Zizi the kid

Petite déception que ce nouvel essai de David Abiker, ancien chroniqueur de l'émission arrets sur images, et souvent encore présent sur le petit écran.
Autant ses deux précédents ouvrages, le musée de l'homme et le mur des lamentations étaient des petits précis trés droles et trés pertinents sur des sujets de société, gratinés d'autodérision et de tendresse, autant celui ci est une chronique de sa jeunesse de petit garçon dans les années 70, entre souvenirs de vacances et premières questions sur sa sexualité (comme le titre l'indique).

L'humour est certes toujours présent, certaines anecdotes (sur les frites végétalines) mais sans la causticité et le fiel qui faisaient la force des autres.
En se concentrant sur ses propres souvenirs, le récit d' Abiker nous perd en route et surtout nous semble moins universel que sa vision de la parité ou de son hypocondrie.
Peut être suis je né dix ans trop tard pour que ce livre soit ma madeleine de Proust.

Les histoires d'enfance, c'est la plupart du temps plein de nostalgie et fort savoureux, et, en effet, ce livre m'a valu quelques beaux éclats de rire. le style m'a bien plu, et j'espère avoir l'occasion de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur, ce afin de ne pas conserver dans la bouche une espèce de mauvais goût. En effet, si tous les enfants se posent des questions sur le sexe, ce petit garçon en fait une véritable obsession ; dérangeante à un point que celle-ci m'a paru malsaine et que j'étais parfois au bord de la nausée, et je ne suis pourtant pas une personne « coincée » sur ce genre de sujet ! La méchanceté brute de certains gosses y est aussi évoquée et, bien que nous connaissions fort bien la cruauté de l'enfance, certains passages font mal.

David Abiker raconte son enfance dans les années 1970 et plus particulièrement, les souvenirs de ses premiers émois sexuels, à travers de petits moments bien précis. La découverte de son corps, de celui des filles, les Playboy lus en cachette chez le tonton, la ronde des femmes qui font des essayages en petite tenue chez sa mère, couturière...

Je n'arrive pas à mieux décrire ce roman et j'ai un peu de mal à exprimer mon avis sur cette lecture, que j'ai malgré tout beaucoup aimée parce que je m'y suis reconnue, dans des tas de petites choses, des impressions, des sensations, des choses que je n'aurais jamais songé à écrire mais qui me semblent d'une évidence lumineuse sous les mots de David Abiker. Peut-être est-ce aussi parce que nous avons le même âge, parce que la période décrite dans ce roman, je l'ai vécue en même temps et au même âge que lui, que j'ai reconnu la France des années 70 puis 80... Je me suis sentie chez moi dans ce livre, qui m'a "ouvert" les yeux sur mon propre apprentissage de la sexualité, de manière assez troublante...

Parfois un peu de légèreté est bien agréable. Zizi the kid fait partie de ces petits romans qui reposent la tête et font sourire. Certes , ça n'est pas un chef-d'oeuvre mais c'est plein d'humour et de poésie . L'auteur nous rappelle que l'enfance est un moment privilégié où la faculté à croire à n'importe quoi ouvre les portes d'un monde magique et merveilleux . Malheureusement l'éveil à la sexualité du petit David annonce la fin de son enfance et de ses illusions sur les fééries du quotidien . Ce roman sans prétentions littéraires m'a offert un moment de lecture plutôt plaisant.

Immersion dans les années 1970. L'auteur égrène des souvenirs d'enfance liés à la découverte du sexe. Pas de grande surprise pour le lecteur de la même génération : apprentissage de l'anatomie adulte via un catalogue de vente par correspondance, accouplements de B*rbie et K*n, films aux titres mystérieux, chansons aux paroles énigmatiques... (à cet égard, l'analyse de "Le premier pas" m'a bien amusée).
Ce petit livre se lit comme on feuillette l'album photos d'un inconnu : on est amusé, attendri parfois, mais gêné d'être voyeur puisqu'il s'agit des émois d'un enfant... certes revisités par le quadra qu'il est devenu, mais quand même... Cela semblerait peut-être moins impudique à un lecteur homme ?...
Un petit livre facile pour le train ou la plage, par exemple... qui ne méritait pas selon moi une telle annonce sur les stands de la librairie.