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EAN : 9782266172752
416 pages
Pocket (03/01/2008)
3.72/5   825 notes
Résumé :
New Hampshire. Hiver 2007.
24 corps sont découverts dans le sable enneigé d'un chantier d'autoroute.
24 cadavres. Tués d'une balle en plein cœur, sans aucune trace de lutte. Sacrifice de secte ? Suicide assisté ? Gigantesque règlement de comptes ?
Plus incroyable encore: personne ne les réclame. Pas un mari inquiet, pas une mère affolée, pas un collègue de bureau ne prend contact avec la police.
Le même soir, Frank Franklin, 29 ans, j... >Voir plus
Que lire après Personne n'y échapperaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (126) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 825 notes
Thriller qui ne tient pas ses promesses. On commence avec un cadre assez original, une institution "old school" et des élèves littérateurs facétieux et mystérieux. On nous fait croire qu'on est en présence du "serial killer" du millénaire.
Et toute une partie du livre (la première) est structurée par cette promesse.
Mais cela devait être trop ambitieux pour l'auteur : comment se dépêtrer d'un tel génie du mal, qui défie le FBI à son nez et à sa barbe? Comment organiser un tel scénario improbable et le rendre crédible?
N'est pas "Dexter" qui veut et cela fait "flop". J'ai eu la sensation en avançant dans ce roman d'un ballon de baudruche qui se dégonflait. Dommage car quand on le présente au début comme un Zeppelin, c'est d'autant plus catastrophique. Quand aux explications finales de justifications de la structure métallique dudit aérostat, c'est Hindenburg. Sans l'explosion.
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Dernier livre trouvé en boîte à livres en excellent état et en éditions XO en plus. J'avais repéré cet auteur grâce à Babelio mais je n'avais jamais eu l'occasion de le trouver jusqu'à présent. C'est donc mon premier de cet auteur français. Je lis en même temps « Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède », c'est très intéressant à lire mais un peu longuet à cause des trop nombreuses descriptions, on voyage certes mais bon… du coup, j'ai préféré alterner avec un polar pour éviter l'abandon, j'avance beaucoup trop lentement pour un livre intéressant. Je ne suis pourtant pas une adepte de lire plusieurs livres en même temps, j'ai toujours eu peur de me mélanger les pinceaux mais entre un conte scandinave et un polar, il y a peu de risque.

Deux personnages s'alternent dès le début de l'histoire : le premier est chef de la police d'État du New Hampshire et le second, un jeune prof d'université qui vient d'arriver dans cette contrée. Ils vont essayer tous les deux de résoudre une enquête des plus singulières : 24 morts que personne ne réclame, retrouvés dans une tombe à ciel ouvert et où le FBI a mis un embargo sur l'enquête. Quoi de plus simple donc… L'auteur a vraiment une imagination tordue et inédite en matière de thriller, il a fait fort. J'ai pourtant beaucoup lu de thrillers mais je ne me souviens pas d'une telle perversité et cruauté. Difficile de démêler le vrai du faux dans cette histoire, surtout pour essayer de voir clair dans le jeu du meurtrier et de trouver ses failles. Peu de choses sont finalement laissées au hasard. Même si j'avais très envie de connaître la fin de cette enquête, j'avançais tout doucement tant je voulais être sûre de ne louper aucun des derniers détails. Vers la fin, il m'a fait penser au Poète de Connelly mais il est encore plus magistral dans son dénouement. L'auteur a vraiment un esprit tortueux au possible.

Comme vous l'aurez compris, j'ai eu un coup de coeur pour ce thriller, limite angoissant et psychologique à la fin. Ça faisait un moment que je l'avais repéré mais je crois que j'ai bien fait de le découvrir avec ce roman. Par contre, en fouillant sa bibliographie, j'ai découvert que celle-ci ne va pas forcément me plaire en entier mais ce n'est pas grave, en choisissant bien, je devrais trouver d'autres pépites. Si vous êtes amateurs de thrillers complexes à souhait, je vous conseille très fortement de découvrir ce roman et son auteur français. Juste un petit bémol concernant les coquilles laissées : erreur de pronom, mauvaise coupure pour un passage à la ligne… Dommage pour un auteur français. Pour ma part, je vais essayer d'en trouver d'autres dans mes goûts littéraires.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Question d'existentialité primaire, ou le socle infantile panse cette éducation bancale ou le père ne fusse qu'une ombre héroïque titubante, dansant alcoolisé d'un pied sur l'autre sans l'affection tendre d'un père pour ses enfants et aujourd'hui de ses enfants pour leur père… vivre de ses excès jusqu'à l'aveuglement borné d'une vie sans bravoure et sans génie, la maladie s'empare du peu qu'il reste à gangréner, quelle drôle d'immaturité pour un homme, quels drôles d'excès pour ce corps, si fatigué par tant de nonchalance, essoufflé par si peu d'égard…

Fils d'un homme abimé, moi l'enfant qui regarde ce père s'agiter dans un mélange débrayé d'incohérences, victime d'une enfance égoïste, marginalisé par les années qui passent, perdue dans un monde qui n'est plus le mien et qui je crois ne l'a jamais été…

J'ai toujours eu honte de mon père, de cette vulgarité de comptoir, de cette douceur brutale, de ses mots crus et durs, de ce manque de tout avec tellement de rien…

C'est triste la vie quand elle se passe comme ça, quand l'amour se noie dans l'égoïsme, quand finalement à force d'indifférence à l'adversité, tu t'enlises dans un mépris involontaire dont tu ne maitrises plus l'enjeu, tu regardes impuissant les gens qui finissent par ignorer qui tu es, n'éprouvant qu'une pitié engendrée par les liens du sang, mais sans amour, sans sentiment, ce père qui a été dans une autre vie, dans un autre temps, ce temps dont je ne me souviens pas, ou si peu, et si glauque, le peu n'est qu'un mauvais souvenir de plus, rien à en tirer de cette salope quand il pensait tout fort à ma mère entre deux verres de tristesse, la vulgarité est devenue une politesse, et la déchéance son mode de survie…

Mais bizarrement je n'ai pas sombré dans la facilité d'une décadence toute tracée, il y avait toujours une petite voix qui me chuchotait que la normalité s'inventait dans les rêves, que la résilience s'inviterait à la maturité, que l'innée n'est acquis que par la curiosité et l'expérience, l'éducation n'est que la conscience d'une facilité de mauvais gout, une mauvaise blague qui excuse la faiblesse de l'âme, d'un esprit sain emprisonné dans un moule ou la facilité ne s'intellectualise pas, nous condamnant à répéter le schéma de l'hérédité sans nous poser la bonne question :

Qui suis-je ?

Très nietzschéen comme questionnement, mais qui étais-je pour devenir celui que je serai, celui que je suis n'est qu'un instant fugace qui subit sa vie au temps qui passe, même révolu le passé apporte les réponses à sa culpabilité, assumé le poids de son passé c'est pouvoir améliorer son présent et engendrer un futur plus serein finalement…

Mais Ou veux-tu en venir ?

Bah j'en sais foutre rien finalement, c'est juste un truc qui me venait comme ça, délires d'un état grippal ou le doliprane ne me fait plus aucun effet, je tergiverse donc avec mon inconscient qui essaie tant bien que mal de résister aux assauts délirants de mon auto psychanalyse à deux balles qui ne sert qu'à noircir des pixels… parce que même moi franchement j'ai fait mon deuil, mais peut-être bien que certains sont toujours en plein bad trip avec une partie de leur vie, à se flageller la gueule à coups de regrets ou je ne sais quels autres traumatismes qui fait que l'on oublie parfois que la vie avant d'être la putain d'un grand nombre, reste une chance si tenté que l'on soit bien né pour en prendre réellement conscience, ouais parfois le pardon est aussi inutile que futile, on se torture l'esprit avec un certain nombres de questionnent qui ne trouveront probablement jamais de réponse ou peut-être dans la sagesse d'un autre âge, au moment même ou les vers viendront grignoter nos souvenirs éteints depuis que le souffle nous a quitté.


Mouais un autre auteur parmi tant d'autre, pas d'étincelle, entre deux pourquoi pas...

A plus les copains
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Sardou n'est pas un habitué des thrillers, c'est son premier roman du genre, et espérons le pas le dernier tant celui-ci est une réussite.
L'intrigue est même un modèle du genre, d'une construction remarquable.
Car le point fort de ce roman est son histoire, qui débute calmement et classiquement, pour prendre une dimension inattendue dans sa deuxième partie.
Pas de gros effets à chaque détour de page, mais une intrigue qui emporte le lecteur vers des contrées imprévues, étonnantes.
Sans rien dévoiler de ce récit, attendez vous à ne plus savoir qui manipule qui, et à ce niveau, Sardou a réalisé un travail d'orfèvre.
Et que dire du méchant de l'histoire, tout bonnement inoubliable.
Un mélange fort réussi d'intrigue moderne avec une pincée d'intrigue classique.
Le seul bémol que je pourrais émettre concerne le style de l'auteur, fluide mais un peu trop propre ; une intrigue aussi machiavélique aurait peut-être être méritée plus d'aspérités dans le style (mais ce n'est vraiment qu'une petite critique).
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Frank Franklin, jeune professeur de littérature arrive dans un nouveau poste, dans une Université assez inhabituelle, située près d'une sombre forêt.

ça serait presque un :
Il était une fois, un tueur intelligent, déguisé en romancier !

Où un romancier déguisé en tueur !
Romancier qui veut écrire des livres sur des meurtres plus vrais que nature, et pour se faire, se trouve des "cobayes" pour rendre plus crédible ses romans.

Il va en écrire plusieurs, ce qui suppose des tas de meurtres.

Tout devient énigmatique à souhait :
- la mort de l'ancien prof,
- le Scribe-Club et son bizutage,
- et bien sûr les 24 morts empilés, en rang d'oignons, dans une tranchée sur un chantier d'autoroute.

Et tous les autres morts qui vont jalonner ce terrifiant jeu de dupes.

On s'y laisse prendre un bon moment.

Puis vers la fin, alors qu'on espère que cela va aller crescendo, ça tombe comme une mayonnaise ratée,
pour ensuite entamer une partie de "cache-cache" qui nous amène au dénouement.

Pas mal, mais j'attendais que la mayonnaise soit plus ferme !

Quand je lis un policier, j'en demande peut être beaucoup, je veux que ça m'épate et me surprenne de bout en bout.

Et là.... Boz ! ... ça a été un peu bof !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
« Il existe chez certains auteurs romanesques un besoin de connaissance exacte, de vérité tangible, qui ne recule devant rien. Ils veulent savoir pour créer.
Et le paradoxe de ces immenses écrivains est qu’ils sont dotés, de surcroît, d’une imagination inouïe. Mais elle ne leur suffit jamais. »
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- Qu'est-ce que vous faites ?
Boz pressait le pas vers le shérif et les deux pompiers. Ces derniers avaient approché leur fourgonnette et sortit des pelles.
- M'sieur Boz, dit le flic un peu soûlé par les verres, on pensait vous avancer. Il y a là sur les extérieurs de la cendre tiède qu'on va récolter et sortir de chez vous. Ça ne nous coûte pas grand-chose, vous savez.
Les pompiers avaient déjà rempli une bonne dizaine de pelles.
- Non ! fit le romancier. Laissez cela, merci. J'ai ... je conserve la cendre. De l'engrais pour un ami. Il passera la prendre plus tard.
- Ah oui ?
- Oui !
Boz s'était approché des restes du bûcher.
- Oui, répéta-t-il.
Au même moment, il plongea sa botte dans les cendres. Il fit ainsi disparaître une côte flottante de Jackson Pounds qui affleurait dangereusement.
- Merci de votre aide, leur dit-il. Cela ira comme ça.
Les trois types, sans insister, acceptèren t de se retirer.
Boz regarda à nouveau l'os sous son talon.
Maudite poussière qui refusait de retourner à la poussière !
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Je ne peux pas dire que j'ai détesté mais je ne peux pas avouer non plus que j'ai adoré. Il s'agissait ici du premier livre que je lisais de cet auteur. Passé la moitié du livre, j'ai commencé à m'ennuyer sérieusement (trop de description et détails inutiles, à mon avis. Ce qui fait que ça brisait trop le rythme à mon goût). Toutefois, les 30-40 dernières pages sont hallucinantes! Rien que pour cela, j'ai été content de ne pas abandonner ce livre.
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Stu Sheridan, en dépit de ses avancées sur le romancier, n'avait toujours aucune raison d'écarter le scénario de la secte pour les vingt-quatre cadavres du chantier, et une secte chrétienne ferait parfaitement l'affaire.
- Pas besoin d'un gourou barré, de pauvres adeptes enroulés dans des robes safran vénérant un dieu nommé Gnou ou Passacaille, dit Franklin. Jésus-Christ convient très bien.
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Puis il inspecta silencieusement les objets de la chambre. Il n'était pas fâché de passer beaucoup de bouquins en revue. C'était de plus en plus rare dans son boulot. Les enquêtes dans les chambres d'adolescents consistaient avant tout à répertorier des jaquettes de CD, de DVD ou de jeux vidéo. C'était toujours les mêmes. Ils ne disaient rien de la personnalité de leurs propriétaires, ou si peu. Mais une bibliothèque ! Cela devenait un vrai miroir. Et qui mentait rarement.
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Videos de Romain Sardou (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Sardou
Découvrez l'émission intégrale ici : Il aurait pu choisir la chanson, comme son père. Il aurait pu choisir le cinéma ou le théâtre comme ses grands-parents. Mais non, c'est vers la littérature que Romain Sardou a choisi de se tourner, un peu comme une évidence, lui qui, tout gamin, dévorait les livres qui lui tombaient sous la main, souvent des classiques, des romans d'aventure ou des textes de théâtre. D'ailleurs, délaissant le lycée, il prend des cours de comédie, moins pour monter sur les planches que pour se frotter au texte. Finalement, en 2002, à 28 ans, il publie son premier roman, « Pardonnez nos offenses » formidable succès de librairie avec plus de 300 000 exemplaires vendus en France et traduits en 16 langues. Ce thriller médiéval mélangeant habilement intrigues politico-religieuses et mysticisme connait une suite avec « Délivrez nous du mal » et
devrait même se poursuivre prochainement. Romain Sardou n'a pas fini d'égrener son Notre Père !
Ayant pris goût au roman historique, on doit aussi à Romain Sardou une autre saga inspirée de la création des Etats-Unis, entamée en 2012, avec « La 13ème colonie », premier tome du cycle « America ».
Mais l'auteur aime surprendre son public et se surprendre lui-même. Il s'est ainsi essayé au roman contemporain, à l'écriture jeunesse, à la nouvelle ou à la dramaturgie avec une adaptation d'Antigone, présentée au festival d'Avignon.
Bref, Romain Sardou est un aventurier de l'écriture et sait faire partager son enthousiasme.
Il signe ce nouveau roman au titre enjôleur « Je t'aime ». Mais derrière ce titre tout simple et qui pourrait paraitre tellement anodin, combien d'histoires, combien de joies, combien de peines, combien de drames. C'est ce que nous raconte Romain Sardou à travers les personnages de Camille et Camille. Dans le Paris d'aujourd'hui, nos deux héros, un homme et une femme portant le même prénom donc, vont apprendre à se découvrir et à s'aimer. Mais derrière ce couple au bonheur parfait, gravitent tous les seconds rôles qui sont sans doute les plus intéressants car ce sont eux qui racontent la vraie histoire. Ce sont eux les vrais représentants de toutes les situations amoureuses. Et comme le dit la chanson, les histoires d'amour finissent mal… en général. Un roman drôle, tendre, cynique écrit avec beaucoup d'originalité qui redistribue les cartes du code amoureux et nous permet à nous, lecteurs, de plonger dans nos propres souvenirs et nos propres histoires d'amour, celles d'hier, celles d'aujourd'hui et peut-être celles de demain…
Soulignons-le, ce livre est aussi prétexte à une balade bien sympathique dans les rues de Paris qui reste, quoi qu'on en dise, la ville de l'amour…
« Je t'aime » de Romain Sardou est publié chez XO.
+ Lire la suite
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