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EAN : 9782258195707
224 pages
Presses de la Cité (08/04/2021)
3.95/5   10 notes
Résumé :
Antoine ne veut rien perdre du temps de l’enfance et des chemins creux de Château- Fromage. C’est son socle. Tout part de là. Sa mémé Lise le prenait par la main et lui ouvrait les yeux au monde. Il pédalait sur son vélo et éprouvait ses premiers émois auprès de Cocotte, la garde-barrière. Son horizon tutoyait l’infini.
Et les voix, les gestes, les bonheurs et les souffrances de ceux qui l’ont aidé à grandir sont autant de diamants de la mémoire. Olympe qui a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chaque chapitre, mis à part le prologue est consacré à un personnage que le narrateur a connu, comme Lise, son arrière-grand-mère, ou dont on lui a raconté l'histoire.
Des souvenirs d'enfance, gais, tendres, émouvants, tristes aussi.
Une belle lecture.
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Yves VIOLLER. le temps de l'enfance.

Yves VIOLLER nous retrace dans son dernier ouvrage des souvenirs d'enfance. Ces divers fragments de sa jeunesse se déroule dans sa province natale, en Vendée. Beaucoup de sensibilité, d'amour, d'amitié mais également des jalousies, des querelles d'enfants. Les personnes qu'ils nous présentent sont pleines de douceur, de tendresse, en particulier sa mémé Lise. C'est auprès de la garde-barrière surnommée Cocotte qu'il connaît ses premiers émois amoureux.

Ces chroniques me font penser aux souvenirs de PAGNOL. Yves fait ressurgir le passé et avec lui, nous sillonnons la campagne vendéenne, juchés sur le vélo de sa mère. Puis, avec Henri, le « père Henri », nous franchissons les mers, visitons des pays lointains mais revenons de temps en temps nous ressourcer dans note pays natal. Nous ne pouvons oublier le décès de la tante Irma, une véritable tragédie qui nous interroge. Est-elle décédée suite à son accouchement ou sa mort a-t-elle été avancée en raison de la violence de son époux ?

du rire, des larmes, du bonheur, de la joie, des peines, des deuils, de la tristesse, tous ses sentiments sont exprimés dans ces pages, avec beaucoup de sincérité, de franchise.. L'écriture est fluide, agréable et les descriptions, qu'il s'agisse des personnages ou des paysages sonnent vrai. Les personnages, haut en couleur, authentiques, fleurent bon nos campagnes dans les années 1950-1960. Des pages qui nous émeuvent et ravivent nos souvenirs personnels. Ce temps est complétement révolu, et l'auteur évoque cette période avec beaucoup de nostalgie.

J'ai lu un certain nombre de romans de cet écrivain. Aussi je me permets de vous citer quelques ouvrages que j'ai appréciés. La série de « Jeanne la polonaise », « Les pêches de vigne », « Les saisons de Vendée, font partie de mes favoris. Bonne lecture et bonne journée. (26/03/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Je n'avais encore jamais lu de romans d'Yves Viollier alors que c'est un écrivain de ma région. C'est chose faite, grâce à Netgalley et aux Presses de la cité que je remercie.
Plutôt qu'un roman, il s'agit d'un recueil de neuf récits courts qui sont autant de fragments de mémoire du narrateur Antoine, dont on devine qu'il s'agit d'Yves Viollier. Les récits sont profondément ancrés dans le terroir auquel est attaché l'auteur et font ressurgir du passé, grâce à la puissance de l'écriture, l'arrière-grand-mère-Lise ou la tante Irma. Dans le prologue, le narrateur se souvient des balades, assis sur le porte-bagages du vélo de sa mère: "tout part de là, tout s'est construit sur ce soubassement" comme l'écrit l'auteur. Il s'agit bien d'un hymne à l'enfance, un hymne à toutes ces rencontres, ces hommes et ces femmes, très simples: "Sans elles, sans eux, je ne suis qu'un arbre creux."
#LeTempsdelenfance #NetGalleyFrance
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Le temps de l'enfance est divisé en neuf souvenirs, qui sont des moments forts de la vie d'Antoine. Chaque instantané de son enfance l'a forgé et l'a marqué.


Il se souvient de Lise, son arrière-grand-mère qui n'avait pas une grande considération pour le genre féminin et qui « s'en voulait d'être née fille ». le petit garçon l'aimait et il sentait qu'il était son préféré. Elle avait des poules et Antoine l'aidait à prendre soin d'elles. Je suppose que c'est pour cette raison que cet animal est un fil qui relie plusieurs souvenirs du recueil. Ainsi, il se remémore Marie Loizeau, surnommée Cocotte. Elle était garde-barrière et lui a offert sa première poule, quand il était petit. Il se rappelle Henri qui s'occupe du poulailler du Foyer Sainte-Anne et qui emportera son secret avec lui. Il pense à sa tante Irma qui n'a pas reçu l'amour qu'elle aurait dû, mais aussi à Olympe, qui en a eu trop, à Marcellin qui a préféré partir, etc. Au sujet de toutes les personnes évoquées dans ce recueil, son regard d'adulte interprète ce que ses yeux d'enfant ont vu sans déchiffrer. Il comprend les souffrances et les batailles qui n'ont pas été énoncées et il s'aperçoit qu'il s'est construit à partir de ce que son inconscient a perçu.


Le narrateur s'appelle Antoine Ollivier et il est l'alter ego d'Yves Viollier. En confiant les tranches de vie qui sont importantes pour lui, l'auteur livre une part de lui-même, en présentant ces êtres qui ont compté pour lui et en révélant les faits qui l'ont touché. Chaque chapitre est une histoire distincte et concerne un adulte différent. Je ne suis pas adepte des nouvelles et des formats courts, aussi, j'ai apprécié que toutes les anecdotes soient liées, puisque Antoine en a été témoin et que c'est son ressenti qu'il exprime. le temps de l'enfance est une lecture agréable, j'ai été touchée par ces destins et ces douleurs que nos ancêtres n'exprimaient pas et que, malgré leur silence, l'écrivain est parvenu à retranscrire.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Mon avis

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir permis de lire, en service de presse, « Le Temps de l'enfance », roman d'Yves VIOLLIER. J'ai découvert la très belle plume de cet auteur lors de la lecture de « La Nuit d'après », « C'était ma petite soeur » et « Louise des ombrages », romans que j'ai beaucoup aimés.

Dans le prologue, l'auteur se souvient de son enfance passée dans un petit village de Vendée, de ses balades, installé dans un panier sur le vélo de ses parents, de son arrière-grand-mère Lise et d'autres personnes qui ont fait partie de cette période qui passe si vite et dont on repense avec nostalgie, en prenant de l'âge..

Ainsi, derrière Antoine le narrateur, se cache assurément l'auteur. Il fait ressurgir le passé et nous offre, sous forme d'un recueil de 9 nouvelles, les souvenirs d'une époque pas si lointaine mais aujourd'hui révolue.

C'est avec son don habituel de conteur que Yves VIOLLIER dresse le portrait de personnes rencontrées dans les premières années de son existence qui ont beaucoup compté pour lui.
Ainsi après Lise, nous découvrons Cocotte, la garde-barrière, la tante Irma, Jean de la lune, Marcellin, Petit Pierre, Olympe, Biquet et Henri, des personnages authentiques et attachants. le tout se déroule en milieu rural et beaucoup d'émotions sont palpables à la lecture des mots de l'auteur.

J'ai beaucoup aimé ce récit intime, très bien écrit, tout en tendresse, hymne à l'enfance et à la vie de nos ancêtres que j'ai lu d'une traite tant il me plaisait.

Un très bon moment de lecture qui séduira les amateurs du genre.



Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com



Lien : https://www.facebook.com/joe..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Elle s’en voulait d’être née fille. Pourquoi, Lise ? On est toujours derrière, toujours bonne pour servir, laver, brosser, bercer, se coucher, torcher. Elle avait les mots durs dans ces moments-là, et l’œil noir. Mais elle ne cédait rien aux hommes. Mon arrière-grand-mère était une grande dame. Elle s’est emportée, un jour, contre un caroulet 1 sec et noir comme un grillon à qui elle avait confié une chaise. Le rempaillage était raté. Elle croisait les bras sur son seuil. Elle a sorti son couteau de sa poche et l’a enfoncé dans la paille. — Tu vois ce que je fais de ton chantier, bon à rien ? Fous-moi le camp ! Ses coups de couteau rageurs déchiquetaient la paille. — Ne me demande pas de te payer ! Il y a eu aussi son face-à-face avec le propriétaire, « Monsieur notre maître ». Elle refusait de le faire déjeuner tout seul « dans la belle chambre » comme le faisaient les voisins, quand il venait pour les comptes. — Il mangera avec vous, les hommes. Il n’y a pas de raison ! Elle mangeait toujours debout, de service, l’assiette dans sa main. Elle a apporté la tranche de jambon. Aujourd’hui ils mangeaient de la viande puisque le maître était là. — Servez-vous, notre maître. Le maître s’est coupé, pour lui, quasiment la moitié de la tranche.
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Ce sont maintenant les heures les plus difficiles pour lui, où le sommeil le gagne. Rien ne l’indique, d’autant plus avec ce ciel sans ciel, mais le moment de bascule approche où la nuit s’organise pour laisser la place au jour, Pierre le sent dans sa tête, dans ses yeux qui se ferment. Le froid mouillé qui l’enveloppe et l’ankylose et lui pénètre maintenant la chair n’arrange pas les choses. Il faut qu’il soit robuste. D’autres tomberaient malades. Il faut qu’ils soient tous solides dans les loges de la forêt.
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Elle avait besoin de se défaire et de se reposer, de souffler. J’étais un enfant, mais je le sentais, un enfant sent ça. Je sentais que m’asseoir sur ses genoux contribuait à soulager la tante Irma. Nos doigts jouaient, nos mains se cherchaient. Un jour, elle est arrivée avec un hématome éclaté sur la pommette. Elle a dit qu’elle s’était cognée.« Tu crois qu’ils l’auraient cognée ? » a demandé ma mère à mon père.Elle ne se plaignait jamais. Pourquoi Bournezeau ne conduisait-il pas sa femme enceinte en voiture et l’obligeait-il à venir à vélo au bourg, à quelques jours d’accoucher ?Elle disait :« C’est comme ça. »Il m’est arrivé, lorsqu’elle avait les larmes aux yeux, de poser ma petite main sur la grande d’Irma comme si elle pouvait la protéger. A notre table, la tante n’était pas affaissée, non, relâchée, tranquille.Je me suis incliné sur le lit.
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Tout ce que je vis aujourd’hui est lié à ces moments d’enfance. J’ai grandi. Je les croyais en allés. Mon monde s’élargissait. Je regardais devant. J’ai rencontré Marie-Claude. Nous nous sommes fait de nouveaux amis. Nous avons construit ensemble. Soudain ils surgissent, mon arrière-grand-mère Lise, Marcellin cahotant dans ma tête, la belle Olympe, Henri caracolant sur son cheval. Il suffit d’une étincelle. Ils se mêlent au présent. Le passé ne meurt pas. Quelle chance que la vie des autres. Ceux que j’ai rencontrés hier et avant, aimés ou détestés, parfois sans qu’ils s’en doutent, continuent d’être là. Ils parlent, m’interrogent, m’orientent.
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Je n’étais pas amoureux d’elle. Elle avait au moins l’âge de maman. Je n’étais pas ignorant des choses de la vie. A l’école, j’entendais les mots crus des gars de la grande classe quand ils parlaient des filles. Des histoires de culottes réjouissaient le village. Et Marie était concernée plus que d’autres. J’étais curieux « comme une belette », disait tante Irène, et elle n’avait pas tort. J’allais chez Marie et j’étais bien chez elle. Je n’avais pas à slalomer longtemps pour monter de chez ma tante à sa maisonnette. Je prenais le chemin de l’étang.
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