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M. la Mine (Autre)
EAN : 9782412054741
144 pages
First (17/09/2020)
4.42/5   18 notes
Résumé :
Découvrez l'histoire de la langue française dans une bande dessinée pleine d'humour !

Comment est né le français, et quelles évolutions ont mené à notre manière de parler ?
Quel est le rôle de l'Académie française ?
Comment le français s'est enrichi de ses échanges avec l'italien, l'arabe, l'anglais ?
Pourquoi l'orthographe française est-elle si compliquée?

L'irrésistible duo Julien Soulié-M. La Mine vous racont... >Voir plus
Que lire après Et cetera, et cetera : La langue française se raconteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Et cetera, et cetera.
Mais zéro tracas pour comprendre.
Et zéro blabla de remplissage.
Un tour très complet, en revanche, des origines et de l'évolution de la langue française, fortement liées, forcément, à l'Histoire du pays - économique, commerciale, politique, sociale, culturelle, artistique...

Diplômés de lettres classiques, les deux auteurs nous font partager leur érudition sans douleur.
L'ouvrage est construit de manière logique, chronologique - et ludique, grâce à des anecdotes et des illustrations qui allègent le propos et facilitent la compréhension avec humour, à grand renfort de clins d'oeil à notre culture populaire.

« Pour les êtres humains, il est assez excitant de dresser l'arbre généalogique de leurs racines. Pour les mots, c'est pareil ! Arbre, racines : oui, les mots sont pleins de sève, ils naissent, croissent et meurent... en apportant un oxygène lexical indispensable à la vie de notre cerveau ! »
(p. 59)

Tout à fait : so exciting ! D'ailleurs je me régale à grimper aux arbres généalos depuis quelques jours, au point d'avoir mis de côté temporairement l'excellent 'La septième fonction du langage' de Laurent Binet, qui nous parle de Roland Barthes, de linguistique, de joutes verbales... et que je vais reprendre.
Oui, une langue est comparable à une famille : des ancêtres d'horizons variés (ça enrichit, n'en déplaise à Z comme... Zemm' pas les z'étrangers), des mariages, des cousins, un peu de 'consanguinité' quand un terme réapparaît, transformé...

A l'issue de cette lecture réjouissante, vous en saurez long sur :
- les emprunts au grec, au latin, à l'arabe, à l'italien, et à tant d'autres langues
- le verlan, les anglicismes
- les fantaisies qui ont engendré tant de pièges dans l'orthographe et la grammaire...
J'en passe, je ne voudrais pas spoiler.

Génialissime ! ♥
(-issime : suffixe marquant la valeur superlative, la qualité extrême)
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Les auteurs sont respectivement ex-professeur et professeur de lettres classiques.
Le premier, Jean Soulié, a écrit d'autres livres sur le français, et le second, Mathieu La Mine, est aussi dessinateur.

Ils nous expliquent certaines origines de la langue française, depuis plus de 25 siècles.
Ils montrent que notre langue vit, puisqu'elle est pratiquée, et donc qu'elle évolue. Leurs explications sont instructives et passionnantes, mais il faut parfois s'accrocher pour les suivre (en tout cas davantage qu'avec la plupart des bandes dessinées).

Cette lecture conforte mon regard négatif sur quelques vieux académiciens conservateurs. Ils voudraient figer notre langue telle qu'eux-mêmes l'ont découverte à leur époque, enrichie des apports du passé mais en rejetant les évolutions en cours ou à venir. Ils tentent de la conserver dans leurs livres-formol (dictionnaires) et à coup de règlements, n'y parvenant qu'à peine. Ainsi le mot 'mail', pourtant officiellement banni au profit d'un autre, est celui que nous utilisons quotidiennement, pour la plupart. C'est bien ainsi : le français appartient à ceux qui le parlent, pas seulement à quelques ronds-de-cuir périmés, déjà morts intellectuellement même s'ils sont qualifiés d'immortels.

Un excellent livre pour tous les curieux, amoureux des mots, des langues & de leurs règles...
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Si vous n'étiez pas encore convaincu que la langue française évolue en permanence, lisez ce livre. Julien Soulié, avec la malicieuse complicité du dessinateur M. la Mine, vous en donne de multiples preuves et exemples. Merci aux Editions First et à Babélio pour leur envoi dans le cadre de la Masse Critique de décembre dernier.

Pour débuter, l'auteur rappelle que notre langue part du latin, un latin populaire à l'origine puis celui des lettrés plus tard ; elle a emprunté et emprunte, a prêté et prête à d'autres langues et récupère aussi après transformation… « fille ingrate du latin elle ne lui reste pas moins attachée», écrit l'auteur.

Dans la deuxième partie, celui-ci traite les processus d'évolution de la langue et ce que représente la francophonie (« il n'y a pas ‘'un'' français mais ‘'des'' français qui sont autant de langues vivantes se singularisant par leur lexique, leurs expressions et… leurs accents »).

Ensuite il décortique quelques difficultés orthographiques qui engendrent ce que l'auteur réunit sous le vocable d'horrorthographe… « un système imparfait, mouvant, et souvent arbitraire ». A noter que « L Académie Française, créée en 1635 par Richelieu, entérinera dès 1694 dans son premier dictionnaire, une orthographe aussi farfelue ».

Enfin, la quatrième partie, sous-titrée ‘'La langue française a le verbe haut'', détaille quelques points de conjugaison qui ont nourri et nourrissent encore les cauchemars de nos écoliers… et de pas mal d'adultes !


Le fond est érudit, la forme est drôle… ce n'est pas un hasard si l'auteur est lauréat des ‘'Timbrés de l'orthographe'', concours qui promeut le bon usage de la langue française par le jeu auprès du grand public.

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Voici une bande dessinée assez formidable qui part à la découverte de la langue française, et à la découverte d'un français bien vivant. Membre de l'équipe d'experts du Projet Voltaire et s'assumant comme un "psychopathe des mots", Julien Soulié raconte l'histoire de la langue française et toutes ses spécificités.

On saura enfin quelle trace nos ancètres les gaulois ont laissé sur le français d'aujourd'hui, et comment les germaniques ont pu laissé quelques traces sur une langue d'essence latine

À partir de la conquête de Jules César et en quelque quatre siècles, le latin a en effet totalement effacé le gaulois dans les racines de la langue .
On découvre au fil des pages de cette BD savoureuse, à quel point la langue française a évolué au film des années et que contrairementà ce qu'on pourrait penser, le français est issu du latin populaire et non classique, écrit par Cicéron.

Une virée aussi ludique et pédagogique à travers les arcanes linguistiques de la France.

Partez dans un voyage à travers les rives d'une langue française, plurielle qui s'utilise sur les cinq continents, bien portés par les dessins fins et littéraires de M. La Mine, docteur en linguistique .



Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"Et cetera, et cetera" est un ouvrage sur la langue française, à la fois ludique et didactique. Alternant texte et bulles, l'ouvrage nous permet de revisiter notre belle langue de façon distrayante. Je ne l'ai pas lu d'une traite mais en picorant de-ci de-là.

La première partie est consacrée aux origines de la langue française. Les influences sont nombreuses. Certaines sont très connues, d'autres plus surprenantes.

La deuxième partie se penche sur les évolutions en cours (n'en déplaise à certains, le français continue de s'enrichir !). Certaines modifications sont en relation avec l'évolution des moeurs, comme la féminisation des mots. D'autres suivent un processus de simplification (ce n'est pas nouveau, il y en a eu d'autres avant).

Quelques pages sont également consacrées à la langue française dans le monde. Il est question, par exemple, du parlé québécois que j'ai découvert en lisant de la littérature québécoise (que j'apprécie beaucoup !).

La troisième partie nous présente quelques unes des nombreuses difficultés orthographiques de la langue française (les homophones, les accents mais aussi les "délires" qui font s'arracher les cheveux...).

La quatrième partie aborde quelques points de conjugaison. La disparition de certains temps semble inéluctable.

"Et cetera et cetera" est resté près de deux mois sur ma table de salon. J'avais beaucoup de plaisir à l'ouvrir et à le parcourir. C'est un bel objet, en plus d'être instructif.

Cet ouvrage a toute sa place dans une bibliothèque familiale (à lire avec les enfants pour leur faire découvrir les mystères de leur langue).
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
[ verbes du 3e groupe ]
Pénétrons dans le trio infernal : pouvoir, valoir, vouloir.
Que vient faire cette croix impie [ dans la conjugaison ] ?
Car il s'agit bien d'une croix... et non d'un vrai X !
Au Moyen Age, les peaux d'animaux sur lesquelles les clercs écrivaient coûtaient très cher.
Aussi, nos érudits, inventeurs du langage SMS avant nous, usaient-ils d'abréviations pour gagner de la place.
Parmi elles, un signe en forme de croix à la place de la terminaison '-us', très fréquente en latin.
D'où : tu peX - tu vaX...
Mais le temps passe, tout trépasse, y compris le souvenir de ces clercs obscurs : à la fin du Moyen Age, ces graphies ne furent plus comprises...
On rétablit donc le 'u'... mais en conservant le 'x' !
D'où les formes actuelles, pour le moins aberrantes :
tu peux, vaux...

(p. 125)
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Issu de l'indo-européen, le parler du Latium s'imposa peu à peu en Italie du VIe au Ier siècle avant notre ère, au gré des conquêtes de Rome.
Ainsi disparurent les autres langues, telles que l'étrusque, l'ombrien, le sabin ou l'osque.
Mais Rome n'en resta pas là, conquérant et latinisant un empire sur les trois continents connus.
Pendant un millénaire, l'Empire romain régna donc en maître (plus ou moins incontesté).
Mais à partir du Ve siècle, ça part un peu en quenouille avec la 'chute' de Rome (476). Et quelques siècles plus tard, on obtient une jolie famille - les langues romanes (ou latines) - dont la fille la moins fidèle est le français.

(p. 13)
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A la veille de la Révolution, la France tourne ses regards par-delà la Manche et emprunte de nombreux termes politiques, qui sont d'autant plus faciles à intégrer que les mots anglais eux-mêmes sont pour la plupart issus de racines latines...
International, amendement, législature, parlementaire, motion, jury... (...)
Et aujourd'hui, alors ? Après une relative accalmie au début du XXe siècle, l'anglomanie est repartie de plus belle et est aujourd'hui au top - pardon : à son apogée ! Si bien que plus de la moitié des emprunts à l'anglais date du siècle dernier...
Plus précisément, les termes empruntés viennent de l'anglo-américain (hégémonie économique, technologique et culturelle oblige !). Tous les domaines sont 'impactés' - pardon : concernés - mais certains sont les lieux privilégiés des anglicismes :
- les sciences et techniques (notamment liées à l'informatique) : darknet, fake news, hacker...
- les médias, les divertissements et le sport : teaser, storytelling, medley, buzz, replay...
- le monde du travail : manager, marketing, coworking, burn-out.
(p. 55)
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Pour les êtres humains, il est assez excitant de dresser l'arbre généalogique de leurs racines. Pour les mots, c'est pareil ! Arbre, racines : oui, les mots sont pleins de sève, ils naissent, croissent et meurent... en apportant un oxygène lexical indispensable à la vie de notre cerveau !
Certaines racines nous entraînent parfois très loin, au-delà du latin et du grec... Mais oui, qu'y avait-il avant eux ? Un ancêtre mythique, qui remonterait à 4000 ans : l'indo-européen.
Cette langue, reconstituée par les linguistes et dont on a évidemment aucune trace écrite, serait à l'origine de (presque) toutes les langues européennes, ainsi que des langues indiennes, comme le sanskrit (langue morte des textes sacrés du brahmanisme) ou l'hindi, sans oublier le persan (ancêtre du parsi que l'on parla par-ci, par-là)...
Autant dire que ça en fait, du monde qui parle une langue indo-européenne : au moins 3 milliards de locuteurs ! Alors descendons un peu de notre arbre, tels d'agiles petits signes, et plongeons profondément dans les racines de cette Amazonie linguistique...
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"Antonomase" : ça sonnerait presque comme une maladie honteuse... Rassurez-vous, il n'en est rien. Il s'agit seulement de noms propres devenus des noms communs.
Des antonomases, nous en devons beaucoup à l'Antiquité, et tout particulièrement à la mythologie gréco-latine.(...)
C'est encore aux lointains mythes grecs que nous devons les amphitryons, les pygmalions à la voix de stentor dont l'écho résonne comme dans un dédale chaotique...
(...)
A côté de ces emprunts littéraires, il existe des antonomases plus prosaïques, et que nous utilisons tous les jours. Ainsi, les noms de fromages ou de vins, sans surprise, sont tirés du nom des villes ou des régions qui les produisent.(...)
Bref, nous vivons entourés d'antonomases. Soyons vigilants !
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