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EAN : 9782258113091
420 pages
Presses de la Cité (16/05/2018)
  Existe en édition audio
3.82/5   2010 notes
Résumé :
« Je m'appelle Colin Rémy. J'ai seize ans. Je suis orphelin.
C'est du moins ce que tout le monde m'a toujours dit. Pour ma part, je ne l'ai jamais vraiment cru.
C'est aussi pour cela que je suis retourné cet été d'août 2000 à Mornesey, la petite île anglo-normande au large de Granville où j'ai passé les premières années de ma vie.
C'est alors que tout a basculé dans la folie.
Quel rapport entre mon histoire et l'évasion de deux prisonnier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (284) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 2010 notes
Le dernier Bussi est en fait une réédition remaniée d'un de ses premiers romans, publié et passé inaperçu il y a une dizaine d'années, bien avant l'emballement des ventes qui fait de Michel Bussi un des gros vendeurs français. Forcément, un petit côté coup commercial qui peut a priori déplaire.

Je n'ai pas fait la fine bouche ! C'était pile la pause récréative dont j'avais besoin après des lectures intenses et/ ou exigeantes ( Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu, le Sillon de Valérie Manteau entre autres ). J'ai retrouvé tout ce qui me plait bien chez l'auteur des Nymphéas noirs ou d'un Avion sans elle :

- on entre direct dans l'intrigue avec le jeune Colin, 16 ans, retenu prisonnier par 4 individus ( 3 hommes et une femme, dont l'identité ne sera connue qu'à la fin, of course ) qui le somment de se rappeler de quelque chose qui date de ses six ans ... . Puis on remonte dans le temps des 4 jours précédents. Classique et efficace.

- la narration est impeccable, fluide, évidente, dynamique, alternant les chapitres courts alternant deux narrations, chacun s'achevant sur un épisode à fort suspense. Les rebondissements sont chronométrés sans être téléphonés.

- du plaisir régressif avec un petit côté Club des Cinq très sympathique : une île huis-clos, des ados dégourdis qui mènent l'enquête, des secrets de famille, un héros orphelin, une machination, un trésor, des morts, des malfrats prêts à tout, une fin inattendue. Un chemin de vérité pour Colin qui se transforme en récit initiatique qui fera grandir Colin

Bref une lecture fort plaisante, délassante, sans prétention.
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Orphelin à l'age de 10 ans, Michel Bussi a grandi entouré de trois femmes, sa mère et ses deux soeurs, et a découvert le monde des garçons en lisant le Club des Cinq puis Les Six Compagnons.

Son livre Sang famille, est une nouvelle édition d'un de ses premiers romans, revue, augmentée et dotée d'une préface dans laquelle il se dévoile « Il n'y a pas loin de l'imaginaire au merveilleux. Aucun autre roman ne m'a permis de construire autant au-delà de ma réalité. Sans lui, les autres n'auraient pu exister ».

Cet ancrage dans sa propre destinée d'orphelin, dans les décors qui lui sont chers (la Normandie, les Iles Anglo Normandes), dans la géographie dont il est un universitaire reconnu, bâtit la réussite de ce roman qui est à mes yeux l'un de ses plus réussis et surtout le plus transparent sur sa personnalité, ses interrogations et ses valeurs, qui élèvent ce polar au rang d'une confession pudique, discrète et sincère de Michel Bussi.

C'est pourquoi j'ai pris une fois encore beaucoup de plaisir à relire ces pages qui font écho à ma propre mémoire et à celle de nombre de lecteurs et lectrices.

Ce roman initiatique n'a pas fini de résonner en moi et j'espère le retrouver ultérieurement.
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Aaah, les vacances! C'est tellement bon les vacances. Je ne vous apprends rien de nouveau, évidemment. Et une île… ? J'ai toujours rêvé de vivre sur une île. La sensation de microcosme. Un petit monde, limité en territoire et cerné d'eau. Oubliez les clichés « cocotiers-ciel-bleu-sable-blanc ». Je préfère le concept « sauvage-battue-par-le-vent-et-dévorée-par-les-vagues ». Maison à la grande baie vitrée, avec vue imprenable sur la mer verte comme une émeraude. Un livre, un bon fauteuil Voltaire, un plaid, un chocolat chaud, un chat…Ah ! et ma petite fille, sur le tapis, qui bouquine le dernier « Uma Aventura » (l'équivalent portugais du "Club des Cinq" )….et mon ronfleur de mari qui fait dodo sur le canapé, tout près de la cheminée au bon feu de bois…..L'image du bonheur simple et parfait. L'exemple de vraies vacances… Mais, réveillons-nous : tout ceci n'est qu'un rêve. Les vacances à trois sont terminées. Elles ont été formidables et caniculaires. Trop courtes, bien sûr. Un jour, je vous raconterai…(en supposant que ça puisse vous intéresser….). « Sang Famille » se déroule sur une île…et a été ma lecture d'AVANT les vacances….
Pour moi, les livres sont exactement ça : une île. Quels qu'ils soient, ils m'emportent dans un petit monde loin du mien. Je vogue sur un océan d'images et d'histoires. Mes îles sont souvent numériques, maintenant. Elles me font toujours rêver, même si parfois, j'avoue que ça vire au cauchemar, soit par la médiocrité du texte, soit par les situations contées. Je pars souvent sur des îles inconnues. Quelquefois, j'arrive sur des îles qu'il me semble avoir déjà visité…mais ça reste agréable. Un livre: un petit univers de mots, d'images, de phrases. Une île que j'aborde plus ou moins motivée, qui me surprendra ou pas. Mais toujours, une île. Un monde unique que je perçois à ma façon mais qui sera perçu différemment, selon l'endroit, le moment et surtout le lecteur. D'ailleurs, iI me tarde de refaire une lecture commune avec ma Princesse : lire le même livre, en même temps. Aborder la même île et partager. Comme quand on part en vacances et que l'on apprécie le même paysage. Comme quand nous avons lu « O Rapaz de Louredo ». Nous avons adoré…
« Sang Famille » de Mr. Bussi se prêterait certainement à ce genre de partage. Il semble que ce soit le premier Bussi. Réédité après quelques « raccords », de l'aveu même de l'auteur, je l'ai demandé sur Netgalley, aux Éditions des Presses de la Cité (je les en remercie d'ores et déjà) et bien m'en a pris. Ça n'est pas de la « haute volée ». C'est vrai qu'il y a des fautes de construction et des redondances dans quelques phrases. Mais je m'en fiche. Je serais bien incapable de mieux faire. C'est un roman avec des jeunes et des moins jeunes, une aventure qui plairait certainement à beaucoup, indépendamment de l'âge, même si pas forcément pour les mêmes raisons. Je suis sûre que ma petiote (pré-adolescente) tomberait amoureuse de Colin Rémy, le petit héros de service. Il a tout pour lui plaire : presque 16 ans, meurtri par la vie, seul au monde, fragile et fort à la fois, il va souffrir mais vaincre. Elle l'imaginerait en Shawn Mendes, son idole. Moi, la maman (vieille adolescente qui a oublié de grandir, autant physiquement que dans sa tête), je ferais plutôt du gringue à Simon Casanova (quel nom !!!), le jeune pseudo-flic que je vois bien en Raphaël Lenglet-Antoine Dumas (ben oui, la série « Candice Renoir » est un franc succès au Portugal !!). Ça permet de passer un bon moment (je parle du roman, hein….pas de Raphaël-Antoine….quoique….!!!). Mystère, amitiés, rebondissement, révélations, le lecteur mène l'enquête en même temps que les protagonistes. La petiote aurait surement des frissons, des angoisses juvéniles, des battements de coeur affolés... Moi, je me suis aéré le crâne après une journée au bureau. C'était comme m'assoir dans le fauteuil Voltaire (en fait, j'ai un canapé combiné chaise-longue), sans le chocolat chaud ni le plaid (avec 30 degrès à 11h00 du soir, j'ai jugé que c'était superflu… !) pour m'évader en attendant les vacances…Les vraies, que nous avons passées dans l'arrière-pays portugais, au bord de la piscine et au milieu des champs de Boticas (cherchez sur Google : c'est aussi petit qu'une île et c'est tellement joli !). Avec livres en papier (parce que le soleil ne permet pas de lire sur tablette) et des glaces à la fraise (parce que le chocolat chaud…..)!!!!!
Bonne rentrée !
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Voilà dix ans que Colin Remy est orphelin. L'oncle et la tante qui l'élèvent lui cachent pas mal de choses, notamment sur les circonstances de la disparition de ses parents.
A la veille de son seizième anniversaire, Colin fait un stage de voile avec d'autres ados à Mornesey, une île normande (fictive) au large de Granville. Il n'a pas choisi ce lieu par hasard : c'est là qu'il a passé son enfance avec ses parents. Il espère éclaircir quelques mystères.

En général, je me régale en lisant les thrillers de Bussi.
Pas là. Ou plutôt : je me suis lassée avant la moitié du récit, après quelques anecdotes historiques intéressantes.
L'intrigue ressemble trop à celle de 'Le temps est assassin'. On a en gros les mêmes sujets (ado en quête de vérité sur sa famille, mafieux), et quelques ressemblances avec Boileau-Narcejac...
Et surtout, on se croirait dans un roman d'aventures jeunesse avec des traques, des méchants, des jeux de piste, des niaiseries. Entre Fantômette et le Club des 5. Beaucoup moins élaboré, en tout cas, que Harry Potter, dont les enfants peuvent être friands dès huit-neuf ans...

L'auteur explique en préface que 'Sang famille' est un des premiers romans qu'il a écrit. Nous voilà rassurés.
Et qu'il l'a très peu remanié. Re-ouf.
A-t-il quand même dilué pour aboutir à près de 600 pages ?
Est-ce une commande de l'éditeur ?
Je ne sais pas si c'est un bon calcul de prendre les lecteurs pour des gogos de cette façon.

Bussi précise qu'il a « une grande tendresse pour la légèreté de ce roman ».
Moi, ça me fait de la peine, ce manque de respect de soi-même et de son public.
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J'ai toujours apprécié Michel Bussi pour la fluidité de sa narration.
Ses intrigues, parfois bien tordues juste comme j'aime, se dévorent avec intérêt et sans prise de tête.

« Sang famille » ne fait pas exception à la règle.
Ici nous suivons Colin venu passer l'été sur l'île de Mornesey qui a la réputation d'être la plus ensoleillée des îles anglo-normandes.
Le jeune garçon aurait préféré un stage de jeux de rôles dans un château médiéval à ce camp de voile, mais le nom de Mornesey l'avait irrésistiblement attiré vers son enfance et ses souvenirs.

Dès son arrivée, l'atmosphère est lourde.
L'île vient d'être le théâtre d'une spectaculaire évasion de deux détenus de la prison voisine suivie par la découverte d'un cadavre sur la plage mettant à mal la tranquillité des lieux et faisant fuir les touristes au grand dam de Simon chargé de la sécurité dans le cadre d'un emploi jeune.

Colin reste indifférent à l'agitation ambiante faisant mine de s'intéresser à ce stage de voile aussi ennuyeux que les participants, trop préoccupé par les questions sans réponse concernant son enfance, jusqu'au jour où sur un parking, il est sûr de reconnaître son père mort dix ans plus tôt.

En tissant intimement ces deux évènements, Michel Bussi nous propose une histoire parfaitement ficelée, sans temps morts.
Il donne la parole à Colin que nous suivons dans son quotidien au camp, avec ses potes Armand et Madiha, les seuls dignes de son amitié, mais aussi lorsque le jeune garçon fait le mur pour mener sa propre enquête.
En alternance, c'est Simon qui tente, persuadé qu'il est de l'importance de son job, d'élucider les nombreux mystères des lieux.

Comme toujours chez Michel Bussi les personnages sont parfaitement décrits, je me suis particulièrement attaché à Colin, ado un peu paumé en quête de sa vérité.

Même si ce roman est loin d'être le meilleur de l'auteur, il mérite grandement que l'on s'y attarde quelques heures pour un bon moment de détente.

Je remercie NetGalley et les Editions Presses de la Cité pour ce partenariat.


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critiques presse (3)
LePoint
07 août 2018
Enquête, en quête ; entre mystères et circonvolutions, cette immersion dans ce roman en huis clos fonctionne comme la clé des songes de l'univers de Bussi. Pour qui sait lire.
Lire la critique sur le site : LePoint
Actualitte
06 juin 2018
Sang famille demeure une excellente lecture, au rythme effréné, qui a fait mon bonheur, et qui fera assurément le vôtre et celui de vos ados parfois réticents à lâcher leur smartphone pour un livre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeFigaro
11 mai 2018
«La quête d'identité, la filiation, l'adolescence, la manipulation, l'irrationnel, le huis clos, une île, un labyrinthe, une identité profonde...» Tous les ingrédients du parfait Bussi sont réunis ici.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
La Tasmanie, comme toutes les îles de l'océan indien, était peuplée d'indigènes mélanésiens. Les Anglais eurent l'idée de transformer l'île entière en prison [au tout début du XIXe siècle], comme les Français le firent ensuite avec la Nouvelle-Calédonie. Les 68 000 kilomètres carrés de l'île de Tasmanie devinrent la cour d'une prison. Les bagnards pouvaient cultiver, posséder une terre, vivre normalement… tant qu'ils restaient sur l'île. Au bout de quelques générations, tous les indigènes [avaient disparu] pour cause d'épidémies transmises par les forçats. Conséquence inéluctable, l'île de Tasmanie se retrouva intégralement peuplée de repris de justice, d'habitants condamnés pour vols, trahisons ou crimes de sang. Ils prirent des femmes, firent des enfants. Le temps est passé… L'île s'est ouverte au monde. Elle compte aujourd'hui plus de 500 000 habitants. Mais pratiquement tous les habitants de la Tasmanie ont pour ancêtre… un criminel !
(p. 85-86)
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Je ressortis de la maison de Nounou. Elle me regarda partir par la fenêtre. Je la sentais à la fois heureuse et triste.
Sur le chemin, m'éloignant du hameau des Charmes, je me faisais la réflexion que les nounous étaient certainement ce qu'il nous arrivait de mieux dans la vie. Dans leurs yeux, toute notre vie, on avait moins de 6 ans... Elles ne voyaient en nous que le petit ange.
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Mon père, au ciel ?
Ça voulait dire quoi ? Que je ne le reverrais jamais ? Ça oui, je comprenais. Mais il n'y avait pas de tristesse en moi. Juste un malaise. Un équilibre rompu. J'ignorais comment il fallait réagir. On ne m'avait pas appris. Je me demandais si après ce que l'on m'avait annoncé, je pourrais ou non recommencer à jouer au vélo, à allumer la télé. Quand j'allais pouvoir le faire. Aujourd'hui encore, je me demande si c'est monstrueux ou normal de réagir comme ça. La mort me semblait une affaire d'adultes. Mais une affaire d'adultes dont je n'avais pas les codes. Un tabou, comme quand les adultes parlaient de sexe. C'est ce que je ressentais. Quelque chose de sale, caché, réservé aux grands, un sujet qu'il ne fallait pas aborder.
(p. 43)
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La voisine ne fut guère plus coopérante.
- Généralement, ils m'envoient une carte postale. Donc leur lieu de vacances, je le connais... Mais après coup, vous voyez ! Mais là, comme ils sont partis ce matin, la carte postale, je ne l'ai pas encore reçue, vous voyez ?
- Je vois… Et les autres fois, ils allaient où, en vacances ?
La voisine fronça les sourcils, hésitant avant de répondre.
- Au bord de la mer, toujours. Il fait du bateau, lui, vous voyez ? Pour le reste, ils bougent tous les ans.
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Un bruit de verre, une bouteille cognée par le pied de mon père, me ramena à la réalité.
J'avais l'impression d'avoir brusquement acquis une maturité, d'avoir en quelques heures rattrapé ce que les fils vivent avec leur père pendant dix ans
Toutes les phases de l’œdipe.
De la vénération à l'acceptation d'un père comme les autres. Imparfait. Fautif.
Œdipe express.
J'avais grandi.
Oui, il fallait être un homme pour comprendre ces choses-là.
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Vidéo de Michel Bussi
L'auteur normand à succès Michel Bussi présente son nouveau livre "Mon cœur a déménagé" sur BFM Normandie. Après plus 12 millions de livres vendus en France, l'auteur revient avec une 17ᵉ histoire située dans la ville de Rouen : Ophélie a grandi dans un environnement difficile et a dû se remettre du meurtre de sa mère à l'âge de sept ans. Aujourd'hui étudiante, elle décide de prendre sa revanche sur la vie. "L'écrivain décrit son livre comme un récit "de vengeance", un "roman sur l'enfance".
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