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EAN : 9782221105399
300 pages
Robert Laffont (21/01/2010)
2.77/5   11 notes
Résumé :
Le cadavre d'un égorgé bute dans un rio contre un escalier de marbre. Un bébé est arraché à un trafic de petits clandestins. Une riche veuve recrute des chérubins pour chanter du Purcell. Un escroc en oeuvres d'art est protégé par un brillant avocat. La directrice d'un réseau de charme sur le Net est terrorisée par un Albanais philantrope.

Ces mystérieuses affaires se nouent autour d'Alvise Campana, l'infatigable commissaire auréolé de succès qui veil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
De la littérature ! Merci Dominique Muller. le style délibérément choisi, avec ses propositions secondaires, son vocabulaire riche, imprime un rythme au lecteur l'obligeant à ralentir sa lecture, à se pénétrer de la langueur de Venise. Celui qui se laisse ainsi prendre par la main découvrira un monde, ses senteurs, sa lumière, sa vie.
6 mois de vie à Venise, 6 mois d'enquête. Ecrit sous la forme du journal d'Artemisia, l'enquête n'est que le prétexte à faire partager les amours de Dominique Muller : Venise, la peinture et la littérature.
Six mois de vie de la cité rythmée par le Gazzetino, quotidien local. Les vénitiens préfèrent savoir ce qui les attend aux détours des leurs rues plutôt que de spéculer sur l'avenir de la planète. Imprégnés de la platitude de la lagune, ils n'ont rien de commun avec le globe, la sphère. Leur terre est une ligne mince et plane d'eau ; de ciel, de limon. Peut-être qu'ailleurs la terre est ronde, mais qu'elle tourne plus ou moins bien n'est pas leur problème.[…] Telles étaient les nouvelles locales, des informations, qui passé le pont de la Liberté, étaient périmées avant que ne sèche l'encre de l'imprimerie.
Six mois d'enquête rythmé par l'hexamètre de Quintilien (30-95) : Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando, les circonstances, belle trouvaille !
Avec Artemisia, Mizzi, restauratrice de plafonds vénitiens, ne vit que par la peinture, l'art, les livres : J'en suis sortie pour galoper à la Linea d'Acqua, la librairie où je me ruine en éditions originales d'ouvrages que je n'ose pas ouvrir, de peur d'en casser le dos.
Et ses oncles Igor le mystique et Boris, Boris, si souvent contredit, toujours repart à l'assaut des citadelles imprenables. Son orgueilleux refus du mercantilisme, la pauvreté qui le tenaille, le ronge à petit feu autant qu'ils sont sa gloire. Rien ne le décourage, tout l'use.
Et son frère, le commissaire Alvise Campana, le jeune et brillant commissaire affublée de sa femme, Chiara, une romaine. Un comble ! “Ma soeur est plus sensible à la peinture qu'aux rigueurs de la vie, et si je m'effondrais sous ses yeux, elle me croquerait à la gouache avant d'appeler les secours” a conclu le commissaire, son frère.
Et Venise toujours et encore. Bordé par les façades des palais, veillé par leurs fenêtres de verre comme par des yeux aux cils de marbre, même le grand canal dort, enveloppant la ville de son calme liquide, loin, si loin de la terre ferme.
Dominique Muller amoureuse de Venise ? Il n'est que de lire : Les beaux jours étaient revenus, et avec eux la vaporeuse tiédeur de Venise, cette poudre rosée brossée à large traits de pinceaux sur les reflets des canaux et les risées de la lagune. L'orgueilleuse Venise qui n'a plus les moyens de son orgueil. Les fondations pullulent en ville. Les palais vides se succèdent sur les rives des canaux, et la chasse aux mécènes est notre sport local. L'acheteur de palais est aux Vénitiens ce que le phoque est aux Lapons, un gagne-pain rare et protégé. Ou encore, par opposition, Les Vénitiens des beaux quartiers, Dorsoduro, San Marco ou San Polo, ne sillonnent Cannaregio que pour aller à la gare, par la longue Strada Nuova bordée de boutiques modestes, de supermarchés, de mangeoires pour voyageurs impécunieux.
L'intrigue ? le premier meurtre, un anglais richement mis, git dans le Rio Agostino. Au fil des pages l'arrière cour de Venise monte sur la scène avec ses trafics d'oeuvres d'art et d'enfant. Un courtier véreux, une pourvoyeuse de plaisirs tarifés et un chroniqueur à scandales, les narines de mon frère ont commencé à frémir. Sa soeur, Mizzi, enquêtrice de plafonds et de tableaux, s'insère dans l'enquête d'Alvise. Elle tente de démontrer sa vision du meurtre sublimé par l'Art. Qui parlerait encore d'Holopherne si Judith ne l'avait point égorgé justement comme cet Anglais ? Est-ce que le Caravage l'aurait immortalisé ?
Cerises sur le gâteau, tout est précis et exact. Les voies, les ponts, l'Université, la librairie, et même les détails historiques. Par exemple les conditions qui permirent au Tintoret d'emporter le concours de la Scuola Grande di San Rocco se débrouillant pour faire installer directement au plafond de la Salle de l'Albergo son Saint Roch en Gloire… alors que les autres concurrents avaient à peine terminé leurs esquisses !

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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Venise. Meurtres dans le Grand Canal. le Commissaire Campana devra tenir compte des raisonnements de sa famille, éloignés des méthodes habituelles d'une enquête pour trouver un lien entre le premier meurtre, l'adoption d'un bébé clandestin, le réseau de prostitution sur internet dirigé par l'amie d'un suspect…Un polar cultivé sur fond de peinture vénitienne. J'ai toutefois été gênée par le fait que , connaissant Dominique Müller pour l'écouter régulièrement à la radio (Des Papous Dans la Tête), c'est sa voix que j'entendais en lisant l'histoire. Il m'a ainsi été plus difficile de « rentrer dedans ».
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A Venise au moment de l'aqua alta (inondation par grande marée), le cadavre d'un résident anglais fortuné est retrouvé, la gorge tranchée le long d'un rio, butant contre un escalier de marbre. Un bébé abandonné d'une jeune immigrée défunte est soustrait à un trafic d'enfants clandestins organisé par la mafia albanaise. Un escroc en oeuvres d'art convaincu de meurtre est très vite relâché grâce à l'intervention d'un avocat influent et peut-être marron. Une riche veuve un peu dérangée cherche à recruter une chorale de jeunes garçons aux voix d'anges pour leur faire chanter du Purcell. Les cadavres s'accumulant, un mafieux vénitien et une femme de l'Est responsable d'un réseau de prostitution par Internet venant encore compliquer le tout, le commissaire Campana se retrouve à ne plus savoir où donner de la tête. Heureusement il pourra bénéficier de l'aide de son extravagante famille.
Un roman policier (si peu) doublé d'une étude de moeurs de la faune particulière hantant les canaux et les palais de la célèbre ville des Doges. Tout ce qui arrive semble relever de l'incident. Les meurtres, les affaires louches (trafics d'oeuvres d'arts, d'enfants, chantage, prostitution etc...) se ramifient sans lien apparent, les gens s'accusent à qui mieux mieux de crimes qu'ils n'ont pas pu commettre et une pseudo-enquête progresse par bonds désordonnés en trois lignes au détour d'une page qui parle d'autre chose. Pour Mme Muller, l'intrigue policière n'est qu'un prétexte ou une vague toile de fond alors que son sujet principal est la ville où elle séjourne et que visiblement elle aime passionnément car elle la décrit en long en large et en travers avec ses innombrables oeuvres d'art, fresques, tableaux et plafonds peints. La vie des Campana, hobereaux désargentés et loufoques vu par le regard de la soeur du commissaire vieille fille aux petits soins pour son génial frère, est minutieusement décrite tout comme celle des vénitiens huppés et plus ou moins vicieux ou dégénérés sans oublier la triste condition de nombreux immigrés cherchant désespérément à grignoter dans le gâteau vénitien. On rêve à ce qu'un Tom Wolfe aurait pu tirer de pareils sujets... Là, on est dans l'indigeste, le décousu-recousu, le mal construit et l'enlisement dans les détails ou le bavardage. Les vrais amateurs d'intrigues policières ne trouveront pas leur compte, quant aux autres, ce livre leur permettra d'économiser l'achat d'un guide touristique...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un citoyen britannique vient d'être sauvagement assassiné. Qui en est l'auteur ??? Pourquoi ce meurtre ???? Quel rôle joue la mafia albanaise dans ce meurtre ????
C'est ce que devra découvrir Alvise Campana, commissaire de son état, mais, surtout personnage suffisant, fat, orgueilleux, imbu de lui-même, soupe au lait, et, quelque peu incompétent.
En effet, celui çi n'aurait jamais réussi à boucler son enquête sans l'aide involontaire d'un trio de doux rêveurs excentriques.
Ceux çi sont des érudits – spécialisés en histoire de l'art - dont les élucubrations farfelues (mines de rien) tiennent la route, et, vont mener leur frère et neveu de commissaire vers l'assassin et surtout au dementelage d'un réseau de prostitution infantile, d'un trafic d'enfant à l'adoption ainsi que d'un trafic de fausses oeuvres d'art !!!!!
L'auteur emploie un ton drôle, humoristique pour décrire les péripéties de ce quatuor loufoques, mais, sympathiques, attachés à 100% à leur ville, au contraire de l'épouse du Commissaire qui noue une relation haineuse ainsi qu'une incompréhension totale envers le modes de vies, artistes, etc, dès son installation dans le palazzo familiale !!!!!
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Ce livre m'a laissé une impression mitigé. Au début j'ai apprécié sa lecture et le ton ironique du narrateur mais au fur et à mesure bien que j'apprécie la dynamique familial qui est au coeur du livre je me suis lassée. l'enquête policière n'en est pas vraiment une. La résolution de l'énigme n'ont plus tandis que la tonalité que j'appréciais au début m'a lassée. Enfin, j'attendais plus de plaisir à lire sur Venise mais cette envie n'a pas non plus été satisfaite.
Bref, malheureusement je n'ai pas passé un très bon moment avec ce roman. Je le regrette.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L’orgueilleuse Venise qui n’a plus les moyens de son orgueil. Les fondations pullulent en ville. Les palais vides se succèdent sur les rives des canaux, et la chasse aux mécènes est notre sport local. L’acheteur de palais est aux Vénitiens ce que le phoque est aux Lapons, un gagne-pain rare et protégé
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Bordé par les façades des palais, veillé par leurs fenêtres de verre comme par des yeux aux cils de marbre, même le grand canal dort, enveloppant la ville de son calme liquide, loin, si loin de la terre ferme
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Les vénitiens préfèrent savoir ce qui les attend aux détours des leurs rues plutôt que de spéculer sur l’avenir de la planète. Imprégnés de la platitude de la lagune, ils n’ont rien de commun avec le globe, la sphère. Leur terre est une ligne mince et plane d’eau ; de ciel, de limon. Peut-être qu’ailleurs la terre est ronde, mais qu’elle tourne plus ou moins bien n’est pas leur problème
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Boris, si souvent contredit, toujours repart à l’assaut des citadelles imprenables. Son orgueilleux refus du mercantilisme, la pauvreté qui le tenaille, le ronge à petit feu autant qu’ils sont sa gloire. Rien ne le décourage, tout l’use
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Les Vénitiens des beaux quartiers, Dorsoduro, San Marco ou San Polo, ne sillonnent Cannaregio que pour aller à la gare, par la longue Strada Nuova bordée de boutiques modestes, de supermarchés, de mangeoires pour voyageurs impécunieux.
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