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Me Nathalie PERONNY (Traducteur)
EAN : 9782258193628
304 pages
Presses de la Cité (18/03/2021)
3.36/5   36 notes
Résumé :
AVA 22 ans, mal dans sa peau, récemment installée à Hong Kong. Enseigne la grammaire anglaise à de riches écoliers pour un salaire de misère, a un fort accent irlandais et déteste ses colocataires. JULIAN Banquier. Anglais. Cynique. Aime plutôt bien Ava, la couvre de cadeaux et lui propose très vite de s'installer dans la chambre d'amis de son luxueux appartement de fonction. EDITH Ambitieuse et brillante.
Avocate. Rencontre Ava alors que Julian est à l'étra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Les amours contrariées et contrariantes d'Ava, Irlandaise de 22 ans expatriée à Hong-Kong en tant que professeure d'anglais.

Cette jeune fille, tout en se sentant unique et supérieure à la masse, de par sa capacité au cynisme et sa volonté d'indépendance (elle s'était par exemple constitué au cas où une "cagnotte IVG" au vu de la législation irlandaise), présente un sérieux complexe d'infériorité dû notamment à sa position sociale et à son accent détectable par tous ses compatriotes britanniques (elle se fait effectivement parfois snober).

Cette configuration psychologique complique sérieusement sa vie amoureuse, surtout lorsqu'elle s'entiche d'un riche banquier anglais, qui lui offre son argent, une chambre dans son magnifique appartement, parfois son corps, des discussions politiques à bâtons rompus, mais pas ses sentiments. Puis d'une belle Hongkongaise, aisée elle aussi, à qui elle cache sa relation avec son "colocataire".

Bon. S'il n'y avait pas eu cette toile sociale (racisme, lutte des classes, droits des femmes, homosexualité...), ce triangle amoureux m'aurait profondément ennuyée, voire agacée. Naviguer à vue dans une relation, se torturer les méninges quant à sa réciprocité, calculer tout ce qu'on dit ou écrit... ce n'est pas mon style, ou alors plus de mon âge peut-être !

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Très déçue par ce roman au début prometteur. Ava, 22 ans d'origine irlandaise s'installe chez Julian dans son appart à Hong-Kong. Sentiments ambiguë entre les deux, elle laisse couler la vie.
Quand surgit Edith dans sa vie, elle comprendra se qu'est l'amour et l'amitié.
Je suis rapidement rentrée dans le roman, j'ai aimé le rythme, les dialogues mais très vite on tourne en rond et on s'ennuie. Dommage !
#Riendesérieux #NetGalleyFrance
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Me voici bien embêtée pour parler de ce roman.

« Il s'exprimait avec un débit très lent et j'en avais déduit qu'il était bourré – mais il le faisait même quand il était sobre, ce dont j'avais plutôt conclu qu'il était riche. »

Ava est irlandaise, elle a 22 ans et vient de s'installer à Honk-Kong, où elle enseigne l'anglais à des enfants. Julian a 28 ans, il est riche, il est banquier, il est anglais. Ils se rencontrent, deviennent amis puis amants et Ava s'installe chez Julian, dans son splendide appartement. Mais tous les deux, c'est compliqué. Je t'aime moi non plus, un peu. Quand Julian part pour une mission assez longue à Londres, Ava rencontre Edith, une jeune avocate Hong-Kongaise ayant fait de brillantes études en Angleterre. Gros crush, et plus si affinités…

J'ai été emballée par le début, j'ai aussi beaucoup aimé la fin. L'humour omniprésent est savoureux, les dialogues vraiment extras. le propos est ironique et audacieux… oui mais voilà : je me suis terriblement ennuyée pendant cette lecture. Pas tout le temps, loin de là, mais souvent, vraiment. Non pas que le roman soit ennuyeux, pourtant, il est même souvent décapant. Je pense qu'il s'agit d'un problème de construction. le récit manque de rythme. Trop linéaire, peut-être. Ou alors c'est de n'avoir qu'un seul personnage qui raconte, tout du long. Parfois, je n'en pouvais plus, des états d'âme d'Ava. Menteuse et manipulatrice, c'est ce qu'elle pense d'elle. En fait, elle est seulement paumée la plupart du temps dans ses considérations existentielles et dans son manque de confiance en elle – ou comment couper toujours les cheveux en quatre.

« – J'adopterai, ai-je déclaré. Je refuse d'infliger mon patrimoine génétique à un être innocent. »

J'ai beau m'être copieusement ennuyée, j'ai aussi très souvent aimé ce roman, en fait. Et voilà pourquoi je suis bien embêtée pour vous en parler ! Haha. Tout ce que j'espère, c'est que ce premier roman soit une ébauche de l'oeuvre à venir. On y discerne déjà en tous cas la qualité de la plume, l'éclat du style et la pertinence du propos, sa lucidité. L'humour et les dialogues, vraiment, sont tops. Une auteure que je vais suivre, indéniablement.

« J'ai d'abord aimé les filles. Les hommes sont venus après. J'ai appris ce que signifiait l'amour en aimant les filles. Mais quand j'ai compris ce que signifiait aimer les filles, je l'ai vécu comme une mise en accusation. Je crois que c'est pour ça que j'ai du mal à aimer. Mes premiers souvenirs amoureux sont associés à mes premiers souvenirs de haine des autres. »

NB : Ma petite comparaison entre le roman de Naoise Dolan et ceux de Sally Rooney (on ne peut pas y couper) : j'ai plus ri avec Rien de sérieux et il est je trouve mieux écrit. Je me suis moins ennuyée avec Sally Rooney. Rappelez-vous mon coup de coeur pour Conversations entre amis (que j'ai lu avant Normal People), je l'avais lu quasi d'une traite, complètement happée.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Rafraîchissant et plein d'une morgue pétillante, ce roman est à l'image de sa narratrice, piquant et imprégné d'un amusement désabusé. Ava et son socialisme se heurtent à Julian et à son capitalisme, les échanges teintés d'ironie se multiplient, l'amour va et vient, jusqu'à Edith... Une jolie réussite, entre Irlande et Hong Kong (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/04/05/rien-de-serieux-naoise-dolan/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Tout le charme de ce roman réside dans son ton à la fois décalé, sincèrement désespéré et totalement absurde à la fois.
Ava questionne son travail, sa relation à son compagnon, ses rencontres, sa propre attitude dans les relations sociales assez restreintes de son cercle professionnel et amical d'expatriés.
Son monologue mental incessant, entrecoupé de scènes de vie est un régal de drôlerie.
Son incapacité à choisir, à décider, à aimer, à se laisser aimer, provoque malentendus, moments gênants, et autres aventures improbables que la lectrice ou le lecteur suit avec attention, tout en se demandant jusqu'où le mensonge par omission, et les non-choix vont emmener cette héroïne improbable. C'est tragicomique, parsemé de clins d'oeils à l'éducation irlandaise, aux névroses familiales, aux idées reçues sur les grandes écoles, l'expatriation, la réussites professionnelles..

Un roman qui se rapproche du "discours" de Fabrice Caro, par le regard désabusé du personnage principal sur lui-même et par son humour.

Un excellent moment de lecture pour lequel je remercie NetGalley et les Presses de la Cité.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Une fois que j’avais bien balisé toutes les façons dont son message pourrait me blesser, je m’isolais dans un lieu calme pour le lire. Je n’y découvrais alors rien de ce que je redoutais et j’avais le sentiment de m’en être tirée de justesse, mais de vivre en sursis jusqu’à la fois d’après.
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D’après Édith, je m’étais peut-être focalisée sur des personnes inaccessibles pour ne jamais devoir affronter le fait qu’être en couple avec elles ne résoudrait pas tous mes problèmes. Je lui ai répondu qu’elle n’avait pas le droit de faire des remarques aussi pertinentes.
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J’aurais voulu lui expliquer que dans le cadre d’une relation où l’affection est chiche, ses débordements ont toujours quelque chose d’un peu hostile. Écoute, aurais-je ajouté, c’est comme la grammaire anglaise : elle est absurde, mais il est trop tard pour la changer. Quand tu m’offres des fringues, c’est que tu aimerais me caresser les cheveux, donc quand tu me caresses les cheveux, c’est que tu voudrais que j’aille mourir au fin fond de la Sibérie.
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— C’est mon problème, lui ai-je rétorqué. (Je n’avais pas l’intention de le dire comme ça, mais ma bouche semblait contrôlée par une force supérieure.) Merci pour la chambre d’amis. Voilà. Ce sera tout. Merci.
D’un commun accord, en usant de certaines expressions faciales, nous avons décidé de faire comme si je n’étais pas au bord des larmes. J’ai trouvé cette attention fort généreuse de notre part.
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— Écoute, tu sais que je t’aime beaucoup.
— Toi aussi, ai-je répondu.
Ce qui n’avait aucun sens : « toi aussi » voulait dire qu’il s’aimait aussi beaucoup lui-même. Mais ça ne l’a pas dérangé.
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