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EAN : 9782264059291
264 pages
10-18 (21/02/2013)
3.37/5   79 notes
Résumé :

9 mai 1920, Lyon. A l'aube d'une journée qui s'annonçait radieuse, le cadavre putréfié d'une vieille femme est découvert dans un pré, non loin du centre de la ville et de l'hippodrome. Le visage de la victime est tellement abîmé que l'identification est impossible. Pour ne pas ternir la réputation de Lyon, rivale de Paris et de ses brigades du Tigre, le procureur promet une résolution imminente. Le tout no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Première enquête pour le commissaire Kolvair, reprenant son poste dans la police après son retour de guerre avec une jambe en moins et une addiction à la cocaïne;
En ce sens, il sera aidé par le laboratoire de police scientifique de Lyon qui en est à ses balbutiements mais déjà très performant.

Plusieurs meurtres font penser au commissaire, au procureur et aux autres protagonistes qu'un tueur en série opère sur de vielles femmes âgées mais c'est sans compter la perspicacité d'une aliéniste qui va aider à confondre le coupable.

Deux autres titres de l'auteur font , une nouvelle fois, intervenir les personnages que nous connaissons et avons plaisir à retrouver.


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il s'agit d'un polar historique, premier tome d'une trilogie , dont l'action se situe à Lyon, après la première guerre mondiale .
Une vielle femme est retrouvé assassinée, le visage si abimée que son identification va s'avérer longue et difficile . C'est le commissaire Kolvair , qui est revenu de la guerre une jambe en moins, qui va mené l'enquête qui va le mener dans le milieu de la soie. Il sera aidé une aliéniste mais surtout par le professeur Salacan, dévoué à son métier , à sa femme , et à ses enfants , qui dirige le laboratoire de la police scientifique , qui en est au tout début de son existence .Et il va falloir prouver leur efficacité face à la concurrence des Brigades du Tigre .
en parallèle de l'intrigue, on assiste à la genèse de l'assassin, de sa naissance à ses actes meurtriers, et forcément on arrive à éprouver de l'empathie au regard de ce qui lui est arrivé , une histoire terrible .
Les personnages sont bien travaillés, je me suis attachée aux 3 personnages principaux, une équipe qui fonctionne malgré des caractères et des parcours de vie différents . Il y en a un par contre qui est abject , et malheureusement policier .
une intrigue qui m'a vraiment passionnée, avec une écriture fluide .
La ville de Lyon occupe aussi une grande place, on apprend aussi beaucoup de choses sur les métiers de la soie, mais aussi sur des aspects plus généraux ( par exemple sur la naissance des conseils des prudhommes ) . Intéressant mais parfois un peu trop longs , un côté didactique qui coupait un peu le rythme de l'intrigue .En tout cas , j'ai les deux autres tomes dans ma PAL : de mal à personne , et La nuit, in extremis , et je suis bien contente de les avoir
Je suis une grande fan des polars historiques, celui ci ne m'aura pas déçu
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Personnages sympathiques, intrigue intéressante, ancrage dans le Lyon d'après la Grande Guerre, rivalité entre la police scientifique balbutiante et les brigades du Tigre vieillissantes : voici le menu de ce polar passionnant.

La ville de Lyon tient ici une grande place. Elle dépasse très rapidement le simple cadre géographique. Odile Bouhier nous propose de découvrir les quartiers de la Croix-Rousse, la place de Bellevue, le centre-ville, le palais de justice, un lupanar et tant d'autres lieux... Les métiers de la soie jouissent ici d'un coup de projecteur particulier à côté d'autres professions, notamment dans le milieu judiciaire ou médico-légal.

Les habitués des Compagnons de la Croix-rousse (mais si souvenez vous, la bibliothèque verte : Gnafron, le Tondu et tous les autres...) auront du quoi être surpris. Il est ici question de tueur en série, de violences d'abord décrites pour être mieux suggérées ensuite. Pour ne rien arranger le contexte n'est vraiment pas à l'optimiste. Il faut dire que les cicatrices des combattants sont inscrites dans le quotidien de tout un chacun. Quant au récit parallèle il est tout aussi dérangeant que les meurtres évoqués...

Assurément il s'agit ici d'un polar avec des personnages sombres. Chacun a sa part d'ombre. Personne n'y échappe, sauf peut-être Salachan. Malgré tout, nous avons plaisir à les suivre. L'attachement est naturel et l'on songe à les suivre plus longuement. le récit est très bien écrit. le style est agréable, fluide et nous mène vers des rebondissements osés, pas toujours heureux (un "mystère" flirte avec le ridicule). En tout cas le récit est bref et efficace.

Voici donc un très bon polar, bourré de bonnes idées qui ne demandent qu'à être approfondies. Une lecture indispensable avant ou pendant une visite dans la capitale des Gaules...
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En achetant ce rapide polar, j'espérais retrouver l'ambiance des romans de Jean Contrucci et des Nouveaux mystères de Marseille. On promettait en effet, en 4° de couverture, une plongée dans le Lyon des années 20, avec les enquêtes du premier laboratoire de police scientifique fondé en France, avant Paris même …
C'est un livre très vite lu, pas trop mal écrit, avec des personnages bien typés qui pourraient annoncer une suite. le héros principal est le commissaire Victor Kolvair, amateur de musique classique et revenu de la Grande guerre avec une jambe en moins. Célibataire, il a un chien, Néron. Kolvair travaille en collaboration avec le professeur Hugo Salacan, patron du laboratoire de police scientifique. Lui est un père de famille nombreuse et cultive un jardin secret : il écrit des romans policiers. Son assistant est un athlète monte-en-l'air tout à fait efficace, qui rêve de participer à une expédition au Pérou pour mesurer les effets du mal des montagnes sur les alpinistes. Ils fréquentent naturellement la morgue, toute nouvellement installée à Lyon, où officie Damien Badou, légiste homosexuel. Il y a aussi un procureur particulièrement antipathique et d'Action française, et un commissaire de police à la gueule cassée et au passé plus que douteux. Enfin, personnage solaire, la belle Bianca Serraggio, aliéniste adepte des méthodes de Sigmund Freud
Un cadre pour une énigme policière sordide : les meurtres de trois femmes, dont deux atrocement torturées avant d'être étranglées. Pour la troisième, l'équipe conclut rapidement à un imitateur …
L'écriture est alerte, les développements historiques un peu pesants, les situations totalement inédites (pour ne pas dire invraisemblables). L'intrigue est finement menée. En revanche, l'écriture de l'auteure – scénariste pour la télévision – manque de rigueur. Elle laisse passer deux « cuirs » phénoménaux : l'utilisation du terme « velux » pour une tabatière, et la qualification d'homme politique pour un Préfet. Bref, on attendra avec intérêt le second opus de ce qui s'annonce comme une série, avant de porter un jugement définitif. Mais c'est loin de valoir les romans de Jean Contrucci.

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Gros coup de coeur pour ce grand polar que j'ai adoré !

Odile Bouhier, dont c'est le premier roman, nous entraîne à Lyon, en 1920 dans le milieu des "soyeux" (fabricants et tisseurs de soie).

Dès les premières pages, le lecteur est pris au piège en devenant le témoin d'un crime abominable visant une vieille femme.

Dès lors, l'enquête et ses rebondissement savamment disséminés vous tiennent en haleine jusqu'au dénouement final complètement inattendu.

Cette enquête menée par le commissaire Kolvair, nous fait découvrir les débuts de la médecine légale : On apprend que les « Experts » ne sont pas nés à Las Vegas mais bien en France, à cette époque et l'on découvre les méthodes employées, avec des descriptions et des détails très bien documentés.

L'auteur va nous faire rencontrer des personnages ayant tous un caractère fort et tous des secrets plus ou moins avouables.

Certains d'entre eux, comme le commissaire Kolvair ou l'inspecteur Legone, membre des Brigades du Tigre venu en renfort, ont été marqués dans leur chair par la Grande Guerre, le premier ayant perdu sa jambe et le second faisant partie de ce qu'on appelait à l'époque les « gueules cassées ».

On va rencontrer au cours de ce roman très bien écrit, des politiciens carriéristes et ambitieux ; un policier véreux, se livrant au premier trafic de films pornographiques et faisant chanter ses « indics »; une aliéniste, sorte de profileuse, qui va tenter de faire le portrait psychologique de ce tueur en série qui assassine les vielles dames ; un assassin qui va copier le mode opératoire du tueur en série pour masquer son propre crime etc.

On va découvrir comment et pourquoi un jeune garçon va devenir un tueur en série.

C'est un roman que l'on a du mal à reposer, en tout cas pour ce qui me concerne, un des meilleurs polars que j'ai lu depuis longtemps.

Je vous recommande vraiment de lire ce polar historique terriblement efficace, passionnant qui n'est jamais glauque ou sanguinolent.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La machine s'ébroua, le tapis de soie fit quelques vagues, puis le choc continu des pédales de bois souleva les fils de la chaîne, émettant le son bis. Aussitôt, Madeleine repoussa agilement le battant, un tan lointain et doux se faisant alors entendre.
La vieille femme sourit - celui qu'elle préférait restait à venir -, elle ferma brièvement les yeux, histoire d'écouter, sans la regarder, la navette passer puis buter sur le bord. Clac. Enfin, le battant frappa la dernière trame sur les rouleaux de tissu.
Bis-tan-clac... Elle trouvait joli et pertinent ce terme donné par les canuts au métier à tisser le siècle dernier." (p.10)
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Si Kolvair ne se faisait pas d'illusions -la création de ce laboratoire scientifique, le premier au service de la police française, n'empêcherait pas, jusqu'à la fin des temps, les amoureux de s'aimer, les cambrioleurs de cambrioler, ni les assassins d'assassiner-, il restait indéniable que le génie de Salacan offrait à ses contemporains la sensation de participer à une nouvelle ère de l'humanité. Grâce à lui, la science acquérait ses lettres de noblesse.(p.34)
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Interviewée le matin même dans le Figaro, Bianca Serraggio n'avait pas hésité à mettre en doute la culpabilité du Tricoteur dans le meurtre de la vieille soyeuse aveugle, études à l'appui, Kolvair avait remarqué puis lu l'article car le titre "le sang d'un bistanclaque" l'avait largement intrigué.
Poétique, quoique surréaliste, voilà ce qu'il en avait pensé.
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Il s'efforça de ne plus penser à Blandine, se faisant la réflexion qu'avec les femmes il fallait adopter le même comportement qu'en montagne . Pour ne pas tomber de haut, mieux valait garder ses distances.
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