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EAN : 9782258078857
336 pages
Presses de la Cité (13/11/2008)
3.28/5   23 notes
Résumé :
A Châteaubriant, dans le pays de la Mée, entre Rennes et Nantes, une jeune femme enquête sur le passé et les secrets de son illustre famille.

Lorsque le clan Le Gallois se réunit pour célébrer les funérailles d'une grand-tante, on découvre avec stupeur dans le caveau familial la dépouille d'une fillette inconnue. Mélanie Le Gallois, bouleversée, se sent investie d'une mission : rendre un nom, un visage à celle qui aurait été une proche parente et qui,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"A vouloir ouvrir la malle aux secrets, tu risques de découvrir des choses que tu aurais préféré toujours ignorer".
Cet avertissement se révélera fondé : car enfin, lorsqu'on fouille dans le passé et les secrets de sa propre famille, beaucoup de masques tombent, des choses que l'on tenait pour certaines se dissipent comme fumée au vent et, peu importe que les gens y gagnent une estime nouvelle ou au contraire le mépris, cela fait toujours un peu mal de briser ses dieux lares !
C'est pourtant ce qu'entreprend Mélanie le Gallois, une jeune femme énergique et passionnée, qui s'est juré de découvrir l'identité d'une fillette décédée près de 80 ans plus tôt et secrètement ensevelie dans le caveau familial. Qui était-elle, pourquoi personne n'a jamais parlé d'elle si elle était apparentée à la famille, pourquoi n'existe-t-il aucune photographie, aucun document attestant de son existence ? En cherchant la vérité, Mélanie va découvrir que la légende familiale et la réalité n'ont pas grand-chose en commun et que ses grands-parents, grands oncles et grand-tantes n'étaient pas du tout qui elle croyait. Amours brisés ou impossibles, turpitudes, sacrifices, soif de pouvoir et de notoriété, vie saccagé ou mensonges persistants, figure despotique ou épouse complaisante, derrière les apparences et "l'histoire officielle" se cachent des gens comme tout le monde, qui aiment, qui détestent, qui espèrent ou qui pleurent. Mélanie trouvera de tout dans sa famille, sauf ce qu'elle cherche... Jusqu'au moment où tout se révélera enfin, dans une ultime cruauté du destin.
Une enquête passionnante, des personnages attachants (avec quelques figures détestables, évidemment, pour faire contrepoids), beaucoup de tendresse, jusque dans la vie toute simple du quotidien, et un récit prenant qui fait parcourir au lecteur une large gamme de sentiments divers. Tout ceci avec, en filigrane, l'histoire de la fameuse fillette qui, elle aussi, se posait bien des questions sur ses parents inconnus et sur les le Gallois.
Je suis d'habitude plus branchée « aventures » ou « fantasy » mais j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
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Le décès d'une tante est l'occasion pour Mélanie de retourner dans sa région natale. C'est tout à la fois un retour aux racines et une coupure avec sa vie quotidienne au rythme très soutenu. C'est également un moment où elle peut également se retrouver avec elle-même.
Ce qui ne devait être qu'une pause dans sa vie professionnelle se trouve chamboulé de par la découverte des restes d'une petite-fille dans le tombeau familial.
La quête qu'elle entreprend pour donner un prénom à cette enfant et la situer dans l'arbre généalogique permet au lecteur d'être immergé dans l'atmosphère passée de cette région, de côtoyer ce qui était le fonctionnement de ces sociétés guidées par des traditions pesantes et les contraintes liées à un microcosme refermé sur lui-même.
L'auteur sait très bien évoquer cette ambiance sans que celle-ci n'envahisse le récit. Les personnages esquissés avec suffisamment de détails sans être trop abondants peuvent prendre vie dans l'imagination du lecteur.
Le récit nécessite des retour sur l'histoire passée mais ces passages se font logiquement sans heurter le récit.
Plutôt qu'une enquête policière, il s'agit davantage d'une enquête journalistique ce qui colle parfaitement avec le personnage principal.
L'écriture sobre et soignée participe à l'aisance avec laquelle le lecteur est entraîné.
Un arbre généalogique de la famille aurait rendu le récit encore plus captivant en empêchant les ruptures occasionnées pour retrouver qui est qui, quels sont les liens familiaux.
Un roman bien construit, une ambiance crédible, les ingrédients sont réunis pour obtenir un ouvrage agréable à lire
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Très bon livre, bien écrit avec des personnages et une histoire attachants.

Il me fait penser au film TV qui passe sur France 3 le samedi soir, chronique de région et d'une famille...

Très agréable moment qui a trouvé sa place dans ma bibliothèque ;-)

Seul bémol, peut être un peu déçue par la fin mais je ne regrette pas du tout cette lecture :-)
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J'ai trouvé ce roman très passionnant dont le sujet est peu commun : retrouver l'identité d'une petite fille (75 ans après son décès) dont le cercueil, sans nom, a été inhumé dans la chapelle d'une famille castelbriantaise très connue.
Mais qui est donc cette enfant ?
De recherches en recherches, de rebondissements en rebondissements, Hélène Legrais nous tient en haleine jusqu'à la dernière page du livre.
Je regrette seulement qu'il n'y ait pas l' arbre généalogique de la famille en début de l'ouvrage.
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livre vite lu. Je trouve l'intrigue pas assez mystifiée même si la réponse n'est révélée qu'à la fin avec une bonne surprise. J'aime néanmoins la double-narration aujourd'hui/hier. Pour les adeptes des secrets de famille...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Mélanie décapuchonna avec dévotion le pot couvert de poussière. Qui aurait cru qu'il contenait de la simple confiture serait passé à côté d'un pur délice, une vraie symphonie pour les papilles, un vrai poème. D'abord les cerises, de petites griottes qu'un vieil arbre au fond du jardin s'entêtait encore à produire chaque été, étaient non pas défaites par la cuisson mais entières. Certaines même, les meilleures à son avis, avaient encore leur noyau. Elles étaient confites et baignaient dans un sirop épais, presque noir, qui coulait dans la gorge comme du miel.
Quatre générations de Le Gallois avaient déjà savouré ce trésor de gourmandise dont Françoise gardait farouchement le secret et qu'elle distribuait avec parcimonie, proportionnellement à l'affection qu'elle portait à celui qui venait mendier une portion, une cuillère, de quoi tartiner un bout de pain ou remplir une coupelle en porcelaine délicate suivant ses goûts.
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A voir la mine embarrassée de l'entrepreneur des pompes funèbres, Mélanie sut immédiatement que quelque chose n'allait pas.Elle réprima un soupir : les quatre heures de voiture de Paris à Châteaubriant l'avaient fatiguée. Elle était venue directement, sans même poser son sac ni prendre le temps de se changer à la Martinière, et ses épaules, crispées par la conduite, étaient ankylosées.
Cependant, le malheureux qui lui faisait face paraissait souffrir encore plus qu'elle. Son teint naturellement pâle avait pris une nuance terreuse et une grosse veine violacée battait sur sa tempe.Philippe Besnard avait succédé à son père au début de l'été et les funérailles de Jeanne-Marie Le Gallois étaient sans nul doute les premières obsèques d'importance dont il avait la charge.
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La mort, c'est aussi la vie qui continue et on doit à ceux qui partent de poursuivre le chemin avec entrain nom de Dieu !
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L'arrière de la maison était plus intime. La façade avant avait été conçue pour la "montre", pour asseoir la pérennité de la lignée Le Gallois, une sorte de vitrine proposée à l'admiration des concitoyens ; on ne découvrait la vraie Martinière, celle où on vivait, s'aimait, se détestait et mourait, qu'en passant sur l'envers du décors, côté jardin.
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Les yeux fixés sur ce « Le gallois Louis » si indécent qu’il paraissait brûler la pierre, Mélanie apostropha son bisaïeul à voix basse.
- Je découvrirai toutes tes saloperies, tout ce que tu as voulu cacher, tu peux compter sur moi, Jean-Marie Le Gallois ! Je suis aussi têtue que tu l’étais ! J’abattrai cet échafaudage de faux semblants et la vérité apparaîtra, aussi crue et cruelle soit-elle. Je ne m’arrêterai pas avant d’avoir donné un visage et un nom à cette enfant que tu as voulu rayer du monde des morts comme de celui des vivants, j’en fais le serment !
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