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Bernard Cohen (Traducteur)
EAN : 978B08JPCFGQR
204 pages
Robert Laffont (01/10/2020)
3.14/5   18 notes
Résumé :
Un homme chez lui, les yeux grands ouverts alors que le jour se lève, entouré par les trembles et les increvables coyotes qui jappent au loin. Il se laisse submerger par ses souvenirs et sa vie se met à défiler devant lui à la manière d’un trailer de cinéma. Dans ses visions, l’Amérique de son enfance – les champs de luzerne à perte de vue et les parcs à bétail, les chemins de fer interminables et les diners – mais surtout, l’amante de son père avec laquelle il a lu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Avant dernier livre de Sam Shephard avant sa disparition, grand dramaturge , cinéaste et acteur que j'apprécie beaucoup. C'est sensé être de la fiction, mais finalement si on connaît un peu sa vie, semble plutôt être partiellement autobiographique. Une prose trés belle comme toujours, mais un fond très disparate, trop. On se perd dans l'univers de cet homme vieillissant, qui va et vient entre passé et présent, mixant pêle-mêle les thèmes chers à l'auteur, l'identité confuse, tension entre désir de liberté et l'attachement aux racines, dont le lourd fardeau du passé familiale difficile à effacer, les relations passives-agressives avec les compagnes ....auquel s'ajoute des envies de suicide. L'homme vieillissant hallucine, a une relation ambiguë avec une trés jeune femme, dont je n'ai rien compris ( des échanges questions-réponses-questions à l'intérêt douteux) , se rappelle de la très jeune maîtresse ( 14 ans quand même !) de son père, y apparaît une autre femme sourde (" Elle a de sinistres cicatrices sur tout le corps. Des coups de couteaux.") ???, un Mini Man, son père rétrécit sur un cible de fléchettes d'un pub irlandais...... Si ce n'était pas Sam Shepard qui écrivait je dirais du n'importe quoi.....Finalement trop confus pour moi pour en tirer un quelconque plaisir. Même Patti Smith qui a écrit la préface n'est pas sûr du contenu du livre 😁, " le manuscrit devant moi est une boussole sombre où tous les points procèdent du même nord magnétique : le paysage intérieur du narrateur...impressions hallucinées...des images de femmes se mêlent les uns aux autres et fusionnent.... ce qui compte c'est d'étaler les choses au grand jour, d'aplanir les coins qui rebiquent....C'est lui, en partie lui et pas lui du tout ." Alors c'est qui ?
J'ai déjà lu mieux de lui.

P.S. Perso je pense que ces grands écrivains à la veille de leur passage de l'autre côté devraient éviter d'écrire, cela nie à leurs oeuvres grandioses. Pourquoi ? Comme c'est le cas de Isaac Bashevis Singer ( "Meshugah"), ou Doris Lessing ( " Les Grand-mères ")... ici Sam Shepard ( Il a 70 ans et est avec cette fille de 20 ans entièrement nue sous un épais manteau bleu arrivant jusqu'aux chevilles, avec comme seul apparat un vernis à ongle couleur prune....), ils écrivent des romans à très fortes connotations sexuelles où leurs fantasmes frisent le ridicule, comme si le sexe était l'ultime bouée qui les rattachait à la Vie.

Un grand merci aux Éditions Robert Laffont et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#Cequiestaudedans#NetGalleyFrance
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La quatrième de couverture est très trompeuse sur le contenu de ce court récit, pas vraiment de grands espaces, de champs de luzerne à perte vue, mais des réminiscences improbables d'une histoire d'amour à laquelle père et fils ont goûté par la chair d'une appétissante Felicity.

On tourne vraiment en rond dans les souvenirs de Sam Shepard, quelques références cinématographiques parsèment le récit, quelques belles soirées étoilées et des petits matins glacés, mais ce monde semi-onirique laisse vite le lecteur indifférent.

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Déroutant, mais non dénué d'intérêt, Ce qui est au-dedans est une série de fragments qui racontent la vie d'un homme septuagénaire, écrivain et acteur, comme l'était lui-même Sam Shepard au moment de l'écriture, en proie à des souvenirs plus ou moins proches, à des rêves ou cauchemars qui transfigurent ces souvenirs en des hallucinations parfois poético-burlesques.

De retours en arrière en retours en arrière, de flashs fulgurants en flashs fulgurants, comme expulsés violemment de l'esprit de leur auteur, nous naviguons à vue dans le temps, dans un morcellement qui paraît au départ totalement décousu, qui peut donc perturber par son surréalisme narratif, mais qui prend sens au fil des flashs pour nous dévoiler une vie en accéléré, faite d'une relation troublante avec un père qui aura une incidence sur les relations avec les femmes, d'écriture, de cinéma… de tout ce qui a, en somme, fait l'existence de cet homme désormais à son crépuscule.

Introspection de fin de vie qui prend des accents tortueux, parfois mélancoliques, parfois comiques, dans tous les cas sympathique à découvrir, même si parfois ardu à suivre.

Je remercie les éditions Robert Laffont et NetGalley de m'avoir permis de découvrir l'ultime roman de Sam Shepard.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Un homme revient sur son passé au moment où il est victime d'un chantage par une ancienne maîtresse. le narrateur a du mal à dormir, prend des médocs, son corps est raide ; on dirait l'heure des bilans. Il ne sait pas vraiment où il va. Il pense à son père, à sa jeune amante (façon Lolita en plus trash), ses maîtresses, ses fantasmes, ses peurs, le désert, les tournages de films où il joue. Ce qui est au-dedans parle sans doute, un peu en tout cas, de Sam Shepard, mais assurément d'un homme qui prend de l'âge, avec ses fantasmes, ses cauchemars, ses remords.

Livre décousu, composé de chapitres très courts, alternant la première et la troisième personne du singulier, avec des dialogues de théâtre, basculant les règles du temps, glissant par petite touche du rêve à la réalité, Ce qui est au-dedans n'a rien à voir avec une histoire qui repose sur un début, un milieu et une fin.

Le récit s'écoule dans la confusion des âges et des amants, du rêve et de la réalité, de l'invention et de la part autobiographique. Ancré dans le passé, le futur est totalement incertain, la menace rode.

C'est une somme de regrets, posés de façon pointilliste, un texte dérangeant. Heureusement la préface de Patti Smith aide à comprendre son sens : elle parle d'un paysage ; celui d'une vie marquée par le passage du temps. Merci à elle, car autrement le lecteur serait complètement perdu.

Qui est Sam Shepard ? Artiste prolifique et talentueux, acteur hollywoodien (L'Etoffe des héros, La Chute du faucon noir, Blackthorn, Les Moissons du ciel), écrivain (Motel chronicles), dramaturge (un prix Pulitzer pour L'Enfant enfoui, Fool for love), scénariste (Paris, Texas), il s'est aussi essayé à la composition avec Bob Dylan. Son écriture sort du réel pour dépeindre le malaise d'une société en s'attachant à ses marginaux.

Difficile à lire, Ce qui est au-dedans dévoile cependant un chemin à travers l'écheveau d'une vie pleine de désirs et de vie, celle d'un homme qui a tant vécu cette fin du vingtième siècle, à la fois en son centre et à sa marge. Il donne matière à s'intéresser à cet artiste véritable que fut Sam Shepard et pour ça, il mérite le respect.

T. Sandorf

Merci à Netgalley et à Robert Laffont pour avoir permis cette lecture.
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Après Patti Smith et son année du singe, un ami à elle, Sam Shepard avec qui elle relu ce manuscrit quand il était déjà gravement atteint par la maladie qui allait l'emporter en 2017. Quelques fulgurances dans ce livre nous transporte dans un questionnement sur le sens de la vie, les rapports père-fils et...ses relations avec les femmes, celles de son père et les siennes. Des flashs percutent le déroulé chronologique de cette succession de scènes, un peu désordonnées. On se demande quand se déroule l'action, avant, dans son adolescence, aujourd'hui, au crépuscule de son existence et Félicity, ex-petite amie de son père, fut-elle la sienne, en vrai, ou en rêve. le départ de sa compagne, provoqué ou involontaire, je t'aime , moi non plus, version Grands espaces américains, le laisse assommé, par quoi ? Une liberté enfin trouvée ? Un torrent de regrets ? Une amertume non assumée ? Ou tout cela mélangée, un peu groggy, le beau Sam aux conquêtes faciles, elle était peut-être juste fatiguée de ses écarts de conduite même si, dans les cercles évolués, l'on joue avec les codes de la fidélité, être libéré de ses contraintes semblant être le comble de l'émancipation, le sentiment amoureux, le lien que l'on met à mal, dominant son sujet. Posture ô combien surfaite, la poésie se joue de la réalité des sentiments, la littérature ne joue que des partitions écrites d'avance, dans la vraie vie, le cheminement suit des voies imprévisibles, la boucle est bouclée en un noeud qui se resserre inexorablement. Elle part, revient, repart et s'en va, la femme jamais ne se retourne sur une histoire finissante. C'est écrit, passons à autre chose.
Ouvrage un tantinet crépusculaire, se souvenir de l'acteur et de ses pièces de théâtre, un homme des grands espaces, une mythologie en marche.
Comme vous le sentez.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Albuquerque semblait plus barbant que jamais, difficile de croire que c’était devenu la capitale du MEURTRE aux USA. Sans doute parce qu’il n’y a rien d’autre à y faire.
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J'aime lire dans les espaces publics, surtout au petit déjeuner : c'est un moyen de m'épargner l'obligation d'engager la conversation par politesse, et de pouvoir ainsi me plonger à fond dans un monde de fiction.
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Elle avait ce genre de seins adolescents avec des tétons fermes et tendus mais presque pas de volume.
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Deux filles passent sans se presser, très jeunes, cheveux violets, anneau argenté à la narine et torse nu. Elles ne sont pas peu fières de leurs seins fermes et fraîchement huilés, de leurs tétons éternellement érigés, percés d'épingles à nourrice dorées qui rehaussent leur teinte rosée.
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La première lumière se faufile dans les pins parasol. Les chiens pioncent ferme sur le sol de la cuisine, pattes étendues comme s'ils avaient été surpris en plein galop. Préparer le café dans la vieille marmite toute tachée. Jeter le marc de la veille.
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Videos de Sam Shepard (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sam Shepard
A l'occasion de la sortie de son dernier roman, Une lune tatouée sur la main gauche, aux éditions Finitude, nous avons le plaisir de vous proposer une rencontre en compagnie de Rodolphe Barry qui poursuit son exploration de l'Amérique au travers de portraits saisissants. Après Raymond Carver et James Agee, c'est à Sam Shepard que la plume virtuose de Barry s'intéresse, et ça vaut le détour ! Discussion animée par Pascal Thuot. Réalisation: David Even
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