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EAN : 9782266332231
400 pages
Pocket (13/04/2023)
4.38/5   816 notes
Résumé :
Auguste a « son » banc, dans un joli parc du Vésinet.
Celui où, tant de fois, il est venu s’asseoir avec Jeanne, son grand amour. Depuis la mort de cette dernière, il continue d’y venir chaque jour se souvenir des belles choses... Cet après-midi-là, c’est accablé qu’Auguste s’assied : il vient d’apprendre coup sur coup que sa belle-fille et son fils s’apprêtent à le placer en maison de retraite, et qu’il est atteint d’un mal incurable qui ne lui laisse que qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (166) Voir plus Ajouter une critique
4,38

sur 816 notes
On côtoie tous un jour ou l'autre la vieillesse. On pavoise du haut de nos vingt ans le coeur fermé devant ces vieux qui ne parlent plus. Claire Norton à travers ce roman nous plonge dans les pensées d'Auguste, quatre-vingt cinq ans. Il a accueilli dans sa humble maison chargée de souvenirs, son fils Simon et sa bru Nathalie alias Cruela. le couple n'a que faire d'Auguste, le traitant tantôt avec indifférence tantôt comme un rebut. Ils s'imaginent quoi ces deux-là ? Que le vieux est sénile et dépourvu de sentiments ? Juste bon pour un aller sans retour dans un EHPAD ? Voilà tout le talent de Claire. Elle nous place dans le coeur de ce brave homme qui souffre en silence. Il a perdu son épouse aimée, Jeanne, puis son chien Bounty, son fils n'est plus cet enfant complice qu'il a connu dans son enfance, il est froid, distant, indifférent. Pauvre Auguste. On ne s'imagine pas qu'un vieux qui marche clopin-clopant, qui ne parle plus, on ne s'imagine pas combien ça peut pleurer.

Je vous parle d'entrée de jeu d'Auguste car ce bonhomme m'a beaucoup touchée. Il est ce père, ce grand-père qui fut le nôtre, aimant, courageux, complice. On ne peut qu'être ému devant cette grise réalité où vieux et jeunes peinent à se comprendre et à se souvenir du bon vieux temps.

Il y a pourtant cette gamine, Philomène, perdue depuis que sa mère est tragiquement décédée deux mois plus tôt. Sa mère lui manque et elle s'est mis en tête de trouver des réponses sur son accident.

Le sens de nos pas est un roman bien différent des trois autres précédents de Claire. Une double fugue, une rencontre intergénérationnelle, la résilience en bandoulière, le duo insolite va voyager quelques jours pour approcher la mort qui n'aura jamais été aussi vivante qu'ici.

Philomène s'attache très vite à Auguste et le bonhomme sera heureux d'avoir rencontré cette ado espiègle qui « le regarde comme un être vivant, pas comme un vieux grabataire arrivé en bout de course ».

Pas de coup de coeur pour le sens de nos pas qui s'apparente davantage à une plaidoirie philosophique, éthique et existentielle sur nombreux sujets tels que l'euthanasie, la vieillesse, le deuil. Plusieurs fois, j'ai eu envie de lire un cri du coeur, que les personnages secondaires se réveillent de leur léthargie. Simon, le fils d'Auguste qui traîne la patte à aimer son père et à lui chanter, Benoît, le père de Philomène qui aurait dû remplacer Auguste auprès de sa fille dans sa quête de sens. Puis d'autres personnages qui m'ont semblé piqué à la providence, sortis d'une pochette surprise.

Impossible pourtant de ne pas respecter ce quatrième livre de Claire Norton qui malgré mes bémols montre une fois encore son talent de conteuse au coeur tendre et pétri d'humanité.

Merci beaucoup à Babelio et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée.
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Ayant bien aimé « Celle que je suis », pour lequel Claire Norton a récemment remporté le Grand Prix des Lecteurs Pocket, je me suis attaqué à son dernier roman en date, qui relate la rencontre improbable entre Auguste, 85 ans, et Philomène, 15 ans.

Le premier a perdu son épouse, Jeanne, puis son chien Bounty, et vient d'apprendre qu'un cancer ne lui laisse que peu de temps à vivre. Pour couronner le tout, sa belle-fille cherche à l'éjecter de sa propre maison en le plaçant dans une maison de repos.

La seconde personne dont nous suivons les pas a 70 ans de moins, mais vient de perdre sa mère dans un tragique accident de la route qui laisse pas mal de questions en suspens.

Tous deux décident de fuguer : l'un pour réparer une erreur du passé et l'autre pour aller chercher des réponses sur le lieu du drame.

« le sens de nos pas » est donc le récit d'une rencontre intergénérationnelle entre deux belles personnes qui se situent aux extrémités du cycle de la vie, l'une au printemps, l'autre en hiver. Une histoire d'amitié et de résilience entre deux êtres que tout oppose, mais qui vont s'apprivoiser et se lier au fil des pages de ce voyage parsemé de douleurs et de bonheurs. Une quête de vérité et un passage de témoin terriblement touchant entre ce vieux rebut de la société et cette gamine qui doit encore tout apprendre de la vie… « Ah, tu verras quand tu seras grande… »

« le sens de nos pas » ce sont tout d'abord deux personnages terriblement attachants. L'un veuf, terriblement seul et condamné par une terrible maladie qui ne lui laisse aucun espoir, qui souffre en silence, à l'écart de la société. L'autre, espiègle et pétante d'énergie, mais également cabossée par la vie malgré son jeune âge.

« le sens de nos pas » c'est ensuite une belle histoire d'entraide, particulièrement émouvante et tout de même positive malgré de nombreux sujets difficiles abordés, tels que la mort, la vieillesse, la maladie, les soins palliatifs, l'euthanasie et le deuil. Des thèmes qui avaient tout pour plomber ce récit qui s'avère néanmoins lumineux et profondément humain, à l'image de ces deux personnages qui partagent leurs premières et leurs dernières fois au fil de ce périple commun et extrêmement bouleversant.

Malgré un hasard qui fait parfois un peu trop bien les choses, ce récit qui fait beaucoup de bien tout en générant des larmes, invite à réfléchir au sens de la vie tout en rendant hommage à la sagesse et au bon sens de nos aînés…
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Pour la troisième fois ce mois-ci, j'ai été privilégiée. Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une MC « privilégiée », c'est le terme qui convient.
Philomène, 15 ans, a perdu sa mère dans un accident de voiture et craint que ce soit un suicide, Auguste, 85 ans, vient d'apprendre que son cancer va le tuer à courte échéance et que sa belle-fille avec le consentement muet de son fils veut l'exiler dans une maison de retraite. Tous deux n'ont qu'une solution : partir. Philomène veut se rendre sur les lieux de l'accident, Auguste retrouver un ami perdu de vue et revoir le lieu de sa demande en mariage. A la suite d'un malentendu, Philomène rejoint Auguste qui n'a pas le choix : il l'accompagne pour la protéger.
Un roman à la lecture un peu paradoxale pour moi : un scénario de départ que je trouve un peu bancal, quelques hasards quasiment miraculeux, des situations parfois un peu extrêmes. Et pourtant, j'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai aimé vivre ces quelques jours au coté d'Auguste (mon préféré) de Philomène (son phénomène) et aussi d'Aurore et de Benoit. J'ai aimé découvrir ces personnages, pour qui la vie n'a pas été tendre dernièrement, et qui vont peu à peu s'apprivoiser, se consoler, s'aimer. Les rencontres sont ce qu'il y a de plus précieux dans la vie et ces quelques jours vont permettre à Auguste de se sentir utile pour la dernière fois, à Philomène et Benoit son père de comprendre les circonstances de l'accident et ainsi de pouvoir mieux faire leur deuil, et à Aurore de …. Je n'en dis pas plus, ici : à vous de le découvrir.
L'auteure tisse tout doucement la relation qui se nous entre Auguste, superbe vieillard et Philomène adolescente à l'aube de sa vie. Malgré la différence de générations, ces deux-là vont petit à petit de découvrir et nouer un lien très fort. Beaucoup de pudeur, de retenue dans ce roman à l'écriture tendre et complice.
Un très bon moment pour un livre finalement plein d'espoir, même si la mort en fait partie.
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Auguste, 85 ans, a vécu un grand amour avec son épouse Jeanne. À présent, il est veuf, désemparé par le deuil, l'absence. Son fis, sa bru et son petit-fils âgé de 18 ans viennent s'installer avec lui dans sa maison spacieuse avec un grand espace vert. Sa bru est tellement indélicate qu'il l'appelle ironiquement , Cruella. Elle arrive en terrain conquis et le pousse de côté. Simon, son fils se montre lâche, obéit aveuglément à cette femme. le vieil homme reçoit une mauvaise nouvelle concernant sa santé mais il n'en parle pas à ses proches.
Auguste va souvent s'asseoir sur un banc au parc municipal. Là, il a fait apposer une plaque au nom de Jeanne car c'est là qu'ils allaient souvent se poser à deux.
Par le plus grand des hasards, il y rencontre Philomène, la fille de la jeune dame accidentée et décédée du début du récit. Je ne spolie rien. Ce drame nous est révélé dans les premières pages de façon très intense.
Petit à petit, une complicité naît entre Philomène, surnommée Phénomène et Auguste.
Cette jeune fille de 15 ans qui a perdu sa mère dans un accident va permettre à Auguste de vivre une belle action, celle d'enquêter avec la jeune fille sur les circonstances et les mystères qui entourent ce malheureux drame.
C'est une belle histoire d'entraide qu'ils vont vivre .
Auguste va aider Philomène à démêler les fils des derniers jours de sa mère et Philomène, ainsi que son père, Benoît, vont aider Auguste à réaliser ses dernières volontés. Lui qui se sentait si seul dans sa famille.
Le roman se termine par une merveilleuse lettre signée de la main d'Auguste. Philomène la lit à l 'âge de 20 ans.
C'est une lettre de transmission sur le sens de la vie, le besoin de la vivre intensément.
Le récit est marqué par le confinement auquel il est fait allusion.
La pandémie aura laissé bien des traces et des réflexions sur le sens profond de la vie et de son respect...enfin chez certaines personnes qui sont assez profondes et sensibles pour cela.
Un livre magnifique que j'ai reçu des éditions Robert Laffont en épreuve finale avant parution début avril et grâce à une Masse Critique privilégiée. Je les remercie très sincèrement car j'avais déjà pu lire des livres de Claire Norton qui écrit des romans aux thèmes très différents.
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Je remercie chaleureusement Masse Critique et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre.
C'est l'histoire de la rencontre improbable entre deux personnes qui , à priori, n'auraient jamais eu la possibilité de se rencontrer : Auguste , 85 ans , atteint d'un cancer irréversible , un vrai tendre , authentique , touchant , pétri de sagesse , il vit dans le souvenir des merveilleuses années vécues auprès de sa chère épouse , Jeanne, et Philomène, jeune fille de 15 ans , fougueuse, candide , peinée et volontaire , dévastée par le décès accidentel de sa mère , prête à partir , en quête de vérité afin de découvrir les vraies raisons de cet accident , Suicide ou pas?
Ils vont se mettre en route ensemble .
Sachant que Simon , le fils d'Auguste , entièrement soumis à son épouse envisageait de l'exiler dans une maison de retraite .
Auguste est aussi à la recherche d'un ancien ami qu'il aurait négligé
Les voilà en route , Auguste , personnage si attachant et Philomène ( son Phénomène) .
Nous ferons la connaissance d'Aurore, simple , saine et authentique, touchante dans le souvenir d'un amour ancien , Benoit , le papa de Philomène, médecin , ravagé par le chagrin , les regrets et la perte de l'être aimé …..
Quête de vérité , rencontres de hasard , leçons de vie et d'espoir , d'amour , de chemin parcouru , roman frais , pétri d'émotions , de sincérité malgré les deuils ,, je dirai que certains hasards paraissent un peu forcés , les situations légèrement surréalistes .
Les protagonistes s'apprivoisent petit à petit, s'apprécient , se découvrent , Auguste , vieillard superbe , magnifique d'amour et de tendresse, Philomène , jeune fille talentueuse, audacieuse, sensible à l'aube de sa courte vie.
Le roman montre que la sagesse , côtoie l'audace et la confiance ,l'esprit ouvert et bienveillant à tout moment de notre vie ….

Chaque tranche d'âge révèle une valeur particulière qui ne se mesure mais nous apprend que l'on ne cesse jamais de donner aux autres et de s'enrichir , même au seuil de la mort.
Un très beau roman malgré mes restrictions , dédié aux merveilles de la vie , ,à l'amitié et à l'amour, au prix parfois douloureux des souvenirs , le chemin parcouru ,la complicité , les larmes , les douleurs de la perte, les espoirs et les désillusions ,la vie , quoi !
Tout ce qui donne un sens à nos pas …..
Victor Hugo a écrit «  le souvenir , c'est ta présence invisible » ….
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
25 juillet 2022
Émouvante, lumineuse, délicate, profondément humaine, cette histoire raconte le lien formidable qui se crée entre Auguste, 85 ans, et Philomène, 15 ans. Leur quête commune, inattendue, leur apportera à chacun un précieux cadeau.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (124) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’est pas le processus de vieillissement qui fait mal. On ne s’en rend souvent pas compte car il se faufile insidieusement dans le quotidien. On le décèle parfois au détour d’une ride d’expression qui s’est creusée, par le biais de gestes simples que l’on ne fait plus avec la même facilité, ou lorsque l’on perd progressivement tout ceux qu’on aime… Non, ce qui est moche, ce n’est pas de vieillir mais de faire un jour le constat que l’on est devenu vieux. Et ça on le découvre subitement, parfois dans le regard des autres, souvent au travers de petites choses qui prennent une tout autre dimension au fil du temps : un voyage trop long, une charge trop lourde, des escaliers trop hauts, une nourriture trop épicée, des soirées trop tardives…D’un seul coup on réalise que, même si l’âge de nos artères n’est pas celui que l’on a toujours dans notre tête et dans notre cœur, on a basculé dans la catégorie des vieux. Et cet écart entre ce que l’on est et ce que l’on croyait être encore est extrêmement douloureux.
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Surtout, prends soin des personnes qui compteront pour toi, mon phénomène. Sans le vouloir, on les néglige souvent. On les fait passer après bien des urgences qui n'en sont pas. C'est une erreur dont on ne prend conscience que trop tard. Accorde du temps à ceux que tu aimes, pour savoir déceler chez eux le mensonge lorsqu'ils te diront que tout va bien, alors qu'en vérité ils auront juste besoin que tu les regardes dans les yeux et que tu les prennes dans tes bras. Sois toujours là pour ceux qui ont foi en toi et qui t'aiment pour celle que tu es. Comme eux te soutiendront les jours où tu te sentiras vaciller.
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Nous avons à tord tendance à croire que les vivants ferment les yeux des mourants. Je crois à l'inverse que ce sont les mourants qui ouvrent les yeux des vivants. Ils nous ramènent à l'essentiel. Et nous rappellent l'importance de ceux qui nous entourent encore.
Ce qui nous amène au point suivant.
Prends soin des personnes qui compteront pour toi mon phénomène.
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Tu le sais déjà, la vie est aussi belle que cruelle. Tu connaîtras des joies vertigineuses et des peines abyssales, comme celle qui te torturait quand nous nous sommes rencontrés. Tu expérimenteras également certains errements. Chacune de ces épreuves te rendra éminemment vulnérable mais seules les aspérités de l'existence te renforceront. Elles obligent à mobiliser toutes les ressources que l'on peut trouver en soi ou en d'autres.
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À son époque, chacun assumait les épreuves de la vie sans aucune aide chimique, et il lui semblait qu’un antidépresseur était devenu un bien de consommation comme un autre que tout le monde ingurgitait au moindre pet de travers.
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Vidéo de Claire Norton
Par la force des choses », le nouveau roman de Claire Norton vous attend en librairie !
Rien n'est plus difficile à décrire qu'un amour qui emporte tout sur son passage. C'est pourtant ce tour de force que réussit Claire Norton en nous entraînant dans l'inoubliable histoire de Lisa et Victor. Une fresque amoureuse et familiale, bouleversante, qui défie le temps.
Plongez dès maintenant dans cette histoire bouleversante
En savoir plus sur ce roman : https://www.lisez.com/livre-grand-format/par-la-force-des-choses/9782221271391
#robertlaffont #clairenorton #parlaforcedeschoses
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