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EAN : 9782262027315
324 pages
Perrin (27/08/2009)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Né à Limoges, Renoir a grandi à Paris, à deux pas du Louvre, où ses parents, de simples tailleurs, se sont installés pour y trouver une vie meilleure. A treize ans, le jeune Auguste doit travailler et, montrant depuis sa petite enfance un vrai goût pour le dessin, entre au service d'un céramiste. Travailleur à la chaîne, il peint les rois et reines, s'inspirant de scènes de genre façon Lancret, des Diane au bain de Boucher ou autres Fragonard qui l'ont tant impressi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est la première biographie que je lis et la surprise est excellente ! En effet, allez savoir pourquoi, sans jamais en avoir lues, j'étais persuadée que je n'aimais pas les biographies; peut-être le fait de "connaître l'histoire" avait un côté inéluctable qui me déplaisait... Comme je me trompais : j'ai dévoré ce livre !

Néanmoins, plusieurs petits détails m'ont ennuyée et ont quelque peu gâché mon plaisir de lecture.
Tout d'abord, le nombre de dates ! Bien sûr, je m'attendais à ce qu'il y ait des dates mais pas à ce point là : il y a au moins une référence datée par page : de quoi ne rien retenir tant j'ai été parfois noyée (bon, d'accord, j'exagère quelque peu)... ;-)
Ensuite, il y a trop de citations : de Renoir lui-même, de proches ou sorties d'articles de journaux ! Cela a un côté "justification" qui m'a quelque peu agacée : j'étais tout à fait disposée à croire Pascal Bonafoux sur parole (et je suppose que c'est le cas de toute personne lisant une biographie) alors, pourquoi a-t-il éprouvé systématiquement le besoin de citer la "phrase" écrite par telle personne dans telle lettre ou de tel journal pour prouver ses affirmations ? Une bibliographie complète en fin de livre (comme c'est le cas, d'ailleurs) me semble tout à fait suffisante pour toute personne souhaitant vérifier que l'auteur ne s'est pas laissé emporter par son imagination...
Pour finir, j'ai trouvé le nombre d'illustrations ridiculement peu élevé ! Pour un peintre si prolixe, on pourrait s'attendre à plus que 8 pages centrales !! Par ailleurs, avoir rassemblé toutes les illustrations sur des pages centrales ne me semblent pas très heureux... mais, bon, je suppose que cela a été fait pour faciliter l'édition...

Malgré tout ces petits détails, j'ai trouvé ce livre très bien écrit, assez clair et bourré d'anecdotes ne manquant pas de piquant ! Il m'a fait découvrir un peu plus la vie de ce peintre que j'admire dans sa période impressionniste (je dois avouer que ses Grandes Baigneuses peintes vers la fin de sa vie me laissent de glace...)
Dans l'ensemble, ce livre m'a rendu Renoir fort sympathique : saviez-vous que, la prospérité venue, c'était un homme fort généreux qui a fait de nombreux dons (toiles et argent), particulièrement durant la guerre 14/18 ? Connaissiez-vous son obstination à vouloir peindre malgré des rhumatismes qui le torturaient ?
Mais il m'a paru parfois fort antipathique, notamment pour sa position clairement antisémite lors de l'affaire Dreyfus !

Je n'ai pas pu n'empêcher de noter que ce grand peintre détestait la lecture et les écrivains : rien que ça ! Jugez plutôt :

A propos de la lecture :
"Mais il se méfie aussi de la lecture. "Ca peut devenir un vice, pire que l'alcool ou la morphine. Il ne faut pas matelasser, ou alors il ne faut lire que les chefs-d'oeuvre. Les grands bonhommes nous rapprochent de la nature. Les romantiques nous en éloignent. L'idéal serait de ne lire qu'un livre pendant toute sa vie." (Perrin - p.27). J'avoue que cela n'a pas manqué de me faire rire ! "Pire que l'alcool ou la morphine" ? Vraiment ?

A propos des écrivains :
"Renoir est moins convaincu que d'autres de l'importance du soutien que peuvent leur apporter les écrivains. Des années plus tard, il maugrée : "Et tous ces tâtonnements de jeunes gens pleins de bonne volonté, mais ne sachant encore rien, auraient peut-être passé inaperçus, pour le plus grand bien des peintres, sans la littérature, cette ennemi née de la peinture.[...]" " (Perrin - p.95)

A propos de Victor Hugo (que j'adore) :
"Victor Hugo ? Ce raseur... Ce poseur... Ce vaniteux. Je le déteste pour son horreur de la vie. Il ne sut jamais rien faire aux proportions de la réalité... Avec lui, un cheval n'est plus un cheval mais un animal antédiluvien." (Perrin - p.39)

Allez, je vous épargne sa hargne contre Zola après la publication de L'Oeuvre...

A tous ceux qui aiment Renoir et qui souhaitent en savoir plus sur lui, ce livre est pour vous et il est très bien ! ;-)
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Est-ce parce que la vie de Pierre Auguste Renoir n'était pas trépidante ou est-ce parce que le style d'écriture faisant appel à de nombreuses redondances et des formulations impersonnelles donne une impression d'ennui et de lenteur que ce livre m'a laissé un goût d'inaccompli ?

A moins que ce ne soit la détermination de Renoir, son acharnement à peindre coûte que coûte, sa persévérance dans ce qu'il croyait être beau et juste, son parti pris pour l'impressionnisme, pour l'art, pour la peinture qui se juxtaposent à une vie quotidienne simple et sans accroc et donne ainsi l'image étrange d'un homme novateur dans son art, dans son engagement mais si attendu, traditionnel parfois, même rétif et à contre courant de ce que nous pourrions imaginer de ses engagements politiques (Renoir fut un antidreyfusard convaincu). Renoir semble pourtant avoir été un honnête homme, bien dans le XIX° siècle, tâtonnant dans ses recherches tant picturales que sentimentales jusqu'à trouver un équilibre qu'il consolidera jusqu'au bouleversement artistique des années 1880 : une remise en cause de ses propres principes et un enracinement dans un art plus académique, déroutant ainsi ses amis et soutiens.

Renoir fut homme de rencontre. Rencontres qui seront capitales pour lui et pour l'Art : Pissaro, Monet, Bazille, Berthe Morisot, Sisley, Cézanne. L'impressionnisme, c'est eux. La vie parisienne, les bords de Seine, Montmartre, les Batignoles, la Provence, Cagnes sur mer, la peinture en plein air, sur le motif, les ombres bleues, tout cela c'est Renoir, mais c'est si peu, car l'homme est tellement modeste. N'en déplaise à Paul Durand-Ruel et à Ambroise Vollard, ses principaux marchands. Renoir et ses amis, considérés comme des peintres maudits (de pacotille) en lutte contre l'establishment des Beaux Arts, seront soutenu par certains critiques, galeristes et marchands courageux qui ne cesseront de les défendre, de montrer, jusqu'à ce qu'ils deviennent des exemples pour les futures générations de peintres…

Pierre Auguste Renoir était un homme simple, souffrant de rhumatismes déformants, vieillard avant l'âge, accordant à al vie familiale une importance capitale et c'est entouré des siens qu'il cheminera jusqu'au bout de sa vie.

Modeste, voilà le mot, la couleur, l'idée qui définit cet homme et cette biographie très documenté, bien trop collée à une réalité parfois si fade et pourtant si vrai.

La lecture est instructive et agréable, mais il manque une forme de souffle épique. le style ou l'homme, je ne saurais en trouver la raison, peut-être un peu des deux.

Cependant la juxtaposition des éléments de sa vie personnelle aux évènements plus contextuels, sur les mouvements artistiques, sur l'évolution du marché de l'art, sur la vie parisienne et française de la Révolution de 1848 à la fin de la Première Guerre Mondiale permettent au lecteur d'avoir une idée juste de l'homme et de son temps. Il manque comme souvent dans ce genre de livre une illustration plus abondante, obligeant ainsi à aller chercher ailleurs les tableaux qui sont décrits et analysés.

C'est un bon ouvrage de vulgarisation.
Lien : http://legenepietlargousier...
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En tant que LCA, je n'ai aucun souvenir d'avoir lu une biographie pour le plaisir, ce fut toujours à des fins scolaires.



J'ai choisi cet ouvrage sur Renoir, non pas pour la biographie mais pour plonger dans un univers de peinture.



J'aime la peinture, je ne vivrais pas sans mais mes cours d'histoire de l'art sont si loin que j'ai effacé ce qui ne me servait pas, ce livre m'a fait redécouvrir certains moments mais m'a surtout montré des traits de Renoir que je ne connaissais pas !



La peinture n'est pas un passe-temps, elle est ici une raison de vivre : "Peindre, c'est vivre. Ou vivre, c'est peindre". (p.262). (...) "Quand mon tableau est fini , c'est le prochain qui me passionne."



Renoir est un homme qui sait ce qu'il veut, il suit ses désirs, il construit au fil du temps et il y croit.


Au départ, rien n'est gagné pour cet homme qui arrive en blouse d'ouvrier à l'atelier au lieu d'arborer la prestigieuse blouse noire.



Monet a admiré la force qu'avait Renoir.



D'ailleurs, ces pages grouillent de beau monde : Monet, Bazille, Cézanne, Pissaro...


De belles amitiés parcourent ce livre, celle du peintre et de Mallarmé, d'autres relations très humaines car parfois compliquées.



Renoir sut faire preuve de bonté à des moments difficiles de son histoire et de l'Histoire.



Un triste constat au détour de quelques pages, Renoir a eu des propos antisémites. La questions que je me suis posée, qu'aurait-il fait pendant la seconde guerre mondiale ?

Il disait à propos des Juifs : "Ils viennent en France gagner de l'argent et puis si on se bat, ils vont se cacher derrière un arbre, il y en a beaucoup dans l'armée parce que le Juif aime à se promener avec des brandebourgs. du moment qu'on les chasse de tous les pays, il y a une raison pou cela et on ne devrait pas les laisser prendre une telle place en France ..."


J'apprends au passage que Degas l'a aussi été et qu'ils évitaient, tous deux, Pissaro.



Cependant, ce qui m'a marqué, c'est l'acharnement dont a fait preuve Renoir, jusqu'à son lit de mort, il a réclamé les pinceaux... la peinture coulait dans ses veines.



Il fit des choix, pas toujours compris, mais il y croyait.



Comme vous l'aurez compris, cette biographie est très riche. le style est bon et la lecture en est fluide.

Cependant, la surabondance de citations noie parfois les propos.

Un très bon moment de lecture, un riche moment de culture et un doux moment de peinture !
Lien : http://celsmoon.hautetfort.c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Renoir est moins convaincu que d'autres de l'importance du soutien que peuvent leur apporter les écrivains. Des années plus tard, il maugrée : "Et tous ces tâtonnements de jeunes gens pleins de bonne volonté, mais ne sachant encore rien, auraient peut-être passé inaperçus, pour le plus grand bien des peintres, sans la littérature, cette ennemi née de la peinture.[...]" " (Perrin - p.95)
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"Victor Hugo ? Ce raseur... Ce poseur... Ce vaniteux. Je le déteste pour son horreur de la vie. Il ne sut jamais rien faire aux proportions de la réalité... Avec lui, un cheval n'est plus un cheval mais un animal antédiluvien." (Perrin - p.39)
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"Mais il se méfie aussi de la lecture. "Ca peut devenir un vice, pire que l'alcool ou la morphine. Il ne faut pas matelasser, ou alors il ne faut lire que les chefs-d'oeuvre. Les grands bonhommes nous rapprochent de la nature. Les romantiques nous en éloignent. L'idéal serait de ne lire qu'un livre pendant toute sa vie." (Perrin - p.27).
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