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Jacques Martinache (Traducteur)
EAN : 9782258085527
396 pages
Presses de la Cité (12/08/2010)
3.86/5   76 notes
Résumé :
Le Bronx, dans les années 1970. A bientôt dix-huit ans, il est temps pour Stony de choisir son chemin. Tout le pousse à suivre les pas de son père, et à devenir électricien ? une perspective qui ne l'enchante guère. Mais entre une petite amie volage, un jeune frère anorexique qu'il essaie de protéger de leur mère et une famille envahissante, Stony n'a pas le temps de penser à son avenir.
Pourtant, lorsqu'il trouve un emploi dans un hôpital, il se prend à rêv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Stony
Le Bronx dans les années 70. Une famille populaire. Un adolescent qui n'aura pas droit à "l'égalité des chances". Son destin. Les oppressions qui l'enchaînent. Sa liberté. le tout écrit dans une langue qui se veut fidèle à la réalité sociale. Magistral et salvateur !

30/05/2015
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Chronique d'une famille italienne dans le Bronx des années 1970.
Tommy de Coco, chef électricien et chef de famille infidèle, vit avec sa femme, l'hystérique Marie.
Ils sont les parents de Stony, 17 ans, et d'Albert, 8 ans, petit garçon fragile et anorexique.
Le quotidien est sans surprise. Après ses journées au chantier, Tommy passe ses soirées à boire avec son frère, Chubby, dans des bars glauques.
Stony est un adolescent qui se cherche, préoccupé par son avenir, les filles et le sort de son frère fragile.
A la croisée des chemins, Stony comprend qu'il ne veut pas reproduire la vie violente et en déliquescence de ses parents.
Chez les de Coco, l'Amour s'exprime par les coups et les insultes car les mots ne sont pas présents.
Stony souhaite s'occuper des enfants et intègre un service hospitalier qui lui confirme que son choix est le bon.
Mais il va falloir s'extirper de destin familial. Chez les de Cocos, on est électricien de père en fils et on ne bifurque pas.

Malgré la crudité des propos, des scènes, ce roman est tout simplement magnifique.
Passées les 100 premières pages, la magie opère par l'Humanité de Stony et la mise à nu des failles de la famille.
L'auteur pose une question universelle : "peut-on échapper à son milieu ? "
La toute dernière page est une réponse qui noue les tripes.

Une oeuvre noire, puissante, sans fioritures mais ô combien humaine.
Un moment de lecture unique !
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Ce roman est d'un réalisme très violent, elle relate le quotidien des deux frères de Coco, deux électriciens, ils sont de classe moyenne, vivent dans des appartements que l'on voit petits et peu entretenus ; ils fument, boivent et traînent tout les soirs dans des bars à la recherche d'un « coup à tirer »…

Dès les premières pages on est plongé dans cette ambiance, On va, de chez un couple à un autre, on assiste à plusieurs drame de société :
chez Tommy, on apprend que sa femme qui fut battu par sa mère, s'acharne à présent sur son fils Albert, touché anorexique ; son frère Stony va bien essayer de le protéger, mais la vie est trop rude, les comptes se règlent à coup de poing ;
chez Chubby, un drame passé endeuille ce couple qui survit grâce aux clopes qu'ils fument les unes sur les autres et les cuites pris après le boulot, et les femmes racolés ;

En découvrant la vie de ces deux familles, construit comme plusieurs faits divers, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer cette Amérique moyenne, avec ce qu'on voit aujourd'hui dans les films et série TV ; la vie de tout les jours, pour bien des Américains est ce quotidien là ; et ici, on est en 1970, je n'ose pas imaginer ce que c'est aujourd'hui dans les familles du Bronx.

J'ai découvert cet auteur avec « Ville noire, ville blanche », j'avais bien aimé le réalisme du récit, la vie des Américains de classe moyenne, avec les problèmes raciales et sociaux. Ce roman est aussi très intéressant, un peu dur par moment, mais il montre la vrai vie des enfants maltraités, des vieillards finissant leur vie à l'hôpital, la vie dans ces immeubles peu chics.

Je continuerai à lire cet auteur, ses romans criant de vérité me touchent.
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Ce livre est le premier livre dit de "rentrée littéraire" que je lis. Cette occasion m'a été donnée par le site Babelio, dans le cadre de l'opération Masse Critique qui s'est déroulée en septembre 2010. Mon choix s'est porté sur ce titre car l'histoire de ce jeune homme qui allait s'élever contre la tradition familiale pour faire ce qu'il aime me donnait très envie. J'aurais pourtant pu ne pas être tentée car un frère anorexique et une mère dangereuse ne constituent pas d'habitude des attraits pour moi. Je lis davantage de choses légères, qui sortent du quotidien. Mais je dois dire cependant que l'intrigue principale a pris le dessus sur le reste. J'ai aussi trouvé qu'il était original de présenter ces deux personnages car le plus souvent, les romans évoquent des pères violents et des filles anorexiques et non pas l'inverse.

Cela dit, il ne faut pas s'y tromper. Il s'agit d'un livre violent, comme le précise le petit commentaire de l'éditeur. Certes, il ne s'agit pas de massacres, de guerres et autres barbarismes mais de la violence au quotidien. Celle qui sévit malheureusement dans certains foyers. La violence physique de ceux qui se croient des hommes parce qu'ils se battent dans un bar et la violence psychologique. Celle dont est victime Albert, le petit frère de Stony, de la part de leur mère, et celle dont est victime Stony lui-même et à laquelle il va devoir faire face pour décider du tournant que prendra sa vie.



Je dois avouer que je n'aurais pas du tout choisi de lire ce livre si j'avais vu la première phrase au dos de la quatrième de couverture (celle qui ouvre le résumé plus haut) En effet, tout ce qui est violent et cru me fait tout de suite faire demi-tour. C'est pourquoi, j'ai été quelque peu surprise en commençant cette lecture. C'est un livre très vulgaire. Toutefois, il reflète très bien l'univers dans lequel a grandi et vit Stony. Son père, Tommy, est maître électricien, sa mère, Marie, est une femme au foyer qui ne semble pas très dévouée. Son oncle Chubby passe son temps au bar avec Tommy quand il ne vont pas "aux putes" et Stony fait de même avec son copain Butler. Il faut dire que ça me change des petits livres gentillets sur des petites filles riches ou des accro du shopping capricieuses. Ici, la famille de Coco vit dans le Bronx et, même s'ils n'ont jamais manqué de rien, on est loin des jolis tableaux familiaux où tout est rose.

Alors oui, j'ai détesté le langage dans ce livre et non, je ne l'aurais certainement pas lu si j'avais su à quoi m'attendre. Cependant, le sujet continuait de m'intéresser et je n'ai pas eu envie de refermer le livre comme ce fut le cas pour le Grand Meaulnes ou Julie & Julia. Je le sais ce n'est pas du tout le même genre mais ceux-ci, bien qu'ils me paraissaient davantage destinés, m'ont profondément ennuyée.

A l'inverse, l'écriture de Richard Price, bien qu'empreinte de vulgarité, a su me tenir en haleine. Je voulais savoir si Stony se libèrerait de ses parents, s'il choisirait l'hôpital et ce qu'il aimait ou l'électricité et l'argent "facile". Je voulais savoir si Albert s'en sortirait, si Butler accomplirait son rêve, si Annette serait l'heureuse élue et si Tommy s'adoucirait...

C'est pourquoi je ne regrette pas d'avoir lu ce livre jusqu'au bout, même si je suis loin d'adhérer à tout ce qu'il contient.

[...]

Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour mon premier livre reçu dans le cadre de Masse Critique. Cela m'a permis de découvrir un genre et un auteur que je n'avais pas encore lu et de me rendre compte qu'on peut ne pas aimer un style sans détester le livre pour autant :)
Lien : http://joey7lindley09.over-b..
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"Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir" oui si peu. Voilà qui pourrait être le sous-titre de ce roman de Richard Price, "Frères de Sang", paru en 2010 en France mais écrit en 1976.
C'est d'ailleurs dans les années 70 que se joue l'intrigue du livre, au milieu du Bronx et au coeur d'une famille d'origine italienne, les de Coco. D'un côté Tommy et Marie et leurs deux enfants Stony et Albert. de l'autre Louie dit Chubby, le frère de Tommy et sa femme Phyllis. Une famille soudée, où les belles-soeurs se confient comme deux amies, où les frères Tommy et Chubby partagent les verres au bar, le même boulot d'électricien et les prostituées, où Chubby aime son neveu Stony comme un fils. Soudée oui mais pleine de souffrances rentrées et de non-dits. Les hommes trompent leurs femmes sans vergogne tout en les aimant (!). le père et l'oncle souhaitent le meilleur pour Stony, ce grand adolescent de 18 ans qui se retrouve à l'heure des choix : la fac ou le travail. Mais Stony, lui, a un autre choix à faire : un boulot d'électricien bien payé mais qui ne serait que ce qu'attend de lui sa famille (afin de perpétrer l'histoire familiale où les hommes sont électriciens de père en fils) ou répondre à son véritable désir à savoir travailler avec des gosses. Parce que les gosses, il les aime, à commencer par son petit frère Albert, frêle enfant anorexique de 6 ans. Et c'est bien le seul qui semble s'en soucier : Tommy, son père l'ignore gentiment, sa mère Marie le harcèle méchamment. Mais pourquoi cet enfant refuse-t-il de manger ? Et ce n'est sûrement pas un psy qui règlera le problème, ça non !
Stony passe un marché avec son père : il travaillera deux semaines dans un hôpital au service pédiatrie puis deux semaines sur les chantiers avec son père. Puis il choisira. Les deux semaines à l'hôpital le révèleront à lui-même - tout semble clair : c'est bien là qu'il doit être. Mais le marché est passé, il ira donc faire son essai d'électricien auprès de son père si fier. Et une fois mis le pied dans l'engrenage, comment en sortir réellement ? Comment lutter contre l'atavisme quand la famille si présente, aimante à sa manière vous entraine, vous enchaine ? Et quand soudain tout déraille, Stony aura-t-il encore le choix ?
Bon roman sombre, dur, teinté d'alcool et de sexe, "Frères de sang" contient ici et là quelques lueurs d'espoir. Stony se révèle incroyable et lumineux auprès des enfants malades, capables de leur faire oublier leurs blessures. Mais la vie, l'entourage, la famille se muent en véritable rouleau compresseur qui balaie tout sur son passage et nous laisse un goût amer. Avec sa langue crue et sa violence latente, Richard Price livre un regard sans concession sur cet instant si particulier du "passage à l'âge adulte" et la capacité à réellement faire des choix.
Lien : https://31rstfloor.wordpress..
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critiques presse (1)
Telerama
12 octobre 2011
Ecrit en 1976, ce roman contient déjà toutes les obsessions de Price : l'histoire du Bronx, d'une famille immigrée où les enfants rêvent d'échapper à la classe ouvrière. Le regard panoramique, l'écriture, urgente, sont déjà là
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"-Stones, tu sais pourquoi les Irlandaises mettent pas de culottes?
Stony secoua faiblement la tête.
-Parce qu'un peu d'Eire ça fait Dublin."
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Il ressemble plus à un mec qui t'envoie à l'hosto qu'à un mec qui t'aide à en sortir.
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T'es si con que même à une analyse d'urine t'aurais de mauvais résultats
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Nous avons confiance en Dieu, les autres paient comptant.
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Si vous croyez au crédit, prêtez-moi cinq dollars.
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Vidéo de Richard Price
Cette année, dans le cadre de la programmation cinéma de Quais du Polar, James Grady présentait "Les Trois jours du Condor" de Sydney Pollack au Com?dia, Irvine Welsh "Trainspotting", Jérôme Leroy "Vanishing Point", Richard Price "Assurance sur la mort" et Philippe Jaenada "Laura" à l'Institut Lumière, Bertrand Tavernier "Dans la brume électrique" au CNP Terreaux, David Lagercrantz "Millénium" au Pathé Bellecour, et bien d'autres ! Retrouvez toute la programmation ici : http://www.quaisdupolar.com/wp-content/uploads/2013/06/QDP16_PROGRAMME-BD.pdf Vidéo réalisée par les étudiants de Factory.
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