J'aime beaucoup la couverture du livre. le contraste du rose de la police d'écriture avec le gris de la photo et la petite fille (qui pourrait être moi à son âge) dans le coin formé par deux murs de briques.
J'ai beaucoup été marquée par ce livre, de par mon enfance (pendant 9 mois, je me suis appelée Jérôme) mais aussi de par le fait que je suis maman maintenant. Cependant, certaines choses dans ce livre, même si elles sont vraies sonnent faux dans la tête d'une petite fille de 3 ans.
En effet, l'auteur a bâti son livre comme une narration, faisant d'Angeline la narratrice. Mais qu'a donc à raconter un bébé de quelques mois ...
Passé outre ce léger problème (et il faut penses que le bébé finit toujours par grandir), on retrouve l'ambiance ouvrière de la fin des années 60 où les sujets étaient traités différemment qu'aujourd'hui : les abus sexuels sur enfant, la contraception, la belle-famille, la guerre ou encore l'homosexualité.
Ce roman est une suite chronologique d'évènements dont Angeline est le témoin.
Le style de l'auteure est froid, distant, comme si elle racontait les faits à propos d'une étrangère, faisant encore plus ressortir la solitude d'Angeline, de plus en plus résolue à son sort. Ce même style monocorde montre comment cette même Angeline accepte la culpabilité, comme si, il n'y avait que ça à faire.
Jusqu'à son entrée à l'internat, elle subit sa vie, sa mère, sa famille. Elle voudrait parfois (souvent ?) ne pas être née. D'ailleurs, elle adore jouer à ne pas être née.
Le jour où elle aura été oubliée une fois de trop, elle se rebellera (un peu) mais malgré cela et bien qu'elle ait d'autres options, elle essaiera jusqu'au bout du livre de se faire aimer par sa mère, alors que, nous, spectateurs extérieurs, nous voyons que c'est une tache impossible.
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