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EAN : 9782266165846
336 pages
Pocket Jeunesse (06/04/2006)
4.15/5   224 notes
Résumé :
A 22 ans, Cécile va réaliser son rêve : devenir maîtresse d'école! La voilà qui affronte, le cœur tremblant, sa première rentrée des classes.
Face à elle, dix-huit CP : Baptiste jamais assis sur sa chaise, Audrey qui aime déjà sa maîtresse, Steven au QI " limite ", Louis si zentil, Toussaint et Démor Baoulé, fraîchement arrivés de Côte-d'Ivoire... Cécile doit tout simplement leur apprendre à lire.
Mais ce n'est pas si simple que ça, quand votre direc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman que j avais adoré il y a une vingtaine d années quand moi même je débutais dans le métier et que j avais adoré.
Ici je le redécouvre en version audio lu par l auteure elle même et j ai passé à nouveau un super moment.
Cécile 23 ans va prendre son premier poste de maîtresse dans une école parisienne. Elle est très timide et pour elle affronter les collègues , les parents d élèves, le directeur (personnage que j adore), et l inspecteur (bien peau de vache mais il y en a des comme ça), cela relève du parcours du combattant. Mais Cecile devient magique avec ses petits élèves en donnant vie à la famille Lapinou . J ai adoré découvrir la galerie de personnages. J ai eu l impression de connaître tous ses petits élèves et d arriver à les différencier.
L histoire pourrait s arrêter au quotidien de maîtresse débutante mais le scénario se révèle bien plus complexe et passionnant. On s intéresse aux sans papiers, à la société de consommation, aux marques…
Surtout c est un récit touchant et émouvant. Je prendrai plaisir à le relire dans quelques temps.
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Je suis tombée par hasard sur ce livre dans une bourse aux livres. Je connaissait Marie-Aude Murail pour ses écrit destinés aux enfants. Celui-ci, bien qu'édité chez pocket jeunesse, s'adresse peut être des plus grands.

La quatrième de couverture est trompeuse, on imagine la chronique d'une institutrice découvrant sa première classe, mâtinée d'une bleuette sympathique. Mais très vite l'histoire prend une autre tournure: enfants sans-papiers, lutte contre la dictature des marques et des multinationales, engagement politique ou républicain...
Alors oui c'est plein de bons sentiments, mais c'est plein de fraicheur, d'humour et de visions d'enfants qui empêche l'histoire de prendre un tour trop dramatique.

Une lecture très agréable, dans laquelle les "maîcresses" se retrouveront sans peine.

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Le 22 mars 2006, dans le cadre du salon du livre de Paris, François Busnel, alors directeur de la revue littéraire mensuelle Lire, remettait à Marie-Aude Murail le prix Lire-SNCF pour son livre Vive la République ! publié un an auparavant. En le relisant en 2017, les éditrices de PKJ l'ont trouvé d'une brûlante actualité et ont proposé à Marie-Aude Murail de le rééditer. L'autrice l'a relu, à 13 ans d'écart, et l'a toiletté comme elle a pris l'habitude de le faire avec tous ses romans, chaque fois qu'une réédition se profile.

Quelle République Marie-Aude Murail a-t-elle voulu célébrer ? Celle qui se forge à l'école primaire. L'autrice raconte en effet la première année d'une jeune institutrice, Cécile, et de manière progressive et inattendue, elle transforme ses débuts dans la vie professionnelle en une aventure complètement romanesque, aussi romantique que politique.

Marie-Aude Murail a raconté pourquoi elle avait choisi d'écrire Vive la République ! Ses raisons puisent dans son histoire familiale et dans son autobiographie. Je la cite :

« L'héroïne, Cécile Barrois, porte le nom au complet de ma grand-mère. Mon héroïne est la fille d'une veuve. Ma mère est la fille posthume de Raoul Barrois, elle a dû grandir avec cet absent, à la fois idolâtré et écrasant. Et surtout, elle devint à l'âge tendre de seize ans institutrice à Lillebonne. Pour tout à fait l'inscrire dans ma lignée féminine, j'ai doté Cécile d'un caractère apparemment insignifiant, d'une discrétion liée à une extrême sensibilité, et d'un très fort désir d'aimer un homme. C'est moi à dix-sept ans.

L'autre raison qui lui fait écrire ce roman, c'est sa rencontre avec Christine Thiéblemont, la maîtresse des CP de l'école Guillaume Apollinaire à Orléans. Cette rencontre aura d'ailleurs un double fruit : ce roman mais aussi un travail de plus longue haleine étalé sur cinq ans, une méthode d'apprentissage de la lecture à l'usage des Cours préparatoires, la méthode Bulle publiée chez Bordas en 2008. Mais ceci est une autre histoire.

Vive la République ! commence donc doucement avec la rentrée, intimidante pour une toute jeune femme confrontée à son premier poste d'enseignante. Très vite pourtant, Cécile va s'enhardir, trouvant dans les questionnements et l'énergie des enfants la force d'inventer son propre chemin pédagogique, sous le regard mi-paternel mi-amoureux de Georges Montoriol, son directeur d'école, d'abord inquiet puis vite admiratif devant les progrès de la débutante. Oui, Cécile a la vocation pour faire ce métier.

Mais l'école n'est pas un sanctuaire et elle va être traversée par différents événements. Menacée par une décision de fermeture en raison de la baisse de ses effectifs, l'arrivée d'une famille africaine sans papiers pourrait la sauver in extremis. Dans le même temps, des promoteurs rôdent autour du potentiel immobilier que représentent les bâtiments…

L'autre personnage emblématique de Vive la République ! c'est Éloi de Saint-André, un jeune militant politique, catégorie sous-représentée dans la littérature pour la jeunesse. Il est fondateur du GAP, le groupement anti-pub, nourri comme Marie-Aude Murail à l'époque de la prose de Naomi Klein, l'autrice de No logo. Éloi est également engagé dans l'association « Mes amis, au secours ! » qui conseille juridiquement les sans-papiers. Éloi de Saint-André, militant qui se met hors-la-loi, est un héros complexe, non dépourvu d'ambiguïté, extraverti, provocateur, fragile, qui s'amuse à faire souffrir Cécile. Pour alimenter sa haine du système, Éloi travaille dans un fast-food dénommé Tchip Burger qui ressemble comme un frère jumeau à McDo. Faut-il préciser à ce stade que Cécile et Éloi, que tout oppose en apparence, finiront par se trouver ?
Lien : https://littejeune.blogspot...
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C'était difficile de faire un drame avec autant de naïveté de la part des enfants, et difficile de faire de l'humour en abordant des sujets aussi graves. On est donc dans une espèce de comédie dramatique, légère mais dure, avec toute une classe hétérogène de gamins braillards que la [i] maîcresse [/i] s'évertue à calmer. Or, parmi eux, il y a des enfants qui vont être expulsés de France. Après tout, on est dans un pays civilisé, ici, et les petits Baoulé sont beaucoup trop nombreux comme ça. Cécile va essayer de se surpasser pour les aider. Problème, c'est qu'à côté, il y a son frère qui entre dans un pseudo-gang de rebelles du système contre ceux qui, comme dit si bien le directeur de l'école, se font des couilles en or.
Vous l'aurez deviné, on est très loin du "Petit Nicolas" du point de vue de l'institutrice que j'avais cru trouver en commençant à lire. Au fil des centaines de pages, l'ambiance s'assombrit. Mais pas les enfants. Elles sont toujours là, les petites têtes blondes, persuadées qu'elles pourront arrêter le méchant patron du Tchip Burger. Et curieusement, il se pourrait bien qu'elles aient raison...
Malgré tout, je regrette qu'il n'y ait pas eu une pincée d'humour de plus. Mais j'étais jeune et innocent à l'époque, alors il a sûrement dû y en avoir à côté duquel je suis passé. du reste, qu'est-ce qui peut être pénible ? S'il y a des longueurs, alors je ne m'en souviens plus. le meilleur dans tout ça, c'est qu'en nous livrant un portrait optimiste et drolatique des enfants, Marie-Aude Murail indique bien qu'il ne sont pas non plus des anges. Et ainsi se fraye l'histoire à travers le bouquin, avec son lot de chance et de malchance, de tristesse et de joie, pour finalement nous apporter une sorte de réalisme humoristique qui sort un peu des sentiers battus.
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Plus je (re)découvre l'oeuvre de Marie-Aude Murail (qui a délicieusement bercé mon adolescence de ses récits si touchants et humains), plus je réalise que c'est une auteure empreinte d'une douce naïveté. Attention, je n'emploie pas ici le terme "naïveté" de façon péjorative, bien au contraire : Marie-Aude Murail est très consciente de la réalité de la vie et ne nous en épargne pas les difficultés dans ses romans. simplement, elle porte également un regard plein d'optimisme et de candeur sur la nature humaine.

Ses récits en sont si rafraîchissants ! Et en même temps, je regrette un peu de porter aujourd'hui un regard d'adulte sur ces romans, qu'adolescente, je trouvais si parfaits et espérais intemporels. A présent, j'y décèle parfois quelques clichés, quelques bons sentiments un peu faciles...
Mais qu'importe ! "Vive la République" m'a charmée et j'ai adoré retrouver moi aussi un certain idéalisme en suivant le destin de tous ces personnages si attachants.

Malgré ses quelques maladresses, ce roman est une vraie bouffée d'air frais, et ça fait réellement du bien de se plonger, de temps à autre, dans ce type de livres. Merci à Marie-Aude Murail de nous offrir ces merveilleuses parenthèses enchantées : )
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"Mademoiselle, nous sommes suivis par un maniaque. Le gars devant votre vitrine."
"Il a une sale tête", approuva la demoiselle déjà acquise à la cause d'Eloi.
"Et je me demande s'il n'est pas armé. Il a toujours les mains dans les poches, vous voyez ?"
"Oh la la, mais il faudrait peut être alerter la police ?"
Eloi regarda la jeune fille, comme sidéré par la proposition.
"Mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Le 17, c'est ça ? Il vaudrait mieux que vous appeliez mademoiselle. Une femme harcelée par un homme, ça mobilisera plus vite la troupe..."
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Sur le chemin du retour, Cécile ne quitta pas l'école de la pensée. Elle revoyait Marianne et ses beaux yeux de vache, Baptiste au visage torturé de tics. Le soir, au repas, elle revint sur le cas de Steven. Le petit garçon arrivait à assembler deux lettres en une syllabe, mais sitôt passé à la syllabe suivante, il avait oublié la première.
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Il eut un rire de gamin. Il découvrait le plaisir d'être dans son tort. Tandis que Cécile éteignait les néons, il prit une craie et écrivit sous le dessin : "Marchon, le cochon de l'inspection."
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- Une autre fois, on pêchera, se promit Félix.
Il ignorait que dans quelques jours, (...), la Loire en crue effacerait toute trace de l'île et engloutirait le trésor des Cannibaoulés

Le bonheur est une affaire à saisir.
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-Loup y es tu ? Que fais tu ? Je mets mon duffle doat. Je suis très beau torse nu, vous ratez quelque chose.
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"Sauveur & fils", saison 1, Marie-Aude Murail, l'école des loisirs
Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme… Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Mais à toujours s'occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?
Entretien mené aux éditions Petit à Petit.
Vidéo : Paris Normandie
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