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Valérie Bourgeois (Traducteur)
EAN : 9782258195981
336 pages
Presses de la Cité (19/08/2021)
4.19/5   569 notes
Résumé :
En pleine pandémie de grippe espagnole, l’ancien monde est en train de s’effondrer.
À la maternité, des femmes luttent pour qu’un autre voie le jour.

1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie.
Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population. À l’a... >Voir plus
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Je viens de vivre 3 jours intenses, des moments inoubliables, entre pleurs et joie où je tournais les pages avidement de ce huis clos hospitalier époustouflant d'une densité folle, captivant comme un roman policier.

Les victimes ici sont celles de la première guerre mondiale et du nouveau virus Influenza, la grippe espagnole qui déborde des tranchées pour attaquer les civils dans leurs maisons, leurs familles. C'est alors une lutte qui s'engage partout dans le monde, entre la vie et la mort.

Emma Donoghue que j'ai eu la chance d'écouter à distance avec le centre culturel irlandais voulait absolument implanter son roman en Irlande et à Dublin pour raconter l'histoire politique de son pays et ses divisions, le poids des institutions religieuses et la lutte indépendantiste du Sinn Féin à cette époque.

Tout ce chaos extérieur retentit plus fortement sur l'hôpital et plus particulièrement sur les femmes enceintes atteintes de la grippe, fragilisées par l'extrême pauvreté, le travail pénible dans les ateliers de munitions et les grossesses à répétition non désirées.

Julia incarne magnifiquement l'infirmière, cette autre combattante à blouse blanche qui lutte à ce que ces mères malades restent en vie et mettent au monde leurs bébés dans le service infectieux de la maternité dont elle remplace seule et précipitamment la responsable.

 Avec le présent de narration et l'emploi du « je », nous sommes les yeux et les mains de Julia. Nous sommes dans sa tête, c'est à la fois prenant et dérangeant. Rien ne nous est épargné, le sang, les fluides, "l'homme squelette" que l'on défie avec les moyens du bord, whisky chaud et limonade chaude.
Les femmes connaissent peu leurs corps.
Julia combat l' ignorance physique avec la même ardeur qu'elle mène contre la douleur et les mutilations par son intelligence, sa vivacité, sa désobéissance aux méthodes archaïques pour de nouvelles méthodes plus douces et naturelles.

Le sort de Bridie, la jeune orpheline qui a tant aidé Julia m'a profondément émue . J'espère que l'on se souviendra pour toujours de la jeune Bridie et de toutes les filles-mères et leurs enfants orphelins ou retirés de leur mère pour être séquestrés et ignominieusement exploités dans les couvents irlandais.

J'ai appris l'existence du Dr Kathleen Lynn , personnage fantasque vue à l'époque « comme une socialiste, une suffragette, une fautrice de troubles et une anarchiste » à forte personnalité qui a oeuvré énormément pour l'amélioration des conditions de vie et d'hygiène de la population au début du XXème siècle en ouvrant notamment un dispensaire.
C'est une personnalité très marquante en Irlande d'après l'entretien avec Emma Donoghue.
Je me suis fortement attachée à Julia, à cette petite pièce chargée d'émotions intenses, mamans sans berceaux ou bébés nés et déjà orphelins.
Je n'ai qu'un regret, ne pas être infirmière.

Je remercie vivement Babelio et les Presses de la Cité pour cette très belle lecture.
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Dublin 1918, la guerre fait rage en Europe et la pandémie de grippe espagnole fait également des ravages. Julia Power est infirmière au sein de la petite unité de maternité et maladies infectieuses pour les futures mères souffrant de cette grippe très contagieuse. Nous allons alors vivre le quotidien de cette unité, où l'infirmière va être mise a rude épreuve, se retrouvant seule pour gérer cette maternité improvisée.

L'autrice va nous confronter aux difficultés d'accoucher en ce début du XXI siècle, en temps de pandémie, qui nous fait forcément penser à la période que nous vivons, mais où les conditions sont bien plus encadrées. Elle aborde également le thème de la maltraitance dans les orphelinats ou bien encore des maisons pour les filles mères, montrées du doigts et accablées par les religieux.
Trois jours vont s'écouler, pendants lesquels Julia va accoucher ses patientes, dans des conditions rudimentaires et l'autrice nous décrit ces interventions. Pour ma part, rien de choquant mais au contraire, qui nous plonge dans cette réalité qui nous semble impensable pour des personnes vivant dans un quotidien hyper médicalisé. Je n'imagine pas avoir accouché dans de telles conditions.

Elle nous confronte également aux séquelles que laisse une telle guerre sur ses soldats, au travers du frère de Julia. Tim est devenu muet sans aucune cause apparente. Une façon de taire les horreurs vécues sur le champ de bataille ?

Julia Power a une force de caractère exceptionnelle et fait preuve de beaucoup de compassion et d'implication pour aider ses patientes. Aidée de Bridie, jeune fille issue de l'orphelinat et vivant au couvent du quartier, celle-ci est venue comme bénévole ne connaissant rien au milieu médical, mais va tout faire pour aider au mieux l'infirmière.

Le livre est articulé en 4 parties, sans chapitre. J'en appréhendais donc la lecture. Et pourtant ce livre se lit tellement facilement, vous êtes embarqué sans vous en rendre compte et les pages défilent sans vouloir s'arrêter. Une vraie pépite et un gros coup de coeur.

Merci aux éditions Presse de la cité et NetGalleyFrance pour cette superbe lecture.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"L'homme-squelette se joue vraiment de nous tous. C'est ainsi qu'on appelait la mort dans ma campagne, quand on était petits.
L'homme-squelette, ce spectre à cheval qui va chercher ses victimes d'une maison à une autre en gardant son crâne ricanant coincé sous son bras."


Cette histoire est celle d'un héroïsme quotidien dans une minuscule maternité où trois femmes (*) vont se battre pendant trois jours pour sauver leurs patientes, atteintes d'une forme sévère de la grippe et mises à l'isolement en attendant leur accouchement.



- Irlande, Dublin fin octobre 1918 -
La guerre de 14-18 a produit ses effets dévastateurs avec son lot de cadavres et de traumatismes et après les Pâques sanglantes de 1916 qui avaient laissé un goût amer à la population, toujours sous domination de la Grande-Bretagne, les Dublinois sont exsangues et paniqués face à ce nouvel ennemi qui leur tombe dessus, un virus inconnu qui les abat comme des mouches.


* Julia, voix off du récit, est infirmière dans un hôpital catholique " Vita gloriosa vita. La vie, la glorieuse vie" qui manque cruellement de bras, la plupart des médecins ayant été soit décimés par la grande guerre soit atteints par la pandémie de grippe espagnole.


Elle se retrouve seule ou presque à son étage pour prendre soin
des femmes enceintes atteintes des formes graves de la grippe.
Rouge, Marron, Bleu, Noir sont autant de chapitres de ce roman que les couleurs que prend la peau aux différents cycles de la maladie.


Pour lui donner un coup de main, les soeurs qui ont la mainmise sur l'ensemble des institutions caritatives, éducatives, professionnelles et médicales lui adjoignent une jeune femme 'bénévole', * Bridie, qui va se révéler merveilleusement solaire, simple et efficace dans les soins tout comme dans la vie et l'éclairer sur une facette d'un monde que Julia ne connaissait pas, celui des orphelins, des filles-mères, des enfants placés parfois dès la naissance dans les institutions religieuses.


(cfr le rapport Ryan, publié en 2009, sur les institutions irlandaises accueillant des enfants https://www.irishexaminer.com/lifestyle/arid-30925312.html )


Tout au long des 3 jours que durent ce récit et ces combats quotidiens pour sauver des femmes et leur futur enfant, * le Dr Kathleen Lynn sera présente autant que faire se peut, femme recherchée par les autorités comme dangereuse terroriste, ligueuse des Sinn Féin (véritable humaniste) faisant bénéficier toutes ces femmes, patientes et soignantes, de son expertise.
Elle enrichira Julia de son expérience professionnelle, de ses connaissances médicales et élargira son horizon sur une certaine réalité politique et socio-économique de l'Irlande.


[ le Dr Kathleen Lynn est le seul personnage non fictif de ce récit, elle
a créé et fondé en 1919 le St. Ultan's Children's Hospital, une initiative qui a contribué à réduire le taux de mortalité infantile en Irlande ]


Petit bémol pour la fin émouvante, sans réelle surprise, un peu cliché

Personnages masculins
Tim, le petit frère de Julia revenu mutique de la guerre, atteint du syndrome du 'choc des obus'
Les trois vétérans, bras cassés, chargés d'évacuer les corps des morts à l'hôpital



- Publié en juillet 2020 sous le titre original 'The Pull of the Stars' -

@ Presses de la Cité, pour la 'version française', ce 19 août 2021
Le Pavillon des Combattantes est une fiction historique, basée sur une solide documentation, explicitée et illustrée en fin de récit par l'Auteure.


De jolis moments d'écriture accompagnent la mise en lumière de l'héroïsme au quotidien de certains humains, ici des femmes, dans un cadre particulier, celui des accouchements, pendant une période très singulière: la pandémie mortelle de la grippe espagnole de 1918, qui n'est pas sans rappeler ce que nous avons traversé en 2020 - 2021: doutes, interrogations, paniques, informations contradictoires, différences de perception.


L'Auteure, irlandaise, rappelle les horreurs commises par les institutions religieuses catholiques sous prétexte de protéger les ouailles perdues et le fruit de leurs péchés et donne aussi un éclairage des faits politiques, historiques et socio-économiques qui ont marqué son pays au XX è s.


Une belle couverture à l'image de l'infirmière du début du XX è s avait attiré mon attention, le récit basé sur la solidarité, le courage ordinaire et le dévouement des soignants ont joliment confirmé cette 1ère impression.

#Le Pavillon des Combattantes #NetGalley France
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Rien ne vaut la bonne grippe espagnole de 1918 pour relativiser nos états d'âme sur l'actuelle pandémie qui nous occupe depuis près de deux ans.

Plus de morts à elle seule que la boucherie mondiale qui dura quatre ans ! Qui dit mieux ?

Eh bien, prenez une unité de gynécologie obstétrique dans un petit coin de Dublin, trois jours avant l'armistice, mais quand la guerre fait rage encore, en pleine pénurie et misère civiles, quand l'insurrection indépendantiste irlandaise fait de plus en plus parler d'elle, enlevez les médecins tous au front, et imaginez dans un tel microcosme l' explosion de la plus fulgurante, de la plus mortelle des épidémies de grippe, la grippe "noire" comme la peste du même nom. -ou marron, ou bleue, ou..... Et vous comprendrez pourquoi cette petite unité hospitalière où viennent accoucher les femmes du peuple devient le pavillon des combattantes !

L'obstetrique est encore une science balbutiante, la fièvre puerpérale emporte les mères, la mortalité infantile est sévère :ne manquait que la grippe pour transformer ce service en champ de bataille, en curée..

Une femme, Julia, âgée de 30 ans, infirmière, est promue chef de service faute de médecin. Elle reçoit l'assistance de Bridie, une orpheline toute jeune, sortie d'une des ces institutions catholiques irlandaises de sinistre réputation qui traitent les enfants abandonnés comme des serfs. Bridie est toute vive et intelligente mais n'a que son envie d'être utile pour compétence. Elles reçoivent bientôt l'appui d'une femme médecin sortie de prison pour avoir participé à l'insurrection indépendantiste et soigné les insurgés du Sinn Fein. Cette femme, le docteur Kathleen Lynn (le personnage est historique) travaille sous la menace constante d'une arrestation. À elles trois, elles auront trois jours pour vivre tous les combats, toutes les émotions, toutes les défaites.

Un récit factuel, puissant, écrit avec une simplicité d'effets et une précision clinique renversantes. L'auteur est historienne et ne laisse rien au hasard.

Le roman est une tragédie féminine et féministe où la vie que les femmes donnent si périlleusement se trouve exposée à la mort sous toutes ses formes les plus barbares, les plus arbitraires, les plus violentes. L'homme-squelette,déjà grand gagnant dans l'hécatombe guerrière, n' oublie pas ces autres guerrières du quotidien, les mères et leurs soignantes.

Il faudra tant de temps, tant de progrès pour qu'un accouchement ne soit pas un quitte ou double sanglant. Pour qu'une femme ait, au travail, à compétences égales, les mêmes droits, la même reconnaissance, le même salaire qu'un homme. Pour qu'elle puisse s'exprimer politiquement et s'affirmer sexuellement.

Le pavillon des combattantes réunit toutes les héroïnes de cette féminité bafouée, infirmière, aide-soignante, médecin et patientes.

Le virus de la grippe si terrible soit il n'est qu'un fléau conjoncturel mais qui semble représenter tous les autres dans sa radicalité...

Même si la fin du récit-un peu trop convenue à mon gré- laisse entrevoir une lueur d'espoir, on sort de cette lecture bouleversé, essoufflé, essoré.

Et la pandémie actuelle nous paraît bien peu de chose à côté de cet Armageddon...
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MA-GNI-FI-QUE !!
Je ressors enchantée de cette lecture qui a été pour moi une très belle découverte d'un auteur irlandais que je ne connaissais pas : Emma Donoghue.
Nous sommes à Dublin, en 1918. La narratrice, Julia Power, est infirmière et affectée à un service bien particulier : celui des femmes enceintes infectées par le virus de la grippe espagnole.
Nous allons suivre Julia pendant trois jours où elle va porter à bout de bras son service, aidée en tout et pour tout par une jeune aide sans expérience, mais aussi par une femme médecin ( qui est quant à elle un personnage qui a réellement existé ), le Dr Kathleen Lynn, membre du Sinn Fein et recherchée par les autorités.
Comment ne pas être touchée par l'histoire de Bridie, cette jeune orpheline venue aider avec juste sa bonne volonté comme bagage .Elle nous renvoie douloureusement à l'histoire de bien des enfants recueillis par des religieuses en Irlande.
C'est une véritable plongée dans l'histoire que nous propose Emma Donoghue dans ce Dublin ravagé par l'épidémie de ce que ne savait pas encore identifier comme étant un virus.
C'est aussi l'histoire de la médecine qui est abordée par l'auteur, avec des moyens qui nous semblent bien archaïques vus avec les yeux de notre époque. On mesure encore plus à travers cette histoire les progrès de la médecine et aussi le fait qu'autrefois, les femmes méconnaissaient pour la plupart du temps leurs corps.
Ces trois jours ô combien intenses que va vivre Julia vont aussi déterminer son avenir, qui n'est finalement peut-être pas tracé comme elle le pensait.
Une très belle lecture, que j'ai lu en retenant mon haleine, tellement j'ai été happée par cette histoire.
A l'issue de cette lecture, je ne rajouterais qu'une seule chose, j'ai bien l'intention de continuer à découvrir l'oeuvre de cette auteure !


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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Si c'était moi qui avait rédigé la conclusion de ces deux pages couvertes de tout petits caractères, j'aurais été tentée d'inscrire "Usée jusqu'à l'os". Mère de cinq enfants à vingt-quatre ans, descendante sous-alimentée de générations d'Irlandais sous-alimentés, le teint livide, les yeux rouges, la poitrine presque inexistante, les pieds plats et les membres maigrelets, avec des veines semblables à un entrelacs de ficelles bleues, Eileen Devine a marché toute sa vie adulte au bord d'un gouffre. Au fond, cette grippe l'a juste fait basculer dans le vide.
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« – Vous n’approuvez pas le droit de vote accordé aux femmes, monsieur Groyne ?
[…]
– Mais vous ne payez pas l’impôt du sang. Pas comme nous autres. Est-il normal que vous ayez votre mot à dire dans les affaires du pays alors que vous n’êtes pas prêtes à donner votre vie pour le roi ?
[…]
– Regardez autour de vous, monsieur Groyne. C’est ici que chaque nation prend sa première respiration. Les femmes payent l’impôt du sang depuis la nuit des temps. »
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Bien sûr, on peut toujours accuser les étoiles, commente-t-elle.
— Pardon ?
— C’est le sens du mot « influenza », l’autre nom de la grippe. Influenza delle stelle : l’influence des étoiles. Pour les Italiens du Moyen Âge, cette maladie prouvait que le ciel gouvernait leur existence et que certaines personnes avaient littéralement une mauvaise étoile.
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En regardant autour de moi, je suis frappée de voir quelle bande de bras cassés nous formons. Plusieurs des praticiens présents sont visiblement âgés, mais l'hôpital a besoin qu'ils restent jusqu'à la fin de la guerre afin de remplacer les plus jeunes enrôlés dans l'armée. Certains médecins et infirmières, assez blessés pour être démobilisés, mais pas pour prétendre à une pension militaire à temps plein, sont revenus ici malgré leur claudication, leurs cicatrices, leur asthme, leurs migraines, leurs colites, leurs crises de paludisme ou leur tuberculose. Une infirmière du service de chirurgie pédiatrique lutte même contre la conviction chronique que des insectes rampent sur tout son corps.
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Pour avoir commis le crime de tomber enceinte, Honor White loge dans une institution caritative qui la punit en exigeant qu’elle prenne soin de son bébé et de celui d’autres femmes. Elle doit aux bonnes sœurs une année entière de sa vie afin de rembourser ce qu’elle dépense pour l’emprisonner durant tout ce temps. C’est là une logique bizarre et fallacieuse.
-Et au bout d’un an .… est-ce que les mères peuvent repartir avec leur enfant ?
Sœur Luc ouvre de grands yeux.
- L’emmener ? pour en faire quoi ? la plupart de ces filles ne veulent sûrement rien tant que d’être débarrassées de ce fardeau et de la honte qui l’accompagne.
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