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Nelly Lhermillier (Traducteur)
EAN : 9782266158640
277 pages
Pocket (02/03/2007)
3.95/5   94 notes
Résumé :
Pourquoi l'éléphant de cirque, capable d'arracher un arbre, reste-t-il sagement attaché à un maigre piquet ? Parce que, dès sa naissance, il y a été assujetti, et qu'incapable de s'en échapper à cet âge, il n'a plus jamais réessayé depuis. C'est par cette fable que Jorge Bucay, un thérapeute hors du commun, explique à l'un de ses patients qu'il est comme cet éléphant, relié à des centaines de piquets invisibles qu'il croit indéracinables.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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C est une suite de petits contes plein de sagesse reliés par le parcours d une personne qui consulte...Comme cela ce n est pas un grand livre mais l ayant lu il y à plus de quinze ans, il me sert toujours pour y replonger dans un conte, pour rétablir un peu de sérénité quand un problème arrive ou arrive à un ami, ce doit être ça un livre de chevet....Interessant et doucement intelligent .
L histoire de l éléphant ou de la bague dans leurs simplicité suffisent à beaucoup...
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Demián, jeune étudiant , commence une thérapie avec Jorge, qu'on lui a fortement recommandé. Au fil des séances, le thérapeute utilise contes, histoires traditionnelles ou de sa propre invention pour répondre aux nombreuses interrogations de Demián.

C'est tout un système de croyances que décortiquent Jorge et son patient au long de cette thérapie abordant le besoin de reconnaissance, le mensonge, ou encore l'utilité même de la thérapie !

Ce livre, bien qu'il y ait un fil rouge, est plutôt une compilation d'histoires, de celles qui font réfléchir sur soi et sur les autres. Comme Demián, j'ai pris un peu de recul et, avec un léger changement de point de vue, j'ai pu prendre conscience de certaines choses (ou au moins, me les remettre en tête !).

C'est un ouvrage riche et sympathique, parfois drôle, entre spiritualité, philosophie et développement personnel. Écrit simplement et sans chichis, il est accessible et chaque histoire est une petite perle de sagesse que l'on déguste avec plaisir.
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Un livre présomptueux et manipulateur comme nombre d'ouvrages prétendus de "développement personnel"...Ce concept même de "développement personnel" étant d'ailleurs incompatible avec ces petites recettes qui loin de développer chacun, consiste plutôt à manipuler et formater au travers de pseudo fables, contes ou autres histoires inventées ou déformées au gré des manipulateurs qui les diffusent...
Excepté la première métaphore filée de l'éléphant de cirque conditionné par les piquets dérisoires qu'il croit indéracinables depuis sa naissance, le reste de l'ouvrage ne présente aucun intérêt...
Jorge BUCAY substitue aux "piquets virtuels" qui conditionnent nos existences depuis notre naissance, les "piquets invisibles" plantés par ses histoires souvent "tirées par les cheveux"et non moins aliénants que les premiers!
Ses histoires détournées aux origines souvent fantaisistes ( le TALMUD pour" le concierge de lupanar"...) auraient plutôt tendance à encourager les humains à se soustraire à la connaissance ( lire et écrire) mettant la richesse matérielle au-dessus de l'instruction!
C'est facile pour dominer et paraître intelligent d'encourager ainsi l'humanité à rester dans l'aveuglement...
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Je ne trouve pas un réel fil conducteur, l'artifice de séances qui s'ensuivent fonctionne moyennement sur moi... en tant que thérapeute moi-même. Néanmoins l'un ou l'autre de ses contes peut m'être utile dans le sens où j'y adhère ou bien c'est eux qui collent un peu à moi. le conte "La poule et les canetons" m'a vraiment plu. Et puis, ah, je l'aime vraiment ce Diogène ! Cet ouvrage n'est globalement pas surprenant.
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Magnifiques et pertinents petits contes très bien et simplement écrits qui invitent à la réflexion avec le sourire! Ils sont assez courts mais pas brefs et très accessibles. Un recueil qui se dévore :)
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Comme toujours, j’avais l’impression que cet homme m’accompagnait dans mes états d’âme, quels qu’ils fussent. Partager cette joie avec Jorge était une raison de plus pour être heureux. Tout me réussissait et je continuais à faire des projets. Je n’aurais pas assez de deux vies pour réaliser tout ce que je voulais entreprendre. « Je te raconte une histoire ? » demanda-t-il. Je reconnais que cela me coûta un effort, mais je me tus.

IL ETAIT UNE FOIS un roi très puissant qui régnait sur un pays très lointain. C’était un bon roi, mais qui avait un problème : il avait deux personnalités.

Certains jours il se levait exultant, euphorique, heureux. Dès le matin, ces jours-là semblaient merveilleux. Les jardins de son palais lui paraissaient plus beaux. Ses serviteurs, par un étrange phénomène, se montraient aimables et efficients.

Pendant le déjeuner, il affirmait qu’on fabriquait dans son royaume les meilleures farines, qu’on y récoltait les meilleurs fruits.

Ces jours-là, le roi réduisait les impôts, distribuait des richesses, accordait des privilèges, légiférait en faveur de la paix et du bien-être des personnes âgées. Ces jours-là, le roi accédait à toutes les requêtes de ses sujets et amis.

Cependant, il y avait aussi des jours bien différents.

C’étaient des jours noirs. Dès son réveil, le roi se rendait compte qu’il aurait aimé dormir un peu plus. Mais lorsqu’il s’en apercevait, il était trop tard, le sommeil l’avait quitté.

Il avait beau faire, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi ses serviteurs étaient de si mauvaise humeur et le servaient si mal. Le soleil l’incommodait plus encore que la pluie. La nourriture était tiède et le café trop froid. L’idée de recevoir des visites dans son bureau augmentait sa migraine.

Ces jours-là, le roi pensait aux engagements qu’il avait pris en d’autres temps et s’effrayait lorsqu’il pensait à la manière de les respecter. C’était au cours de ces périodes que le roi augmentait les impôts, confisquait des terres, mettait ses opposants en prison…

Craignant le présent et l’avenir, poursuivi par les erreurs du passé, il légiférait alors contre son peuple et le mot qu’il utilisait le plus était : « Non ». Conscient des problèmes que lui causaient ces sautes d’humeur, le roi convoqua tous les savants, mages et conseillers de son royaume. « Messieurs, leur dit-il. Vous connaissez tous mes sautes d’humeur. Vous avez tous profité de mes moments d’euphorie et souffert de mes colères. Mais celui qui en souffre le plus, c’est moi, car chaque jour je dois défaire ce que j’ai fait à un autre moment, quand je voyais les choses autrement. « Il faut, messieurs, que vous unissiez vos efforts pour me trouver un remède, quel qu’il soit, breuvage ou exorcisme, qui m’empêche d’être optimiste jusqu’à l’absurde, au point de perdre toute notion des risques, et pessimiste jusqu’au ridicule, au point de nuire à ceux que j’aime et de les opprimer. »

Les savants acceptèrent le défi et, pendant plusieurs semaines, ils réfléchirent au problème du roi. Cependant, aucune alchimie, aucun sortilège, aucune herbe n’apporta de solution au problème posé. Ce soir-là, le roi pleura.

Le lendemain matin, un étrange visiteur lui demanda audience. C’était un homme mystérieux à la peau sombre, vêtu d’une vieille tunique qui, un jour, avait dû être blanche. « Majesté, dit l’homme en se prosternant. Là d’où je viens on parle de tes maux et de ta douleur. Je suis venu t’apporter le remède. » Et, baissant la tête, il approcha du roi un coffret en cuir. Le roi, à la fois surpris et plein d’espoir, l’ouvrit et regarda à l’intérieur. Il y trouva un anneau d’argent. « Merci, dit le roi plein d’enthousiasme. C’est un anneau magique ? — Bien sûr ! répondit le voyageur, mais il ne suffit pas de le porter au doigt pour qu’agisse sa magie… Tous les matins, au moment de te lever, tu devras lire l’inscription qu’il porte et t’en souvenir chaque fois que tu verras l’anneau à ton doigt. » Le roi prit l’anneau et lut tout haut :

« Sache que cela aussi passera. »
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— Mais alors, si ce que tu dis est vrai, derrière chaque personne bonne se cacherait toujours un salaud réprimé, interrompis-je indigné. — Je ne me risquerais pas à dire que c’est toujours le cas. Je dis seulement que ça l’est parfois… Et j’oserais même dire que cette personne bonne a dû faire quelque chose de cette personne mauvaise qui l’habite aussi. Et que ce qu’elle a fait n’a pas été gratuit, que cela lui a énormément coûté. Ce que je te dis, c’est peut-être que l’important est de savoir ce que je cache et pourquoi je le fais. — Pouce ! me plaignis-je. — Comme tu es sur le point de te mettre en rogne, je vais te raconter une histoire avant que tu t’en ailles. »

IL ARRIVA QU’UN JOUR, aux portes du ciel, se rassemblèrent quelques centaines d’âmes, qui étaient celles des hommes et des femmes décédés ce jour-là. Saint Pierre, gardien présumé des portes du Paradis, réglait la circulation. « Sur l’indication du “Chef”, nous allons constituer trois grands groupes d’hôtes en nous fondant sur l’observance des dix commandements. « Le premier groupe comprendra ceux qui ont violé tous les commandements au moins une fois. « Le second groupe, ceux qui ont violé au moins l’un des dix commandements une fois. « Enfin le dernier groupe, dont nous supposons qu’il sera le plus nombreux, ceux qui jamais dans leur vie n’ont violé aucun des dix commandements. « Bien, poursuivit saint Pierre. Ceux qui ont violé tous les commandements, mettez-vous à droite. » Plus de la moitié des âmes se plaça à droite. « Maintenant, s’exclama-t-il, parmi ceux qui restent, ceux qui ont violé l’un des commandements, mettez-vous à gauche. » Toutes les âmes qui restaient se déplacèrent vers la gauche. Enfn, presque toutes… En réalité, toutes sauf une. Au centre resta une âme, celle d’un homme bon, qui pendant toute sa vie avait suivi le chemin des bons sentiments, des bonnes pensées, des bonnes actions. Saint Pierre fut surpris. Une seule âme restait dans le groupe des meilleures âmes. Aussitôt, il appela Dieu pour lui communiquer la nouvelle. « Écoute, voilà : si nous suivons le plan original, au lieu de bénéficier de sa béatitude, ce pauvre homme resté au centre va s’ennuyer comme un rat mort dans la plus extrême solitude. Il me semble que nous devrions faire quelque chose à ce sujet. » Dieu se leva devant le groupe et dit : « Ceux qui se repentent maintenant seront pardonnés, et leurs fautes absoutes. Ceux qui se repentent peuvent se rassembler au centre, avec les âmes pures et immaculées. » Peu à peu, tous se dirigèrent vers le centre. « Halte ! Injustice ! Trahison ! », cria une voix. C’était celle de l’homme qui n’avait pas péché. « Ce n’est pas du jeu ! Si on m’avait averti qu’on allait pardonner, je ne me serais pas fait chier toute ma vie… »
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Un jour, assis sur le pas de la porte d'une maison quelconque, Diogène était en train de manger un plat de lentilles.
Dans tout Athènes, il n'y avait pas de nourriture moins chère que les lentilles. Autrement dit, cela revenait à connaître une situation d'extrême précarité.
Un ministre de l'empereur passa par là et dit : "Pauvre Diogène ! Si tu apprenais à être plus soumis et à flatter un peu l'empereur, tu n'avalerais pas autant de lentilles."
Diogène cessa de manger, leva les yeux et, regardant intensément son riche interlocuteur, répondit : "Pauvre de toi, mon frère. Si tu apprenais à consommer un peu de lentilles, tu n'aurais pas besoin d'être soumis et de flatter autant l'empereur."
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IL ÉTAIT UNE Fois un gourou, en Inde, qui vivait avec ses disciples dans son ashram. Une fois par jour, au coucher du soleil, le gourou rejoignait ses disciples et prêchait.

Un jour apparut dans l’ashram un chat magnifique, qui suivait le gourou où qu’il aille.

Or, chaque fois que le gourou prêchait, le chat ne cessait de se promener au milieu des disciples ; les distrayant et les empêchant d’écouter le maître.

C’est pourquoi le maître finit par prendre une décision : cinq minutes avant de commencer chaque session, ils attacheraient le chat afin qu’il ne vienne pas l’interrompre.

Le temps passa, et un jour, le gourou mourut.

Le disciple le plus âgé devint le nouveau guide spirituel de l’ashram.

Cinq minutes avant son premier prêche, il exigea qu’on maintienne le chat en laisse.

Ses assistants mirent vingt minutes à retrouver l’animal pour pouvoir le faire…

Le temps passa et, un jour, le chat mourut.

Le nouveau gourou ordonna qu’on trouve un autre chat afin de pouvoir l’attacher.

Des siècles plus tard, les disciples du maître écrivirent de savants traités sur le rôle essentiel d’un chat dans le bon déroulement de toute prière.
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Tu es comme une bague : un bijou précieux, unique. En tant que tel, seul peut t'estimer un véritable expert. Pourquoi exiger du premier venu qu'il découvre ta vraie valeur ?
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