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EAN : 9782260054399
180 pages
Julliard (05/03/2020)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Maïa et son frère aîné, Jean-Sélim, ont vécu une enfance cosmopolite, marquée par les voyages et les valeurs d’engagement transmises par leurs parents, un père diplomate égyptien et une mère française. Adolescents, ils apprennent la mort brutale de leur père, survenue en Chine dans des conditions mystérieuses. Tandis que leur mère refait sa vie à Rome, Maïa et son frère veillent l’un sur l’autre. La fratrie devient fusionnelle. Jusqu’à ce que Jean-Sélim se lance dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Auprès d'un père diplomate et d'une mère aventureuse, Maïa KANAAN-MACAUX a connu une enfance assez révée, entre Rome ou elle a vécu et l'Egypte le pays de son père. UNe famille cosmopolite, ouverte d'esprit et très bienveillante.

Alors que son père est mort depuis longtemps et que sa mère, à 80 ans passé, commence à perdre la mémoire, l'auteur revient à Rome près d'elle et ressent le besoin de plonger dans ses souvenirs d'enfance, notamment celui de la colline de l'Aventin, le quartier de son enfance à la puissance évocatrice indéniable.

Elle raconte son lien très fort "Je ne croise pas d'enfants sauvages comme ceux que nous étions, toujours dehors la tête dans les arbres ou installés sur le muret qui surplombe le Tibre."- avec son frère Jean- Sélim avec qui elle était totalement inséparable.

Ce récit autobiographique est l'occasion pour Maïa KANAAN-MACAUX de rendre un vibrant hommage à son père , diplomate mort en mission en Egypte

Une jolie ode à l'enfance et aux souvenirs familiaux racontant avec ce qu'il faut de sensibilité- mais pas de sensiblerie et une pointe de mélancolie- mais pas de nostalgie.

Une belle et émouvante évocation d'une jeunesse à la fois aventureuse et ouverte sur le monde.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Maïa Kanaan-macaux nous parle des souvenirs de son enfance avec son frère.

Un père diplomate, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel en Chine. Une mort mystérieuse. Elle n'a que 10 ans.

Une mère absente par ses déplacements professionnels.

Maïa Kanaan-Macaux et son frère Jean-Sélim grandissent et se construisent seuls à Paris, malgré l'amour de leurs parents. Un lien d'amour profond les lie.

Maïa Kanaan-macaux, va rejoindre sa mère qui vit en Italie depuis son remariage. Aujourd'hui, à 80 ans passés, la mémoire flanche. Maïa éprouve un besoin de remonter le fil du temps.

Maïa Kanaan-Macaux a écrit ce roman autobiographique pour lui permette de rassembler tous les souvenirs de famille et de ne pas laisser son père et son frère dans l'oublie. Elle nous rappelle la violence du monde.

Lien : https://leslecturesdeannemar..
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Maïa Kanaan-Macaux se rend compte que, sa mère vieillissant et perdant la mémoire, elle sera la seule dépositaire de l'histoire familiale.
Dans cette autofiction peuplée de personnages de roman pourtant bien réels avec des vies hors du commun, l'auteure raconte son histoire et celle de son entourage.

Un premier roman réussi sur l'enfance, la fratrie, la famille, le deuil, la violence, et la mémoire (comment la faire perdurer alors que sa mère est en train de la perdre), et également la politique et l'engagement. Un roman pour surmonter la douleur. On se laisse porter par le récit qui se lit comme un roman.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
J’aime ces journées où nous sommes ensemble. Chacun vaque à ses occupations. J’aime aussi lorsqu’on décide de partir à Torvaianica pour une journée de plage avec des amis. Mon père délaisse les adultes qui se prélassent au soleil pour être avec nous. Il aime les enfants et c’est réciproque. Nous grimpons sur son dos, nous l’éclaboussons, nous lui montrons ce que nous avons appris à l’école de natation où nous allons tous ensemble, en bas de la colline. Puis, lorsque les autres se sont lancés dans une partie de ballon dans l’eau, nous nous éloignons, lui et moi. Nous nageons côte à côte. Lui, la nage indienne, la seule dont aucune école de natation ne vous apprend le style. Pourtant il nage avec élégance. Ses bras se croisent, ses jambes prennent des directions opposées et repoussent l’eau comme dans un ballet aquatique.Lorsque je suis fatiguée, j’enlace son cou, je m’agrippe à son dos et il me ramène au bord.Nous retrouvons mon frère et ma mère, bien plus frileuse que nous tous, qui prend tout son temps pour entrer dans l’eau.
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Je ne croise pas d'enfants sauvages comme ceux que nous étions, toujours dehors la tête dans les arbres ou installés sur le muret qui surplombe le Tibre.
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Combien de vies imaginées dans ces demeures patriciennes, dans ses rues arborées, dans ces bains publics. Je mesure l’histoire qui s’est jouée, là, en face de moi. Les ruines la racontent en silence, elles en sont les vestiges, la mémoire de pierre, de brique et de mousse, à la fois majestueuses et désuètes. Rien ne s’y joue et pourtant tant s’y est tramé, construit, décidé. Cette histoire imprègne la nôtre en profondeur, elle irrigue nos vies d’Occidentaux du Vieux Monde.Plus près de nous, derrière les petits jardins carrés, en contrebas, l’enclos d’un couvent, dans lequel des nonnes possèdent des poules et des vaches, un verger et un potager. On ne les voit pas, elles sont cachées derrière de lourdes et hautes enceintes, mais on les entend, on les devine.Mon père s’est levé alors qu’assise par terre, je dessine au pastel sur la table basse. Je cherche les couleurs, le rouge des briques et le vert des arbres.Tout est encore calme. Mon père s’affaire dans la cuisine. Il aime les rituels. Les œufs au plat du dimanche matin en font partie.Je l’entends de l’autre côté de la porte qui accueille mon frère tout endormi, épis dans les cheveux et mine du matin. Je les rejoins.Mon père est rarement là. Lorsqu’il revient de mission, c’est la fête.
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L’Égypte, ce sont les enfants dans la rue qui me paraissent alors plus libres que pauvres, les cerfs-volants en papier journal, les ballons en carton, les grappes humaines qui débordent des bus traversant la ville, ce sont les domestiques que nous avons connus enfants et vus vieillir dans notre famille. C’est cet autre monde loin des droits sociaux et qui existe pourtant encore. Ce sont les baignades dans la piscine du Mena House au pied des pyramides alors que les adultes prennent le café au soleil, les après-midi au Gezira Sporting Club, poumon vert, havre de paix dans la cohue de la ville où on joue au foot, on se baigne, on court, on bavarde sous la tonnelle. Ce sont les Noëls chez tante Mimi et les mariages dans les grands hôtels où nous ramassons après leur passage les petites pièces dorées lancées sur les mariés pour leur souhaiter prospérité. 
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À mes tentatives désespérées pour ressembler aux enfants parfaits, les croyants, les bons élèves, les sportifs, les rigolos, les bien-dans-leur-peau, les bien habillés, les invités aux fêtes d’anniversaire. Moi, la timide, la renfermée, la pleine de doutes.Moi qui aurais voulu être un peu moins ronde, un peu moins bouclée, un peu moins grande, un peu moins maladroite, un peu plus à l’aise avec moi-même et avec les autres. Moi qui cherchais une perfection qui n’existe pas, mais dont j’avais l’illusion. Quand mon frère, lui, était à l’aise en toutes circonstances, ne cherchait à ressembler à personne, bien avec lui-même et avec les autres. Il aimait la lumière alors que je cherchais l’ombre.Deux faces d’une même pièce, chacun jouant parfaitement sa partition.Ensemble, il ne pouvait rien nous arriver.
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