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EAN : 9782232145582
128 pages
Editions Seghers (07/04/2022)
4.19/5   39 notes
Résumé :
Parmi la pléthore d’ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique.

Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l’avait rencontrée un jour de pluie par l’intermédiaire du photographe Sam Shaw (l’un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Marilyn backstage : quelques instantanés pour une autre histoire de Norma Jean.

Loin des biographies « clichés » habituelles, c'est une histoire d'amitié que nous propose Norman Rosten dans Marilyn Ombre et lumière, traduit par François Guérif himself et opportunément réédité par Seghers. Des réminiscences et quelques fulgurances de ce poète US qui fut un des rares amis proches de Marilyn durant les sept dernières années de sa vie.

Pas de recherche d'exhaustivité ici, ni de stricte chronologie et encore moins de scoops. Juste la mise en relief par quelqu'un qui l'a vécu de cet incroyable contraste entre la Marilyn publique et la Norma Jean au quotidien, engagée dans la spirale inexorable de la solitude médicamenteuse et alcoolisée.

Une femme adulée, qui voit le regard et le désir des hommes, qui sait le regard et le désir des hommes, et qui aime le regard et le désir des hommes. Et sa fascination ne s'exerce pas que sur les hommes : « Beaucoup de femmes se sentaient attirées par elle, probablement parce qu'elles étaient plus conscientes que les hommes de son extrême vulnérabilité. » Oui, mais le regard et le désir, ça ne fait pas de l'amour tout ça.

« Elle comprenait la solitude des autres ». Une femme attentive à autrui, comme en témoigne sa prévenance avec Rosten ou sa façon en société d'essayer de mettre chacun à l'aise. Et en même temps, sa crainte, de l'autre : « Ça me fait peur. Tous ces gens que je ne connais pas ; ils sont parfois si émotifs. Je veux dire, s'ils vous aiment tant sans vous connaître, ils peuvent de la même façon vous haïr. » Une lucidité froide, à l'opposé de l'image d'ingénue si souvent véhiculée.

Une soif de se cultiver dont Rosten témoigne à travers les mots simples de celle qui découvre et s'enflamme pour la grâce d'une sculpture de Rodin, le charme des mots de Dostoïevski ou le mystère de la poésie : « Elle me tendait souvent un bout de papier avec quelques mots dessus, et demandait :
- Penses-tu que c'est de la poésie ? Garde-le, tu me diras. »

« Elle aimait la poésie. Elle comprenait, avec l'instinct d'un poète, que la poésie menait au coeur des choses (…) Et quelque part au fond d'elle-même, elle ressentait une vérité primordiale : que la poésie est liée à la mort ».

Que celles ou ceux qui pourraient s'inquiéter du manque de paillettes du livre, se rassurent. On y croise Miller, ce « Cerveau qui avait voulu épouser le Corps », Montand, Sinatra, di Maggio, Kennedy, Gable et tant d'autres.

Mais l'essentiel chez Rosten n'est pas là, préférant s'attarder sur les failles et les contrastes que sur la légende : « le destin et elle, semblaient cheminer côte à côte, je pense qu'il avait un peu peur d'elle ». Et de conclure sans conclure « Elle nous hante avec des questions auxquelles nous ne pourrons jamais répondre… Toute beauté est mystère. »

Ne reste plus alors que la poésie de Norma Jean, magnifique et glaçante, pour ce livre indispensable à qui s'intéresse à la femme derrière le mythe :
« À l'aide à l'aide
À l'aide je sens la vie qui se rapproche
Quand tout ce que je veux, c'est mourir. »
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J'ai toujours été fascinée par Marilyn Monroe. Je l'ai découverte dans ses films, j'ai été éblouie par sa beauté. Je la trouvais surtout fragile, j'avais très envie d'en savoir plus sur elle, de découvrir la femme derrière la star. J'ai lu déjà d'autres livres relatant sa vie, ses désillusions, ses rêves. J'y ai trouvé une femme intelligente, qui aimait lire, curieuse de tout. J'ai été attirée par ce roman de Norman Rosten, pour découvrir Marilyn autrement, d'une manière plus intime.

 

Je n'ai pas été déçue, j'ai à nouveau appris plein de nouvelles informations sur Marilyn. On va fêter au moins d'août les soixante ans de sa disparition. Et quel plus bel hommage que ce livre écrit par son ami, Norman Rosten. Ce livre est paru en 1974.

Lorsque Norman Rosten rencontre pour la première fois Marilyn, il ne la reconnaît pas. Pour échapper à la pluie, elle trouve refuge chez lui, elle est accompagnée par son photographe qui connait bien Rosten et qui pense ainsi attendre chez lui que la pluie cesse. Lorsqu'elle se présente à Norman, il comprend qu'elle s'appelle Marion. Elle n'est pas tellement reconnaissable, pas maquillée, les cheveux mouillés. C'est lorsque Hedda, la femme de Norman, demandera à Marilyn ce qu'elle fait dans la vie, qu'ils comprendront qui ils ont en face d'eux. Une profonde amitié va naître entre eux. le couple Rosten tombe sous le charme de la jeune femme. Elle est gaie, pétillante. Elle rentrera encore plus dans leur vie lorsqu'elle fréquentera et se mariera avec Arthur Miller, ami de Norman. Les Miller et les Rosten vont passer beaucoup de temps ensemble, des dîners, des réceptions, des vacances. Et même lorsque Marilyn se séparera de Arthur, elle continuera à fréquenter Norman. Celui-ci est un grand poète et c'est ce qui attire aussi Marilyn. Car elle aussi écrit des poèmes, qu'elle fera lire à Norman. Il appréciera sa plume et son talent. Ils resteront liés jusqu'à la fin de Marilyn. Les Rosten la soutiendront toujours, même lorsqu'elle va mal et est internée. Elle était encore pleine de projets, ce dernier été de 1962, qu'elle avait soumis à Norman. Celui-ci lui a écrit une lettre ce 4 août, qu'elle n'ouvrira jamais.

 

J'ai été profondément émue par cette lecture. J'ai découvert une autre Marilyn encore. Très touchante, très naturelle, différente de l'image que les réalisateurs de films lui donnaient. C'est le premier livre que je lis sur elle qui souligne sa drôlerie en plus de son charme, ses failles, ses contradictions. Elle pouvait avoir de la peine pour des arbres qui meurent à cause d'un muret ou vouloir inviter un Indonésien en difficultés chez elle. On la découvre très empathique, très sociable. C'était vraiment une très belle personne, pas du tout futile comme on pouvait la montrer.

 

Ce livre se lit facilement, il est très prenant. Il y a des poèmes écrits par Marilyn où l'on ressent toute sa sensibilité. Les mots sont beaux, poétiques, le récit est doux. Norman Rosten parle avec beaucoup de justesse de la vie étonnante de cette femme, de ses films, de sa façon de jouer, de ses rencontres avec des hommes qu'elle respectait, Yves Montand, Joe DiMaggio, Franck Sinatra, et son très célèbre « Happy Birthday » chanté à l'occasion de l'anniversaire du président Kennedy.

Il n'y a pas de chapitre, le livre est divisé en trois grosses parties, correspondant aux moments importants vécus par Norman Rosten avec Marilyn. C'est vraiment très intéressant. J'ai lu le livre d'une traite, pour ensuite relire certains passages en particulier. Marilyn Monroe était une très belle femme, à tous points de vue. Beaucoup ont idéalisé sa vie, ont fantasmé son bonheur. Mais finalement, je ne l'envie pas et n'aurais pas aimé être à sa place. Elle a vécu tellement de déceptions, elle voulait être mère, elle aurait tout arrêté pour cela, mais elle n'a jamais pu avoir d'enfants, faisant des fausses couches. Difficile pour elle de vivre sans être mère.

 

Marilyn aimait beaucoup la poésie, elle savait que cela pouvait la mener au coeur des choses, au coeur des gens. Elle a fait une belle rencontre avec Norman Rosten, qui l'a toujours soutenue, qui a été un véritable ami pour elle, sans arrière pensée, comme beaucoup d'autres. Elle lui donnait ses poèmes à lire, qu'il approuvait toujours car elle savait manier les mots pour faire de jolis textes. Je vous mettrai à la suite de cet avis quelques phrases écrites par Marilyn.

 

Je suis très contente d'avoir lu ce livre. Et d'avoir découvert Norman Rosten. Je vais essayer de trouver d'autres livres à lire, des poèmes ou autres textes de lui car j'aime beaucoup sa façon de raconter, la profondeur de ses mots, leur beauté.

Si vous n'avez encore jamais lu de livres sur Marilyn, n'hésitez pas à aller à sa rencontre avec celui-ci. Vous découvrirez la personne extrêmement touchante qui se cache derrière les strass et les paillettes. Vous verrez qu'elle est loin d'être la personne futile qu'ont bien voulu montrer les cinéastes.

Je ressors de cette lecture toute émue. Je pense que je le relirai souvent, pour retrouver la magie des mots de Norman Rosten. Une chose est sûre, les éditions Seghers ont bien fait de rééditer ce texte. En plus l'objet livre est très beau. Il est du meilleur effet dans la bibliothèque.

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Ce texte nous vient de Norman Rosten, imaginons le poète, qui avait rencontré Marilyn par une journée pluvieuse au bras d'un photographe. Ils sont très vite devenus amis.

L'icône ne tarda pas à faire lire à son ami, ses poèmes bruts, peu nombreux mais disons très significatifs de ses différents états d'esprit et c'est ça qui est beau.

Lui, tenta de percer le mystère de Marilyn en analysant ses textes, qui était-elle vraiment ? Et lui est-il un bon révélateur de ses abysses ?

J'ai trouvé ce témoignage très déconcertant au premier abord puis ensuite beau, très mystérieux par moment et j'avais l'impression d'être une petite souris qui observait à travers les yeux de Rosten, de petits instants perdus de la vie de Marilyn… dès fois déplacés. J'ai appris des choses sur elle qui m'ont interpellée… et je vais vous les livrer.

Dans la propreté de ses verres qu'elle faisait admirer, Marilyn expliquait qu'elle était plus douée que n'importe qui pour cette tâche, d'après Norman pour elle c'était à la fois un rappel et un désaveu de son passé d'enfant abandonné. “ le champagne était un autre symbole d'émancipation. le champagne et le caviar signifiaient le contraire d'être un enfant “abandonné”. Chaque bouchon qui sautait proclamait : “ Regardez-moi! Je ne suis ni une enfant abandonnée, ni une orpheline.”

Elle voyait l'amour comme un miracle caché dans toutes vie humaine.

Elle aimait lire et elle aimé la poésie, elle écrivait des poèmes… voici un extrait :

J'ai quitté ma maison de bois vert et rugueux

Un lit de velours bleu

Et je rêve maintenant

D'un buisson vert foncé qui brillait

Tout de suite à gauche de la porte.


Descendant l'allée

Clickety clack

Dans sa voiture ma poupée

Franchit des crevasses

“ Nous partirons très loin.”

Marilyn Monroe

Ce qui me plaît c'est son absence de structure !

Marilyn et le temps :

"Vous deviez vivre à son rythme. Elle n'a jamais résolu son problème avec le temps : c'était un temps artificiel, psychique, le temps Marilyn. Peut-être le temps Einstein (c'était une de ses idoles). En un certain sens, ces appels la rassurait (elle appelait ses amis en plein milieu de la nuit), la mettaient dans une relation avec le temps… Remplissaient son temps dans le cauchemar de la solitude."

Ce qui m'a frappé, c'est à quel point j'ai été pourfendue pendant des jours,  ce témoignage se rappelant à moi, pourtant je n'ai jamais érigée MM au panthéon de mes artistes favoris. 

Quel effet sur vous ? Dites-moi tout. 

Et si vous vous demandez pourquoi vous voyez Marilyn partout ces jours-ci, c'est qu'elle Norma Jean Mortenson, nous a quitté à seulement 36 ans, le 4 août 1962.

Autres extraits à retenir :

"Toutes les aventures avec Marilyn avaient ce côté imprévisible, menaçant, comme si elle se heurtait malgré elle au destin." 

"Quand elle a le moral, c'est comme si une douce musique l'entourait. Quand elle est triste, elle se retire en elle-même."

Je remercie de nouveau @ecumesblanches, grâce à qui j'ai pu découvrir ce livre émouvant.

Est-ce que vous avez lu des ouvrages sur Marilyn ? Celui-ci vous tente-t-il ?

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Norman Rosten est né à New York. Il est l'ami d'Arthur Miller, rencontré à l'Université du Michigan. Poète et ami de Marilyn Monroe. Il écrit aussi des romans et des pièces de théâtre ainsi que le livret de l'opéra Marilyn d'Ezra Laderman et le scénario du film Vu du Pont de Sidney Lumet, adaptant la pièce de Miller.

Au bras du photographe Sam Shaw (auteur de la photo de couverture du livre), Marilyn se promène quand la pluie s'invite. Nous sommes en 1955. A Brooklyn. Sam Shaw, décide alors d'appeller son ami, Norman Rosten, pour venir s'abriter chez lui. Il précise qu'il n'est pas seul, mais avec une jeune fille, que Rosten imagine être l'un de ses modèles. Elle arrive trempée, enveloppée dans un manteau en poils de chameau, les cheveux mouillés, coupés courts, et sans maquillage. Elle est méconnaissable.
Sam Shaw marmonne son prénom : Rosten et son épouse, Hedda, comprennent « Marion »… La jeune fille est jolie, mais un peu timide. Ou peut-être rêveuse. Plutôt que de faire la conversation, elle se plonge dans un livre posé sur la table du salon. Songs for Patricia.
Hedda lui pose tout de même quelques questions.

« – Je ne suis pas de New York, je suis ici depuis un mois environ, explique l'inconnue. J'étudie à l'Actors Studio.

– C'est merveilleux. Vous avez déjà dû jouer au théâtre. Dans quelles pièces ?

– Non, je n'ai jamais joué sur une scène. Mais j'ai fait quelques films.

– Oh ! Quel est votre nom de cinéma ? »

L'inconnue s'arrête un instant et murmure : « Marilyn Monroe… »

Stupeur ! Comment avaient-ils pu ne pas reconnaître la plus grande star du moment ? Sept ans de réflexion venait de sortir sur les écrans, et était un énorme succès.
Le poète et romancier Norman Rosten ainsi que sa femme Hedda fut de 1955 à 1962 des amis proches de Marilyn Monroe. Ils étaient bienveillants à son égard. Peut-être les seules vraies personnes à l'avoir comprise. Toute leur relation est placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Étant très ami avec son troisième mari Arthur Miller ils ont vécu les moments de bonheur et les moments de désespoir. Lui, le plus grand dramaturge américain de son temps, elle, de dix ans sa cadette, la pin-up blonde. Marilyn, personnage de fiction. Il lui a redonné le sourire, lui a dit qu'elle devrait faire du théâtre. Je suis convaincue qu'ils se sont aimés.

« Elle a été détruite par beaucoup de choses et certaines de ces choses sont vous. Et certaines de ces choses vous détruisent. Vous détruisent maintenant. Maintenant que vous êtes là à pleurer et à gouailler, heureux que ce ne soit pas vous qui soyez enterrés, heureux que ce soit cette jolie fille que vous avez enfin réussi à tuer » En 1962, dans un essai inédit, Arthur Miller s'insurge contre les « pleureurs publics » qui déplorent la mort de son ex-femme, Marilyn Monroe.

Ceci n'est pas une biographie mais le regard d'un auteur sur des moments d'amitié partagés. Quand ils se rencontrent, Marilyn Monroe souhaite reprendre sa carrière en main. Une nouvelle ambition artistique. Elle prend des cours auprès de Lee Strasberg de l'Actor's Studio. Marilyn se sent en confiance avec Norman Rosten. Ensemble, ils parlent de poésie. Elle ose lui montrer ses écrits.

Grace à la plume délicate et juste de Norman Rosten nous partageons le récit chronologique de ses rencontres avec Marilyn Monroe. Il nous parle de sa personnalité avec beaucoup d'amour. Ceci permet de mieux comprendre la complexité de Norma Jeane /Marilyn Monroe. Ses fragilités, ses doutes, sa naïveté. Son intelligence instinctive. Mais aussi son tempérament buté, colérique. Et bien sur ses rires et son enthousiasme contagieux.Sans oublié sa beauté !

Le témoignage de Norman Rosten, est certainement le plus authentique. Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, raconte Marilyn avec respect, affection et sincérité. Elle était capable par sa gentillesse et son amour des autres d'illuminer une pièce. Puis, l'ombrageuse et mélancolique Marilyn pouvait obscurcir votre ciel.
Le récit a été publié une première fois aux USA en 1973. Cette nouvelle édition est Traduit de l'anglais (USA) par François Guérif.
Je remercie les éditions Éditions seghers et masse critique de Babélio de m'avoir envoyé ce livre qui va aller rejoindre mes ouvrages préférés.
Lien : https://educpop.fr/2022/10/0..
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Ombre et lumière, souvenez-vous d'elle
Lumière de ses yeux, gris-vert, bleus,
Lumière dansant en elle, lumière irradiant d'elle,
Tissée d'une autre fibre, plus sombre.
Vivante, éphèmère..."

Marilyn Monroe a toujours ébloui le public par sa beauté. Elle devient l'égérie du cinéma hollywoodien des années 50.
Mais cette Marilyn n'est qu'un personnage de fiction.
Norman Rosten, poète américain, croise par hasard la route de Norma, le prénom de naissance de Marilyn. Une amitié sincère entre le poète et l'actrice se noue.

Elle lui confie ses écrits, quelques courts poèmes qui révèlent par touche ses fragilités, ses blessures. Avec la poésie, on ne peut pas tricher. Seule la poésie vous permet d'aller au plus profond de vous-même.
Norman Rosten percera à jour cette autre Marilyn. Elle était capable par sa gentillesse et son amour des autres d'illuminer une pièce. Puis, l'ombrageuse et mélancolique Marilyn pouvait obscurcir votre ciel.

Les poèmes de Marilyn illustrent cette lutte sans fin entre le corps et l'esprit. le public et les studios de cinéma l'ont réduite à ce corps, symbole de cette hypersexualité alors que Marilyn avait une soif d'apprendre.

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre. La détresse de Marilyn que l'on perçoit dans ses vers m'a serré le coeur. Norman Rosten parvient, avec délicatesse, à brosser le portrait d'une Marilyn complexe. Il nous dévoile une femme au bord de l'abîme, hantée par son enfance et ses échecs amoureux.
La poésie de Marilyn est une poésie du vécu, où le lumineux côtoie la mort.

Je conclurai cette chronique avec un vers de Rimbaud: "Je est un autre".

Bref, ne passez pas à côté de cet ouvrage, un émouvant témoignage sur Marilyn, cette étoile filante du cinéma!
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critiques presse (3)
Bibliobs
30 août 2022
Dans « Marilyn, ombre et lumière », Norman Rosten raconte son amitié avec la star disparue il y a soixante ans. Un livre délicat comme une aquarelle.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeJournaldeQuebec
04 juillet 2022
Un livre touchant avec un aspect plutôt poétique. C’est que l’auteur est aussi poète, romancier, dramaturge et scénariste et cela se reflète dans son livre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
SudOuestPresse
07 mai 2022
Le poète américain Norman Rosten fait le récit de sa tendre amitié avec Marilyn Monroe, une des seules durables dans la vie de la star.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En y repensant, toutes les aventures avec Marilyn avaient ce côté imprévisible, menaçant. comme si elle se heurtait malgré elle au destin. Le destin et elle semblaient cheminer côte à côte, je pense qu’il avait un peu peur d’elle.
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Vie
Je suis tes deux directions
Existant davantage lorsqu’il gèle
Solide comme une toile d’araignée dans le vent
Tant bien que mal demeurant
Suspendue, attirée vers le vide
Ces raies emperlées ont des couleurs
Que j’ai vues dans les tableaux – ah, vie
Ils t’ont trahie
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Elle se tient à la fenêtre de son appartement qui donne sur l'East River à Manhattan ; elle regarde l'après-midi gris, silencieuse, pensive. Sa femme de ménage m'introduit silencieusement dans la pièce. La regardant, je commence mentalement un poème :
Tu te tiens là, un doigt à tes lèvres, perdue
Dans un paradis depuis longtemps déserté...
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I

J'ai quitté ma maison de bois vert et rugueux
Un lit de velours bleu
Et je rêve maintenant
D'un buisson vert foncé qui brillait
Tout de suite à gauche de la porte.

Descendant l'allée
Clickity clack
Dans sa voiture ma poupée
Franchit les crevasses
"Nous partirons très loin."

II

Ne pleure pas ma poupée
Ne pleure pas
Je te prendrai dans mes bras et te bercerai
Jusqu'à ce que tu t'endormes.

Chut, chut, maintenant je fais semblant
De n'être pas ta mère qui mourut.

III

A l'aide à l'aide
A l'aide je sens la vie qui se rapproche
Quand tout ce que je veux, c'est mourir.

Marilyn Monroe
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En y repensant, toutes les aventures avec Marilyn avaient ce côté imprévisible, menaçant, comme si elle se heurtait malgré elle au destin. Le destin et elle semblaient cheminer côte à côte, je pense qu’il avait un peu peur d’elle.
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