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EAN : 9782849908051
176 pages
Editions des Equateurs (21/10/2020)
3.76/5   128 notes
Résumé :
Comment retrouver de l'air quand le quotidien et son rythme infernal nous étouffe ?
Edouard Cortès a choisi, pour se libérer du « monde d'en bas », d'aller vers celui « du haut » : au bord du gouffre, il va quitter femme et enfants pendant plusieurs mois pour vivre dans une cabane de sa propre construction, nichée dans un arbre en pleine forêt. Loin des réseaux sociaux et du tumulte de la société, il trouve une échappatoire dans le silence et la contemplation... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Rares sont les livres à dégager autant de magie, dans le théâtre de pages qui s'animent, virevoltent, appellent la terre à enlacer la vie à pleine bouche, les yeux ouverts, l'âme débarrassée des futilités qui polluent notre quotidien.

Edouard Cortès, acculé par les dettes et le désespoir d'une vie qui lui échappe laisse femme et enfants durant trois mois pour se percher en haut d'un chêne. Dans le plus vert des décors où l'oxygène bat dans l'essentiel, il construit sa cabane, son nid, son perchoir d'où il espère panser les maux dans la sève, la contemplation, l'art brut. Lui qui voulait voir à hauteur d'arbres se livre et se délivre de ses chaînes paume contre chêne.

Il nous offre un écrin de toute beauté respirant d'images d'un retour à l'essentiel. Chaque contemplation est l'occasion de regarder la vie de manière plus saine. Et même vitale.

C'est un petit livre qu'il faut savourer, qui mérite de souligner d'innombrables passages (voir en citations comme ce livre est beau), de s'y arrêter le dos vert. Edouard Cortès s'inspire dans ses réflexions de Victor Hugo, Chateaubriand, Arthur Rimbaud. Il nous offre plus qu'un voyage poétique d'une très rare intensité émotionnelle et existentielle.

Ses mots si on les aspire, les digère, les enlace nous font pousser des ailes d'hirondelles dans le dos, nous font pousser des racines dans notre nature pour un peu de bienveillance, de confiance, d'amour propre.

Si vous aimez Victor Hugo, Frégni ou Bobin, ces auteurs éclaireurs, prenez rendez-vous avec Édouard Cortes.

Rares sont les livres à faire couler la sève des émotions jusqu'au bord de la rivière de l'âme. Par la force des arbres en fait incontestablement partie.
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Récit d'une tranche de vie, peu commune, dans une cabane en forêt, d'une expérience originale de 3 mois, fort intéressante que celle que nous narre Édouard Cortès dans son petit livre -Par la force des arbres-.

En refermant le livre, j'ai envie de dire par la force des arbres, bien sûr, mais aussi par la force d'hommes comme Édouard Cortés, grâce à qui la reconstruction d'une nouvelle manière de vivre, d'appréhender le monde autrement, est fort possible.


Lorsqu'il construit sa cabane en forêt, dans un chêne, l'auteur sort d'un échec, il s'est lancé dans l'élevage de brebis mais son entreprise a périclité. La conjoncture économique et les tergiversations de la bureaucratie ont précipité sa chute.

Il vit très mal son infortune, son estime de lui-même en est fortement ébranlée, il estime aussi avoir entrainé sa famille dans ce désastre (sa femme et ses trois enfants.)
Il en perd le goût de vivre et pense alors au suicide. Ses proches dont son épouse aimante, lui conseillent de voyager, de voir d'autres choses, et c'est tout naturellement qu'en lisant Cyrano de Bergerac, lui vient l'idée de construire une cabane dans un chêne, en forêt, à dix kilomètres de chez lui seulement, et d'y vivre pendant 3 mois, accessible puisque fait en local, pas besoin d'expatriation à l'autre bout du monde et cela lui a été suffisant. Sylvain Tesson à qui il me fait penser, par exemple, va plus loin, mais la lecture de l'expérience vaut le détour, elle nous instruit et ouvre de nouvelles perspectives.

Le récit nous enseigne la vertu de la patience de l'observation de l'infinitésimal ; Édouard Cortés est capable de s'émerveiller devant le travail d'un cortège de fourmis traversant la cabane ou longeant le tronc de son arbre pour en tirer des conclusions fort intéressantes sur leur manière de vivre en communauté et de s'entraider, Il met en avant un bel exemple de coopération.
D'autres vies de nombres d'insectes ou d'animaux, peuples de la forêt, sont ainsi passées au crible de son esprit d'observation et d'analyse.
Mais tout n'est pas toujours facile dans ce petit monde en miroir à notre monde, les insectes comme les animaux se dévorent entre eux, les prédateurs sont légion, mais c'est une question de survie des espèces plus faciles bien sûr pour celles qui sont plus fortes et qui dominent, une loi quasi logique du vivant, du biologique.
La loi de la forêt (la jungle) dans laquelle l'auteur s'est réfugié.
L'auteur pointe du doigt et nous rappelle le lien entre la vie et la mort, il y voit un cycle naturel et tente de nous en donner une des explications possibles, sans jugement ; la vie et la mort se mêlant de manière nécessaire pour la survie de certaines espèces, une loi fondamentale de la Nature.

C'est en miroir à ses vies d'insectes, d'animaux, d'observation de la faune sylvestre qu'Édouard Cortès tire de belles leçons de vie qu'il nous fait partager pour notre plus grand bonheur tout en titillant nos consciences .

Sa cabane construite en grande partie par lui, aidé ponctuellement par quelques amis, en élévation, est fort attrayante, toute vitrée avec une vue imprenable sur la canopée, une fenêtre ouverte sur le monde, elle illustre la couverture, le crédit photo nous indique qu'Édouard Cortès en est l'auteur.
Le rêve de tout un chacun, c'est une vision du bonheur, de jeux d'enfants, mais aussi d'une vision d'un vert Paradis panoramique, d'une grande quiétude que seules les intempéries viennent troubler, mettant ainsi l'auteur dans des situations parfois bien cocasses et remettant en place l'ordre des choses, la nature n'est pas toujours notre amie la plus chère, elle recèle aussi, outre sa beauté et la tranquillité hors de nos vies bétonnées, bien des dangers pour celui ou celle qui n'est pas aguerri.
Elle a ses propres lois de fonctionnement, hors de notre contrôle. Il faut savoir faire avec celles-ci et anticiper, bien peser le pour et le contre, si on veut se lancer dans ce genre d'aventure humaine, cela n'a pas l'air de gêner l'auteur, qui pour un temps s'en délecte, c'est une aventure physique et spirituelle.

Ce témoignage nous instruit par la précision des observations et du langage employé, l'écriture est châtiée, l'auteur use de tournures poétiques et imagées qui produisent un alliage magique de la science et de la poésie.

Dans le même esprit la frugalité est, bien sûr, nécessairement de la partie, la cabane mesure quelques mètres carrés seulement, le lit est en mezzanine, quelques éléments essentiels et un stock de réserves alimentaires suffisent.

Par ce mode de vie excentré, par les réflexions que le livre engendre sur notre société, l'auteur initie une ouverture possible sur d'autres modèles de société, un Homme plus proche de la Nature (faune et flore) vivant en harmonie avec elle, éliminant une grande partie des travers des avatars de nos sociétés consuméristes. Un être humain plus respectueux de la biodiversité, plus soucieux de son environnement proche et de l'écologie, plus axé sur ses propres rythmes et ses cycles naturels.

De cette tentative de se sortir d'une impasse et de se reconstruire naît un bel ouvrage qui a le mérite d'ouvrir certaines pistes de réflexion.
Dans la lignée d'autres explorateur ou pionniers de la vie dans la Nature, il reconstruit et construit différemment, il est à la fois, guide pratique, poétique, réflexif, écologique, sensible, il évite les jugements hâtifs. Il est une ouverture sur un autre monde possible, un autre être humain. Il a de quoi nous faire méditer.







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Fantastique plongée verte, poétique et féerique au sommet d'un chêne
qui va consoler et essuyer la colère et les peines
De l'auteur ...
Ancien berger, celui-ci a décidé de prendre de la hauteur
Sur sa vie professionnelle, ses échecs, sa famille...
Il a construit sa cabane, emménage avec le strict nécessaire
...commence alors un voyage ..immobile..
il va se laisser approcher dans cette verdure
Apprivoiser la nature, la solitude ...
Contempler, essayer d'éclaircir ses pensées,
de quelques bruits du monde qui chavire...
Tout simplement savourer, observer la vie..
retrouver les battements de son coeur
Apaisé, rassené par la nature protectrice...

Magnifique journal...on ne peut que se plaire en haut d'un arbre, tous les enfants le savent...ce récit simple, épuré et poétique m'est allé droit au coeur...et m'a ramené au creux de mon enfance en haut d'un chêne vert...
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Quand on tombe il faut se relever, et souvent des béquilles s'imposent, ou des ailes, ou une force pour nous propulser. Edouard Cortès a eu des ressources et la force nécessaire sur laquelle s'appuyer pour se relever, et avancer.
Au bout de 7 ans de vie de berger, les dettes et la banqueroute ont failli l'avoir, la mort dans l'âme il vend tout, mais que faire maintenant, il a une femme et quatre enfants. Dure épreuve à s'imposer, sauver son âme, une exigence de vie. du trou, il est monté à six mètres de haut, dans un chêne séculaire. Projet de vie audacieux. Il s'est construit une cabane dans l'arbre pour vivre seul quelques mois complètement coupé du monde, pour retrouver la sève de la vie, faire la paix avec lui-même et avec le monde. Passer d'une vie de mouvement où il avait traversé des milliers de km à pied, à une vie de sédentaire, une vie stable, dans un mouvement intérieur, pour "faire le Christopher Colomb de ses continents intérieurs", selon Thoreau qu'il cite. L'arbre l'appelait, et le berger quitta l'immensément grand qui parle fort, pour se retrouver dans l'immensément grand silencieux !
Brûlé par la terre, il s'en est remis, pour continuer à s'y frotter et vivre avec en symbiose. Un nouveau voyage, des plus gratifiants, au-dessus des cerfs douze-cors, en compagnie des mésanges bleues, des pics épeiches, des geais, des palombes, des loriots et des chouettes, des escargots, des algues et des champignons, son manuel de survie. Sa cabane, vitrée à 360°, est "un avant-poste sur la beauté du monde". Expérience géante !
Un retrait pour mieux voir, pour mieux s'ouvrir vers lui-même et vers le monde, vers les merveilles très ordinaires, pour "tutoyer les étoiles", et lire dans les feuilles des arbres, toucher leurs branches dans une fraternité des plus belles, celle qui donne et qui reçoit, celle qui ne demande pas.
Avec beaucoup de doute sur ses certitudes et peu de conviction sur ses illusions, Edouard Cortès s'est mis à nu dans les bras du chêne séculaire, il y a trouvé la nourriture, la sève vitale, l'ouverture, le dialogue, l'écoute, la verticalité, le retour vers le monde qui a repris en lui parce qu'il a affûté son regard à la merveille très ordinaire.
Faut peut être vivre dans un arbre et avec lui, comme l'a fait Edouard Cortès, pour comprendre le sens profond des mots de Paul Valéry «l'arbre, c'est le temps rendu visible», le temps s'étire, le temps se fige, il nous montre ses multiples dimensions, 100 ans un arbre jeune, 100 ans la construction d'une cathédrale, 100 ans la vie d'un homme.
Un temps de retrait un temps pour prendre du recul sur le monde et sur lui-même, grandir, s'élever, appréhender la tragédie du monde et la sienne, continuer à se poser des questions, garder ses doutes, éveiller la conscience que se couper des arbres c'est abattre des ciels en nous.
La littérature l'accompagne, fidèle et inépuisable, La Boétie, Rostand, Hugo, Baudelaire, Thoreau, Muir, La Fontaine, Camus, il les lit et relit, il les garde en lui, et découvre la toute aussi inépuisable littérature de la nature, qu'il écoute et s'en imprègne.
"Que le malheur ou le bonheur m'atteignent, cela m'importe bien moins qu'autrefois. Ils sont trop intimement liés. J'essaye désormais, comme les racines et les rameaux, de les encourager si loin en moi qu'ils me fassent pousser. Il me semble que je me porte mieux en imitant mon chêne. Avancer comme un arbre par les extrêmes, en poussant, au plus haut niveau de soi, le chagrin et la joie."
Les grecs se sont battus pour la beauté, qu'est-ce qu'on fait nous pour la beauté ?, se demandait Camus.
Plantons des arbres, comme acte de résistance, acte politique et acte de foi.
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Photos de couverture, sujet et quatrième de couverture attirants. Un homme se construit une cabane dans les bois pour y vivre un trimestre. Ses motivations semblent hasardeuses. Il pète un câble et laisse ses enfants et sa femme qui lui rendent visite régulièrement. de longues descriptions en détail de faune et flore que j'ai déjà oublié. Des pages lourdes à lire avec cette prose encombrée de mots pompeux, répétitions, diversions inappropriées. Quel ennui !
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critiques presse (5)
LeFigaro
22 mai 2023
Un homme qui broie du noir se retire quelque temps dans une cabane en haut d’un arbre. Très beau.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Illustré par Dominique Mermoux, le roman graphique de cette traversée intime touche par sa sincérité; de ses impuissances en victoires, une simplicité totale qui touchera les ados autant que leurs parents.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LeFigaro
18 décembre 2020
Après avoir parcouru la planète, l'écrivain se retire du monde, dans une cabane perchée au sommet d'un arbre. De son expérience, il nous livre un magnifique récit qui touche d'abord par son humilité.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeParisienPresse
01 décembre 2020
Écrivain voyageur, Edouard Cortès a passé trois mois seul dans une cabane située en haut d’un chêne. Dans «Par la Force des arbres», il raconte les bienfaits de ce confinement volontaire et heureux.
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
Bibliobs
03 novembre 2020
Ancien baroudeur et berger, Edouard Cortès a tout plaqué pour vivre dans un arbre
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Parfois, la lune quitte ses quartiers et se penche sur les hommes. Sur la pointe des pieds, je pourrais l’attraper. La forêt se projette en ombres chinoises. Je suis aux premières loges. Le bleu nuit dévoile les rondeurs avantageuses de la lune. L’astre accouche. Il annonce avec clarté au règne végétal que la vague de l’hiver se retire.
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Le monde présent est un chien qui ronge l’homme jusqu’à sa moelle. A tant adorer ce qui est mais ne compte pas, on finit par ne plus rien savoir de ce qui compte et ne se voit pas.
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Le temps se déverse sur les ramures, indifférent aux pluies ou aux rayons. lent, il se suspend aux feuillaisons nouvelles. L’arbre est immobile, les heures tournent. Sur l’ardoise du ciel, un avion tire un trait blanc entre deux branches. L’accélération du monde ne fait plus partie du mien.

Une araignée tire un fil de mon lit au bureau où j’écris. Je lève mon stylo et la laisse courir sur les quarante pages noircies du carnet. Elle s’arrête dans la marge, celle de ma vie, puis se hâte vers la fenêtre. Elle dévide son temps en filant l’espace. J’égrène les jours, ne comptant que les moments. Il me semble être ici depuis un an. Le présent s’est épaissi, changeant mes minutes en frondaisons. Mon horizon ne va guère plus loin que le dîner. Je n’imagine pas l’avenir ailleurs. Je me vois dans l’arbre. toujours.

Le temps est passé me voir sans passer. Je l’ai saisi au creux de ma main comme une offrande des arbres. Il m’a laissé l’instant. Cela me suffit.
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La vie agricole m'a rendu plus lucide sur le monde. La désunion d'avec les forêts et les champs a engendré une hydre à deux têtes : la révolution verte et la déesse terre . La prédation comme l'adoration découlent toutes deux de nos séparations avec la nature . Cette bête post-moderne me terrifie. Elle dévore et va tout dévorer, les hommes qui se prennent pour des dieux comme ceux qui se prennent pour des bêtes .
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Le voyageur en forêt surprend les animaux dans les sous-bois. Qu’il s’arrête, ne serait-ce qu’une heure, c’est lui qui sera surpris. Les animaux, les arbres nous observent pour savoir si, en nous, réside un ami. La rencontre alors peut avoir lieu.
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Videos de Edouard Cortès (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edouard Cortès
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