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Bertrand Dicale (Collaborateur)
EAN : 9782754017244
286 pages
First (15/04/2010)
3.77/5   15 notes
Résumé :
Tout le monde connaît Jane Birkin ou Bambou. En revanche, pendant longtemps, personne ne savait qui était Lise Lévitzky. En 1951, cette fi lle d’immigrés russes devient madame Lucien Ginsburg, dit « Lulu ». S’ensuivront dix ans de mariage puis trente de rencontres secrètes, jusqu’à la mort du chanteur, en 1991. Du jour de leur rencontre, le 5 mars 1947, jusqu’à ce 5 mars 1991 où elle l’accompagne à sa dernière demeure au cimetière du Montparnasse au milieu d’une fou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Lise Lévitzky fut la première femme de Serge Gainsbourg, alors qu'il s'appelait encore Lucien Ginsburg, bien avant Jane Birkin.

C'était au temps de l'après-guerre, à l'époque du "baby boom" et de la croissance économique de la France, avant que Paris ne soit réhabilité via la construction des premières banlieues,où l'on pouvait se loger sans difficulté (et surtout avec des loyers au prix raisonnable) dans Paris même. le temps du jazz de St Germain des Près, de l'Existentialisme. Une époque désormais révolue que chantait Alain Souchon dans "Rive gauche à Paris"

Le plus intéressant dans ce livre est justement que, sans se rendre compte, madame Lévitzky nous narre une tranche d'histoire; cela commence avec les premiers congés payés jusqu'à la drôle de guerre et son horreur innommable ainsi que l'épuration. Elle nous dresse le portrait d'un Gainsbourg que l'on ne connaissait pas ou voire peu, celui d'un fils à maman, très réactionnaire, préférant les écrivains du XIXème siècle à ceux plus contemporains tels que James Joyce par exemple.

C'est un témoignage qui me parait très sincère sur l'un des plus grands génies de la chanson populaire française.
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Lise Levitzky fût la première femme de Gainsbourg (Serge s'est marié deux fois avant de rencontrer jane b; on ne sait par contre quasiment rien par contre de sa seconde femme avec qui il a eu deux enfants). LL est restée très longtemps dans l'ombre sans chercher à médiatiser cette relation mais depuis quelques mois elle a participé a des émissions de télévision et vient de sortir ce livre...

Qu'y apprend-t-on?

Ben pas grand chose si ce n'est moult détails sur la vie de Lise Levitsky elle même et ses problèmes avec son père nazi incestueux nommé Serge (!)... et un portrait peu flatteur de la vie privée de Gainsbourg pendant sa vie de peintre et au début de sa vie de chanteur (elle le décrit comme jaloux, excellent peintre mais peu prolixe et sans réel sujet, accroché à ses parents, obsédé par l'ordre, vaguement noceur, ayant eu des expériences homo et même tapin à ses heures (?)).

Quel est l'intérêt ?

C'est la question que je me suis posé tout le long du livre... Certes les fans accrocs trouveront ici tous les détails de la vie de la première femme de Gainsbourg, y compris ceux dont on se passerait d'ailleurs (comme le récit du viol par son père...)... Mais pour les autres? Qu'apprend-t-on sur Serge?

Et bien pas grand chose... On y découvre certes la confirmation de tout ce qu'on pressentait du personnage (je ne reviens pas dessus); on y apprend que c'est à elle que s'adressaient les 3 premiers albums et la genèse de quelques chansons cultes... Mais cela suffit-il à faire un livre? Et surtout, surtout, avait-on besoin de révéler publiquement ces détails là, très largement d'arrière cours?

Alors quel est l'intérêt de ce livre? Pour ma part je m'attendais à un regard parallèle sur toute la carrière de Serge mais elle s'arrête assez vite des qu'il se remarie (un volume 2 est en préparation?), la dernière scène étant alors une anecdote ou elle se serait "vengé" de Serge en l'invitant à une soirée avec ses amis célèbre à elle (yves klein) où il aurait vu un "hapening" se vendre facilement a des prix fous et aurait été dégoutté de la peinture moderne... (pouic pouic pouic).

Elle répète aussi et fait bien comprendre qu'elle n'a jamais demandé de pension alimentaire et s'est toujours entretenue seule, qu'elle n'a enfin plus aucun souvenirs de Serge si ce n'est la facture de location d'un piano... (est-ce alors la seule véritable justification du livre?)

Alors quel est l'intérêt de ce livre?

Honnêtement, à part m'avoir occupé dans un tgv bordeaux paris, à ce jour, je n'en ai toujours pas la moindre idée... J'en tire par contre une confirmation : la vie privée est sans aucun doute l'aspect le moins intéressant de l'oeuvre de Serge...



Lien : http://xannadu.canalblog.com/
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Lise, malgré son nom de famille, n'est pas juive : elle est issue d'une riche famille russe et très facho. Son enfance est austère, entre un père SS souvent absent et parfois incestueux, une mère psychologiquement instable qui enchaîne les amants, une grand-mère qui vénère Hitler et Tchang Kaï-chek et puis la seconde guerre mondiale. Alors le jour de sa majorité, elle prépare ses bagages et quitte définitivement la maison familiale pour s'inscrire au cours de dessin à Paris. C'est un grand jour : elle est enfin libre de se consacrer à sa passion, quand sa famille l'a obligée très tôt à devenir une virtuose du piano. C'est aussi un grand jour car elle va connaître Lucien, un certain Lucien Ginsburg qui deviendra, à vie, son Lulu et pour les autres, le grand Serge Gainsbourg.
Récemment il y a eu le conte biographique Gainsbourg (Vie héroïque) et puis Feuille de chou : journal d'un tournage, la BD de Mathieu Sapin. On a beaucoup parlé de Gainsbourg, de son talent, de sa gloire. Lise Lévitzky nous donne à lire ce qu'elle seule peut écrire à propos de cet homme qu'elle a aimé mais avec lequel elle a su rester objective et indépendante. Car ce n'est pas n'importe quel bout de femme cette Lise ! Après une enfance compliquée racontée tout au long des 90 premières pages, elle se donne les moyens de voler de ses propres ailes, et se promet, en bonne féministe qu'elle est, de ne jamais dépendre d'un homme, ni financièrement ni psychologiquement, ni même sexuellement. Avec Lucien, une histoire d'amour faite de passion, de disputes, de désaccords aussi. Elle voudrait qu'il consacre sa vie à la peinture car il a du talent, mais il ne travaille pas assez pour ça. Alors il se dirigera vers la chanson, cet art mineur. Peu enthousiaste, Lise se marie avec Lucien, et leur vie continue, de déménagement en enménagement. C'est souvent elle qui travaille pour s'assurer que les factures courantes sont payées. Lucien joue du piano dans des clubs, attiré par les paillettes et aussi par l'alcool. Ils vivent en couple libre mais il est de plus en plus jaloux. le divorce est prononcé en 1957 suite à quoi ils se côtoient toujours, toujours libres. (...)

Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Née d'une famille russe antisémite dont le père a collaboré avec les nazis, issue d'une bourgeoisie tzariste qui méprise le bolchévisme et les gens du peuple, Lise Lévistsky, pianiste prodige, devient, à 21 ans, contre l'avis de toute sa famille, la femme d'un petit peintre sans importance, laid et juif de surcroît: Lucien Ginsburg. Entre eux deux, ce sera 40 ans d'amour, 40 années de relation complexe, tendre, profonde et dévouée. C'est à ce garçon inconnu et presque secret que Lise Lévitsky propose de nous initier, en se racontant avec simplicité et franchise. Et entre les pages, on retrouve les traces du Paris des années 50, le monde du show-business, les artistes, la bohème rive gauche et l'on assiste, en filigrane, à l'éclosion d'un "artiste mineur" de la chanson française, Serge Gainsbourg...

Ce livre très facile à lire procure un plaisir assez innatendu. Certes, on n'y retrouve pas le Serge Gainsbourg des années chanson puisque Lise Lévitsky apparait dans la vie du peintre en devenir et tombe amoureuse de l'artiste qui s'adonne aux beaux-arts, à un art majeur. C'est d'ailleurs un des drames de la liaison entre Lise et Lucien: elle veut qu'il laisse éclater son talent pour la peinture, il est incapable de produire quoi que ce soit qui puisse être exposé - "Il a souvent dit qu'il était peintre, mais ça ne veut pas dire qu'il peignait"; elle a souffert toute son enfance des leçons de piano et des récitals en famille au point de se mettre au dessin par pur esprit de liberté, il tombe peu à peu dans la musique et laisse germer en lui la graine du génie musical qu'il sera, engraissée au jazz et à "l'arythmie".

Les années Gainsbourg sont dont ignorées, ou presque. Quelques pages en fin de volume: peu de mots sur Jane, une évocation de Bardot, un zest de Bambou, une critique sur Gainsbarre. Tout le Ginsburg intime, en revanche, ou peu s'en faut... des ses performances sexuelles à ses états d'âme, de sa relation à l'argent à celle qu'il entretient avec la littérature, le cinéma ou la photographie, de ses premières chansons écrites bien avant qu'elles ne soient crées sur scène ou à la télévision à son incapacité à se détacher de sa famille. L'essentiel est là, l'intime, et tout cela sans méchanceté, sans haine, juste pour rétablir quelques vérités sur Lulu. Un livre qui fait du bien, un livre qui fait plaisir, qui montre non seulement que la France des années 50 présentait un visage assez riant, où la création était animée d'un souffle d'ardeur et de renouveau, mais qui montre aussi qu'on peut aimer toute une vie un poète délicieux et le traiter avec respect et sincérité, sans admiration mais sans malhonnêteté.
Lien : http://disjecta.canalblog.com
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Gainsbourg dévoilé de manière inédite ...par Lise Levitzky, son premier amour rencontré au milieu des années 40.
Elle nous trace un portrait émouvant de Gainsbourg, qu'elle a si bien connu pendant plus de 40 ans, de leur complicité et de leur rencontre jusqu'au cimetière de Montparnasse.
Leur histoire est singulière et Lise nous livre les coulisses de sa vie, de certaines de ses chansons et de sa vie intérieure. Un document troublant, qui se distingue des nombreuses autres biographies qui ne dévoilent qu'une partie de la vie de ce génie de la musique Française.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il était fier d'avoir eu toutes les plus belles femmes. Et il m'appelait quand même pour que je le rejoigne, alors que je n'étais plus du tout le mannequin qu'il avait rencontré. Au début, il me disait : "Tu es trop maigre, tes os me piquent", puis on est passé à "Enfin je te tiens, j'en ai plein les mains", et, pour finir, à "Alors, ma grosse, regarde comme je suis resté svelte, alors que toi...". Mais pour moi Lulu a été une drogue, une maladie, un poison. Même maintenant que je suis si vieille, je sens ce délicieux poison glisser dans mes noires profondeurs. C'est un privilège, croyez-moi. Un privilège que je partage avec quelques-unes, je sais. Mais moi je suis la première à avoir joui de ce privilège. Ca a commencé un après-midi, vers quinze heures, le mercredi 5 mars 1947.
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