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Lacy-M. Johnson (Autre)
EAN : 9782355848346
208 pages
Sonatine (22/04/2021)
3.39/5   70 notes
Résumé :
Kidnappée, violée et menacée par son ancien compagnon, l'auteure explique les mécanismes l'ayant conduit à vivre sous l'emprise de cet homme violent.
Elle raconte comment elle est parvenue à s'échapper et à se rendre à la police.
Que lire après Je ne suis pas encore morteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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"Juste derrière la porte, ils trouveront un collier de chien, des matériaux de construction et une pièce insonorisée. Je leur ai dit à quoi s'attendre".

"La Femme Policier prend des photos de mes poignets et de mes chevilles. Elle parle par phrases de deux syllabes. Oh, merde. Kit viol".

Treize ans après cet évènement, l'enquête est encore ouverte. Celle qui concerne le kidnapping et le viol perpétré par son ex compagnon. Celui que Lacy M. Johnson a connu lorsqu'elle suivait ses cours d'espagnol à l'université alors qu'elle avait 18 ans et lui 36.
Celui qui pendant des années l'aura maltraitée, menacée, frappée, puis kidnappée, violée et sodomisée sous contrainte, avant de s'enfuir pour le Mexique.

Depuis, elle tente de se reconstruire. D'abord après une période seule, durant trois ans, puis progressivement en reprenant confiance et en rencontrant d'autres personnes, qui l'aideront à reprendre une vie de famille et à avoir des enfants.

Mais au fond, on ne se remet jamais d'un tel crime.

A mon avis :
Je dois reconnaitre que je suis un peu déconcerté à la sortie de cette lecture.

D'abord, par le style, assez impersonnel puisqu'aucun personnage n'est nommé. Ils sont remplacés par "mon collègue marié", "mon copain", "l'homme avec qui je vis"...
Cela a tendance à nous éloigner du texte, mais bon admettons !
Et puis il y a la construction du récit, brouillon, désordonné. Peut-être est-ce le reflet d'un certain état d'esprit dans lequel se trouve l'auteur, mais pour le lecteur il ne reste que cette impression de confusion pas forcément agréable.

Enfin, on est à la fois face à ce que l'on entrevoit comme des réticences à évoquer certaines choses (notamment l'acte fondateur de ce récit), puis à des aveux dont on se demande ce qu'ils apportent à l'histoire, si ce n'est encore un peu de confusion.

On ressent pourtant bien ce qu'a voulu faire passer Lacy M. Johnson : la douleur et la difficulté à se reconstruire, la persistance de la mémoire d'un acte dont on ne peut se défaire et qui vous poursuit toute la vie, mais cela manque sans doute de profondeur et de franchise.

Et pour achever d'être décontenancé, cet aveu d'une jeunesse très vite sexualisée, d'abord illustrée par le viol par un garçon ivre dans un sous-sol (pourquoi celui-ci n'est-il manifestement pas traité avec autant de gravité que celui qui fait l'objet du livre ?), puis par ce qu'elle écrit dans son journal d'adolescente : "...je fais le mur pour aller me bourrer la gueule, fumer de la beuh et coucher avec des garçons qui ont déjà fini le lycée. J'écris que je baise avec un homme adulte sur le terrain de golf, en pleine nuit. Que sa bite est tellement grosse qu'elle me fend presque en deux. J'écris sur l'homme qui m'entraîne dans un coin en dansant, à une fête, puis me baise sur le siège avant de sa voiture. J'écris sur l'étudiant qui me baise sur la couchette du dessous à une fête sur le campus - j'ai la tête qui tourne à cause de l'alcool, ma copine comate dans la pièce à côté. J'écris que je vais dans des appartements pour sucer des mecs. Dans mon carnet, je ne veux que ça : baiser."

Que de confusion...


Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures, sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
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Il semble logique, une fois l'ouvrage refermé, qu'Alexandria Marzano-Lesnevich fasse figurer Je ne suis pas encore morte de Lacy M. Johnson parmi ses ouvrages favoris. L'autrice de L'Empreinte — fabuleux récit autour de la pédophilie et de la peine de mort publié en 2019 chez Sonatine — retrouve certainement l'authenticité, la force et le drame qui habitent sa propre histoire.
Mais Lacy M. Johnson, elle, n'est pas là pour mener une enquête et une réflexion aussi approfondie. Elle est là pour livrer son témoignage, celui d'une femme kidnappée, violée et traumatisée par son ex-compagnon.
À travers Je ne suis pas encore morte et ses 190 pages, l'américaine raconte et chasse ses propres démons, explique la terreur du survivant et la force de l'histoire couchée sur le papier.

Morte et vivante
Plusieurs fois, Lacy M. Johnson fera référence à l'expérience archi-connue du chat de Schrödinger, à la fois mort et vivant, enfermé dans une boîte dont l'observateur ne peut voir l'intérieur.
L'histoire de Lacy semble identique, c'est celle d'une femme qui a survécu et qui n'a pas survécu, l'histoire d'une femme dont le traumatisme ne se voit pas de l'extérieur mais dont la terreur sourde s'insinue dans sa vie et jusque dans ses rêves.
Je ne suis pas encore morte ne se borne pas à raconter le drame, l'enlèvement, le viol. Non.
C'est un tout, un témoignage sur l'avant et sur l'après, sur une relation toxique qui se révèle, avec le recul, aussi violente et humiliante que ces cinq heures de torture. Lacy M. Johnson brosse son auto-portrait, recoupe ses souvenirs et se rappelle la lente descente aux enfers d'une femme pris au piège avec un homme violent, narcissique, dominateur, pervers.
La force du récit, c'est de ne rien éluder, ni les propres failles d'une jeune femme certainement trop naïve ni le visage du coupable, l'homme ordinaire qui devient un monstre sans crier gare.

Elle agit comme un acte libérateur, qui permet de dire, d'exister, de trouver un sens. Lacy M. Johnson consacre finalement peu de temps au noeud de l'intrigue, cet enlèvement et ce déchaînement de violence écoeurant. Elle s'intéresse à l'après, à la reconstruction. Comment peut-on s'en sortir après avoir vécu quelque chose d'aussi extrême, d'aussi traumatisant ? Comment la société, les proches, le mari, les enfants peuvent-ils comprendre ce qu'il s'est passé ?
La véritable interrogation derrière le drame, c'est celui du survivant.
La possibilité de réintégrer l'ordinarité d'une vie qui a changé pour vous mais pas pour les autres. Malgré les années, le traumatisme reste, l'épée de Damoclès suspend sa course et s'attarde.
Quelle est la solution ? En existe-t-il vraiment une au fond ?
Lacy M. Johnson se demande même si le fait de traîner son agresseur/violeur en justice lui apporterait la paix. Ne serait-ce pas une nouvelle épreuve ? Une nouvelle blessure que l'on rouvre encore et encore ?
Il y a de l'ambivalence dans les mots de l'américaine, quelque part entre la haine et la lassitude. C'est toute la complexité de l'après qui se fait jour dans ce récit découpé en paragraphes courts et incisifs, qui radioscopie une société où le sexe, la perception masculine du corps féminin et même le rapport personnel de la femme à son propre corps semble se liguer contre l'autrice.
Remarquable par sa concision et sa précision, le récit raconte l'inracontable, la souffrance au-delà des mots, de celle qui pourrit en-dedans, qui reste, qui stagne, qui ronge. Jusqu'aux miracles fugaces, de la rencontre avec un homme doux, patient et différent à l'amour porté à des enfants qui portent en eux un nouvel espoir.
À la fin, c'est le pouvoir cathartique de l'histoire qui l'emporte. Un pouvoir qui semble davantage destiné tout entier à son autrice qu'au lecteur, un pouvoir qui permet d'avancer et de s'interroger sur la façon de prévenir ce genre de drame pour les générations futures.

Témoignage vibrant de force et de conviction, Je ne suis pas encore morte vise les angles morts qui nous dissimulent la souffrance des survivants, qui banalisent une violence conjugale que l'on esquive. Lacy M. Johnson nous offre une morceau d'elle, de son espace intime pour exprimer à la fois son existence et son inexistence.
En résulte un récit poignant, violent, salvateur.
Lien : https://justaword.fr/je-ne-s..
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Ce que j'ai ressenti:

C'est une histoire. Certaines histoires méritent une plus grande implication. Je vais m'y investir, à coeur ouvert. le laisser là, sur les escaliers,ni vivant ni mort, au fond d'une boîte…Parce que chaque histoire est unique. Je vais la transporter, toujours avec moi. Une même histoire a plusieurs versions, selon de quel côté on se place, selon qui la raconte, ou qui la vit. J'ai vécu celle-ci, en immersion totale avec les émotions, la poésie et les souffrances à nu, de cette femme résiliente. Cette histoire va s'inscrire en moi, encore plus durablement qu'un tatouage. Je le sais. Elle va s'écrire sous la peau, sur les tripes, quelque part où l'on ne pourra plus la déloger. Je ne sais pas encore vraiment l'endroit exact, mais elle va rester gravée, entre le corps et l'esprit, l'habitus fera son oeuvre. Parce que je n'ai pas été seulement touchée, non, on ne va pas pouvoir le dire comme ça. J'ai été transpercée de part en part. Il reste un trou béant, juste là, un peu sur la droite, pas très loin du coeur. Et si jamais tu regardais à l'intérieur, par cette ouverture, tu pourrais voir la colère qui bouillonne, parce que je suis révoltée, bouleversée, par la violence faite à l'encontre des femmes. Et cette histoire, c'est cela, une histoire de drame et de douleurs, le vécu de Lacy, victime de « L'Homme Avec Qui Elle Vit »…

Mais Je ne suis pas encore morte, malgré les dégâts pour le corps et l'esprit, est un récit nécessaire. Lacy M. Johnson est encore vivante, mais dans un autre espace temps, il aurait pu en être autrement…Tant de femmes ne peuvent plus en dire autant, « je ne suis pas encore morte »… Cette phrase, c'est un cri, une sorte de revanche qu'on pourrait entendre avec cette affirmation, mais c'est aussi un cri de détresse, une prise de conscience qu'on devrait faire résonner pour que les choses changent, enfin et durablement, pour la condition féminine. C'est aussi de la poésie, en agglomérée. Elle est partout dans cette histoire, mais surtout dans la vie de Lacy qui s'y raccroche, s'y retrouve et s'y abandonne pour pouvoir se reconstruire. Elle explose en tout sens, sur le papier, sur le coeur, sur les lèvres mais elle vient aussi, lier le tout, pour faire sens. La poésie pour réparer l'âme, l'écriture de ce récit pour se libérer… Une porte ouverte, vers laquelle avancer…

Je erre encore dans la boîte de Schrödinger, vivante et morte, avec un chat, une histoire et quelques vers de poésie. Alors SVP, N'OUVREZ PAS LA BOÎTE, tout est scellé. Je me répare de cette histoire. Allez plutôt ouvrir ce livre. Laissez-moi dans cet espace où les possibilités peuvent coexister…Et laissez-moi aussi, souhaiter force et courage, à Lacy M.Johnson…
Lien : https://fairystelphique.word..
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Vivre et survivre !

Survivre après une séquestration, viols et menaces de mort de son ex-compagnon !

Kidnappée, violée et menacée par son ancien compagnon, l'auteure explique les mécanismes l'ayant conduit à vivre sous l'emprise de cet homme violent.

Elle raconte comment elle est parvenue à s'échapper et à se rendre à la police.

Lacy se dévoile dans cette autobiographie. Une leçon de vie malgré un style difficile à suivre et une histoire atroce.
Son agresseur est toujours en fuite et n'a pas été jugé...
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Ce livre est une bombe qui vous explose au visage. Il est très dur à lire, non pas parce que l'écriture et le style sont "difficiles", mais parce que l'histoire qu'elle raconte est vraie et que chaque mot est un coup de rasoir sur la peau. Lacy est d'ailleurs couverte de tatouages : elle a commencé à s'en faire à 18 ans, avec Grande Soeur quand elles ont su que leur mère avait un cancer. Chaque tatouage est une marque de possession de son propre corps par elle-même. Elle s'imprime, elle se marque car son corps ne lui appartient plus ou si peu.
Le titre en VO (le livre date de 2014) est "the other side" : l'autre côté. L'éditeur a fait un autre choix, plus percutant et qui peut se voir comme la capacité qu'a l'héroïne à se remettre de la terrible expérience qu'elle a vécu, également comme un rappel de ses premières pensées en échappant à son bourreau. The other side fait pour moi référence au fait qu'amour et douleur sont souvent liés de façon parfois totalement inattendue.
L'auteur, l'héroïne quoi que le mot ne me semble pas adapté dans ce cas précis, nous explique l'engrenage d'une relation de dépendance avec un homme. le livre débute, un 5 juillet 2000, puissant comme un boulet de canon, par l'échappée de la jeune femme du lieu où elle était enfermée. Elle reprend sa voiture, va à la Police et le reste suit : hôpital, enquête, pièces à convictions et au final, un monstre qui l'a torturé, prise en otage, est dans la nature. Il s'est planqué au Venezuela (dont il a la nationalité) où aucune extradition n'est possible.
Lacy M. Johnson le rencontre à l'université : c'est le chargé de cours au sein du Département de langues et littérature romanes. Il parle et les étudiants l'écoutent. Lacy est une belle jeune femme, a tenté le mannequinat, a des parents qui ne s'aiment plus, mais restent ensemble par convention. Il y a une Grande Soeur avec laquelle Lacy va vivre un temps avant de prendre son propre logement avec son Copain le motard pour ensuite vivre avec celui qu'elle va alors dénommer L'Homme Avec Qui Je Vis, le prof d'espagnol. Il y a d'abord les voyages, les remarques, les disputes, les blessures et finalement, il devient l'Homme avec qui j'ai vécu, puis le Suspect et elle La Victime, car Lacy va le quitter, ce qu'il ne lui pardonnera pas : Lui peut la quitter, elle non.
Nous rencontrons des personnes qui n'existent que sous leur typologie : Ma grande amie, la Femme Policier, Mon premier mari, la Thérapeute, l'Inspecteur, son Bel Ami, L'Homme Qui Pourrait Bien Coucher Avec Moi (qui deviendra son deuxième mari et le père de ses deux enfants : une fille née difficilement et un garçon) comme les personnages d'une gigantesque pièce de théâtre tragique.
C'est un livre terrible à lire car son auteur est une femme cultivée, elle est enseignante maintenant. Son texte est bourré de références culturelles, érudites et sensibles. Elle raconte son histoire, celle d'une jeune femme qui pensait que le monde ne lui voulait que du bien et qui a découvert qu'il est dangereux ainsi qu'elle l'explique à sa petite fille [Je n'ai pas fini ma phrase qu'elle s'écrie : Maman, tu me fais peur ! Je démarre la voiture. Je dis : Il faut que tu aies peur].
Elle raconte ses médicaments, les réactions de son corps, ses rapports complexes et tendres avec ceux qu'elle aime, mais qu'elle ne peut plus parfois supporter. Je l'ai trouvé sans concession avec elle-même : elle est dure, se dépeint souvent comme une écervelée (une belle fille sans cerveau : elle a fini thésarde. Je la trouve au contraire d'une rare capacité d'analyse, d'une sensibilité rare. J'espère qu'elle a trouvé une forme de paix, maintenant, même si son tortionnaire n'a toujours pas été appréhendé. Son livre est un exorcisme, un dernier tatouage mais sur papier, un point final à ce qu'elle a vécu. Je croise les doigts pour que ça fonctionne.
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critiques presse (1)
LesInrocks
03 mai 2021
Kidnappée, violée par un ex-amant en cavale, l’écrivaine et activiste américaine Lacy M. Johnson témoigne de son calvaire et pose des mots sur l’impossible reconstruction des victimes qui n’ont pas obtenu justice.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il y a l'histoire que j'ai, et l'histoire qu'il a, et il y a une histoire que la police conserve dans la salle des pièces à conviction de la police. Il y a l'histoire que la journaliste raconte dans le journal. Il y a l'histoire que La Femme Policier a décrite dans son rapport ; son histoire n'est pas mon histoire. Il y a l'histoire qu'il a dû raconter à sa mère quand il lui a téléphoné ; il y a l'histoire qu'elle a dû se raconter à elle-même. Il y a l'histoire qui vous restera quand vous refermerez ce livre. C'est un infini réseau d'histoires. Cette histoire me dit qui je suis. Elle le donne un sens. Et j'ai tellement besoin d'avoir un sens.
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Cette image, l'image du soi, n'appartient pas à tout le monde à égalité. En tant que femme, je dois me surveiller constamment : de quoi ai-je l'air en me levant le matin, en traversant le magasin pour faire mes courses, en courant dans le parc avec le chien ?
Depuis l'enfance, on m'a appris à contrôler, à policer et à entretenir mon image continuellement et, dans ce rôle - à la fois de surveillante et d'image que l'on surveille -, j'ai appris à me voir telle que les autres me voient : en tant qu'objet à examiner et à évaluer, en tant que vue.
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" Il y a l’histoire que j’ai, et l’histoire qu’il a, et il y a une histoire que la police conserve dans la salle des pièces à conviction de la police. Il y a l’histoire que la journaliste raconte dans le journal. Il y a l’histoire que La Femme Policier a décrite dans son rapport ; son histoire n’est pas mon histoire. Il y a l’histoire qu’il a dû raconter à sa mère quand il lui a téléphoné ; il y a l’histoire qu’elle a dû se raconter à elle-même. Il y a l’histoire qui vous restera quand vous refermerez ce livre"
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« C’est étrange, me dis-je à présent, mais même ce que l’esprit oublie, le corps s’en souvient. Le corps se souvient indépendamment de l’esprit : une façon de se tenir à côté, d’être allongée sous, d’être assise sur, d’émerger de. Le corps se rappelle les prépositions : sa position en relation avec d’autres corps. Les épaules relevées, la voix baissée. Et que chaque muscle, même la langue, peut se raidir. Ou vibrer. Qu’après que l’autre est parti, le corps continue : à côté, sous, sur, de. L’ombre, le fantôme, la trace. Habitus : seconde nature, un souvenir si profond que le corps le gardera toujours ».
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Les neuroscientifiques affirment que les souvenirs traumatique se dégradent au même rythme que les autres types de souvenirs
...
En revanche, les psychologues affirment que les souvenirs traumatiques ne changent pas. Dès l'instant du traumatisme, le psychisme instaurent des mécanismes d'évitement et de déni afin d'isoler et de mettre en quarantaine le souvenir du traumatisme. Le résultat de cette opération est que le souvenir traumatique se retire de la mémoire consciente et migre dans la mémoire du corps vécu, d'où il peut ressurgir, parfaitement intact à n'import quel moment.
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