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Robert Pépin (Autre)
EAN : 9782253041030
410 pages
Le Livre de Poche (04/03/1987)
4.21/5   566 notes
Résumé :
Dans Souvenirs d'un pas grand-chose, dédié à " tous les pères ", Bukowski passe sur le divan : il se raconte, sans délirer, tel qu'il fut, en commençant par le début. Un premier souvenir ? Allemagne, 1922. Et puis c'est l'arbre de Noël, des bougies, des oiseaux, une étoile. L'Amérique ? La Ford T de son père. L'école où il découvre la violence, la cruauté, l'injustice. Trop de saloperies à avaler d'un seul coup.
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Que le monde est mal fait ! C'est à l'âge de treize ans que j'aurais dû ouvrir ce livre.
Sacré dépucelage !
J'aurai dit aux copains.
- Eh les mecs ! je viens de me taper "Souvenirs d'un pas grand -chose".
- Oh putain ! tu veux dire le bouquin de cet enfoiré de Hank ?
- Ouais mec ! Et j'ai pris mon pied comme c'est pas possible !
- Dis, Alberto, tu vas me le prêter, dis ?
- Faut voir...elle fait quoi ta soeur ?
J'aurais compris que les frimeurs c'était que du vent. Qu'avec un bon direct au foie ça se dégonflait comme une vieille baudruche.
Que celui qui te refilait un chewing-gum aujourd'hui était peut-être celui qui demain allait te baiser.
J'aurais compris pourquoi ma prof de physique venait en minijupe et s'asseyait sur son bureau face à la classe.
J'aurais surtout pu la regarder droit dans les yeux pour lui faire comprendre que j'appréciais le paysage.
Au lieu de cela je me suis fourvoyé dans les pages d'André, d'Henry, de François et quelques autres qui me parlaient d'un monde idéalisé mais inutile.

Rentrer dans les pages de ce livre c'est faire un slalom dans un champ de mines. Plus question de tricherie, de ronds de jambe. Vous êtes à poil et il faut foncer. Ça passe ou ça casse.
Charles Bukowski ne va pas vous ménager. Rien ne vous sera épargné de son enfance dans une famille déshéritée qui rêve de respectabilité.
Un père violent et abruti, une mère transparente.
Une enfance sans amour et cela ne va pas s'arranger à l'école.
À l'image de notre société celui qui ne rentre pas dans le moule est rapidement rejeté, accompagné de son lot de brimades.
Il a fallu jouer des poings et montrer les dents.
Bukowski s'est senti seul durant ses longues années, abandonné, mais n'a jamais flanché.
Pas question de se vautrer dans l'obscène béatitude du bonheur.
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Papa, maman et BuKo dit Chinaski allemand d'origine tentent la misère américaine des années trente en immigrant dans la pauvreté de Los Angeles avec beaucoup de réussite : pas de travail, pas d'argent, une vie sinistre, et un gosse à nourrir et à battre un peu aussi. Buko était moche, paumé, perdu dans limbes de l'alcool pas cher, et il le savait, après il a écrit des livres marrant sur sa vie de merde… J'aime beaucoup sa plume, son style, il n'écrit pas en victime, il écrit sa vie avec dérision et cynisme…

J'ai adoré ce bouquin...

Moi l'alcool je n'aime pas ça, ça me rappelle trop mon père allongé sur le parquet qui me répétait souvent que maman est une salope, alors je n'ai pas insisté pour me faire gerber le weekend, quand je l'accompagnais dans les cafés prendre une bière ou vin(gt), et un baby pour la route, moi je commandais un Indien « s'il vous plait monsieur »

- Un quoi qu'il me disait le Barman ?
- Un indien avec de l'Orangina et de la Fraise

Alors le Barman y gueulait un indien pour le cowboy et tous les intellos de comptoirs se marraient…

- Il est pas comme son père, il boit pas « ahhh ahhha ahahaha ahhaaa »… qu'il braillait le mien

Ils ont énormément d'humour les poivrots, faut pas croire...

Quand les « ahhh ahhha ahahaha ahhaaa » débarquaient, je savais qu'il en tenait déjà une bonne, bientôt les chattes, les bites, les culs, les nichons feraient leur entrée pour m'expliquer que la branlette c'est bien mais que la baise c'est mieux… « ahhh ahhha ahahaha ahhaaa »

- Putain mais j'ai 11 ans connard…
- Ah ouais déjà, t'es haut comme trois bites à genou, je te croyais plus jeune « ahhh ahhha ahahaha ahhaaa »


Petit j'ai demandé à ma mère ce que faisait mon père comme boulot : « Pilier de comptoir » qu'elle m'a répondu… Ça avait l'air cool, alors moi aussi plus grand j'avais décidé que je serai pilier de quelque chose… après j'ai changé avec ninja, et puis finalement la réalité a anéantie mes rêves de de faire du « Kung fu » en pyjama…

Enfin bref, mes copains n'y comprenaient rien à mes névroses… Par contre le chiite je trouvais que ça avait bon gout donc les potes m'ont gardé dans leur groupe de gros branleur, faut dire qu'ils n'avaient pas des têtes d'enfants de choeur et ils n'écoutaient pas Céline Dion faire des « Newww », des « far » et des « werever your are » sur le « Titanic » coulé trop jeune par un iceberg un peu taquin.

A l'époque j'étais encore plus petit, j'avais une tête de bouffeur d'eucharistie, avec des lunettes trop classe qui mon donnaient un air de premier de la classe… Faillait bien que je me trouve un truc interdit à faire pour être accepter par la bande de bras cassés avec qui je voulais trainer… Coup de chance j'avais la fumette rigolote, et je roulais bien les deux feuilles, j'effritais comme un dieu et je tirais comme un malade, franchement je me suis bien marré, on enchainait les bédos le samedi après midi et le soir tard en écoutant du bon NTM, de très bons souvenirs jusqu'au jour ou…

J'ai gerbé toute ma honte sur un arbre dans un parc public squatté pas des petits bambins trop choupinou qui se foutaient de ma gueule à me voir vider la mienne à coup de spasmes violents qui n'en finissaient pas de me faire pleurer des yeux… et même à 16 piges tu connais la honte et là je n'étais pas très fier de ce « bad trip » qui avait signé l'arrêt définitif de la drogue, complètement écoeuré….

Donc me voilà complètement sobre, jamais d'alcool la fumette en moins, ma vie de gangsta prenait un sérieux coup dans l'aile, mes potes me trouvaient moins marrants d'un coup, moi je les trouvais de plus en plus glauque, ils s'enfonçaient dans la délinquance alors que moi j'en sortais, petit à petit le fossé s'est creusé, et un soir un mec me dit les yeux mi clos entre deux mondes :

« T'es trop chelou comme mec… »

Ce jour là j'avais compris qu'il était temps de passer à autre chose, finalement je ne suis jamais retourné les voir… Aujourd'hui on se croise, certains ont bien tourné, d'autre beaucoup moins, il est resté un noyau dur de cette époque, une vraie bande de potes dont je ne fais plus partie juste parce que j'étais un mec chelou…

La vie des fois c'est chelou quand même

A plus les copains…
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Nom d'un p'tit bonhomme ! Mais quels bourrins, ces Ricains ! Tu m'étonnes qu'à l'époque les Français passaient pour des intellectuels ! Il faut dire aussi que si, chez nos prolos d'alors la majorité des gamins quittait l'école à 11 ou 12 ans, ce n'était pas pour glander. Responsabilisés très jeunes et étant contraints de participer aux charges de la famille, l'option picoler et se coller des peignées entre copains à longueur de journées, n'entrait pas au programme. Et, s'ils avaient une aspiration, c'était celle de s'élever, tant socialement qu'intellectuellement, afin de s'arracher de là le plus vite possible.

Bien que, comme ses copains, il ait eu le loisir d'aller au collège jusqu'à 17 ans, Bukowski n'aspirait également qu'à "s'arracher de là le plus vite possible". Et on le comprendrait à moins : un père violent et abruti à la limite de la débilité ; une mère soumise dont le potentiel d'amour à donner trouvait ses limites dès qu'il s'agissait de protéger son enfant ; à l'exception d'un ou deux, des copains pourvus d'un QI de bulot cuit ; un environnement particulièrement glauque et annihilant tout espoir.
Bukowski était beaucoup trop intelligent pour accepter, et encore moins se satisfaire, de ce monde inerte. Intelligent mais pas combatif car au lieu de se sortir de cette mélasse, il y restera englué en sombrant dans un alcoolisme morbide. Dommage.

Mais bon, autres temps autres moeurs. Les mentalités évoluent, paraît-il... la preuve : des décennies plus tard, les Ricains ont élu Trump comme Président !
M'enfin, ne faisons pas trop les malins, on n'est pas à l'abri de faire le même genre de connerie avant peu. D'autant qu'en ce qui concerne la conscience individuelle et collective, la curiosité intellectuelle, la volonté d'apprendre, nous n'avons aucune leçon à donner à qui que ce soit.
Si les mentalités américaines n'évoluent pas vraiment, l'esprit français est, lui, en pleine régression.

Quoiqu'il en soit, excellent bouquin. Même s'il m'a parfois donné la nausée.
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« Souvenirs d'un pas grand-chose ». le pas grand-chose, cela aurait pu tout à fait être moi. Pour cette raison peut-être que je m'y suis senti bien dans ce nouveau Bukowski, aussi bien que dans un caleçon porté cinq jours de suite. Parce qu'en fait de pas grand-chose, il n'en est pas vraiment question puisqu'il s'agit du grand Hank Chinaski alias Charles Henri Bukowski ou tout autre pseudo qui lui convienne. Bref, d'un type bien, au coeur tendre, d'un gars émouvant qui se raconte, au moment de l'enfance et de l'adolescence.

Débuts des années trente, la Grande Dépression et la misère. Une époque idéale pour bien galérer dans la vie. Avec, en plus, un paternel au chômage mais qui fait semblant d'aller travailler à la même heure tous les matins, juste pour ne pas montrer à ses voisins la merde qu'il est. Car il en est bien une, de grosse merde. du genre à haïr pendant au moins neuf vies. Après tout, on n'est pas obligé d'apprécier les séances de fouet au ceinturon dans la salle de bains. Quel gros con, ce vieux. Qu'est-ce qu'il m'a fait chier jusqu'au jour où il a compris que je pouvais lui en mettre une et l'allonger d'un crochet du gauche à lui faire défiler les étoiles dans sa tronche.

Mais l'école n'est pas la panacée non plus.
Là-bas aussi, le milieu est rempli de connards et de prétentieux qui pètent plus hauts que leur trou de balle. Autant dire que Hank va vite se retrouver âme solitaire et souffre-douleur d'une grande majorité de ses camarades. Après quand on a la gueule grêlée de toute part par l'acné, pas facile de se faire des amis ou d'emballer des nanas, même si la queue est grosse. Peut-être que, moi-même, lui aurai-je jeté des canettes vides à la face. Ne parlons pas des pierres.

Tous ces souvenirs ne respirent pas le bonheur, aucune marque d'enchantement signe de l'enfance, aucun instant de désir signe de l'adolescence. Juste des moments de profondes solitudes et de rage. Mais pas d'apitoiement non plus. La vie est ainsi faite et de cet isolement social, il en ressortira plus fort. D'abord, parce qu'il se réfugiera dans les livres. Puis avec l'âge, il découvrira le grand bonheur de la bière et du vin. Ah le vin ! Sans lui, il ne serait pas devenu ce qu'il est. Un grand écrivain, qui parle de l'humanité au sens noble du terme. Parce que ne nous trompons pas, derrière ses mots un peu crus et cruels, Bukowski a une âme, bel en plus.

Chaque jour, j'en apprends donc un peu plus sur l'homme qui se cache derrière ces mots et ses livres. Derrière un nouveau bouquin, qu'il soit composé de nouvelles ou de récit autobiographique, je découvre l'homme, ce gamin meurtri des années trente qui a survécu à son époque, qui s'est trouvé – chose inespérée au début de sa vie – un talent, celui d'écrire de l'émotion avec des mots simples, des phrases de la vie parsemée de vin et de cuisses.

« Souvenirs d'un pas grand-chose », de la merde des furoncles et pas grand-chose.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Pour la plupart, n'être pas grand-chose c'est n'être rien. Pour Buko, c'est comme ça aussi. Dans l'acceptation absolue des pensées qui sont contre la vie, Buko réussit toutefois à vivre, ce qui rend chaque moment grandiose, le cuvetage sur chiottes autant que la découverte de la grande ou petite littérature.


« tout, absolument tout plutôt que de continuer à me noyer dans cette existence morne, superficielle et peureuse »


« le huit heures par jour, non, ce n'était pas possible »


« Devenir avocat, conseiller, ingénieur ou quelque chose d'approchant me semblait impossible. Se marier, avoir des enfants, se faire coincer dans une structure familiale, aller au boulot tous les jours et en revenir, non. Tout cela était impossible. Faire des trucs, des trucs simples, prendre part à un pique-nique en famille, être là pour la Noël, pour la Fête nationale, pour la Fête des Mères, pour... les gens ne naissaient-ils donc que pour supporter ce genre de choses et puis mourir ? »


« Mieux valait être plongeur dans un restaurant, se rentrer chez soi dans une chambre minuscule et, seul, s'y endormir en se soûlant »


Qui n'a jamais eu deux amours en même temps ? Celui pour la liberté qui amène tant de souffrances et tant de jouissances, et celui pour la règle, qui est si ingrat, que l'on a pu répudier, mais qui seul semble pouvoir nous dire quelque chose d'authentique sur la vie, au-delà de soi-même ? On se prend à fredonner l'air de Serge Reggiani dans sa petite chanson sur la liberté qui donne envie de pleurer.
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Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
« A la salle de bain… »
Mon père ferma la porte.
« Descend ton pantalon. »
Je l’entendis décrocher le cuir à rasoir. J’avais toujours mal à la jambe droite. Ça N’allait pas m’aider. Le cuir, je le connaissais depuis longtemps. Tout le monde était indifférent à mes ennuis : ça non plus, ça ne m’aidait pas. Là-bas, de l’autre coté, des gens, il y en avait des millions. Et aussi de chiens et des chats, et des rats à bourses, et des bâtiments, et des rues : mais cela n’avait aucune importance. Ici, il n’y avait que mon père, le cuir à rasoir, la salle de bain et moi. Ce cuir à rasoir, il s’en servait pour aiguiser son rasoir et moi, dès le matin, je la haïssais : cette gueule toute blanche de crème à raser ! Ce type qui se rasait debout devant la glace ! C’est alors que le premier coup de cuir m’arriva dessus. Ça fit un grand bruit plat, un bruit presque aussi horrible que la douleur que je ressentis. Le cuir s’abattit une deuxième fois. A agiter son cuir, mon père ressemblait à une machine à frapper. J’eus l’impression d’être enfermé dans un tombeau. Le cuir s’abattit encore une fois : je me dis que c’était surement le dernier coup. Mais non. Il retomba encore et encore. Mon père, je ne la haïssais pas. Il y avait seulement qu’il était incroyable, que moi, j’avais tout simplement envie de m’éloigner de lui. Je n’arrivais pas à pleurer. J’étais bien trop mal pour pleurer, bien trop paumé. Le cuir atterrit encore une fois. Et puis mon père s’arrêta. Je me redressai et attendis. Je l’entendis raccrocher le cuir. […]
Je l’entendis sortir de la salle de bain. Il avait refermé la porte de la salle de bain. Les murs de la salle de bain étaient beaux, la baignoire était belle, le lavabo était beau, et aussi le rideau de douche. Même le siège des W.-C. Mon père n’était plus là.
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" Tu sais pourtant que les cigarettes, t'y as pas droit, dit mon père. Et moi, j'sais bien comment tu te les procures. C'est toutes ces putes, hein, qui te les apportent ! Bien, bien. Sauf que moi, je vais le dire aux docteurs et on va voir si y vont continuer à les laisser entrer ici, toutes ces salopes !
- Tu vas rien faire du tout, petit con, dit mon oncle.
- Tu peux pas savoir comme ça me cavale dans la tête de t'arracher ton clope du bec, lui renvoya mon père.
- Ta tête, y a jamais rien de bon qui y cavale, dit mon oncle
- Ben, dit ma mère, tu devrais pas fumer. Ça va te tuer.
- J'ai eu une chouette vie, dit mon oncle.
- Chouette vie, que dalle ! dit mon père. Mentir, picoler, emprunter à droite, à gauche, aller avec les putes et se soûler la gueule, tu parles d'une vie ! Ta vie ? Mais t'y as pas travaillé un seul jour ! Et maintenant, voilà qu'on crève ! A vingt-quatre ans !
- Moi j'ai trouvé ça bien, dit mon oncle.
Il tira encore un grand coup sur sa Camel et recracha la fumée.
- Allez, on s'tire d'ici, dit mon père. Ce mec est complètement fou.
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Moi, l'histoire mondiale, ça ne m'intéressait pas. La seule histoire qui m'intéressait, c'était la mienne. Tu parles d'une merde, tout ça. D'abord, c'était papa et maman qui vous donnaient des ordres et n'arrêtaient pas de vous faire chier et après, au moment où vous vouliez voler de vos propres ailes, c'étaient les autres qui tenaient absolument à vous coller un uniforme sur le dos pour que vous puissiez vous faire tirer dans le cul !
Le vin avait un goût excellent. J'en repris.
La guerre. Et moi qui étais toujours puceau !
Quoi ? Se faire arracher la tête pour l'amour de l'Histoire avant même de savoir ce qu'était une femme ? Avant d'avoir été propriétaire d'une automobile ? Comme si j'avais quoi que ce soit à protéger ! D'autres, que je protégerais, c'est tout !
D'autres qui, eux, se foutraient pas mal de ma pomme. Non : mourir dans une guerre n'avait jamais empêché les guerres d'arriver.
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Jimmy Hatcher était assis à côté de moi. Le principal était en train de faire son discours et raclait le fond du vieux tonneau à merde avec un bel enthousiasme : " L'Amérique, c'est le pays où l'on peut tenter sa chance et, homme ou femme, il suffit de vouloir pour y réussir...
- Comme plongeur dans un resto, fis-je.
- Comme employé à la fourrière, ajouta Jimmy.
- Comme cambrioleur, fis-je.
- Comme éboueur, dit-il.
- Comme infirmier psychiatrique, se reprit-il.
...L'Amérique est courageuse...ce furent des gens pleins de courage qui la bâtirent...nôtre société est juste...
- Juste pour quelques-uns, fit Jimmy.
...une société de justice et tous ceux et toutes celles qui veulent de ce rêve, là-bas, au-delà de l'arc-en-ciel, trouveront...
- Une grosse merde bien velue, proposai-je.
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A 25 ans, les trois-quarts des gens étaient foutus. Il ne restait plus qu’une nation entière de trous du cul qui passaient leur temps à conduire des voitures, à bouffer, à avoir des gosses et à tout faire de la pire des façons, comme de voter pour le candidat à la présidence qui leur ressemblait le plus.
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