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EAN : 9782359053401
200 pages
Ecriture (03/03/2021)
3.62/5   12 notes
Résumé :
Le 7 avril 1891, Arthur Rimbaud, 36 ans, est contraint de rentrer en France pour y recevoir des soins.
Le voyage du retour depuis Aden, au Yémen, est chaotique : en caravane, il traverse des territoires dangereux, embarque puis arrive à Marseille après des semaines, le 20 mai. Il est hospitalisé à l'hôpital de la Conception. Sa mère le rejoint mais retourne deux semaines après à Roche, la ferme familiale d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Comme son titre l'indique, Rimbaud , dernier voyage raconte le retour du poète vers sa terre natale, contraint par la maladie,.
En trois parties, suivies d'une chronologie, Alain Vircondelet, ce spécialiste des littératures des XIXe et XXe siècles, retrace avec talent le départ d'Aden pour la France de Arthur Rimbaud et ses derniers mois entre Marseille et les Ardennes, avant sa mort, survenue le 10 novembre 1891.
Sur les conseils du Docteur Nouks, le 9 mai 1891, le poète est embarqué sur une civière depuis Aden, sur L'Amazone, le bateau-vapeur, fleuron des Messageries maritimes qui fait le lien entre les colonies de l'Extrême-Orient et la France, à destination de Marseille. Il y parvient le 20 mai. Lui qui souhaitait retrouver les Ardennes et les bois, revenir à Roche, la ferme familiale où vivent sa mère et sa soeur, souffre terriblement et préfère qu'on l'emmène directement à l'hôpital « Qu'on en finisse avec cette satanée jambe. Qu'on lui règle son compte. » selon ses propres termes.
Admis à l'hôpital de la Conception, à l'âge de 36 ans, un néoplasme de la cuisse est diagnostiqué et le 22 mai, les mots redoutés tombent, implacables, il faut amputer, la tumeur est trop avancée.
Sa mère vient à son chevet et y restera deux semaines. le 23 juillet, il quitte l'hôpital et prend, seul, le train pour les Ardennes. Son état de santé s'aggravant à nouveau, le 23 août, il repart pour Marseille accompagné de sa soeur Isabelle, espérant toujours retourner au Harar. Hospitalisé à nouveau à Marseille, son cancer se généralisant rapidement, il s'éteint le 10 novembre 1891, sa soeur à ses côtés, témoin de ses derniers jours.
Alain Vircondelet dont l'écriture m'a semblé en complète adéquation avec ce personnage encore aujourd'hui nimbé de ses mystères et de ses secrets, donne à lire et à découvrir, pour moi, en tout cas, une période peu connue de la vie de Rimbaud, son ultime voyage.
Loin de se satisfaire de dates et de commentaires, l'auteur se met dans la tête d'Arthur et nous fait vivre au plus près sa solitude, et sa terreur face à la mort prochaine.
Il analyse finement la relation que celui-ci a entretenue avec sa mère, la mother ou la mère Rimb' comme il l'appelle, n'omettant pas au passage la fâcherie de celle-ci avec son autre garçon et la mort de sa petite, ainsi que son trouble et sa jalousie en voyant que c'est auprès d'Isabelle, sa soeur, qu'Arthur va s'épancher, notamment avec leur échange épistolaire. Ne pas oublier que lorsqu'elle le rejoint à Marseille, cela fait douze ans qu'ils ne se sont pas vus !
De même, il rend compte de la sensation d'étouffement que ressent rapidement notre héros lorsqu'il se retrouve dans la maison familiale et toujours ce désir, même lorsqu'il est au plus mal ce désir de repartir, de reprendre la mer vers l'Abyssinie. Cette fringale de surprendre l'inconnu ne cessera jamais malgré la douleur lancinante ressentie depuis son départ d'Aden, un long calvaire, et l'accompagnera jusqu'à sa mort. Dans son délire, ne fait-il pas d'ailleurs un inventaire, assez ubuesque sur des lots de dents qui seraient en fait des défenses d'ivoire, étant à nouveau le négociant au bord de la Mer Rouge, dans l'est de l'Éthiopie ?
En utilisant les trois premières personnes du singulier pour son récit, Alain Vircondelet rompt la monotonie que pourrait prendre cette biographie romancée et, en tutoyant Rimbaud comme s'il était à ses côtés, n'hésitant pas à lui faire part de son soutien parfois, tisse un lien très serré avec lui ainsi qu'avec le lecteur.
Dans ce récit très intimiste, il n'hésite pas à insérer quelques extraits de son oeuvre dans des passages en italique pour notre plus grand plaisir.
Évidemment est posée la grande question, à savoir si dans les derniers instants de sa vie, il a retrouvé la foi, lui, qui « des bondieuseries, n'avait jamais voulu entendre parler ».
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Écriture qui m'ont permis de découvrir Rimbaud, Dernier voyage et ainsi de parfaire ma connaissance sur une des figures majeures de la littérature française.
À noter la très belle couverture avec cette célèbre photo du poète dont le regard avec ce voile qui transperce, cette intensité et cette absence tout à la fois a été saisi en septembre 1871 par Carjat.
Dommage, deux erreurs se sont glissées à la fin de la chronologie...

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Un bon biographe sait se glisser dans la peau de son sujet et l'investir totalement, de manière à nous faire oublier qu'il nous raconte la vie de quelqu'un d'autre !

Pari plus que réussi pour Alain Vircondelet, qui dépasse toutes les expectatives en « devenant » carrément Rimbaud.
Le biographe, Chevalier des Arts et des Lettres tout de même ! ne se limite pas simplement à raconter le Dernier voyage du poète mondialement connu, il retranscrit en rajoutant librement son interprétation de l'état d'esprit du poète « aux semelles de vent » en route vers sa dernière demeure.

Fort de plusieurs dizaines d'ouvrages traitant de figures majeures de la littérature, des arts et de la spiritualité chrétienne : Albert Camus, Marguerite Duras, Blaise Pascal, Saint-Exupéry, Jean-Paul II, Balthus ou encore Casanova, on ressent l'expérience de la recherche et du travail d'orfèvre.

C'est avec brio, intelligence et sensibilité qu'Alain Vircondelet nous embarque dans cette promenade bucolique où Rimbaud, l'archange de la révolte, lutte pour ne pas abandonner la vie.
C'est écrit sans fioritures, comme dans une religion permanente de l'instant !
Le style est vif, les sentiments vrais et nobles et le verbe est cru ! C'est un si long voyage que de quitter la vie !

L'intensité bien connue du poète est bien retracée et des faits de sa jeunesse et de sa création artistique nous permettent de découvrir encore quelques traits de sa personnalité.

Rimbaud était le maître des idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires. Il a choisi une vie aventureuse, d'explorateur des terres et des hommes, qu'il l'a amené à l'autre bout du monde.
Au fil des confidences, le lecteur recompose la trajectoire du personnage et de ses blessures, surtout celles qui ont forgé sa personnalité singulière.

La poésie française ne serait pas la même sans Rimbaud et son génie !

Embarquez-vous dans ce Dernier Voyage et vivez comme si vous y étiez la vie brève et aventureuse de l'un des géants de la littérature mondiale.


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La vie de Rimbaud fascine, et cette année, commémoration oblige, il y a beaucoup de livres sur le sujet.
Alain Vircondelet a choisi la dernière année du poète, les derniers mois même.
Gravement malade, il doit partir d'Aden et rejoindre Marseille par bateau pour se faire amputer de la jambe.
La traversée est difficile, il souffre et ne sait pas s'il doit se réjouir ou non de regagner la France.
Une fois l'opération réalisée, il retourne dans son village natal dans les Ardennes, avant de finalement revenir à Marseille où sa soeur l'accompagnera jusqu'à la fin.

La biographie romancée est un exercice difficile.
Vircondelet fait deux choix :
L'emploi d'une prose poétique très « rimbaldienne » qui tente de recréer un monde vu par le prisme de Rimbaud.
Et une narration à trois voix : celle du « je » de Rimbaud (ou comment se mettre dans la tête de Rimbaud), celle du « tu », c'est-à-dire du narrateur s'adressant à Rimbaud, et celle du « il », plus factuelle, qui s'appuie sur des dates et des faits avérés.
Je mesure la difficulté de l'exercice mais je dois avouer que je n'ai pas été convaincue, et je vois que les avis sur Babelio sont partagés.
Néanmoins cela m'a permis de renouer avec le poète et je note le conseil d'un membre de Babelio de lire « Rimbaud le fils » de Pierre Michon.

Je remercie Babelio / Masse critique et les éditions Ecriture pour ce livre.
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En mai 1891, le poète Arthur Rimbaud qui est devenu négociant en Afrique, doit rentrer en France pour se faire soigner de la jambe. En effet, il souffre depuis quelque temps et ne peut plus se déplacer en marchant. Son voyage de 12 jours à bord de l'Amazone sera particulièrement difficile et marqué par la douleur permanente. Il arrive à Marseille où il est pris en charge à l'Hôpital de la Conception où sa mère Vitalie vient à son chevet avant son amputation de la jambe. Rimbaud a du mal à accepter le retour de celle-ci dans les Ardennes quelques semaines plus tard et tout ce qu'il espère, c'est d'être vite soigné pour repartir à Aden où l'attend sa vie qu'il aime tant. Rimbaud va passer quelque temps à Roche où il est né et a grandi, entouré de l'affection de sa soeur Isabelle. Voyant que la maladie reprend, il décide de repartir pour Aden mais il n'ira pas plus loin que Marseille où Isabelle l'accompagnera durant ses dernières semaines.

Je remercie Babelio à travers cette opération Masse Critique et la maison d'éditions Ecriture de m'avoir permis de découvrir cette biographie d'Arthur Rimbaud, poète que j'ai beaucoup apprécié plus jeune.
J'avais lu il y a quelque temps deux biographies sur ce poète, Vie prolongée d'Arthur Rimbaud de Thierry Beinstingel et Les jours fragiles de Philippe Besson qui m'avaient bien plu et permis d'en savoir plus sur les dernières années du poète, plus méconnues du grand public que son adolescence fougueuse ou ses amours avec Verlaine.
J'ai apprécié cette nouvelle biographie consacrée aux 6 derniers mois de Rimbaud. J'ai notamment aimé l'écriture d'Alain Vircondelet qui prend la plume de Rimbaud en disant "Je" et transcrit parfaitement ses souffrances, sa nostalgie d'Aden, son désir intense d'y retourner mais aussi son envie de revenir chez lui, à Roche dans les Ardennes, où il éprouvera vite une sensation d'étouffement devant cette vie si différente de celle qu'il a connue en Afrique. Ses sentiments ambivalents pour sa mère sont aussi bien retranscris.
Alain Vircondelet réussit à intégrer des phrases du poète dans son récit et certaines de ses expressions , cela nous rend plus proche encore l'écrivain.
Par contre, j'ai fait quelques recherches car je trouvais étrange que dans le récit, Rimbaud décède mi-novembre alors que la chronologie à la fin de la biographie date sa mort du mois de septembre, ainsi que son retour en France de 1890 alors que vraisemblablement, il est revenu en mai 1891. Cela m'a un peu perturbée car je me suis demandée si ce récit prenait des libertés avec la vie de Rimbaud, la romançait, ou s'il y avait des erreurs chronologiquement. C'est dommage que certaines dates de cette chronologie soient fausses.
Ce livre intéressera les lecteurs curieux d'en découvrir plus sur Rimbaud et plus spécifiquement ses dernières expériences à Aden et sa fin de vie. Il se lit agréablement et vite.
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Rimbaud est un auteur que j'ai étudié pendant mes années d'étude et dont j'avais beaucoup apprécié ses textes, peu nombreux d'ailleurs, mais très marquants. J'ai dans ma bibliothèque « L'autre Rimbaud » de David le Bailly qui parle de son frère, Frédéric. Quand j'ai vu ce roman de Alain Vircondelet, avec ce portrait ultra célèbre de Rimbaud, j'ai eu envie de le lire, et comme le titre l'indique et le laisse supposer, il va s'agir de la fin de la vie de l'écrivain, j'avais donc très envie de savoir comment et pourquoi il est mort si jeune, il n'avait que 37 ans.

 

J'ai ainsi suivi les derniers mois de Rimbaud, cela s'étend du 9 mai 1891 au 10 novembre 1891, jour de sa mort. le livre est divisé en trois parties qui correspondent aux temps forts.

La première qui s'étend du 9 au 20 mai 1891 va concerner son rapatriement en France. Il quitte Aden, au Yemen, où il est tombé gravement malade, un ulcère à la jambe, un épanchement de synovie dans le genou, mal soignés, il a continué à marcher dans le désert malgré la douleur, son état a empiré, le genou et la jambe gonflés, suintants, et son impossibilité de marcher. le médecin décide donc de le renvoyer en France pour être mieux soigné. La traversée en bateau jusqu'à Marseille se passe allongé sur une civière pour lui, avec de fortes douleurs.

La seconde partie se passe du 20 mai au 23 août 1891, elle commence par son arrivée à Marseille où il va être hospitalisé, l'amputation de sa jambe est inévitable. Une fois opéré, sa mère viendra de ses Ardennes natales au chevet de son fils. Celui-ci se rétablissant peu à peu, il peut enfin rentrer chez lui, à Roche. Tout le temps de son trajet en bateau ou de son hospitalisation à Marseille, il n'a cessé de penser à la Meuse, à cette rivière, et aux paysages des Ardennes. Mais sa santé va une fois de plus se dégrader là-bas et il va devoir à nouveau être hospitalisé à l'hôpital.

La troisième et dernière partie va du 2e août au 10 novembre 1891, où Rimbaud revient à l'hôpital de Marseille, cette fois-ci avec sa jeune soeur Isabelle  Son état empire, la paralysie le gagne de plus en plus. Il sent, il sait que c'est la fin, il repart dans le passé, cherche un Dieu pour se réconforter.

 

Ces trois parties sont très intenses en émotions, en ressentis, et la dernière est vraiment la plus forte puisqu'elle concerne la fin de ce poète. Avec tous les doutes qu'elle peut amener, toute la vie que l'on se refait à ce moment là. C'est vraiment très triste de partir si tôt et surtout dans de telles souffrances. On rentre alors intimement dans la tête de l'écrivain, et c'est souvent très poignant. Je ne me souvenais pas, au moment où je l'ai étudié au lycée, qu'il avait fini ainsi. Comme j'étais en train de prendre connaissance de la fin de sa vie, j'avais aussi envie d'en savoir plus sur sa vie, car il parle de son séjour en Extrême-Orient et de son travail, et j'étais persuadée qu'il avait tout le temps écrit. Mais non, en fait il a écrit très jeune, pendant son adolescence et pendant la vingtaine. Et il a eu ensuite envie de gagner de l'argent et de voyager, il s'est donc mis dans le négoce de marchandises et à ainsi parcouru plusieurs pays. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé malade au Yemen.

 

Il parle aussi des relations qu'il a avec sa famille, et notamment sa mère, puisque le père est parti depuis bien longtemps. Sa mère est le pilier de cette famille, sur qui tout repose. Arthur a toujours été son petit préféré, mais lorsqu'elle sera à son chevet à Marseille, elle aura vite envie de revenir à Roche. Arthur a aussi une relation très privilégiée avec sa soeur cadette, Isabelle. Celle-ci sera à ses côtés tout au long de la fin de sa vie, à prendre soin de lui, à le laver, lui donner à manger. Elle sera près de lui lors de sa mort. Et bien sûr, qui dit fin de vie, dit remise en question, et il le fera surtout sur sa foi, il se sent trahi par Dieu, il n'y croit pas et en même temps voudrait y croire pour être en paix. C'est un cruel dilemme pour lui. Il a peur de mourir, il est même terrifié, et croire en quelque chose pourrait être plus simple pour lui, mais son côté rebelle et d'éternel enfant ne lui fait pas croire facilement.

 

J'ai beaucoup aimé comment l'auteur, Alain Vircondelet, a écrit son texte, d'une façon où l'on pourrait penser qu'il se trouvait aux côtés de Rimbaud dans ces moments là. Il parle à Rimbaud directement, le tutoie, et en même temps il raconte comment il va, ce qu'il se passe. Cela donne un style narratif très particulier et original. Il n'est pas constant, il change selon ce que l'auteur veut faire ressentir. Et cela crée pour le lecteur un mimétisme. J'ai vraiment eu l'impression d'être auprès de l'écrivain, de lui parler, de l'écouter, de le soigner. C'est un style très intimiste, qui m'a beaucoup touchée et m'a permis de ressentir pleinement tout ce que pouvait vivre cet homme.

 

La lecture se fait facilement et est très prenante. le roman n'est pas très long, un peu moins de 200 pages, je n'ai pas vu le temps passer et en même temps je ralentissais ma lecture pour rester avec Rimbaud un peu plus longtemps. de lire ce livre, j'ai eu envie de relire ses poèmes, le bateau ivre et mon préféré, le dormeur du val, un très très beau poème, qui commence sur des notes bucoliques et s'achève avec la mort d'un soldat. Quand on apprend qu'il a écrit ce texte si profond à l'âge de17 ans, on en reste interloqué. Quel talent, quelle belle façon de dire en quelques mots, des faits si graves que la mort, comme s'il avait déjà vécu cela. Ce livre de Alain Vircondelet aura eu le mérite de me repencher sur les écrits de Rimbaud, d'en apprendre de un peu plus sur sa vie, outre ses écrits et sa relation célèbre avec Verlaine. J'ai également découvert qu'un film existait sur Rimbaud et Verlaine avec Léonardo de Caprio dans le rôle de Rimbaud, je vais le regarder très prochainement.

 

Bref, je m'éloigne de ma chronique de ce livre, mais j'aime quand mes lectures me font dévier du livre et me font aller chercher des infos plus précises, j'aime quand ma lecture a ce double pouvoir de m'instruire et de me divertir en même temps. C'est très enrichissant.

J'ai beaucoup aimé découvrir Alain Vircondelet qui a un style très poétique, il fait de très belles phrases, il recrée l'ambiance que Rimbaud mettait dans ses poèmes. Ce livre aurait pu être écrit par Rimbaud. L'auteur brosse un portrait, il met des couleurs, des parfums dans ses mots, c'est vraiment très beau et très plaisant à lire. J'ai vu dans sa biographie qu'il avait écrit de nombreux essais et documents, des romans, il a écrit sur d'autres romanciers célèbres et je pense que je vais m'en procurer certains qui m'intéressent beaucoup, notamment sur Saint-Exupéry.

 

Je suis vraiment très contente d'avoir fait cette lecture et cette belle découverte. Je me suis régalée avec ce livre, j'ai passé deux après-midi de lecture avec Rimbaud, je jonglais entre le livre et mes recherches sur internet et des lectures des textes de cet auteur que j'ai appris à redécouvrir. Un livre passionnant, intéressant, enrichissant, il restera un très bon souvenir de lecture. Je vous le recommande sincèrement, si vous avez envie d'en apprendre plus sur la fin de vie du célèbre poète. C'est très accessible, c'est aussi un point très fort de Alain Vircondelet, les mots ne sont pas compliqués ou trop pompeux, ce livre peut être lu par tout le monde. Et s'il peut donner en plus envie d'aller lire les écrits de Rimbaud, alors c'est encore mieux. N'hésitez vraiment pas.


Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il regarde son genou. Il voit l’étrangeté violacée, marbrée de roses éteints ou vifs soudain comme aux petites aubes ardennaises. C’était dans ses marches de pèlerin que tout le mal s’était tissé. À force de mauvais traitements, de cette envie qui le harcelait toujours d’avancer , d’aller plus loin. Pas seulement à cause des armes à livrer, pas seulement pour faire fortune, mais pour ce désir secret de repousser l’horizon, de connaître la vraie nature du Voyage.
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Le silence du fils, la fâcherie avec son autre garçon, la mort de sa petite et la maladie d’Isabelle, l’accablaient, mais elle puisait des énergies au plus profond de cette terre ardennaise, sauvage et résistante aux froids, aux gelées, aux neiges. La leçon de l’existence, elle l’avait acquise à regarder pousser les blés, une année perdue, une autre gagnée, les blés tantôt coulants, comme de l’or tantôt broutés par les orages. Mais c’est Dieu qui veut, disait-elle, et cette simple acceptation lui redonnait courage.
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Ce que je voulais, moi, c’est aller jusqu’aux sources de l’or, aux mines de pierres précieuses, au-delà de toutes les montagnes, où jamais il n’a été question de salut et de péché, mais où l’existence est seulement libre de tous préjugés, sans connaissance, près des naissances. Seul sur ce grabat où pas même un drap de lin n’est supportable, je crois encore à l’innocence sauvage. À cette vie déliée, ivre de lumière.
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Tu l’as bien voulue, Rimb’, cette détresse, tu l’as bien méritée. Aussi bien, c’est le même vertige que lorsque tu te perdais dans les docks de Londres, que tu t’enfouissais avec Verlaine dans la crasse et la suie, à reluquer les marins, à la lueur jaunâtre des cabarets. Ensevelis-toi dans le stupre et l’ivresse, c’était ce que je proclamais, rejoignons l’enfer et les cercles de Satan puisqu’il faut les traverser. Elle dure depuis longtemps, cette longue nuit d’hiver et de gel, avant que la lumière ne vienne la réchauffer. La jambe lance sans relâche, c’est une horloge précise et ses coups de gong remontent jusqu’au cœur. Tout est glacé malgré la fièvre!
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Désormais, c’est la morphine qui fait sa loi, occupe le terrain. Elle s’est bien installée dans son corps qui la réclame sans cesse. Ce qu’il veut, c’est cette ouate qui étouffe tout, opacifie l’esprit, les douleurs, arrondit les élancements de la tumeur.
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Alain Vircondelet vous présente son ouvrage "Et nos pleurs seront des chants" aux éditions Fayard.
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