith Wharton et Woody Allen ", Le prince de la comédie de moeurs nous revient enfin en collector !
" Clyde le narrateur, trente-cinq ans, traîne ses frustrations d'homosexuel solitaire à travers l'appartement bostonien qu'il partage avec Marcus, un tombeur hétéro, intello et glandeur. Côté famille: une sœur névrosée, une nièce inclassable et un père monstrueux. Côté cœur: un ex-petit ami qu'il voudrait reconquérir pour pou... >Voir plus
Que lire après Et qui va promener le chien ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Situé dans ce haut lieu du savoir et de la culture qu'est Cambridge (Massachusetts), censé former l'élite intellectuelle grâce à son université de Harvard, ce roman nous montre, assez paradoxalement, un fameux échantillon de loosers patentés qui feraient tache sur les brochures de présentation des prestigieuses facultés.
Nous avons donc Clyde, le narrateur, 35 ans, toujours pas remis de sa rupture avec Gordon, presque deux ans auparavant. Clyde donne un pseudo-cours de littérature à l'Académie Parallèle, une école pour adultes en mal d'objectifs de vie. Et ça tombe bien, parce que Clyde lui non plus ne sait pas trop quoi faire de la sienne et, en attendant, se laisse porter par l'inertie. L'inertie qui est aussi la grande force de Marcus, colocataire de Clyde, beau, hétéro, sur le point (depuis 10 ans quand même) de commencer la rédaction de sa thèse, et champion des relations amoureuses de courte durée. Il y a ensuite Louise, romancière en panne, l'amie de longue date de Clyde et l'une des ex de Marcus, qui vient d'obtenir une bourse de recherche à Harvard, et qui revient donc dans la vie de nos deux compères avec son fils Ben et Otis, un chien recueilli le long d'une autoroute, manifestement abandonné et traumatisé. En orbite de ces personnages, ajoutons encore le père de Clyde et le cortège de difficultés relationnelles père-fils, et Agnès, sa soeur, aussi dépassée que dépourvue de confiance en elle depuis son divorce, contrairement à sa fille Barbara, une ado qui semble avoir plus de plomb dans la cervelle que tous les autres réunis.

On observe ces personnages errer sans but et se télescoper de temps à autre dans les méandres de leurs vies étriquées. Les adultes sont tous immatures et pathétiques, incapables de s'engager, de prendre des décisions ou leur vie en mains. Ben et Barbara, les deux ados, apparaissent plus solides mais on leur souhaite bien du courage avec des modèles pareils. Tout cela donne lieu à des observations et des descriptions très fines, quelques situations drôlatiques (ah, les recettes de cuisine de la mère...) et beaucoup d'auto-dérision. Mais je ne dirais pas qu'il s'agit des « tribulations de cette joyeuse bande d'inadaptés, aussi loufoque qu'attachante » (4ème de couverture), mais plutôt d'une chronique amère et mélancolique de perdants larmoyants et peu sympathiques. Il n'y a que pour le chien que j'ai ressenti de la compassion.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Dans cette chronique désenchantée, Stephen McCauley restitue à merveille l'esprit des décennies 80-90, durant lesquelles le sida décimait les communautés homosexuelles, laissant toute une jeunesse désemparée, inquiète.
Dans la ville universitaire de Cambridge (Massachusetts), l'auteur nous livre avec tendresse ses personnages, trentenaires perdus, pas encore complètement adultes et qui ont le plus grand mal à s'assumer. Le narrateur, Clyde, mal remis de sa rupture amoureuse avec Gordon, vivote en donnant des cours de littérature à des adultes à l'Académie parallèle. Il cohabite avec Marcus, un jeune et bel hétéro qui ne s'en sort pas avec sa thèse commencée depuis des années et multiplie les conquêtes féminines en espérant trouver un jour la femme de sa vie. Louise, ex-amante de Marcus et meilleure amie de Clyde vient s'installer à Cambridge avec son fils Benjamin et leur chien Otis. Tous les trois ont beaucoup de choses à régler dans leur vie et s'y essaient maladroitement, avec plus ou moins de réussite.

Stephen McCauley maîtrise à la perfection les formules percutantes à l'humour acéré mais, passées les premières pages qui m'ont souvent fait sourire, j'ai trouvé que le livre s'enlisait, sans progression notable dans les errances de Clyde et de ses amis. Les choses se dénouent brutalement dans les dix dernières pages, hélas trop tard pour m'avoir fait pleinement apprécier ce livre.

Challenge Multi-défis 2020
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Après un départ qui m'a laissée perplexe quant à l'intérêt de cette lecture, j'ai commencé à m'attacher aux personnages et à trouver un certain intérêt à leurs vies.
D'abord Clyde, gay, qui se cherche
Son colocataire, Marcus, le bel hétéro
Louise, l'amie de toujours et son fils Ben
Otis, le chien trouvé
Et puis d'autres encore.
Dans le milieu universitaire de Cambridge, ils traînent leur existence, chacun à sa manière.
C'est un peu long, il y a beaucoup de détails, mais le plus souvent pleins d'humour.
C'est finalement une belle satire des jeunes adultes américains.
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J'ai mis 2 étoiles, je me demande si 1 n'aurait pas suffit.
Un empilage de clichetons, des longueurs, de la pleurnicheries de bobos sur leur vie, totalement immature, incapable de prendre des decisions, des responsabilités, syndrôme de peter pan les rendant antipathique.
Une histoire plate.. Une vraie perte de temps, pas de porté universelle, et comme c'est cliché sur cliché, on se doute de ce qui va arriver, et surprise, oui c'est ce qui arrive.. pas d'identification avec les personnages puisqu'ils ne sont que l'essence meme des stereotypes. Une corvée à finir qui fait quand même 400 pages.
Alors ce livre était offert pour 2 10/18 acheté l'été 2014, ce qui n'est pas bon signe: les livres gratuit sont ceux qui ne décollent pas , parfois à tort certes , mais là c'est clairement justifié.
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Un très beau livre, que j'ai dévoré avec un plaisir évident et beaucoup d'émotions.

Ce roman fait partie de ces livres qui mettent du baume au coeur, et pourtant sa fin douce-amère (très réaliste, en cela), ainsi que les relations pas toujours idylliques qu'entretiennent les protagonistes détachent clairement "Et qui va promener le chien" des autres feel-good books.

On s'attache sans réserve à la plupart des protagonistes, tous réalistes avec leurs tendres qualités et leurs défauts touchants. On suit avec une avidité et une curiosité presque surprenantes leurs vies, attendant un happy-end alors même qu'on salue le fait que ce livre arrive à slalomer habilement entre les clichés inhérents à ce type de littérature.
Mais, justement parce que ce roman ne rentre pas dans la catégorie de ces livres "baume au coeur", le happy-end ne viendra pas. Pas plus qu'une fin tragique. Ce roman se conclut comme il s'est mené : avec douceur, avec amertume.

C'est par hasard que j'ai lu ce livre, mais l'adhésion a été si totale et immédiate que c'est cette fois volontairement que je me promets de découvrir les autres romans de cet auteur.

Une magnifique découverte, et un vrai coup de coeur !
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Cinq ans plus tôt, le mari d'Agnès, un individu grotesque nommé Davis, l'avait quittée, proclamant qu'il avait besoin de "se trouver". C'étaient ses propres termes. Comme il me l'avait expliqué, "je suis passé du fils parfait à l'étudiant parfait au mari et père de famille parfait. Maintenant, il faut que je me trouve, que je découvre qui je suis réellement". Je l'avais écouté avec stupeur, partagé entre la colère et la gêne devant cette récupération inversée du jargon M.L.F. de la première heure. Sa tirade puait la psychothérapie à la petite semaine. D'abord, ses prétentions à la perfection étaient parfaitement gratuites. Quant à découvrir qui il était réellement, cela se concrétisa fort rapidement par quelque chose d'aussi profond, en termes de quête du moi, que d'aller s'installer dans un abominable immeuble de studios rattaché à un club de mise en forme, skier tous les week-ends à Montréal et ignorer royalement les charges de sa précédente et parfaite incarnation sur cette terre-sa femme et sa fille, par exemple.
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Il existe une frontière ténue entre le luxe admirable de ne rendre compte de son temps à personne et la solitude de savoir que personne ne se soucie de ce qu'on peut bien en faire. (p.10)
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Et puis, aussi, je semblais congénitalement inapte à me fondre dans n'importe quel groupe : soit j'avais peur d'être rejeté, soit je craignais de me perdre dans leur chaleur étouffante. Les premiers mois que je passai là-bas, c'est des matchs de football que je tirai mon plus grand réconfort. Je me fichais complètement des sports d'équipe mais ça me permettait d'être assis parmi des milliers de supporters vociférants et de me sentir à la fois entouré et profondément solitaire.
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Quel pouvait être son âge exact, voilà qui demeurait en tout cas un mystère. A première vue, elle était assez jeune pour se fâcher et rester sur la défensive si je me risquais à le lui demandais, aussi n'en fis-je rien. D'ici quelques années, elle se sentirait nécessairement vieille, ce qui la mettrait aussi sur la défensive. Seules les femmes de vingt-sept ans peuvent, quand on leur demande leur âge, répondre avec franchise et exactitude. (En revanche, ce n'est jamais un problème de poser la question à un homme, vu que la plupart se bercent de l'illusion qu'ils sont à leur mieux entre vingt et soixante ans.)
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Depuis que j'habitais cette maison, une demi-douzaine d'occupants s'y étaient succédé - pour l'essentiel, autant qu'il m'en souvienne, des matheux géniaux à cheveux gras du genre qui, ayant décroché leur diplôme avec mention très bien, est promis à la plus grand réussite mais se tape une dépression quelconque et finit collectionneur de B.D., avec un emploi dans un centre de photocopie.
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