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EAN : 9782253077626
416 pages
Le Livre de Poche (06/09/2023)
3.7/5   35 notes
Résumé :
Un matin d’août 1995, Daniel Hardesty, douze ans, et son père Fran, qu’il n’a pas vu beaucoup depuis la séparation de celui-ci d’avec sa mère, prennent la route pour le nord de l’Angleterre. Un road-trip qui représente une chance de resserrer leurs liens.

Fran, qui travaille sur les décors d’une série télévisée, L’Artifex, dont Daniel est fan, lui a promis de lui faire visiter les studios à Leeds. Cependant, plus les kilomètres défilent, plus les men... >Voir plus
Que lire après Sur la route, vers ailleursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quelque chose cloche.
Difficile de savoir quoi de prime abord,
mais il y a quelque chose qui cloche dans Sur la route, vers ailleurs de Benjamin Wood,
c'est certain.


Habituellement, j'aime écrire sous le coup de l'émotion.
Emportée par la joie de la page envolée, la tristesse de l'amour perdu ou la colère née du rêve brisé.
J'aime écrire le coeur brûlant de mots et l'âme gonflée de phrases.
Et la petite mort que constitue la fin des grands romans, ce bonheur teinté de mélancolie qui germe dans ma poitrine une fois la dernière page tournée me semble être une raison plus que suffisante de vivre.
Sauf que là : rien.
Emotion : 0
Encéphalogramme plat.
Et sur le moment, une incapacité totale à l'expliquer.


Alors je me suis proposée un petit exercice : opérer comme
si ce roman était un verre de vin,
et en faire une dégustation dans les règles de l'art.


1. La robe.
Il n'y a pas à dire, c'est réussi. Une couverture sobre et élégante, une belle photo en noir et blanc, intrigante jusque qu'il faut et un résumé des plus alléchants.
De quoi régaler les yeux et émoustiller les papilles.


2. le Nez
Là encore, on coche toutes les cases. Un papier épais et soyeux fleurant bon l'encre nouvellement apposée et l'imprimerie tant aimée, un toucher délicieux.
Des notes de rage, d'angoisse et d'horreur, par endroits essaimées.
Tout ce qu'on aime, et plus encore !


3. L'attaque
Impeccable.
Impossible de lâcher ce pavé de 400 pages.
J'ai immédiatement été embarquée par la fiction, galvanisée par un suspens sachant chasser sans son chien, impatiente de découvrir ce que la page suivante me réservait. En quelques heures, Sur la route, vers ailleurs de Benjamin Wood était englouti.
Et non sans plaisir je dois l'avouer.


4. le milieu de bouche.
C'est là que le bât se met à blesser. Je me suis empêtrée dans l'histoire dans l'histoire (le début du scénario de L'Artifex, inséré entre les chapitres) qui semble avoir pour unique intérêt de doubler le volume du roman. Et j'ai commencé à réaliser qu'il y avait beaucoup de vide entre les mots.
Et pas grand chose à l'intérieur de ceux-ci.


5. La finale.
Là, c'est le drame. Une fois la dernière gorgée avalée- la dernière page tournée, il ne restait plus rien des arômes qui avaient pris possession de mes sens quelques heures plus tôt. Je me suis retrouvée immédiatement orpheline de mots, amnésiques avant l'heure. Terrifiée de constater la superficialité du propos, terrassée par ces phrases galvaudées, irrémédiablement déçue.
Sur la route, vers ailleurs à peine terminé, déjà était-il oublié.


Mais comment cela est-il possible ? Comment se fait-il qu'un auteur dont le talent n'est plus à démontrer, en possession d'une histoire palpitante qui plus est, produise un roman sans relief et sans saveur ?


Sans doute parce qu'il manque quelque chose à la base. Au tout début du processus d'écriture. Quelque chose qui relève de la nécessité, de l'absolu, de la passion et de la fougue. Qui nous fait voir les tripes que son auteur a mis sur la table, le goût de son sang, l'odeur de sa sueur. Ce petit rien, cette étincelle, qui dit le Vrai, le casse-gueule, le divin.


Rien de tout cela entre les pages de Sur la route, vers ailleurs. Et malgré quelques belles heures de lecture, je confesse mon immense déception !
Saurez-vous me donner tort ?


Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Un livre qui distille une certaine inquiétude en livrant une véritable radiographie de la perversion. C'est un roman très visuel, mené un peu à la façon d'un "road movie", qui laisse suggérer une adaptation cinématographique. Certains passages sont d'une beauté irréelle.
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Un enfant de 12 ans dont les parents sont séparés part en week-end avec son père. Ce dernier lui a promis de visiter les studios de la série télévisée préférée où il travaille pour confectionner les décors.
Roman qui commence comme un roman psychologique sur la relation père fils et qui bascule de manière inattendue sur un véritable thriller.
J'ai été agréablement surpris de la tournure pris par ce récit au fur et à mesure des pages.
Roman efficace qui tient le lecteur en haleine du début à la fin !!!
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Le résumé était plutôt tentant : la découverte par un ado des mensonges de son père.
J'ai tenu jusqu'à la page 100, puis j'ai commencé à lire en diagonale car le récit prenait des tours et des détours.
Je l'ai posé quelques centaines de pages plus loin et je n'ai pas eu envie de le reprendre.
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critiques presse (1)
Telerama
09 octobre 2023
Un récit effilé, encore hagard devant l’inconcevable, cramponné aux détails qui font écran dans sa mémoire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comment est-il possible que quelques brèves journées de malheur puissent corrompre une vie entière ? Comment se fait-il que nous nous fassions définir à ce point par les péchés d'autrui ? Tout ce que je sais, c'est que mon père a exercé sur moi une emprise des plus singulières dès que j'ai été en âge de constater son absence.
Il a toujours eu deux manières d'être- " deux couleurs de ciel", disait de lui ma mère- et il pouvait passer de l'une à l'autre sans crier gare et sans raison.
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Comme peu de choses nous liaient, je m'accrochais à nos plus petits denominateurs communs.La lecture, par exemple.Il prétendait que son roman préféré était " Les Comédiens " de Graham Greene, mais les livres qu'il empruntait le plus à la bibliothèque étaient de gros pavés historiques comme
" Torquemada" ou " Le Nom de la rose ", dont il mettait plusieurs mois à venir à bout.Pour ma part, j'empruntais surtout de la science-fiction ou des romans d'aventures dans lesquels des jeunes gens à la langue bien pendue faisaient de la moto et chassaient des trésors.
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Entendre Eric Flagg parler de mon père, c'est comme lire la nécrologie d'un inconnu.À ses yeux, Fran Hardesty avait été malchanceux, contrarié, incompris." Il a perdu un peu de sa motivation, je dirais ça comme ça...
Kath remplaçait tout ce qu'il aurait voulu pour lui-même. Il était totalement fou d'elle, et elle n'a jamais compris cet aspect de sa personnalité..tu sais, ce besoin de créer quelque chose à partir de rien.Elle, elle voulait juste qu'il fasse du fric et paye les factures. L'argent ne rentrait jamais assez vite pour elle. (...)"
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Nos autres ressemblances étaient tellement négligeables qu'elles ne méritent pas d'être mentionnées. Je ne suis pas sûr que nous ayons jamais vu le monde avec les mêmes yeux.Et pourtant, quand j'avais douze ans, je criais ses exploits sur les toits.
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Videos de Benjamin Wood (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benjamin Wood
Un matin d'août 1995, Daniel Hardesty, douze ans, et son père Fran, qu'il n'a pas vu beaucoup depuis la séparation de celui-ci d'avec sa mère, prennent la route pour le nord de l'Angleterre. Un road-trip qui représente une chance de resserrer leurs liens. Fran, qui travaille sur les décors d'une série télévisée, L'Artifex, dont Daniel est fan, lui a promis de lui faire visiter les studios à Leeds. Cependant, plus les kilomètres défilent, plus les mensonges et le désespoir de Fran se dévoilent au grand jour, le poussant à des actes d'une violence inouïe. Ce nouveau roman de Benjamin Wood sur les liens entre pères et fils, sur la réconciliation avec ce que l'on est et ce que l'on deviendra, est éblouissant d'intelligence, de tendresse et de beauté. Il met en lumière, sans jugement, les paradoxes des sentiments et montre comment les hommes apprennent à vivre avec leurs ombres.
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