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EAN : 9782070370139
213 pages
Gallimard (10/03/1978)
3.65/5   27 notes
Résumé :
Un avion qui s'écrase au Congo sur le sol rouge d'une plantation de café et c'est une histoire d'amour qui commence, entourée de ses drames. De sa tension. De la chaleur des terres d'Afrique, des orages qui ne viennent pas, des voisins anglais... L'attente... Les tambours... Des nouveaux venus qui deviennent fous... Tous ces petits riens qui campent les ambiances et font les grands romans : du Simenon.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique


Chef d'oeuvre, chef d'oeuvre.

D'abord par la manière d'épouser le fonctionnement de la pensée, avec ce qui est vécu, au présent, ce qui dans ce présent rappelle le passé, et ce qui, toujours à partir du présent, est projeté, ou mieux dit fantasmé, du futur. Les personnes, leurs parents, leur origine, le pourquoi ils sont comme ils sont.
Ferdinand Graux est l'exemple vivant de ce que doit être un homme pour une femme, Yette, qu'il rencontre accompagnée de son mari alcoolique. Elle ne cesse de lui poser des questions, d'un ton aigu, de le donner en exemple au pauvre mari qui boit encore plus, elle cherche à comprendre ce qui va lui arriver lorsqu'ils débarqueront au Congo, mais, dès le départ, commence « à se plaindre de tout, de la nourriture, de la boisson et surtout de ce que les domestiques nubiens ne comprissent pas un mot de français. ».
Anglais, Belges et Français se côtoient dans ce village au Nord Est du Congo, où Ferdinand , pour qui c'est sa terre, car il ne vit pas là par hasard, ou en touriste exploite du café. « Il n'était pas en voyage, ni même en résidence en Afrique. Il y était chez lui ».
Et elle, la parisienne, elle se déclare cash, en fait elle est super mal éduquée et, plus grave, inapte à vivre dans les tropiques.
Ferdinand attend la visite d' Emilienne, ils vont se marier bientôt et durant ce temps, elle sait que Bilagi, la jolie négresse, fait la cuisine et partage le lit de son futur.
Tout est clair, elle sait.
Le troisième couple est plus difficile à cerner : Lady Makinson, richissime anglaise et le capitaine Philps, dont l'avion privé a échoué sur les terres de Ferdinand.
Sans gêne, la Lady s'empare de la chambre de Ferdinand, le somme de s'asseoir, lui impose le saccage d'une bonne partie de ses terres pour faire redémarrer leur avion.
Puis, s'enfuit.
Ferdinand le silencieux, le solitaire, celui que nous avons appris à aimer, est possédé par une fièvre qui s'apparente plus à la malaria qu'à l'amour.
Pourquoi est-ce un chef d'oeuvre ? Par la subtilité de la psychologie de chacun. Parfois, il vaut mieux installer des non-dits, parfois on pense ne rien désirer et on désire, parfois la quiétude est plus importante que toute forme d'attachement, parfois il vaut mieux savoir, d'autres fois , mieux vaut essayer de ne pas comprendre, parfois il est tout à fait difficile de dire si l'on est heureux ou malheureux, parfois une heure « de corps à corps moite»est oublié dans l'heure, parfois il vous oblige à des actes insensés, parfois l'absence de jalousie révèle l'indifférence, parfois elle révèle l'acceptation inconditionnelle, sans grands discours enflammés, parfois l'amour que l'on croit ressentir n'est que théorique, parfois pleurer est une manière d'évacuer l'amertume. Parfois.
Avec pour trame l'Afrique Centrale, sa chaleur, ses maladies, l'impossibilité pour certains de pouvoir s'y adapter, le bonheur lorsque l'on s'y sent chez soi.
L'histoire importe peu, bien que, avec son si connu génie de l'intrigue, Simenon nous accroche à son récit, où chaque personnage est décrit dans sa vérité.
Chef d'oeuvre.
( la couverture de mon livre folio policier est une photographie de Maurice Ascani, basé à Niamey, et reproduisant ces petits bonhommes africains avec casque colonial, cravate et complet veston, satiriques statues en bois )
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- "Tu entends, Georges ? ..." Oh ! oui, en partance pour l'Afrique occidentale qu'il regagne après ses noces, Georges Bodet entend. Il entend dans l'avion. Il entend dans les voitures qu'il leur arrive de prendre, lui et sa femme - "Henriette mais vous pouvez m'appeler "Yette" - pour se rendre au poste de Georges ou revenir après les courses au village. Plus que probablement, il entend chez lui, tout le temps, ou presque. Jusque dans le lit conjugal, finit par penser un lecteur aux oreilles bourdonnantes, partagé entre l'amusement et la gêne. Oui, le pauvre Georges entend partout.

C'est un homme qui ne paie pas de mine, Georges. Travailleur mais sans grande ambition, le genre "pépère" et routine. Il a déjà quelque temps de Congo belge derrière lui et là, il revient marié parce que ça ne pouvait plus durer - et puis aussi parce qu'il faut bien faire comme les autres et se marier. Très important, ça : faire comme les autres - on reste dans le rang et on évite les malheurs ... Comme tant de colons envoyés là-bas par les innombrables compagnies qu'on est tenté, de Simenon en Simenon, de rebaptiser pour en finir "La Compagnie" tout court, la solitude de la brousse, séduisante et même reposante au tout début, a fini par lui peser. Avec une épouse, peut-être, tout sera différent. En tous cas, on le lui a assuré et puis Yette ne veut plus attendre, là-bas, en métropole.

Et Yette est têtue.

Si seulement, elle pouvait cesser de répéter trente-six fois par jour à son époux, cette pauvre Yette qui n'est vraiment pas une lumière : "Tu entends, Georges ? ..."

Arrivé par le même courrier, Ferdinand Graux, qui a sa petite exploitation personnelle non loin du village de Nyangara et a pris ses aises dans ce genre de vie si spéciale qu'on mène aux colonies. Tenez, il a une jeune (19 ans), jolie et timide servante-maîtresse, Baligi, tant il est vrai que, quel que soit le pays colonisé, le colonisateur considère toujours la femme autochtone comme l'une de ses possessions. Avec sa petite fortune personnelle et une tête bien faite et bien pleine sur les épaules, Graux a fait son trou au Congo belge : il était, comme qui dirait, fait pour ça.

Jusqu'à ce qu'il croise la route de lady Makinson, riche Anglaise dont le jet privé a eu un accident non loin de sa plantation. Pas de morts, rien qu'une blessée, lady Makinson en personne, et surtout une hélice brisée qui mettra plusieurs semaines à arriver d'Angleterre. Pendant ce temps, avec l'aisance parfaite (qui ressemble parfois à un sans-gêne inconscient) des gens de sa caste, la jeune femme tue le temps tout d'abord en accaparant l'espace de vie du maître de maison, à commencer par sa chambre car elle s'est blessée au genou, en poursuivant en parallèle sa liaison, aussi antique que sans passion véritable, avec son vieil ami, le capitaine Philps, dit "Buddy", qui l'avait accompagnée dans son excursion africaine, et enfin, vite lassée par ce petit trou perdu dont on a aussi vite fait le tour, avec ou sans canne, en cherchant plus ou moins à découvrir ce qui donne à Ferdinand Graux - "le Blanc à Lunettes", comme le surnomment les Indigènes qui, non sans raison, ont réalisé très vite que, s'il ôte ses lunettes, il fait vraiment aussi jeune que les vingt-huit ans de son passeport - l'espèce d'indolence et le recul qui paraissent le caractériser.

Du côté des Godet, les choses ne s'arrangent pas. On ne sait pas si Georges entend toujours mais ses relations avec son supérieur hiérarchique et sa snob d'épouse ne sont guère au beau fixe. Et Yette ne fait rien pour arranger les choses. Autant un type comme Graux se trouve à sa place dans ce pays de chaleurs éternelles et de pluies acharnées, autant la pauvre Henriette aurait plutôt la sienne dans une sous-préfecture paisible de la Métropole. Et puis, il faut bien l'avouer - et tout le monde est d'accord sur ce point, Noirs et Blancs - il semble que Georges, homme pourtant d'habitude de bonne composition, ne supporte plus du tout son épouse. Ce n'est pas qu'elle soit du style mégère, la pauvre fille, mais elle est si ... si stupide et plus encore, si irritante, si stressante - sans même s'en rendre compte d'ailleurs ...

Tu entends, Henriette ? ... ;o)

Rôdant de-ci, de-là, par les cases, la brousse et les demeures éparpillées des Blancs, le Drame n'attend donc que l'occasion propice pour lancer son premier et terrifiant coup de cymbale. Peut-être même l'a-t-il déjà fait et ne l'avons-nous pas perçu - entre Graux, la Makinson et ses flirts, les larmes de la pauvre petite Baligi qui aime sincèrement son "employeur", les éructations fleurant le whisky d'un voisin anglais qui connaît bien sûr lady Makinson, les inserts dans une petite ville de province bien française où Emilienne, la fiancée de Graux, se demande, à la lecture des lettres de celui-ci, s'il ne serait pas prudent de le rejoindre sur le Continent Noir sans plus attendre, sans oublier la présence de chien fidèle de Camille, l'intendant de Graux .... En tous cas, les mâles blancs du coin pensent que Bodet ne fera pas long feu à Nyangara - et il y a gros à parier que, côté autochtone, on est à peu près du même avis.

A mes yeux, "Le Blanc A Lunettes" restera un roman certes "dur" mais assurément mineur dans la carrière de son auteur. Nous l'avons déjà dit et redit : on ne marque pas à tous les coups. L'écrivain belge possède toujours son merveilleux talent pour planter le décor et nous portraiturer ses personnages mais, pour une fois, l'intensité n'est pas au rendez-vous. En tous cas, pas avec la puissance habituelle. Or, nous nous sommes si bien habitués à elle depuis, par exemple, dans cette série de romans purement psychologiques, "Le Coup de Lune" ...

L'avenir donnera raison aux Noirs comme aux Blancs, avec la crise de dengue qui rattrapera le malheureux Bodet. Pour les autres, les choses finiront par s'arranger, je vous laisse découvrir comment, cela vous occupera tout de même de façon bien agréable. Même dans ses ouvrages les plus faibles - ou les moins forts, vous choisissez - la technique de Simenon, sa connaissance et parfois sa prescience des sentiments du coeur humain, sa façon bien à lui d'organiser ses intrigues, ne laissent jamais indifférents.

Toutefois, si vous voulez mon avis sincère, "Le Blanc A Lunettes" est sans conteste à réserver aux inconditionnels. "Faubourg", ouvrage qui le suit dans cette édition Omnibus, regagnera-t-il les sommets ? Je ne manquerai pas de venir vous en parler. A bientôt et bon week-end ! ;o)
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Le Congo belge, dans les années vingt du siècle dernier. Ferdinand, célibataire, à la tête d'une importante plantation de caféiers, doit bientôt être rejoint par Émilienne sa fiancée française. Une riche lady tombe accidentellement du ciel dans la plantation. Ferdinand s'éprend de l'Anglaise... ce qui provoque l'anticipation du voyage d'Émilienne.

Le lecteur est plongé dans le cercle cosmopolite et restreint des colons : le peu de cas qui est fait des autochtones et le vocabulaire utilisé par l'auteur à leur endroit est en phase avec « Tintin au Congo » (la bande dessinée avait été publiée en 1931 ; le roman de Simenon l'a été en 1937).


Si vous pensez trouver dans les premières pages du roman le voile d'une intrigue que le romancier va, à la manière d'un inspecteur de la police, peu à peu soulever, vous serez déçu. D'entrée de jeu, vous êtes embarqué dans un avion pour l'Afrique. Progressivement les personnages sont mis en place ; on les suit sans trop savoir où l'on nous mène. Pour ma part, je ne puis dire qu'ils deviennent attachants au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture. Certes, les portraits et le milieu dans lequel ils évoluent sont dessinés avec aisance, mais je n'ai pas ressenti la tension qu'on aurait pu attendre. Je me souviendrai plus de la naïveté de la jeune épouse parisienne découvrant l'Afrique, de l'humilité de la petite servante au(x) service(s) de son maître blanc et de la caricature du Britannique portant casque colonial et verre de whisky en main que des états d'âme de Ferdinand et de l'admiration qu'Émilienne lui porte. Les conventions l'emportent et affadissent.


Chef d'oeuvre ? Non, aimable divertissement.


PS- Qui m'éclairera sur la phrase suivante : « Il avait été à deux à créer cette équivoque. » (page 165 de l'édition de 1951, réimprimée en1969) ? On s'attendrait à plus de rigueur chez Gallimard (collection NRF, s'il vous plaît !).
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Loin des canaux et des brumes qui constituent les images les plus connues de son univers, Simenon nous emmène ici dans le Congo Belge de 1938, plus précisément dans la région de Niangara, tout au nord-est du pays, à la frontière de ce qui est aujourd'hui le Soudan du Sud. Un jeune planteur de café français y mène, dans un domaine isolé de la civilisation, une vie presque ascétique en compagnie d'un ami d'enfance devenu son intendant, et de travailleurs africains dont on entendra à peine parler, en attendant que sa fiancée le rejoigne. Las, une aristocrate anglaise délurée lui tombe littéralement dessus, et sa vie est chamboulée.
Ce roman est à mon avis une grande réussite. Simenon évoque avec une certaine puissance, certes par les yeux du colonisateur, une partie de l'Afrique centrale qui reste, même aujourd'hui, assez mystérieuse. le roman est rythmé par les déplacements des personnages principaux, de Stanleyville à Juba, en passant par Alexandrie et Moulins, et donne au lecteur l'impression d'un tourbillon permanent. C'est surtout une réflexion intéressante sur l'extrême difficulté à stabiliser et rationaliser le sentiment amoureux, et donc sur la quasi-impossibilité du couple, qu'éveillent les affres de ce "Blanc à lunettes", mais aussi de plusieurs personnages secondaires disposés comme autant d'intéressants contrepoints. Entre étude de moeurs, roman d'aventures et drame romantique, ce court livre se révèle cependant un peu décevant dans la description de l'éveil, de l'évolution, de la disparition du sentiment amoureux, qui ne sont évoqués qu'indirectement, Simenon utilisant pour cela diverses facilités d'écriture (journaux intimes lacunaires, ellipses et analepses un peu forcées, déplacements de l'action, etc.). Par ailleurs, la vision que porte l'auteur sur la colonisation et ses victimes. est à la fois condescendante et par trop idyllique. Un roman puissant néanmoins, que j'ai dévoré en une soirée.
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Nous voici au Congo Belge , à la grande époque de la colonisation, les blancs ont de grandes propriétés , des noirs à leur service et ils essaient de tenir leur rang à grand renfort de codes sociaux. Les Anglais, les Belges, les Français vivent chacun entre eux , se jaugent et se jugent au travers de l'élégance des manières, gentleman ou pas ...

Ferdinand Graux rentre sur sa propriété dans l'attente de l'arrivée de sa fiancée . Dans l'avion il rencontre un couple mal assorti Yvette et Georges et l'on pressent que la vie de couple ne va pas être facile pour eux ... Mais l'évènement qui va faire basculer la vie de Ferdinand c'est le scratch d'un avion, celui de Lady Makinson, sur sa ferme .

Il découvre donc en arrivant chez lui cette Lady , Buddy son amant et doit composer avec les intrus .

Composer aussi avec lui-même qui est attiré par cette Lady dont il réprouve pourtant la vie singulière , loin de ses normes à lui et pour laquelle pourtant il se consume .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Camille se taisait, évitait de faire le moindre mouvement pour ne pas effaroucher sa douleur.
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[...] ... Elle le suivit des yeux tandis qu'il allait prendre l'étui de platine, si plat qu'il ne paraissait pas pouvoir contenir de cigarettes.

- "Vous ne fumez jamais ? Et vous ne buvez pas, je parie ! Vous ne devez pas avoir beaucoup d'indulgence pour les défauts des hommes, n'est-ce pas ? Encore moins pour les défauts des femmes ... Avouez que vous me détestez ...

- Vous vous trompez.

- Que vous êtes grave ! Asseyez-vous ... Cessez un moment d'être le colon modèle dont l'oeil ne cesse d'inspecter les plantations ... Il y a longtemps que vous vivez ici ?

- Six ans.

- Et toujours seul ?

- Avec Camille.

- C'est sûrement un brave garçon mais sa conversation doit être d'un intérêt restreint. Qu'est-ce que vous faites toute la journée ?"

Il désigna du geste les cultures d'alentour, les éléphants qu'on voyait travailler sur la colline, les bâtiments industriels.

- "C'est tout ?

- Je lis.

- Et vous êtes heureux ?

- Oui." ... [...]
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Graux était dans un état qu’il n’aimait pas et qu’il connaissait bien, tout en étant incapable de le définir. C’était comme un état d’attente, presque d’alarme. Quelque chose, en lui, était en éveil, pressentait une catastrophe, dans le sens qu’il donnait à ce mot.
Car une catastrophe, pour lui, c’était le déséquilibre : c’était d’être troublé. Arraché à sa quiétude par un événement imprévu.
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Smith était déjà dans la région quand les routes n’existaient pas, ni l’avion. Pour aller en Europe, il fallait alors traverser la forêt équatoriale en tipoÏe, rejoindre Stanleyville, descendre le Congo sur un vapeur à fond plat, comme ceux du Mississipi et le voyage entier, jusqu’à Anvers, durait un peu plus de trois mois. Par le Soudan et l’Egypte, c’était plus long encore, et plus chaud !
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[...] ... - "Tu entends, Georges ?"

Le mari sursautait, son verre de bière à la main.

- "Quoi ?

- Ferdinand dit que le seul moyen de se désaltérer, c'est de boire du thé brûlant ...

- Je sais !

- Alors, pourquoi bois-tu de la bière ?

- Parce que je n'aime pas le thé !

- C'est ta quatrième bouteille aujourd'hui ...

- Est-ce que je te demande combien de cigarettes tu as fumées ?"

Ferdinand Graux détournait un peu la tête, essayait de ne pas sourire, rencontrait le regard amusé du vieil Anglais de Nairobi et apprenait ainsi que celui-ci comprenait le français.

Où se situait donc la scène du thé ? Il fallait déjà faire un effort. Quand on n'y réfléchissait pas, on pouvait croire que cette vie durait déjà depuis de longs jours, alors qu'elle avait commencé seulement la veille, à deux heures du matin, il est vrai !

La scène du thé se localisait à Assuan. Mais, auparavant, il y avait déjà eu celle du pourboire au Caire.

- "Tu entends, Georges ?"

Et le mari, immanquablement, avait l'air de sortir d'un rêve.

- "Quoi ?

- Ferdinand dit qu'il n'y a pas de pourboires à donner. Tout est payé, y compris le repas et les hôtels ..." ... [...]
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