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EAN : 9782253158363
544 pages
Le Livre de Poche (05/01/2011)
3.79/5   682 notes
Résumé :
Entre Un long dimanche de fiançailles et Les Âmes grises, un thriller passionnant dans la tourmente de la Première Guerre mondiale

Fin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille Penelope. Toutes deux ont décidé de se rendre à Thiepval, près d’Amiens, au mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (128) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 682 notes
Voilà, un roman comme je les aime, des secrets, des non-dits, de la haine, de l'amour, le tout savamment dosé.
À la fin des années 90, Leonora Galloway part en France avec sa fille pour honorer la mémoire de son père tombé lors de la bataille de la Somme. Face au monument aux morts, elle se lance dans le récit de sa vie, lève le voile qui plane sur son histoire et sa naissance, plus d'un an après la mort de son "père".
La première partie nous plonge dans les souvenirs d'enfance de Léonora, fillette mal aimée par un grand père indifférent et par Olivia, son épouse qui ne ressent à son égard que haine et jalousie.
La fillette ne tarde pas à s'interroger sur sa mère, est-ce la dame en bleue, dont elle garde un vague souvenir ?
Pourquoi Olivia n'hésite pas à la gifler violemment lorsque les questions se font plus précises ? : « Si tu poses à nouveau cette question, si tu parles encore une fois de ta mère, je te le ferai regretter. »
Des années ont passé lorsqu'apparaît dans la vie de Léonora, un personnage énigmatique qui a bien connu ses parents.
Amour, drame, mensonge, trahison se jouent sur un fond historique fascinant qui mêle l'horreur des tranchées et les fastes de la vie de château.
Ce roman se dévore en quelques heures tant est grand le suspens distillé par une écriture efficace.
J'ai entamé ce livre sans grande conviction tant j'avais été déçue par « Heather Mallender a disparu », mais cette fois-ci, je suis totalement conquise.
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Ah, la campagne anglaise, son charme bucolique, ses prairies toujours vertes, ses cottages charmants…
Ah, le début du 20e siècle et son atmosphère particulière…

Et pourtant, j'ai moyennement apprécié ce roman qui me promettait tous les délices, y compris par son titre.

L'histoire m'a paru curieusement tarabiscotée et longue, longue, même si vers le milieu, j'ai été prise par le suspens. Oui, il y a eu un meurtre dans cette demeure aristocratique où l'ambiance est pour le moins lugubre. Oui, il y a eu un suicide. Oui, il y a une femme démoniaque qui tire les ficelles des membres de la famille maudite. Oui, il y a un homme jouisseur et profiteur. Nous sommes en 1916, la guerre des tranchées bat son plein en France et le jeune homme de cette maison est parti se battre, laissant sa jeune femme seule dans ce panier de crabes. Je m'arrête là, et c'est assez.

Je n'ai pas aimé du tout la stratégie de narration qui passe le mot à plusieurs personnages successivement, venant apporter des précisions à une énigme où chacun s'efforce d'abord de se dérober.

Mais j'ai aimé la campagne anglaise, son charme bucolique, ses prairies toujours vertes, ses cottages charmants…
Et puis le début du 20e siècle et son atmosphère particulière…
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Qu'il est doux, par une journée pluvieuse, de se prélasser sous la couette avec, pour seule compagnie, un bon roman et une tasse de thé bien chaude ! Quant au choix du roman en question, rien de tel qu'une bonne saga familiale, pleine de mystères et de suspens, capable de nous tenir en haleine grâce à des personnages tantôt grandioses, tantôt machiavéliques, qui n'hésitent pas à forcer le sort pour parvenir à leurs fins…

C'est tout le plaisir que m'a procuré Robert Goddard avec « Par un matin d'automne ». Cette grande fresque historique, qui débute un peu avant les années 20 pour s'achever à la fin des années 90, nous offre tous les ingrédients nécessaires pour faire un roman réussi : une écriture agréable et fluide, sans être trop légère, des personnages captivants de par leur psychologie complexe, des histoires d'amour et de haine, idéales pour déchaîner les passions et un sens de la tragédie des plus maîtrisé !

Alors, un conseil ? N'attendez pas qu'il pleuve pour ouvrir ce passionnant roman !

Challenge Jeu de l'oie
Challenge ABC
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C'est par un matin d'automne brumeux que Leonora Galloway et sa fille Penelope arrivent à Thiepval, dans la Somme pour visiter le mémorial dédié aux soldats anglais tombés pendant la première guerre mondiale. La vieille dame n'est pas là par hasard. C'est à cet endroit que "John Hallows", le nom de son père est gravé dans la pierre et c'est cet endroit que Leonora a choisi pour lever le voile sur les secrets qui entourent sa naissance et son enfance dans un manoir de la campagne anglaise, Meongate. Pour Penelope, la vieille dame raconte les douleurs et les hontes, les mensonges et les manipulations qui ont été sont lot d'orpheline élevée auprès de Lord et lady Powerstock, son silencieux grand-père et sa belle grand-mère haineuse, dans une maison hantée par le scandale d'un meurtre et d'un adultère. Après des années de silence, elle donne la parole à ceux qui l'ont aidée au fil de sa vie de femme à découvrir tous les secrets d'une famille marquée à tout jamais par le drame.


Des tranchées de la Somme à la campagne anglaise, des bas-fonds de Portsmouth à la riante île de Wight, l'histoire de Meongate et de la famille Harrows nous emmène, sur fond de Grande guerre dans les méandres des sentiments humains. Amour ou haine, sens de l'honneur ou lâcheté, pureté ou dépravation, les habitants du manoir ont tout traversé en cherchant toujours à sauver les apparences. Les secrets les plus enfouis nous sont révélés au fil de pages qui se dévorent comme le meilleur des polars. Peu à peu, les voiles successifs se lèvent au gré des rebondissements, des non-dits, des demi-vérités. Si le récit ne manque jamais de souffle, on peut tout de même regretter quelques longueurs. les énigmes s'accumulent et le chemin est bien tortueux pour trouver les explications. Il n'en demeure pas moins que le roman est riche, le suspense intense et l'évocation de la guerre de 14-18 particulièrement fine et touchante. Un vrai roman noir mais aussi une histoire romantique à souhait pour cumuler les plaisirs.
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En attendant Goddard...

Au premier regard, nous apercevons deux femmes. L'une est âgée, l'autre plus jeune semble être sa fille. le décor représente le mémorial des disparus de la Somme, après la Première Guerre mondiale. Elles sont là, toutes deux, pour parler de John Hallows. Cet homme, qu'on ne verra jamais, est censé leur apporter un éclaircissement sur leur vie, leur destinée. Il semblerait qu'il fut le père de la première.
Mais des inquiétudes s'installent. Était-ce vraiment lui le père ? Est-il mort à la guerre ? A-t'il tué ? de nombreux intervenants apparaissent à tour de rôle pour donner leur opinion. Mais la vérité semble toujours inaccessible. Alors demain, oui peut-être que demain, elles sauront...

Amour, gloire et beauté, haine, trahison et mensonges, l'éventail des qualités et défauts humains sont légion dans ce roman. L'Homme dans toute sa splendeur et décadence est au coeur de cette histoire qui commence à l'aube de la Grande Guerre et prend fin vers les années 1990.
C'est aussi une histoire d'histoires car tous les éclairages proviennent de personnages extérieurs à la famille et sont imbriquées les unes dans les autres. Cette construction est intéressante mais entraîne parfois, souvent, des longueurs.
Une lecture mitigée donc : un suspense distillé tout au long du récit mais des longueurs qui irritent...

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Les souvenirs d'enfance suivent une logique complexe qui leur est propre et échappe à toute règle. Impossible de les faire se conformer à la version que l'on voudrait leur imposer. Ainsi, je pourrais dire que la richesse qui entoura mon enfance remplaça aisément le sourire de ma mère, que la beauté de la demeure où Lord et Lady Powerstock m'hébergèrent me fit oublier que j'étais une orpheline... Si je le prétendais, chaque souvenir de mes jeunes années viendrait me contredire.
Meongate avait été, dans le passé, la maison bourdonnante de bruits et de rires de l'insouciante famille Hallows. Tout l'art du bien-être dans les pièces spacieuses et le parc paysager, tous les présents de la nature dans les collines douces du Hampshire et les pâtures de la vallée du Meon semblaient réunis pour former le cadre de vie idéal d'un petit enfant.
Pourtant, cela n'était pas suffisant. Tandis que je grandissais à Meongate, au début des années 1920, sa splendeur était depuis longtemps ternie. De nombreuses chambres avaient été condamnées, une partie de son parc mise en fermage. Et les gens gais que j'imaginais se promenant sur les pelouses aujourd'hui désertes ou dans les pièces désormais vides avaient disparu dans un passé hors de ma portée.
Je grandis en sachant que mes parents étaient morts tous les deux, mon père tué dans la Somme, ma mère emportée par une pneumonie quelques jours après ma naissance. On ne me le cachait pas. Au contraire, on me rappelait souvent ces tristes événements, sans perdre une occasion de me faire comprendre que j'étais responsable de l'ombre qui planait sur leur mémoire. Les raisons de ma culpabilité m'échappaient et j'ignorais si le silence qui régnait autour de la mort de mes parents était dû au chagrin ou à quelque chose de pire. Je n'avais qu'une triste certitude : je n'étais pas la bienvenue à Meongate, je n'y étais pas aimée.
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Les souvenirs d'enfance suivent une logique complexe qui leur est propre et échappe à toute règle. Impossible de les faire se conformer à la version que l'on voudrait leur imposer. Ainsi, je pourrais dire que la richesse qui entoura mon enfance remplaça aisément le sourire de ma mère, que la beauté de la demeure où Lord et Lady Powerstock m'hébergèrent me fit oublier que j'étais une orpheline... Si je le prétendais, chaque souvenir de mes jeunes années viendrait me contredire.
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La situation avait dégénéré dans la Somme - comment aurait-il pu en être autrement ? La liste quotidienne des soldats tombés au champ d'honneur ressemblait à une pétition contre les généraux inhumains.
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- Excusez-moi, monsieur Franklin. Voyez-vous, je n’ai pas demandé à m’occuper de cette affaire ; toutefois, maintenant qu’elle m’a été confiée, je n’ai pas l’intention de prendre des gants. Comme vous, je fais mon devoir, au nom du roi et dans l’intérêt du pays. Quand j’ai pris ma retraite, il y a trois ans, j’ai mis un point final à mes activités pour m’occuper de mon jardin. J’ai été rappelé à cause de la guerre. Quelle ironie !
- Que voulez-vous dire ?
- La guerre fait des centaines de morts. Des milliers de balles sont tirées chaque jour. Or nous enquêtons sur les circonstances de la mort d’un homme tué par une malheureuse balle ; seulement, dans ce cas précis, nous parlons de meurtre. C’est bien cela, n’est-ce pas, un meurtre ?
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A l'approche du mémorial, elle s'aperçoit que les immenses piliers de brique soutenant l'arche sont couverts de plaques gravées. Voilà qui explique la taille de l'édifice ; les noms représentent les milliers de disparus de la Somme. Pénélope lève la tête et découvre que soldats et officiers ont été classés par grade, comme à la guerre. Les listes s'étirent bien au-dessus du niveau des yeux. Elle en a le souffle coupé. Elle a lu des documents, bien sûr, mais personne ne lui avait dit... personne ne l'avait préparée à ces soixante-treize mille quatre cent douze morts sans sépulture.
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présentation du livre Le temps d'un autre, au poche, par Robert Goddard.
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