Avez-vous vraiment envie de vous plonger dans les affres d'une jeune auteur de BD qui nous raconte dans le détail ce qu'elle mange (des pizzas et des hamburgers), ce qu'elle boit (des litres de Whiskey), les boulots qu'elle trouve et qu'elle perd aussitôt, les journées passées à ne rien glander ?
Ce récit autobiographique aurait pu être intéressant si l'auteur ne se penchait pas autant sur son petit nombril. Cette jeune femme nous raconte son départ de San Francisco pour New-York et l'idée me plaisait bien, mais en réalité, je me suis franchement ennuyée car les faits sont répétitifs.
200 pages à ressasser ses déboires alors que franchement, la plupart des trucs soit disant moches qui lui arrive sont bien souvent de sa faute.
Comment s'étonner de se réveiller avec la gueule de bois quand on passe ses soirées à picoler sec ?
Comment s'étonner de ne pas être en forme quand on se trimballe certes une maladie auto-immune mais qu'on ne fait rien pour se soigner ou au moins prendre un minimum soin de soi ?
Comment trouver l'inspiration si on reste cloitré dans son appartement du matin au soir ?
J'aurais presque pu être émue par cette vie gâchée si l'auteur ne ramenait pas toujours tout à elle, mais la sensation la plus forte qui ressort de ce roman graphique c'est quand même l'ennui et l'auto-apitoiement.
Dommage, les dessins enfantins étaient tout mignons et les croquis de New-York situés à la fin de l'album sont superbes.
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Après soixante-dix pages de blabla (il était temps), l'auteur se demande si "ce n'est pas un peu égocentrique et sans intérêt de faire de la BD".
Tel qu'elle le fait dans cet album autobiographique, si, assurément :
- égocentrique, totalement
- sans grand intérêt pour le lecteur, en effet
On tourne en rond autour des états d'âme d'une jeune femme expatriée à New-York qui espère faire carrière dans la BD. le propos reste anecdotique : page après page, on voit Julia prendre des petits jobs dans la restauration, se griller régulièrement et se faire virer. Se trouver nulle, se goinfrer de junk-food, boire et avoir la gueule de bois.
C'est plutôt distrayant au début, l'auteur donne beaucoup dans l'auto-dérision - mais la frontière est toujours floue avec l'auto-apitoiement et la fausse modestie.
Cela peut vite lasser le lecteur, en tout cas, surtout sur deux cents pages très denses, surchargées de texte au propos creux et répétitif. Dommage que le contexte socio-politique soit juste effleuré, l'ouvrage aurait gagné à prendre une dimension moins personnelle.
Le graphisme est très simple, enfantin, les adultes ont des visages juvéniles façon 'Placid et Muzo'.
En six mots : girly, égocentré, anecdotique, inutilement bavard, dilué.
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Alors, j'aime les biographies en BD et j'aime beaucoup les autobiographies dessinées.
J'aime bien les anti-héros, les personnages un peu noirs.
Les BD un peu longues ne me gênent pas, au contraire.
Mais là...pff...quel ennui.
Cette BD m'est apparue comme particulièrement imbuvable. Les histoires qui sont racontées sont tout sauf intéressantes...vraiment sans aucun intérêt. Un grand nombre de planches se limitent à des histoires pipi-caca-alcool.
C'est très long, très répétitif, et le personnage est absolument insupportable et puéril...Elle passe son temps à se plaindre de choses dont elle est la seule responsable, comme pour qu'on la plaigne.
Côté dessin, c'est très naïf et sans aucune finesse. Vraiment enfantin.
D'autres auteurs réalisent des auto-portraits BD des plus cyniques avec infiniment plus de finesse et de talent.
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Julia est dessinatrice de bande dessinée. Elle décide de quitter sa ville de San Francisco pour aller tenter sa chance à New York.
Ce roman graphique nous fait vivre son quotidien, rempli de glande, de malchance et de déprime.
Julia accumule les appartements et les jobs pourris,
Elle boit beaucoup(trop) et pas seulement du Whiskey,
Elle végète souvent au cinéma (le titre original est "Drinking at the movies"),
Elle perd ou oublie souvent ses clés et son porte-monnaie,
Elle tombe régulièrement sur un tox ou un clodo lourdingue,
Elle mange mal (et aime ça),
Elle n'a pas les moyens (ni l'envie) de s'acheter des habits,
Elle doute de sa vie, d'elle, de l'avenir,
Elle ose avouer qu'elle aime des séries très débiles...
Mais surtout, la Julia narratrice-autrice a une somme colossale de talent, d'autodérision et d'humour pour dresser un portrait sans concession du New-York (Brooklyn) de 2008.
Mention spéciale pour ses croquis (appartements, chambres, rues, magasins...)
Génialissime!
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Ces instantanés existentiels travaillent aussi un art de la chute rappelant celui des strips. Efficace, l’humour de Julia Wertz réinterprète ses avanies de manière toujours amusante.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Whiskey & New-York offre de suivre le quotidien routinier ou mouvementé, c’est selon, de l’auteure fraichement débarquée à New-York avec son sac à dos tout pourri. Tout un programme !
Lire la critique sur le site : BDGest
Je compare toute tentative de comprendre la politique à l'assemblage d'un puzzle du Père-Noël. Il y a beaucoup de pièces rouges et blanches qui revendiquent chacune leur singularité alors qu'elles sont désespérément semblables. (p. 15)
Dans le 166e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Les guerres de Lucas que l'on doit au scénario de Laurent Hopman, au dessin de Renaud Roche et qui est édité chez Deman. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie du nouveau tomes des aventures de Gaston Lagaffe baptisé Le retour de Lagaffe que l’on doit à Delaf et aux éditions Dupuis
- La sortie du nouveau tomes des aventures d’Asterix baptisé L'iris blanc, un titre que l’on doit au scénario de Fabcaro, au dessin de Didier Conrad et qui est publié chez Albert René, éditions du groupe Hachette
- La sortie de l’album Les indomptés, la nouvelle aventure de Lucky Luke vu à travers les crayons de Blutch, un titre sorti chez Lucky Comics, filiale des éditions Dargaud
- La sortie du sixième tome de la série Les aigles de Rome, une série que l’on doit à Enrico Marini et aux éditions Dargaud
- La sortie de l’album Les imbuvables que l’on doit à Julia Wertz et aux éditions L’agrume
- La sortie du cinquième tome de l’intégrale Lucky Luke où l’on y retrouve le travail commun de Morris et René Goscinny, un album sorti aux éditions Dupuis
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