Nécropolis, tome 1 : La tour de l'aigle

J'ai éprouvé pour ce premier tome de Nécropolis sensiblement le même sentiment que pour la série Wonderpark, du même auteur.

Nécropolis est une cité des morts et on a entassé tous les cadavres du royaume de Ravenor en ce lieu, parce que les morts ont cette fâcheuse manie de revenir hanter les vivants. Cette immense région est donc organisée pour que nul défunt n'importune les citoyens, bien à l'abri de sa muraille, de ses quatre tours qui font office de miradors et de ses gardiens ( bien vivants ceux-là). Les gardiens utilisent la Vertu ( sorte de pouvoir qui fait office de magie) dont chaque gardien est dépositaire sous plusieurs formes. Cette magie trouve sa source chez quatre sentinelles, entités mystérieuses à l'origine de la fondation de Nécropolis. C'est dans ce sympathique et funeste contexte que nous suivons quatre jeunes étudiants-gardiens, qui, ont le devine, vont consacrer leur vie à renflouer les morts et les accompagner vers leur prochaine étape: Robin, Astor, Lee-Anne et Violet, quatre amis. Robin a contre tout attente obtenu la première place aux examens et de ce fait, se voit octroyer un tour de garde à la Tour de l'Aigle. Mais les choses ne vont pas se passer aussi rondement qu'il l'aurait espéré.


Je suis mitigé quand à ce nouveau roman. Certes, la prémisse de base est intéressante, ce grand cimetière gardé, ses entités nombreuses à surveiller, c'est différent. Cependant, l'histoire en elle-même m'a semblée longue et peu addictive. On a de l'action seulement vers la fin, après des va-et-vient sur la carte entre les bâtiments, une visite chez chacun de protagonistes et quelques petits passages sur de petits mystères ça et là. La fin est facile à deviner, c'est prévisible. Personnellement, je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire et j'ai vite perdu mon intérêt pour ces quatre amis qui n'ont pas beaucoup de finesse psychologique.

Là encore, pour les personnage, je sens une volonté de l'auteur de faire du neuf, mais sans réellement y parvenir. On a Astor, l'intellectuel à lunettes qui a un fauteuil roulant ( sympa pour la représentativité des personnes ayant un handicap, je ne dis pas le contraire!), Robin, grand gaillard roux qui semble aussi doux que travaillant ( un peu effacé tout-de-même), Lee-Ann, adoptée, qui a la même coupe de cheveux que Cruella DeVil et porte un cimeterre, ainsi que Violet,adopté aussi, qui ressemble beaucoup à l'héroïne Raven des TeenTitans, qui porte une épée. Honnêtement, je ne distinguais pas les deux filles si ce n'était de leur physique et si ce n'est quelques adjectifs pour qualifier les héros, je serais bien en peine de dresser leur profil psychologique, qui me semble inexistant. Même chose pour les personnages secondaires.

Aussi, et ça , ça m'énerve de plus en plus parce que je constate que c'est une erreur rependue: le Manitou est une entité folklorique AUTOCHTONE et non "indienne" (Inde), alors s'il vous plait auteurs de France, veuillez êtres respectueux de nos premières nations américaines et cesser l,emplois de ce terme péjoratif et inapproprié qui est le référentiel d'un autre pays.
Au moins, si "autochtone. vous semble si compliqué comme terme, utilisez "Amérindien".


Donc, une bonne prémisse de base, mais un scénario qui manque de viande, avec des héros plutôt fades. Sa petite forme de moins de 150 pages est plaisante, surtout pour des lecteurs qui ne raffolent pas des briques et la couverture est attrayante: les personnages sont fidèlement représentés. Cette série est destinée au troisième cycle primaire ( 10-12 ans).

: Tandis que d'autres récits feront des cimetières, des fossoyeurs des domaines et des professions tristes à mourir, Fabrice Colin changera la donne et transformera cet imaginaire sombre en véritable responsabilité, aussi digne et importante que de protéger les vivants.
Dans cet univers fictif, Il y a cette cité, une nécropole géante qui placera en quarantaine les corps et l'esprit des défunts qui ne trouveront pas le chemin du repos éternel.
Que s'est-il passé pour que cet univers en arrive là?
"Nécropolis" formera aussi ses gardiens, sous l'égide de divinités magiques qui feront profiter de leurs énergies pour contenir les fantômes, zombies et autres créatures malveillantes le temps qu'elles soient prêtes pour monter.
L'idée est originale, pensée, organisée et Fabrice Colin y plantera une école forcément involontairement farfelue et fantasque avec cette discipline d'Outre-tombe.
Ils sont jeunes, élèves à l'Institut Saint-Ange pour devenir gardiens des morts.
Nécropolis est une école de garçons.
Le quatuor Astor, Lee-Ann, Violet et Robin seront les élèves à suivre pour découvrir les multiples facettes de cette responsabilité qui, selon eux, invitera aussi à plus d'aventures que nulles autres professions.
Les deux filles seront une exception dans les candidatures, ça sera à découvrir.
Alors en avant!

Les histoires de fantômes nous ont toujours enseignées que leurs états se trouvaient conditionnées à la façon dont ils furent passés à trépas.
La série ira t-elle dans ce sens, creusera t-elle dans le passé de ses "patients"?
Pour une partie de ses résidents seulement.
Le processus de fin de l'errance lui aussi sera original, illustrant une possible rédemption vers un paradis comme une âme qui se recycle en partie, se décante de son tourment, à l'echelle d'un moyen terme ou terme éternel, suivant son ancienne nature, son karma, offrant ses maux aux enfers pour laisser s'élever enfin tout le reste.

Quid de ce premier tome, "La tour de l'aigle"?
L'un du quatuor sera reçu major de sa promotion et récompensé au dernier examen de premier année mais l'année n'est pas finie.
Sa gratification se concrétisera par une épreuve de garde dans l'une des quatre tours de la forteresse.
Se sentira t-il toujours prêt pour cette profession? ( nous comprendrons en lisant que cette épreuve est une mise en situation réelle et une application des leçons si bien apprises. La tâche vaudra bien celle des gardiens de la paix, des gardes-chasse et des gardiens de phare).
Y aura t-il un énorme enjeu à offrir aux lecteurs, ce fil rouge qui mettra en péril toute la quiétude apparente de cette société magique (un foule de spectres et de zombies qui échapperaient à leur vigilence ou un équilibre magique quelconque rompu?)
"Sois attentif aux signes", recommanda le fantôme du grand-père D Astor.
Peut-être faudrait-il se montrer cette fois plus vigilent avec les vivants, ceux de l'école, finirons-nous par penser.
C'est un premier tome et une mise en place, plutôt efficace en peu de pages.
Nous apprécierons cette atmosphère de copains très ados et très pensionnaire d'internat, avec ces balades hors des murs en pleine nuit.
Ceci nous permettra de faire connaissance avec le quatuor et de goûter à l'ambiance du lieu dont les ados se satisfairont pleinement tant qu'ils sont ensemble.
On accroche assez bien à l'invitation macabre, elle sera étrangement rafraichissante traitée de la sorte et nous resterons intrigués jusqu'à la fin du tome: quel sera l'élément perturbateur, bon sang? Aïe aïe aïe...
Etrangement, on se posera jamais la question: un des gardiens est-il déja mort dans l'exercice de ses fonctions?

D'ordinaire, dans les séries Jeunesse mettant en scène une bande d'amis, on voit d'abord celle-ci se former, les personnages se rencontrer et découvrir leurs personnalités respectives. Ici, l'auteur fait le choix de passer outre et part du principe que les héros et héroïnes se connaissent déjà. J'ai trouvé cela dommage de ne pas assister à leur rencontre, voir comment leur l'amitié se forge. Cela donne l'impression d'avoir manqué quelque chose, de prendre la série en cours de route. Étant donné le format court du roman, il s'agit peut-être d'un choix tactique pour laisser plus de place à l'intrigue. Mais je trouve cela quand même dommage.

En parlant du format court du roman, j'ai été surprise par ce choix de segmenter l'histoire en si petits romans, d'autant que ce premier tome met quand même un certain temps à démarrer. L'auteur prend le temps de présenter son univers et ses enjeux, donc c'est bien malgré tout pour mieux s'immerger dans l'histoire, mais l'entrée en matière manqué de peps. Ce n'est que dans les tout derniers chapitres que l'intrigue démarre vraiment et que l'on se laisse happer par le mystère.

J'ai aimé l'écriture de Fabrice Colin dans ce roman, même si j'ai trouvé qu'il y avait parfois un petit décalage entre l'histoire proposée (autour du thème de la mort) et l'âge des enfants auxquels elle s'adresse. Non pas que l'histoire soit trop violente ou autre, mais son ambiance et certaines scènes font que je ne recommenderais tout de même cette série qu'à des enfants avertis ou qui ont un peu envie de se faire peur. Une des premières scènes où nous voyons les enfants se confronter à des morts-vivants, une des héroïnes le décapite aussitôt, avec la plus grande facilité. J'ai trouvé ça un peu dérangeant, tout comme le fait, de manière générale, que dans cette histoire on confie à des enfants et adolescents la responsabilité de veiller aux repos des morts. Ce qui est tout de même un peu morbide. J'aurais plutôt vu ce genre d'intrigue à des héros adolescents. J'attends de voir la suite pour confirmer mes impressions.

L'auteur n'est pas une découverte pour moi, récemment je me suis lancée dans Wonderpark, j'ai vraiment aimé retrouver un univers bien à part.

Nécropolis, ce nom parle beaucoup n'est-ce pas ? Nous trouvons tout au long de notre chemin des morts, des gardiens, des sentinelles, des tours, des personnages étranges aux pouvoirs tout aussi étranges et j'en passe. Ici la mort n'est pas un sujet difficile vu que c'est un cimetière enfin LE cimetière le plus GRAND ! Nous disons bien souvent que les morts reviennent hanter les lieux / les personnes et bien, c'est vrai, dans cette histoire en tout cas.. mais, ne vous inquiétez pas tout est mis en place pour faire régner l'ordre.

Nous suivons quatre jeunes étudiants / gardiens qui vont vivre de folles aventures ou plutôt de folles découvertes car dans ce tome nous sommes plus dans la découverte de l'endroit / des personnages et le questionnement.

Comme je l'ai dit plus haut, l'action n'est pas très au rendez-vous et arrive qu'à la fin. Mais, j'ai beaucoup aimé la découverte et toutes les explications que nous offre ce tome, c'était immersif et intéressant. Comme si j'étais moi-même étudiante.

J'ai beaucoup aimé les personnages qui m'ont bien fait penser à certains déjà vu. Nous avons Robin, un jeune garçon roux, mignon, travailleur qui, malgré sa douceur fait preuve de beaucoup de courage. Astor jeune garçon intelligent ayant un handicap. Violet, adoptée qui parfois fait sa rebelle mais reste attachante et enfin Lee-Ann, adoptée elle aussi que j'aimerai apprendre à connaître un peu plus.

Fabrice Colin est un auteur phare que j'aime suivre et c'est avec délectation que je me suis plongée dans les deux premiers tomes de cette nouvelle série fantastique destinée aux jeunes lecteurs de 10-12 ans. Je n'ai pas vraiment l'habitude de cohabiter avec des fantômes et des morts-vivants dans mes lectures, mais j'ai été agréablement surprise par cette fiction qui se déroule dans une ville-cimetière, univers un peu singulier. L'auteur plante son décor, nous présente l'institution dans laquelle nos quatre Apprentis vont évoluer et il nous embarque immédiatement dans son intrigue, comme il sait si bien le faire. L'écriture est simple et agréable, le style est fluide, les jeunes protagonistes sont attachants et l'intrigue est bien maîtrisée. le suspense va crescendo et les combats rendent l'ensemble captivant. Les phrases sont concises, les chapitres plutôt courts et on ne voit pas les pages se tourner. Une belle lecture, surprenante et trépidante ! J'attends bien évidemment la suite...
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