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Julie Sibony (Traducteur)
EAN : 9782264078346
432 pages
10-18 (21/10/2021)
3.55/5   111 notes
Résumé :
« Donnez-moi un film, et je trouverai la vérité. »

Au départ, elle n’a rien d’une enquêtrice. Timide, un brin asociale, elle s’efforce d’éviter les ennuis. Marissa Dahl est surtout une étonnante monteuse de films. Engagée sur un long métrage dont le tournage a lieu sur Kickout Island, elle fait la connaissance du metteur en scène Tony Rees, réputé pour son comportement tyrannique.
Très vite, elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond ... >Voir plus
Que lire après Les filles mortes ne sont pas aussi joliesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais adoré Les Réponses, le premier roman d'Elizabeth Little, son ton caustique, mordant et drôle.
Et si je la retrouve à ce niveau dans Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies, l'histoire , dans sa "lisibilité" , est un chouia en dessous...

Etrange personnage que cette Marrissa Dahl ! Monteuse de film à Hollywood, très douée, trente-six ans, un brin asociale, peut-être légèrement autiste , ne comptant qu'une amie, Amy (!) ,metteur en scène de talent, rencontrée à la fac et avec laquelle, elle a tourné tous ses films.
Etrange contrat qu'on lui fait signer sans qu'elle ait lu le script. Remplacer au pied levé , un monteur qui a été viré, sur un film racontant l'assassinat d'une jeune fille de vingt-ans, sur une île du Delaware.
Etrange hôtel, que celui où elle réside, et surtout, où elle se perd lors d'expédition nocturnes pour trouver de quoi manger...(De préférence des tartines au beurre de cacahouette. étrange régime... ).
Etranges relations que celles qu'elle noue avec des gens du tournage : un ex militaire chargé de la sécurité qui veille sur elle, deux gamines, dont les parents travaillent à l'hôtel, et qui ont entrepris de résoudre la cold-case.
Etrange façon de décrypter les gens, qu'a cette Marissa, qui observe les mimiques, les expressions faciales, comme elle lirait un dictionnaire, parce que les "gens" , c'est pas évident pour elle...

Atmosphère qui diffuse lentement son étrangeté, laquelle donne du suspens.
Ça aurait pu basculer dans le très gros suspens, ça aurait pu basculer dans le roman policier humoristique. J'aurais pu avoir davantage d'attachement à cette héroïne atypique, avoir plus d'empathie. J'ai sans cesse oscillé entre ces trois directions me contentant d'admirer le style de Miss Little, son humour, son originalité, et ses nombreuses références cinématographiques. C'est une appréciation tiède, mais un immense respect pour cette auteure originale, qui ne cède pas à l'imitation et qui trace sa route, en solo, et avec panache, dans le paysage policier.
Je n'aurai jamais dû lire les remerciements, qui racontent un parcours d'écriture pour ce livre, aux forceps... Mais combien sont-ils à lui avoir prodigué des conseils, des améliorations ? Je suis naïve , je conçois qu'on corrige quelques fautes qui peuvent échapper à l'auteur, mais là, ça a l'air d'être plus que ça ...
Bon, ça n'empêche pas que "la Little", rien que pour Les Réponses, elle a tout d'une grande dame...
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Cette Elizabeth Little a un ton qui me plaît bien. Ironie, humour caustique parfois, parfois tout simple, c'est plaisant et amusant mais surtout original. Particulièrement cette Marissa Dahl, monteuse de films, affligée de TOCS, asociale ou presque, sûrement dans le spectre de l'autisme mais une véritable encyclopédie du cinéma. Constamment en introspection, elle m'a fait penser à Woody Allen rapidement. Elle voit tout et analyse tout via les yeux d'une cinéphile avertie. Elle accepte donc un boulot sur un film réalisé par le célèbre Tony Rees, tourné secrètement sur l'ile de Kickout dans le Delaware. Mais tout ne va pas pour le mieux sur le tournage de ce film qui relate la mort, 20 ans plus tôt, d'une jeune fille de cette île: la belle Caitlyn. Très tôt, Marissa la monteuse, se questionne sur un tel projet et sera prise dans l'engrenage d'une enquête pour meurtre. le récit bien narré , bien raconté, bien drolatique nous fait oublier certaines incongruités telles les deux ado de 12 ans qui s'adjoindront Marissa pour enquêter et qui feront de cette enquête un balado. Mais bon , ces deux filles me sont bien sympathiques et personne ne peut leur résister. Il faut, également, saluer bien bas la culture de l'autrice en matière de cinéma, remarquable. Et dans le paysage du roman policier, Elizabeth Little me semble être d'une classe à part. Et petit conseil, ne sortez jamais sans rouge à lèvres ...
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"Ça fait donc deux heures et demie qu'on a quitté la périphérie de Philadelphie. Et on roule exactement à quatre-vingt-dix kilomètres-heure, plein sud, ce qui signifie…
- Je pense que je suis dans le Delaware."
Voici la raison pour laquelle je me suis penchée sur ce livre : lire un roman qui se passe dans le Delaware pour le Challenge USA : un livre, un État.
Parce que le thriller psychologique, ça n'est pas trop mon genre de lecture, sinon.
Je vous résume : une monteuse de films, qui semble présenter des troubles du spectre autistique, part travailler sur une île (au large de la côte du Delaware, donc) pour un réalisateur très célèbre.
Pendant la moitié du livre, bizarrement, son unique obsession est de comprendre pourquoi le précédent monteur s'est fait virer.
À la moitié du livre, il y a une mort brutale.
Ensuite, la monteuse mène l'enquête en compagnie de deux geekettes de 13 et 14 ans.
Il n'y a pas beaucoup de rebondissements. Enfin, pas beaucoup dont on comprenne l'intérêt.
Il y a beaucoup d'invraisemblances ; et de longueurs. (Par exemple, l'héroïne s'aperçoit qu'elle a faim page 80, et trempe enfin son doigt dans du beurre de cacahuètes page 160.)
L'écriture est du genre qui me lasse vite : chaque paragraphe semble bâti pour s'achever sur une "punchline".
Pour exprimer l'émotion :
"Je pose une main sur ma poitrine et m'attends presque à trouver mon coeur à l'extérieur."
Pour exprimer… je ne sais pas trop quoi :
"Il a sur les oreilles un casque Sennheiser qui coûte sans doute plus cher qu'un avocat pour une procédure de divorce VIP."
Ça se laisse lire, cela dit.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans la psychologie du personnage principal. Toutefois, elle exprime une passion quasi-névrotique pour le cinéma, dans laquelle, là, oui, j'ai pu m'identifier.
Traduction impeccable de Julie Sibony.

Challenge USA : un livre, un État (Delaware)
Challenge gourmand (Île flottante : Se déroule sur une île)
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D'Elizabeth Little, j'avais déjà lu son premier roman "Les réponses", que j'avais beaucoup apprécié. C'est donc avec plaisir que j'ai souhaité découvrir son second, dont la quatrième de couverture est attractive.
Marissa Dahl est monteuse à Los Angeles et connaît son petit succès dans le milieu, notamment grâce à sa meilleure amie, Amy, réalisatrice qui l'emploie fréquemment. Cette fois-ci, elle a été embauchée par Tony Rees, connu et reconnu, pour la reconstitution du meurtre d'une jeune femme vingt ans auparavant. le tournage se situe dans le lieu original de l'assassinat, sur une île appelée Kickout. Tous les participants au film y restent le temps du tournage. Mais quand l'actrice principale se fait tuer, les compétences de déduction et le caractère asocial de Marissa aidera à faire la lumière sur les deux meurtres...
Si l'action met du temps à se mettre en place, il est tout de même agréable de se fourvoyer dans les méandres de l'esprit de Marissa, drôle à son insu. Chaque personnage voit son caractère développé, et deux adolescentes vont faire offices de partenaires dans l'enquête.
L'écriture est fluide, le style agréable, et c'est en un rien de temps que j'ai fini ce roman, un petit bijou de huis clos/thriller psychologique.
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Elizabeth Little a un don certain pour faire vivre ses personnages. Son personnage narrateur surtout. Il n'est jamais lisse, plutôt complètement out of the box, dans les Réponses il était peut être un meurtrier sans s'en souvenir, là on a un être mal dans son monde, en décalage, et ce décalage est sublimé par ses pensées.

Bref le roman commençait à peine que j'étais déjà ferrée, j'étais Marissa, monteuse géniale parce complètement neuroatypique (comme ils aiment dire désormais puisqu'il faut étiqueter tout avant de le ranger dans un tiroir, comme ça même avec ta folie, on se dit qu'on peut garder un semblant d'ordre). Et donc Marissa s'en va remplacer un monteur sur un film top secret évoquant un fait divers de la région d'il y a plusieurs dizaines d'années mais encore sensible car jamais élucidé. Elle va se frotter à un real' impossible, des acteurs difficiles et une équipe de tournage aussi variée qu'une boîte d'assortiments de chocolats réputés. Il y en a de très bons, des exécrables et un océan de trucs vaguement mangeables.

Il va se passer des trucs chelous mais comme son cerveau carbure à 100 à l'heure dès qu'elle peut lier ce qu'elle voit à un moment de cinéma, Marissa va devenir enquêtrice malgré elle (mais une fois qu'elle aura frotté ses orteils trois fois de suite sans oublier de se laver les dents avant, faut pas déconner avec les priorités). En plus le livre regorge de références cinématographiques. Mais genre de vieilles et de celles du temps où j'étais cinéphile car pas gardienne de démons (oui donc des vieilles). Bref. L'héroïne me parle. Sa culture ciné me parle. Alors forcément j'ai aimé le reste du bouquin. Même si, en y réfléchissant deux minutes pas mal de trucs ne sont pas très crédibles et niveau rythme, on aurait gagné plus de suspense en dosant le tout un peu mieux. Mais je m'en fiche. J'ai kiffé. Parce que Marissa a kiffé. Parce que parfois c'est p'tet bancal mais ça fonctionne.

Et pour finir j'aime beaucoup la couverture qui est super classe, et je ne comprends pas cette manie de la traduction de travestir les titres puisque, en vrai, il devrait être "belle comme une image" et ça sonne parfaitement bien.
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critiques presse (2)
LeFigaro
27 novembre 2020
Le cinéma est le sujet de ce thriller situé dans une île retirée du Delaware.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
27 octobre 2020
Le nouveau thriller d'Elizabeth Little, condensé de cinéphilie glamour et jubilatoire.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Quand je visionne des rushes pour travailler à un prémontage, j'entends ces mots mille fois par jour, plus, peut-être. "Action, coupez, action, coupez, action, coupez, action, coupez". Ce ne sont pas des ordres, pas pour moi. Plutôt une ponctuation routinière. Une majuscule. Un point. L'indication que je dois être attentive à ce qui se passe entre les deux. Mais les acteurs et les techniciens de plateau, eux, ont une réaction plus viscérale, pavlovienne. Je suis presque sûre que si vous entrez dans n'importe quel café de Santa Monica et que vous criez : " En place!", la moitié des clients se figent instantanément.
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Je déteste quand ça sort de nulle part, comme ça. Par exemple, quand vous êtes juste en train d'essayer de changer votre abonnement Internet et que tout à coup, "bim", vous vous mettez à raconter à Myrtle, de la compagnie de téléphone, à quel point c'est dur de trouver des supers-tampons avec applicateur, tout en étant terriblement consciente, à chaque seconde qui passe, que Myrtle n'est pas contente, que ça ne fait pas partie de sa fiche de poste, mais vous ne pouvez pas vous en empêcher, ça vient tout seul, c'est comme la marée, la gravité ou les dernières minutes en salle de travail, parce que ça fait une semaine que vous n'avez parlé à personne à part votre mère.
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Je parviens à trouver ma chambre sans me perdre, trébucher ni me couvrir de honte d'une façon ou d'une autre, et ce n'est pas sans un certain soulagement que je referme la porte derrière moi. Après quoi, je pose le front dessus et compte jusqu'à cent. C'est une technique qui m'aide. Je ne peux pas juste m'allumer et m'éteindre comme une ampoule. J'ai besoin de temps pour refroidir.
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- On dirait Amy.
- Qui est Amy ? (...)
- Une très bonne copine (...)
" Je suis sûr que tout vous paraîtra plus clair après une bonne nuit de sommeil, dit-il.
- Maintenant on dirait ma mère.
- Attention, lâche-t-il en haussant un sourcil. Je vais finir par croire que je vous plais.
- Ne vous emballez pas, en gros ce sont les deux seules personnes que je connaisse."
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Elle [ l'actrice ] est de plus en plus tendue, ça se voit, son corps lutte pour rester en place. Son immobilité est laborieuse. Et elle a oublié de contrôler ses globes oculaires, qu bougent sous ses paupières. Sans doute ne se rend-elle même pas compte qu'elle fait ça quand elle se concentre sur quelque chose.
" Arrête de penser, dit Tony d'un ton très calme. Les filles mortes ne pensent pas."
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Vidéo de Elizabeth Little
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