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Catherine Eyjolfsson (Traducteur)
EAN : 9782350871653
123 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (10/03/2011)
3.22/5   44 notes
Résumé :

Plus de vingt ans ont passés depuis que Brynhildur a quitté Paris où elle a été étudiante à la Sorbonne. Mais un court séjour dans la capitale ainsi qu'une aventure inattendue et sans lendemain la projettent malgré elle face à ses souvenirs de jeunesse, parmi lesquels, celui du grand amour à côté duquel elle est passée. Pourquoi ne saisit-on pas le bonheur lorsqu'il passe ? Pourquoi tous ces tourments et ces attirances non réciproques ? Un roman émouvant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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De cette romancière et poétesse islandaise, j'avais lu" le cheval soleil", triste et poignant. Ce livre-ci, assez court, est déconcertant et atypique.

La narratrice, Brynhildur, revient , vingt ans après, à Paris, où elle était étudiante. Elle y a connu un amour impossible et qui semble avoir pesé lourdement sur son futur, pour son professeur de grec, à la Sorbonne.

On pourrait se dire qu'il s'agit d'une histoire sentimentale un peu mièvre et banale.Mais c'est sans compter les différents tons que le texte utilise: humour et auto-dérision mordants s'entremêlent avec nostalgie, poésie des évocations. Les regrets, ce qui n'a pas pu être se superposent à des réflexions cinglantes, cyniques.

Et c'est là justement que le bât blesse: le lecteur ne sait plus dans quelle direction aller, surtout que l'auteure glisse continuellement entre passé et présent, entre Paris et l'Islande.

On garde de ce livre une impression étrange, une sensation d'inaccompli, et toutes ces portes qui battent au vent laissent un courant d'air dans lequel on s'engouffre, étourdi ,essoufflé...et finalement vidé!
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"Je devais être dingue d'en être arrivée à penser qu'il n'était que juste que je soigne le bonhomme. Moi qui l'avais rendu malade. Pas délibérément, bien sûr, mais c'était quand même ma faute, et j'étais tellement tordue que j'estimais mériter qu'il continuât de se détruire."

Une femme et trois hommes dans sa vie.
C'est un livre très agréable à lire et tout autant dérangeant en ce qu'il montre la puissance de la désillusion d'un amour de jeunesse inaccessible et les répercussions sur la vie de cette femme et de son mari.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture car en très peu de pages, l'auteur parvient à nous faire ressentir les malaises de cette femme, mère et épouse qui pourrait être heureuse, mais ne l'est pas complètement, et la culpabilité qu'elle éprouve vis-à-vis de son mari qui se détruit faute de n'avoir pu lui faire oublier ce fameux professeur de grec, alors qu'elle était étudiante à la Sorbonne.

"Quelle sorte de mot était-ce, d'ailleurs, que ce corps sait ?"
L'auteur qui profite de ce roman pour jouer sur la découverte des mots français, des sonorités et s'interroge... que sait une femme de son corps quand le doute lié à l'âge la tenaille ? "Rien ne me retiendra désormais, même si cela doit me coûter un nouveau compagnon de voyage."
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Cent portes battant aux quatre vents est un excellent roman et je regrette qu'une chose c'est qu'il soit si court.
On y fait la connaissance de Brynhildur qui est de retour à Paris. C'est une femme d'une quarantaine d'année et elle est seule dans la ville de l'amour. En allant faire des achats, elle a une aventure avec un homme. C'est la fin de la première partie tandis que la seconde s'ouvre sur ses souvenir, ses années d'études à la Sorbonne où elle était amoureuse de son professeur de Grec.
"Je déjeunais dans un restaurant indien de la place Toudouze lorsque je découvris ce qui manquait. Un amant. Un amant pour de vrai, avec des mots doux, superposition des mains et tout le saint-frusquin. Comment n'y avoir pas pensé plus tôt ?
C'est que le temps commençait à être juste, car ma petite Helga allait se mettre en route pour me rejoindre. Il serait naturellement impossible de se plonger dans de petits à-côtés après son arrivée, et je ne pouvais escompter trouver quelqu'un, comme ça, illico presto. Je n'étais plus dans la situation des mes années d'étudiante, où des hommes d'âges divers me suivaient à la queue leu leu par les rues de Paris. C'était bien embêtant. En ces années-là, je ne voulais voir personne hors celui qui m'était inaccessible
C'étaient des choses que je n'étais pas accoutumée à ressasser à l'heure actuelle, mais je m'étais aventurée la ville à la Sorbonne et j'étais retombée sur le lieu du souvenir, l'amphi où j'avais souffert des heures durant les tourments d'un amour fou pour le prof de grec, semestre après semestre."
Enfin, la dernière partie raconte l'histoire de la rencontre avec son actuel mari.
"Nous faisions la cuisine à tour de rôle. Bárdur cuisinait dans son réduit le soir des jours qu'il ne passait pas chez moi. C'était incroyable de voir ce troll islandais se mouvoir avec agilité dans son petit décor, sans le cabosser. le fils-à-maman avait appris à se débrouiller, et plus que cela. Il produisait comme par magie des plats vite prêts et délicieux, des omelettes au fromage et à la moutarde, des pommes de terre au four farcies d'ingrédients originaux, des asperges fraîches au beurre fondu, toutes sortes de variétés de salades, froides ou tièdes. Il préparait du saumon aux lentilles, des steaks frites, des pâtes à la sauce tomate goûteuse au basilic frais. Une chose est sûre, c'est que j'avais pour Bárdur l'amour du ventre."

C'est un livre très poétique, avec beaucoup de pudeur, l'auteure, Steinunn Sigurdardóttir signe un roman prenant que l'on dévore d'une traite. Brynhildur est attachante et j'ai regretté de devoir la laisser si vite.
Le livre est aussi un dépaysement, car même si l'action se passe à Paris, notre héroïne est islandaise et les descriptions de son pays d'origine donne vraiment envie de réserver un vol sur le prochain vol en partance pour Reykjavik : "On dit que l'Islande est belle,mais ce n'est pas le mot juste.Grandiose par moments.Les changements continuels de la lumière font que toutes les voies semblent nouvelles bien qu'on les emprunte depuis longtemps."

Pour une première rencontre avec l'auteure, je suis conquise et je me laisserai bien volontiers tenter pas un autre de ses romans.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un paravent chiné à Paris devient le symbole d'une passion charnelle et adultère vécue par Brynhildur, islandaise à l'aube de la cinquantaine, et il se fait aussi l'écho de désirs inassouvis du temps de sa jeunesse. de retour au pays, dans la maison conjugale, où la raison l'emporte sur les émotions, il servira de réceptacle aux émois à venir et imaginaires.
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De passage à Paris, une Islandaise vieillissante succombe au charme d'un beau vendeur de paravents le temps d'une étreinte "magique". Quelle chance : elle avait envie d'un amant le matin-même. Les lieux lui rappellent l'amour qu'elle éprouva étudiante pour son professeur de grec à la Sorbonne. Sentiment non partagé ou incapacité réelle de l'homme à répondre à son désir ? on ne le saura pas... Mais Brynhildur est restée figée sur ce souvenir qui a semble-t-il parasité sa vie d'épouse.
Que cette quadra/quinqua ait continué à ressasser cet "échec" sentimental pendant vingt-cinq années d'une vie riche auprès d'un mari aimant et de deux filles m'a complètement déroutée. Je n'ai pas été sensible à ces regrets de gamine capricieuse qui m'ont semblé d'un autre temps. Seules les toutes dernières pages m'ont légèrement réconciliée avec cette femme... Un rendez-vous raté, donc, avec ce roman narcissique et vain à mes yeux. Il est probable que les thématiques plus dramatiques de mes deux lectures précédentes aient contribué à ce sentiment de futilité totale entre ces pages et donc à mon agacement.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Notre premier voyage dans les terres inhabitées se déroula au mois d’août de l'été où nous revînmes en Islande. Nous allâmes dans la région désertique de Lónsöræfi et le pays nous fit fête de toute la gloire de ses couleurs les plus intenses. Nous fîmes l'amour à ciel ouvert pour la première fois. Quand la luminosité de l'été islandais commença de faiblir, je m’aperçus que Bárdur pouvait continuer à l'infini.
Au cours des pauses, le géologue fraîchement émoulu m'expliquait tout sur l'histoire de la terre du pays, les espèces de roches, les cratères et les éruptions, les épanchements de la lave fluide qui coule vite, la lave visqueuse qui rampe lentement et pèse de tout son poids. Encore aujourd'hui, Bárdur me donne les dernières nouvelles en provenance des entrailles de la terre et des histoires de formation des soles à n'en plus finir. Rien ne me fascine autant que la roche. J'enterrai tout droit au cœur d'une falaise, si elle daignait s'ouvrir.
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Nous faisions la cuisine à tour de rôle. Bárdur cuisinait dans son réduit le soir des jours qu'il ne passait pas chez moi. C'était incroyable de voir ce troll islandais se mouvoir avec agilité dans son petit décor, sans le cabosser. Le fils-à-maman avait appris à se débrouiller, et plus que cela. Il produisait comme par magie des plats vite prêts et délicieux, des omelettes au fromage et à la moutarde, des pommes de terre au four farcies d'ingrédients originaux, des asperges fraîches au beurre fondu, toutes sortes de variétés de salades, froides ou tièdes. Il préparait du saumon aux lentilles, des steaks frites, des pâtes à la sauce tomate goûteuse au basilic frais. Une chose est sûre, c'est que j'avais pour Bárdur l'amour du ventre.
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Je déjeunais dans un restaurant indien de la place Toudouze lorsque je découvris ce qui manquait. Un amant. Un amant pour de vrai, avec des mots doux, superposition des mains et tout le saint-frusquin. Comment n'y avoir pas pensé plus tôt ?
C'est que le temps commençait à être juste, car ma petite Helga allait se mettre en route pour me rejoindre. Il serait naturellement impossible de se plonger dans de petits à-côtés après son arrivée, et je ne pouvais escompter trouver quelqu'un, comme ça, illico presto. Je n’étais plus dans la situation des mes années d’étudiante, où des hommes d'âges divers me suivaient à la queue leu leu par les rues de Paris. C’était bien embêtant. En ces années-là, je ne voulais voir personne hors celui qui m’était inaccessible
C’étaient des choses que je n’étais pas accoutumée à ressasser à l'heure actuelle, mais je m’étais aventurée la ville à la Sorbonne et j’étais retombée sur le lieu du souvenir, l'amphi où j'avais souffert des heures durant les tourments d'un amour fou pour le prof de grec, semestre après semestre.
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L'Islande est désertique en majeure partie, pas comme le Sahara, mais c'est un désert de terre et de cailloux, de boue et de sable. Le voyageur ordinaire a de la chance d'être "aveugle". Il croit que c'est comme cela que ça doit être. Mais c'est, pour la plupart, l'oeuvre de l'homme, et ceux qui savent lire le pays ne peuvent voir les régions les plus abîmées sans verser de larmes.
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On n'a pourtant jamais pu dire à la fin d'un voyage qu'il avait été raté. Car Il y a un moment de perfection dans chacun d'eux. Ce pouvait être la lune, la course des nuages, ou bien un petit ruisseau particulièrement joyeux, une aurore boréale, un lac miroitant par un jour sans vent, une clairière bleue de campanules, des canetons, une clarté surnaturelle entre soleil et nuages de pluie.
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Vidéo de Steinunn Sigurdardóttir
Steinunn Sigurdardottir - Yo-yo .Steinunn Sigurdardottir vous présente son ouvrage "Yo-yo" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson. http://www.mollat.com/livres/steinunn-sigurdardottir-yoyo-9782350872391.html Notes de Musique : "The Moments of Our Mornings" by Engel (http://kaiengelmusic.wix.com/kaiengel)
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