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Caroline Bouet (Traducteur)
EAN : 9782365695572
368 pages
Editions Les Escales (14/01/2021)
3.36/5   67 notes
Résumé :
1999 : Bienvenue à Laurelfield, vaste demeure du Midwest et partez à la rencontre de ses propriétaires ancestraux, les Devohr. Il y a Zee, une marxiste qui méprise la richesse de ses parents, tout en vivant dans leur maison avec son mari Doug ; sa mère Grace, qui prétend pouvoir tout savoir d’une personne en regardant ses dents ; et son beau-père Bruce, occupé à faire des réserves pour l’arrivée imminente de l’an 2000. Et puis il y a Violet, son arrière-grand-mère, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Cela fait longtemps qu'un livre ne m'avait pas questionnée à ce point sur sa proposition romanesque. Durant toute ma lecture, j'ai oscillé entre enthousiasme et ennui poli. Un mois que je cogite à ma chronique pour essayer de poser des mots justes sur mon ressenti.

Ce qui est sûr, c'est que ce roman est surprenant, ne serait-ce par sa construction qui remonte le temps en faisant se succéder quatre récits racontées à l'envers : 1999, 1955, 1929 et 1900 qui est un formidable prologue, placée donc à la toute fin … sans qu'il ressemble à un épilogue. de quoi titiller le lecteur et augmenter la tension de mystère tout en tissant ensemble tous les éléments. Un tour de force de la part de Rebecca Makkai qui est parvenue à tisser un récit sophistiqué, tortueux et cohérent, remplit de surprises et de rebondissements. le moindre détail est signifiant ( la statue de jade, la photo mystérieuse, le choix du prénom de Zee ). Leur compréhension nous échappe de prime abord avant de se révéler à l'instant choisi par l'auteur … ou pas ! Il faut accepter de ne pas tout comprendre et se montrer vigilant à la recherche d'indices qui pourraient offrir des éclairages.

Chacune des quatre sections est très différente des autres. C'est sans doute la première ( celle de 1999 ) qui m'a le plus accrochée avec son humour très ironique pour décrire les destins croisés de deux couples contraints de vivre ensemble dans la fameuse maison de Laurelfield. Aucun n'est sympathique ni attachant, mais les voir se débattre dans un chaos de tensions ( conjugales, professionnelles, sexuelles, familiales ) et de secrets fonctionne vraiment très bien, d'autant plus que le regard qu'on porte sur eux varient au fil des révélations. On n'est pas très loin de la comédie de moeurs satirique à tendance vaudevillesque avec ses nombreux malentendus interdépendants. La plume précise et virevoltante de l'auteure apporte beaucoup vitalité.

Et puis, il y a des moments où mon attention s'est considérablement émoussée, notamment dans la troisième section, consacrée à l'époque où Laurelfield était une colonie d'artistes et écrivains, thématique qui m'intéresse pourtant beaucoup. Je me suis un peu lassée de chercher la poussière derrière le moindre meuble de la baraque. En fait, cette lecture est très exigeante et je pense que pour embrasser correctement le maximalisme de son intrigue, une deuxième lecture s'impose, ce que je n'ai pas fait. Mea maxima culpa.

Avec le recul, j'attendais plus de l'atmosphère de mystère qui plane durant tout le roman. La demeure de Laurelfield est présentée comme un personnage à part entière, un lieu où les gens qui y séjournent ont tendance à le hanter, à être hanté par lui, ou les deux. le fantôme de l'arrière grand-mère suicidée est même présent sous la forme d'un portrait. Mais, cet aspect m'a semblé sous-utilisé alors qu'il offrait de prodigieux possibles.

Reste un roman ambitieux au romanesque souvent brillant qui avance avec subtilité et intelligence.
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"Pour une histoire de fantômes, la légende de Violet Saville Devohr était vague et pour le moins décevante."
(incipit)

Hmm... au début je me disais exactement la même chose.
La quatrième de couverture promet un "roman gothique", une saga familiale sur un siècle "qui entremêle art et amour", mais je dois avouer qu'à la fin de la première partie, je peinais encore pour trouver quoi que ce soit de positif. L'histoire me semblait quelconque - un typique petit roman "américain" sur les cachotteries et les relations compliquées, le style aussi (sans parler de la traduction parfois laborieuse qui vous fait relire la même phrase deux fois), et pour couronner le tout, je trouvais tous les personnages totalement antipathiques.
Mais rarement, très rarement, il m'arrive de tout reconsidérer et changer d'avis à la fin. Je crois que le moment est venu de remercier la masse critique et Les Escales pour ce livre, car si je ne m'étais pas engagée à faire cette chronique, je l'aurais probablement abandonné sans regret à la page 190. Et je serais privée d'un coup de bluff final et magistral de la part de Rebecca Makkai, qui n'est même pas venu sur les dernières pages, mais seulement le lendemain, à tête reposée.

Ce n'est pas le vieux portrait de Violet Devohr accroché au-dessus de la cheminée à Laurelfield qui fait de cette demeure un lieu hanté, même s'il met tout le monde mal à l'aise. Violet évite votre regard, tout comme elle évite de vous révéler la vérité sur son prétendu suicide quelque part dans cette maison, peu après sa construction en 1900. Les véritables fantômes sont faits des secrets de famille, vérités cachées et faux-semblants.
Le livre n'est pas particulièrement bien écrit, mais sa construction est ingénieuse : 1999, 1955, 1929, 1900... avec chaque nouveau pas dans l'histoire de Laurelfield, les boîtes à secrets s'ouvrent les unes après les autres, exactement comme des poupées russes mentionnées sur la quatrième de couverture. Ces retours sont de plus en plus courts, mais de plus en plus révélateurs, et la dernière partie vous renvoie directement "da Capo al Coda", comme on dit en musique, pour tout vérifier et boucler la boucle. "Laurelfield" est un peu comme "Sixième Sens" de Shyamalan, ou comme ces livres pour enfants, où il faut trouver une image cachée pour dévoiler la clé de l'énigme.

1999 : Zilla, surnommée Zee, et son mari Doug. Elle enseigne à la fac, lui peine sur une monographie d'un poète oublié, Edwin Parfitt. Ce même Parfitt qui a autrefois vécu à Laurelfield quand la maison hébergeait une colonie d'artistes, dans les années '20. Peut-être que le grenier cache encore quelques trésors qui pourraient faire avancer le travail de Doug, mais Grace, la mère de Zilla, y interdit tout accès. le grenier qui devient une obsession. Tout se complique encore avec l'arrivée du beau-frère de Zee avec sa femme Miriam, une artiste excentrique. Et dans tout ce beau monde, c'est comme si la maison avait choisi ceux qui doivent rester...
1955 : Grace et son premier mari George. Malheureux couple. Elle passe son temps dans le grenier à observer en cachette la vie dans le domaine, et les petits détails inquiétants, presque surnaturels... après tout, ne dit-on pas que tous les Devohr sont à moitié fous ? George est violent, et le seul point stable de Grace est l'intendant Max, qui s'occupe du domaine depuis des années. Mais même Max a ses secrets. Et d'où vient cette Amy, qui dit être la nièce de Max ?
1929 : La colonie d'artistes à Laurelfield : poète Parfitt, star de cinéma muet Marceline Horn, peintre Zilla Silverman, écrivains, sculpteurs, compositeurs... L'alcool coule à flot, en ces temps de prohibition, et l'inspiration devrait suivre. Mais une menace de fermeture plane. Comment la déjouer ? Sur le principe "dévore le Devohr, avant qu'il ne te dévore" ?
1900 : Souvenir de Violet, à la fois épilogue et prologue, qui semble dire encore une fois que la maison fait ses choix.

On a quelques belles révélations à la fin, doublées d'une leçon que parfois on interprète trop hâtivement les choses, mais un tas de questions reste sans réponse. Qui est Zee ? Amy ? Max ? Pourquoi Zilla porte le prénom d'une artiste que ses parents n'ont jamais connue ? Puis, d'un coup, vient le déclic... qui vous apporte d'autres révélations sur d'autres personnages : que ce soit Marceline, Sid Cole ou Edwin Parfitt.
Comme si toute une histoire non-écrite était tissée en filigrane dans l'écriture, et c'est précisément pour cette surprenante aptitude au tissage que Rebecca Makkai mérite, tout compte fait, presque 4/5.
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Roman complexe, très bien écrit, avec assurément du style et une élaboration sophistiquée dans sa structure et portant de nombreux messages que chacun peut percevoir selon sa réceptivité.

Roman immobile qui se déroule presque exclusivement dans cette maison d'artistes, cette sorte de villa Médicis à l'américaine, immobilité qui s'étend sur un siècle, qui emporte le lecteur sur le toit, dans le grenier, à travers tous les espaces de cette demeure riche de mystères, de sons, dans une sorte d'atmosphère passant de l'étouffement à la simplicité brute, crue,du vécu et du non vécu, de l'imaginaire des protagonistes, le tout porté par les sentiments exprimés ou tus, hurlés parfois, contradictoires, changeants, ce qui fait la richesse de cette oeuvre dont la densité contraint le lecteur à ne jamais décrocher ou alors à le faire pour se perdre lui-même dans ses propres méandres sensoriels.

Des époques et des personnages émergent : le passage à l'an 2000 avec la persuasion de certains d'une fin du monde inéluctable, les années 50 qui incrustent le lecteur dans une réalité esthétique pathétique par moments, toujours troublante et diffusant un sens à détecter par chacun.

Parmi les personnages, ce sont les féminins qui dominent, les hommes même violents ou violeurs, ou bien réduits à une homosexualité diffuse, distillée au compte gouttes par Rebecca Makkai, à travers la photographie, le réel mêlé à l'imaginaire, n'ont qu'un rôle secondaire.

Ce n'est pas un roman qui passionne mais qui saisit, qui permet de réaliser une traversée des époques au milieu de l'art, des amours manquées, des passions avortées. Ce n'est pas un roman noir, mais pas un texte de bonheur davantage, les frustrations dominent, les longueurs étouffent admirablement au point qu'en lisant on finit par vouloir s'enliser dans cette demeure mystérieuse, fréquentée par une famille fracassée et des artistes dépeints sans complaisance dans leurs oeuvres improbables, souvent détruites par eux-mêmes.

Il faut donc se laisser pénétrer par Laurelfield et je remercie Babelio ainsi que les éditions Les Escales de m'avoir offert ce livre par le biais de la masse critique privilégiée, un texte qui ne s'oublie pas et dans lequel on continue de flotter même après avoir commencé une autre lecture.
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Etrange roman dont je me demande, alors que je viens juste de refermer ses pages si j'ai aimé ou pas ...
Saluons la construction, conçue comme des poupées russes , puisqu'on suit quatre époques, chacune s'imbriquant dans la plus âgée pour divulguer un secret, un pan de l'histoire.
1999 : Alors que Zee est logée gracieusement dans la remise de la propriété familiale avec son mari Doug, par sa mère Gracie, ils se voient obligés de partager les lieux, avec Case 'le fils du mari de Gracie) et sa femme Miriam, artiste. Cohabitation qui ne plaît pas à Zee mais qui fait le bonheur de Doug, qui essaie de devenir écrivain, et qui voit en Miriam , une complice dans sa quête de renseignements sur un poéte ayant séjourné dans le manoir vers 1929.
Puis nous basculons en 1955 : Grace se voit offrir Laurefield par son père, après son mariage avec George. mari qui s'avère violent... et on en apprend un peu plus sur la propriété et les gens qui y ont habité..
1929 : Laurefield était alors prêtée à une colonie d' artistes, lesquels veulent absolument maintenir la magie du lieu.
1900 : Laurefield n'est que prés et chênes, qu' un certain Augustus veut acheter en vue d'en faire une splendide demeure pour lui et sa jeune femme Violet Devohr, celle-là même qui, presque un siècle plus tard, continue de hanter les lieux.
Car , ne nous y trompons pas , la vraie vedette de ce livre est une maison, pas les personnages. Car les gens n'ont fait qu'y passer, certains l'ont aimée passionnément, d'autres détestée, d'autres y ont trouvé un refuge, certains y sont morts. Pour certains , elle fut une prison, pour d'autres la liberté. Certains l'ont fuie , d'autres, ne pouvaient la quitter.
Ce qui fait toute l'originalité de ce roman, c'est la narration, à rebours. Beaucoup de temps morts , de passages inutiles entre temps, comme ceux consacrés à Zee et aux coulisses de son lieu de travail (elle est prof de fac).
Parfois, l'auteure botte en touche et conclue ses chapitres un peu trop rapidement, il faut être vigilant, pour ne laisser rien passer, aucune pièce du puzzle reconstituant l'histoire de Laurelfield.
Parfois, ses personnages son étonnement désintéressés, et se dépouillent volontiers, un peu trop facilement...
Etonnement aussi sur la place consacrée au fantôme. Je m'attendais à lire un roman du gente Fantastique, avec une Violet qui hante chaque page, il n'en est rien . Rien du tout.
Pas le moindre fantôme , mais un secret (des secrets ), un chantage, et une maison où les artistes furent heureux le temps que cela a duré..
Une demeure conçue pour le bonheur, qui a abrité des couples, des hommes, des femmes , et c'est là tout le "squelette" du roman, leurs relations, leurs" non-relations" .
Ah ! si les maisons pouvaient parler...
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Je viens de finir « Cent ans de Laurelfield » de Rebecca Makkai. C'est la chronique d'une maison qui s'étale sur trois périodes. C'est un roman en demi-teinte qui demande le temps d'entrer dans l'histoire pour l'apprécier pleinement.
Si j'ai trouvé la construction et le style originaux voire intrigants, je reconnais avoir manqué d'intérêt pour les deux premières parties et les personnages. J'ai été portée par certaines phrases et aussi certains détails de la maison.
J'ai adoré la partie traitant de la colonie et des artistes qui redonne vie à cette demeure. Quand au prologue en quelques pages mais quelles pages ! Rebecca Makkai nous révèle la triste et courte vie de Violet Devohr ainsi que les raisons de la construction de Laurelfield.
Finalement cette idée de remonter le temps permet de lever le voile sur certains détails ainsi que sur quelques personnes. Tout a une raison pas forcément celle que nous imaginons lors de la lecture.
« _ Cet endroit a toujours recueilli les égarés. Les gens qui ont besoin de trouver Laurelfield trouvent toujours Laurelfield. »
Merci aux éditions Les escales dont j'avais déjà lu Balèze et Glory et à Babelio pour ce bon moment de lecture.
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
- J'ai jeté un oeil à ton nouveau projet, dit-elle. J'espère que tu accrocheras certaines de tes oeuvres dans la remise.
- Tout ce qui ne se vend pas.
Zee se demanda si Miriam avait jamais vendu une oeuvre de sa vie. Sa dernière création en date était un atroce tourbillon orange dont ressortaient des bidules bleu et marron.
- Dis-moi, qu'est-ce qui t'a inspiré cette oeuvre orange ?
- Oh, c'est une fractale ! En gros, c'est des maths, alors ne me demande pas d'expliquer. On VOIT bien qu'elles sont incroyables, les couleurs, la symétrie.
Zee avait envie de la secouer. Sa plus grande crainte pour ses étudiantes était qu'elles deviennent des femmes qui gloussent et s'excusent de tout.
Case affichait un large sourire.
-Vous savez comment je le surnomme ?
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Elle se demandait comment ce serait de se réveiller seule dans une maisonnette, dans une rue tranquille, où rien ne bougerait tant qu'elle ne bougerait pas. Peut-être un chat endormi au pied du lit, et ce serait tout. Mais ici à Laurelfield, il y avait quelque chose de plus le matin, une impression de bourdonnement dans toute la maison, comme si ce n'était pas les domestiques qui la faisaient tourner mais une autre énergie. Comme si la maison possédait des racines et des feuilles, et était occupée à la photosynthèse, à renvoyer de la sève vers le haut et vers le bas, et que les gens qui la traversaient en courant étaient aussi insignifiants que des scarabées fouisseurs.
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Miriam sortit une perle rouge du bac.
_ Je suis allée voir un astrologue pour qu'il réalise le thème astral de la maison, comme s'il s'agissait d'une personne.
Elle vit l'expression de Doug.
_ Je sais, les étoiles... Mais ce n'est pas plus bizarre que la génétique ou les phéromones qui nous dictent notre comportement, si ? C'est juste le génome d'un lieu.
_ Mais tu te plais, ici.
_ C'est comme... As-tu déjà joué avec des aimants quand tu étais petit ? Tu sais que quand tu te trompes dans la polarité, ils se repoussent, mais il te suffit de tourner l'un d'eux pour qu'ils s'attirent ? J'ai l'impression que Case a la mauvaise polarité, celle qui est repoussée. Et moi j'ai la bonne.
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(Il était un homme
Que je voulais embrasser
Sur les yeux
Et il était un homme
Qu'il fallait que je coince.
Il était un homme que je voulais écraser
Dans mes seins et il était un homme
Dont les lèvres étaient des coussins. Voilà
Ce que j'ai envie de te
Faire : te jeter par terre et lécher
Le sillon derrière ton oreille
C'est une part de toi
Que tu n'as jamais vue.
Je la vois tous les jours.
Je veux que tu en sortes
Diminué.)
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_ Tu te rends compte qu'on est en train de rapetisser la pièce. Chaque nouvelle couche rétrécit l'espace, fit-il remarquer.
Des éclaboussures bleues parsemaient ses cheveux.
C'était dans ces instants-là que Zee se rappelait d'être heureuse : elle le regardait, songeait à ce qu'elle avait. Un travail, une maison et un homme de belle carrure. Dans sa main gauche, un verre de vin blanc.
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Vidéo de Rebecca Makkai
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- Les Optimistes, Rebecca Makkai, 10/18, 9,60 € - Le silence d'Isra, Etaf Rum, Pocket, 8,20 € - Les fleurs sauvages, Holly Ringland, Le Livre de Poche, 8,70 €
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