Un roman ownvoice puissant, percutant, indispensable.
"1992, Los Angeles s'embrase. Des policiers viennent d'être acquittés alors qu'ils ont passé à tabac Rodney King, un homme noir. Ashley, 17 ans, se pensait jusqu'ici hors d'atteinte. Fille d'une famille aisée, fréquentant un lycée huppé, elle ne s'est jamais sentie victime d'injustices ou de discriminations raciale... Ou peut-être que si ?"
Cette lecture m'a complètement retournée. Quelle force dans les mots ! C'est avec brio que l'autrice réussit à nous mettre face à un contraste frappant entre la vie paisible des amies d'Ashley et le quotidien dangereux des quartiers voisins.
La deuxième partie du roman nous prend aux tripes. J'ai aimé comment l'autrice décrit les amitiés qui se détruisent et comment elle peint le portrait d'une famille compliquée vivant dans les années 90 à Los Angeles. Rien n'est prévisible, tout peut arriver à tout moment. Après un début qui peut paraître un peu long, on se laisse embarquer par cette plume fluide et le récit de cette adolescente qui ne sait pas bien quelle est sa place entre communauté noire et blanche.
J'ai énormément appris grâce à cette histoire, ne pas hésiter à aller encore plus loin avec les recommandations faites en fin de roman. C'est un roman intelligent et nécessaire pour en apprendre plus notamment sur la ségrégation raciale aux États-Unis. Lisez-le ! Il le faut !
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Que dire de ce roman si percutant, si fort ! Ouah, je l'ai vraiment aimé. Avec une écriture parfois crue mais frappante, l'auteure nous emmène dans le Los Angeles de 1992, au coeur des émeutes raciales.
On y rencontre une adolescente noire, Ashley, qui fréquente une bonne école, a de bons amis blancs, une belle bande soudée... Mais il est parfois difficile pour Ashley de vraiment trouver sa place, entre communauté noire et blanche. Amour, amitié, secrets, insécurité, incompréhension, rage, injustice...
Finalement, il y a un contraste énorme entre la vie des amies d'Ashley et la sienne, beaucoup plus dangereuse, surtout en ce contexte de pillages et d'émeutes. La deuxième partie du roman, notamment, est vraiment prenante, s'accélère, les amitiés se font et se défont, l'atmosphère devient explosive, la ville devient le chaos et Ashley se retrouve face à la dure réalité.
Annoté de références historiques sur les violences raciales aux États-Unis, ce récit nous embarque et nous fait vivre ces événements de 1992 comme si on s'y trouvait. C'est poignant. Il nous apprend aussi le poids des mots, des rumeurs. Bref, un roman vraiment important, à mettre entre toutes les mains.
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Pour ma première incursion dans la lecture jeunesse, j'ai tenté ce titre ,la 4ème couverture était pas mal mais le traitement du sujet me semble un peu léger. Je m'attendais à un récit ou l'héroïne serait impliqué directement dans le thème du livre mais ce n'était pas le cas 😕😕 .
Au début, le décor est planté: Ashley afro-américaine qui vit dans les beaux quartiers de L.A. Sa famille est de la "hight class", elle fréquente le lycée assez aisé ou les élèves riches côtoient les quelques élèves afro ( boursiers). Ashley vit ses petits tracas de son âge entre ras le bol du Lycée, ses relations familiales et un désir de rejoindre l'université (Stanford).
la ligne de temps qui conduit l'histoire est menée par les émeutes suite au verdict suite à l'affaire Rodney King et l'implication des agents de police dans ce fait divers
Ash se trouve jamais directement appliqué dans ses émeutes sauf un petit passage vers la fin du roman mais très brièvement 😦.
Ch.H.Reed démontre dans ce livre les répercussions de ces événements et les questions qui en découlent: son appartenance à sa communauté à travers la relation avec ses copines, avec sa famille et les autres personnes qu'elle côtoie quotidiennement.
La traduction aurait pu être meilleure, on sent que le texte à garder un côté traduit surtout dans la construction de phrase.
Les personnages sont archi-caricatural (normal pour un livre qui vise la jeunesse), beaucoup de références US que je ne connaissais pas.
Je recommande ce livre comme une base de débat!! 😉 pour une lecture scolaire.
J'ai eut un petit goût de trop peu 🙁🙁 (déçu), il manquait un peu de finesse pour transmettre l'info mais je met cette note pour avoir osé aborder un sujet tel que celui là
Note: ❤❤❤/5
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Un roman sur l'adolescence et comment se forger son identité malgré tout ce qui nous entoure, nous porte, nous frappe, nous déchire.
Dans ce tout premier roman – que je trouve pour ma part très réussi – Christina Hammonds nous plonge au coeur d'une banlieue riche de Los Angeles où vit Ashley, une jeune adolescente noire de 17 ans. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais ce qui rend le récit intéressant, c'est que la toile de fond devient petit à petit omniprésente dans le récit, jusqu'à en faire les événements qui vont changer la vie des personnages du roman : les incendies ravageurs de Californie, les émeutes qui ont suivi le passage à tabac de Rodney King par un policier blanc et de son procès.
L'autrice arrive à mêler l'insouciance et la légereté des préoccupations des ados américains des années 90 avec ces évenements qui ont secouer l'Amérique toute entière.
Le roman reste plaisant à lire car les personnages sont loin d'être lissés et caricaturaux, mais au contraire, leurs défauts et l'autodérision qui accompagne les remarques d'Ashley nous les montrent terriblement humains. peu concernés par les événements qui se déroulent pourtant aux portes de leur banlieue, Ahley et ses amis blancs ne se préoccupent que de leurs petits problèmes. il arrive à Ashley de se poser des questions, de se mettre en colère, mais sa vie au lycée prend vite le dessus et elle oublie. Même quand il s'agit de la famille, quand son oncle se fait tabasser. Même quand il s'agit de LaShawn, la star du lycée, noire, accusée à tort de vol. Mais les événements s'intensifient, se rapprochent, et bientôt Ashley ne pourra plus faire semblant…
Merci à #netgalleyfrance pour leur service presse #Theblackkids
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On doit être meilleures qu'eux. Tendre l'autre joue. Répondre à la haine par l'amour. Sauf que non. Comme l'a dit ma soeur : " où qu'on aille, on doit être parfaites, juste pour être perçues comme des êtres humains. Tu n'en as pas assez d'être un symbole ? Tu n'as pas envie d'être humaine, tout simplement ?
« Un jour j’irais sur la Lune », voilà le genre de phrases que pouvait sortir Jamie pendant un match de handball.
- C’est pas un truc de noir, ça, avait un jour répondu Steve Chun comme si c’était l’évidence.
Un naze, ce Steve Chun.
- Pour moi, si, avait répliqué Jamie
Je peux m'amuser un peu avant de partir, non, mija ? Sortir avec un homme ne conduit pas forcément au mariage. Parfois, c'est juste agréable de passer un moment avec un beau monsieur.
Les voix sur les ondes sont trop blessées . Je ne veux plus écouter. Pas ici. Pas maintenant. "Il faut que ça cesse, je pense. Stop."
Jo et moi nous ressemblons peut-être plus que je ne le pense, c'est seulement que nos fêlures se situent à des endroits différents.