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EAN : 9782290332962
504 pages
J'ai lu (28/02/2003)
3.85/5   175 notes
Résumé :
Un passionnant voyage au pays des émotions pour découvrir des sentiments inexplorés
La conception traditionnelle de l'intelligence néglige une part essentielle du comportement humain: les réactions émotionnelles.

Le QI n'est pas le seul critère; il existe une autre forme d'intelligence, l'intelligence émotionnelle, que l'on peut stimuler et développer dès l'enfance.

Refuser d'écouter ses émotions peut entraîner une instabilité gé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Des bouquins de développement personnel, il en existe à foison.
Celui-ci est passionnant :
Passionnant parce que précurseur dans le domaine (Goleman est celui qui à démocratisé le concept de l'intelligence émotionnelle).
Passionnant parce que intelligent et pas racoleur.
Passionnant parce que documenté et pas donneur de leçon.
Passionnant parce qu'il place les émotions humaines à leur vraie place.
Passionnant parce que rassurant sur son message et le recentrage sur l'humain et son humanité.
Passionnant parce que tout simplement passionnant à lire.
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En refermant ce livre, j'ai surtout le sentiment que c'est l'émotion qui m'a manqué. Je n'ai pas l'impression d'y retrouver quoi que ce soit de ce que j'ai récemment exprimé en ce mois de novembre troublé dans le petit texte qui suit intitulé
Les mots, la phrase, le texte et après...
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Je ne sais ni si c'est le lieu, ni l'heure. D'ailleurs, qui le sait ? Mais si ce n'est pas ici et maintenant, alors où et quand ?

J'imagine parfois l'écrivain qui repose enfin sa plume et se recueille devant son livre ouvrant grand ses ailes. Est-il anxieux ou est-il serein lorsque son oeuvre prend son envol et l'abandonne ? Car avant le mot fin, il voit tout, il sait tout, il contrôle tout. Au besoin il rature, il change, il élague, il bouture, il chamboule... Tout, tout alors lui est encore permis.

Est-ce le lieu ? Est-ce l'heure ? Peut-il dormir tranquille, que dit le sonneur ? Est-ce vraiment la fin ou seulement le début ?

L'écrivain dont je parle est de ce cercle restreint qui met tout son coeur et un peu de son âme dans ses écrits. A n'en point douter c'est une part de lui-même qu'il couche sur le papier. Dans ses songes préliminaires, il s'est vu taillant la plume de l'ibis sacré afin de tracer les lettres, les mots, les phrases. Déjà il envisage le texte, son texte, le Texte qui peut tout changer... Et lorsqu'il la repose enfin, cette plume, peut-être la voit-il sur un des plateaux de la balance et son coeur sur l'autre devant Anubis ?

Et donc ainsi, il m'arrive parfois au cours d'une lecture de penser à son auteur, m'interrogeant en secret sur ses motivations, supputant sur ses propres lectures, échafaudant des hypothèses quant à ses rêves, sa vision du monde et de la vie. Je me questionne sur sa façon de lire pour mieux appréhender sa façon d'écrire. Il y en a tant ! Ensuite, quasi immanquablement, l'histoire s'en trouve sublimée, une autre lumière vient alors l'éclairer : sortent de l'ombre d'autres détails, affleurent d'autres émotions, se révèlent enfin des jardins secrets. Ah s'il savait, lui le créateur, les connexions, les hyperboles, les projections, les parallèles, les distorsions, les refoulements, les dénégations, les contre-arguments, les allusions, les développements, les extensions, les paraboles, les remodèlements auxquels je le livre son texte.

A l'origine, il y a le rêve, l'espoir et le partage ; le courage aussi de se livrer sans armes et sans armure au risque de l'incompréhension et même du rejet. Mon objet est court en ces temps troublés. Soeurs humaines, frères humains, ayez confiance : vivez et aimez...
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Bien sûr, il y a un vrai dilemme car le texte nommé demande déjà beaucoup d'intelligence émotionnelle pour être pleinement compris à partir du choix des points de suspension du titre plutôt que le point d'interrogation attendu jusqu'à l'avant dernière phrase qui propose un renversement des points de vue le lecteur qui s'était exprimé jusque là se transformant en auteur de la dernière phrase et proposant au lecteur du texte le rôle qu'il a décrit auparavant.

Du coup Goleman se retrouve à expliquer très rationnellement la prépondérance de l'intelligence émotionnelle sur l'intelligence rationnelle ce qui en devient presqu'une contre-démonstration. Je pourrais ajouter que l'aspect clinique et statistique contribue à la fois à donner une crédibilité à la thèse soutenue mais semble lui aussi un peu paradoxal. Bien évidemment il y a le mot intelligence qui doit prendre toute sa place et il s'agit de transformer ses émotions en intelligence, mais le tout m'a laissé la sensation d'un regard froid et détaché. Or sans être spécialiste il me semble que l'on apprend bien ce domaine qu'avec le coeur.

Malgré ces réticences, il y a là matière à profonde réflexion et c'est un livre qui demande à être lu mais plus encore à être pratiqué.
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Ce livre est éclairant sur nos fonctionnements émotionnels, il est également édifiant sur la part faite à cette intelligence dite émotionnelle dans nos sociétés modernes où le mode de fonctionnement généralisé consiste à marcher sur les autres pour "arriver" (on ne sait trop où) tout en prétendant par ailleurs que ce n'est pas le cas : quasi nulle.
Il est fort dommage d'ailleurs qu'on n'en entende pas davantage parler... Mais bon, si l'intelligence émotionnelle était à l'origine de nos modes sociaux, ce serait la coopération qui serait à l'honneur, et non la compétition, c'est en cela que je ne suis pas d'accord du tout avec Goleman sur l'intelligence émotionnelle des leaders dans notre société. Certes ils en ont une bonne compréhension, mais ils l'utilisent à des fins manipulatoires, et c'est tout (voir le tome 2).
Malheureusement l'avidité et la stupidité mercantile ont encore de forts beaux jours devant elles... Et personnellement, je préfère n'avoir que quelques personnes que j'apprécie réellement et intimement, plutôt qu'une multitude de relations sociales superficielles, insatisfaisantes et vouées à l'échec à plus ou moins long terme...
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[cette critique concerne l'Intégrale de l'ouvrage]

Pour faire simple, j'ai adoré cet ouvrage. L'auteur utilise des sources scientifiques particulièrement solides afin d'étayer ses propos, qui couvrent aussi bien les émotions dans la petite enfance que leur impact sur le monde du travail.
Toutefois, malgré les diverses façons de mettre à profit nos émotions qui ont été abordées (en prendre conscience, apprendre à les maîtriser, avoir de l'empathie, avoir confiance en soi, avoir de l'espoir), je trouve qu'il manque cette étincelle de lyrisme qui fait qu'une oeuvre reste gravée dans mon coeur. Et bien que je sache qu'il s'agit d'un ouvrage purement psychologique, je trouve parfois qu'il manque de cette touche d'émotion qui permettrait, à mon sens, de donner aux arguments de l'auteur une flamme plus captivante.
Au passage, l'auteur évoque à un moment donné ce qu'il se passerait dans l'esprit d'un pédophile lors d'un passage à l'acte, mais ces propos témoignent à mon sens d'une certaine ignorance sur le sujet - et, plus généralement - de la difficulté de la société à attaquer à la racine ce problème majeur.
de même, je pense qu'une des lacunes de l'ouvrage était de ne pas avoir assez exploré la diversité de la sensibilité de chacun. La notion de QI a beaucoup été abordée (reprise et critiquée surtout), mais l'expression "hypersensibilité émotionnelle" était quasiment absente dans un ouvrage où le sujet principal est tout de même les émotions. Et bien que d'autres livres puissent aider le lecteur à s'informer sur l'hypersensibilité émotionnelle, il aurait été intéressant au moins de l'évoquer dans le cadre d'un travail d'une telle ampleur.
En outre, malgré le fait que l'auteur se soit focalisé sur les enfants exclus dans les écoles, il aurait à mon sens plus été pertinent d'explorer plus avant le domaine de la psychologie sociale : comprendre comme les groupes sociaux se forment et comment ils en arrivent à exclure une personne pour ses différences ethniques (ou, plus généralement, ethniques) ou ses différences d'orientation sexuelle, par exemple. Également, fait qui m'a légèrement irrité, l'ouvrage se focalise beaucoup sur les personnes exclus (en expliquant qu'elles ont un manque d'intelligence émotionnelle). Loin de moi l'idée de questionner ces affirmations, mais il est à mon sens injuste de penser que seules les personnes exclues représentent le problème sur lequel il convient de travailler.
Finalement, les discriminations sexistes et les stratégies viriles collectives de défense des hommes (et des jeunes adolescents) sont encore très souvent présentes aujourd'hui. Et ces stratégies-là ainsi que la difficulté de beaucoup d'hommes à contrôler leurs pulsions (notamment sexuelles, en témoignent toutes les agressions et insultes de tout genre que reçoivent les femmes dans la rue), dénotent d'un évident manque de contrôle de soi de la gente masculine ainsi que d'une difficulté à s'affranchir d'un modèle archaïque de virilité, qui ne laisse pas assez la place aux émotions et à leur écoute attentive.
L'ouvrage prend toutefois le temps de s'attarder sur les différences de compétences en terme d'intelligence émotionnelle chez les hommes et les femmes, et l'auteur insiste bien sur les clichés de genre qui empêchent l'empathie, par exemple, de se développer chez les hommes.
Néanmoins, je crois que la façon dont les préjugés ainsi que les stratégies viriles de défense se construisent serait un sujet d'étude crucial afin, justement, de déconstruire ce qui, à mon sens, représente une des causes majeures du sexisme et des discriminations liées à l'orientation sexuelle de nos jours.
Pour finir, je dirai que cette Intégrale fut pour ma part un véritable délice intellectuel et psychologique. J'ai beaucoup apprécié les chapitres sur l'espérance et l'optimisme, qui font énormément écho à une part de moi-même. L'oeuvre dans son entièreté couvre malgré mes propos de ci-dessus une gamme d'émotions et de compétences émotionnelles très vastes, et il ne néglige pas excessivement certains aspects.

SHDB.

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Passionnant, très intelligent, on apprend plein de choses très utiles dans la vie de tous les jours et les échanges avec les autres.
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, j'ai entendu le maître tibétain Chogyam Trungpa répondre à quelqu'un qui lui demandait le meilleur moyen de venir à bout de la colère : "N'essayez pas de l'éliminer, mais ne la laissez pas gouverner votre action."
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Notre héritage génétique détermine notre tempérament. Mais nos circuits cérébraux sont d'une souplesse extraordinaire : tempérament n'est pas synonyme de destinée.
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Selon une théorie récente, chez ceux qui deviennent toxicomanes, l'alcool ou la drogue fait en quelque sorte office de médicament. C'est pour eux un moyen de calmer leur angoisse, leur colère ou de sortir momentanément de leur dépression. A l'occasion de leurs premières expériences, ils ont découvert que cet expédient les soulageait de leurs tourments et ils ont recommencé. Ainsi, sur plusieurs centaines d'élèves de cinquième et de quatrième suivis pendant deux ans, c'est chez ceux qui affirmaient être émotionnellement perturbés que l'on relevait ensuite le plus grand nombre de toxicomanes. Cela expliquerait que tant de jeunes essaient la drogue ou l'alcool sans en devenir dépendants, alors que d'autres le sont presque tout de suite. Les plus prédisposés à cette dépendance semblent trouver dans la drogue ou l'alcool un moyen instantané d'apaiser des sentiments qui les tourmentaient depuis des années.
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Les sujets dépressifs ont recours à d'autres pensées déprimantes pour distraire leur attention. Selon Wenzlaff , "les pensées s'associent dans l'esprit, non pas en fonction de leur seul contenu, mais aussi de leur coloration affective. Les personnes abattues nourrissent plus aisément des enchainements d'idées noires. Elles ont tendances à créer des systèmes d'associations très fortes entres leurs pensées, de sorte qu'elles ont de plus en plus de mal à s'en défaire dès lors que leur humeur s'assombrit. Il y a une certaine ironie dans le fait que les individus dépressifs aient recours à des pensées déprimantes pour chasser d'autres pensées déprimantes, avec pour seul effet d'éveiller de nouvelles émotions négatives.
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Pour se sentir bien, il faut, non pas éviter tous les sentiments pénibles, mais contenir les émotions orageuses qui finissent par mobiliser continuellement l'esprit.
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