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Les moissons délaissées tome 1 sur 3
EAN : 9782277237204
437 pages
J'ai lu (04/01/1999)
4.08/5   30 notes
Résumé :
Mars 1860. Les fastes du Second Empire brillent dans la Capitale, tandis que les paysans du rude pays de Creuse s'apprêtent à "limousiner" – abandonner fermes et moissons pour rejoindre à pied les titanesques travaux du baron Haussmann. Le jeune François Ribière est de ceux-là. Il quitte les Couteilles, laissant derrière lui l'odeur des chaumes et la fraîcheur des filles. Sur les frondaisons du futur opéra Garnier, c'est toute la Creuse laborieuse qu'il retouve, pei... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir lu le dernier roman de Jean - Guy Soumy , le très beau " Une femme juste " , j'ai voulu me pencher sur " ma rencontre avec cet auteur , limousin , comme moi , et creusois , comme moi. Et là , je vous l'assure , " les bras m'en tombent " . Quoi ? Quatre critiques ? Mais c'est impossible , il y a eu un " bug " ? Alors oui , je suis chauvin , je suis creusois, mais oubliez tout ça . Paris s'est peuplée de gens qui venaient de toutes les provinces françaises, on s'installait entre " pays " dans la ville lumiére ...Les aveyronnais , les auvergnats , les bretons , les limousins ...Tout le monde " limousinait " , essayait de survivre , de gagner sa croûte, montait à la capitale . Jean Guy Soumy s'est plongé dans l'histoire de son département, de sa région, de ses ancêtres qui , il n'y a pas si longtemps , ont cherché un Eldorado et ont trouvé des chambres de bonnes , des tripots , des " maisons de famille " , ont connu le long chemin parcouru à pieds , les " sous " laborieusement gagnés pour nourrir femme et enfants restés au pays , parfois atrocement dérobés par des hordes de " malfaisants " à l'affût sur le chemin du retour ....Alors , oui , Soumy parle des limousins, ces maçons spécialistes d'un métier dont personne ne voulait ....Là , les limousins , ailleurs , chères amies , chers amis...vos voisins , vos compatriotes ....vos " anciens " ...votre histoire ...
J'ai appris énormément de choses avec " Soumy " , et d'autres auteurs trop vite classés " terroir " mais qui ont rendu de grands et beaux hommages à tous ceux et celles qui , pour échapper à la misère, ont marqué le début de l'exode rural ..... Et aujourd'hui , Covid oblige , le balancier s'inverse . Nécessité fait loi , il est des livres qui font référence en mêlant petite et grande histoire . Lisez " Les Moissons délaissées " . Outre le fait que vous vous sentirez un peu limousin ( ...pas trop , hein , si vous saviez comme on y vit bien, en Limousin , on partage , mais juste ce qu'il faut ..), vous allez retrouver un pan de votre propre histoire .Une fois ouvert , impossible de refermer ce livre , le premier d'une trilogie menée de mains de maître et , de surcroit , fort bien écrite . J'ai , à plusieurs reprises , offert ce bouquin à des amis ....Je ne suis fâché avec aucun ....C'est un signe , non ? Oui , je sais , je fais comme Maurice là , " je pousse le bouchon un peu loin " .Et pourtant , ils ont tous acheté les tomes suivants .Bonne lecture , la trilogie est parue en poche et... Jean Guy Soumy a continué, et fort bien , à écrire...pour mon plus grand plaisir et , je l'espère, pour le vôtre aussi. C'est le but de ce partage .

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Roman historique comme je les ai beaucoup aimés. J'y ai trouvé de nombreuses références aux évènements politiques de cette époque, et de très belles descriptions des manières de vivre de l'époque, à la campagne et en ville.Mais je suis moins émue qu'autrefois à ces lectures.
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Je découvre l'auteur et j'ai adoré. L'histoire nous immerge totalement dans une autre époque, la fin du 19ème siècle.
En repose ce livre je me suis dit et j'espère : "Que des professeurs ont fait découvrir ce livre à leurs élèves". Bien sûr qu'il n'est pas question de faire marche arrière et heureusement, mais il y a tellement de valeur morale dans cette histoire ...... entre autre! On en a tant besoin aujourd'hui.
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Lors de ma lecture ,j'avais beaucoup aimé ce roman de terroir qui sent si bon l'école de Brive!livre mélancolique et très instructif sur notre histoire des campagnes aux temps pas si lointains !
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J'aime les histoires de terroirs et surtout paysannes .

Cependant la dimension politique est trop présente dans la seconde partie du livre, ce qui ne m'intéresse guère.

Donc lecture mitigée car survolée a la fin.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La fête de Noël, pour les Ribière, s'était réduite à un repas à peine plus copieux. La veille, la Mère avait cuit le pain de Noël. Avant de le mettre au four, Joséphine avait imprimé sur la pâte une croix taillée dans une rave. une fois cuit, elle avait mis de côté deux tourtes de cette fournée qu'elle réservait aux bêtes dont les mises bas pourraient se révéler difficiles. Le soir du réveillon, elle avait servi des boudins aux châtaignes et Alexandre s'était permis une petite cruche de vin rouge.
- Que si l'on n'est pas plus l'an prochain, on ne soit pas moins, avait-il dit gravement.
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-Moi, Docteur, je suis pour la République, répondit François en regardant le médecin dans les yeux.
-Quel bonheur de rencontrer un homme qui partage les mêmes idéaux! sais tu que nous sommes de plus en plus nombreux dans le pays? J'ai espoir que la République triomphera...Je te ferai découvrir la libre pensée, proclama le médecin. Tiens, prends déjà cet exemplaire.
François prit le journal et le plia dans une poche sans avouer qu'il ne savait pas lire.
-La justification de toute chose publique, c'est la morale laïque. Elle précise à chacun l'idéal de justice et de vérité. C'est de cela qu'il faut arriver à faire prendre conscience les couches prolétariennes de notre population....
Pourquoi penses-tu qu'à mon âge je cours encore les chemins sous la pluie et la neige?
-Nous avons besoin de gens comme toi, François...qui ne pensent qu'au bien de l'humanité débarrassée du fatalisme de la religion.
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Pourrait bien faire orage ce soir, trancha Alexandre, pour rompre le voile de mélancolie qui s'était abattu sur les moissonneurs. Regardez le ciel au-dessus des Grandes Besses.
-Faudrait qu'on puisse rentrer avant la pluie, murmura Lucie tout en mastiquant un morceau de pain.
La cruche remplie d'eau fraîche circulait entre les moissonneurs. Les femmes se servirent d'abord, puis les hommes. Depuis qu'elles avançaient en ligne parmi les moissonneurs, elles avaient gagné le droit de parler de leur travail plutôt que de leur besogne.
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Il comprenait mieux l'air important que son père prenait au retour quand, devant la famille réunie, il versait l'argent sur la table...
Combien de maris dépensaient leurs maigres ressources au cabaret ou dans les lits des horizontales, ramenant larmes et honte! Combien ne s'en revenaient jamais au pays, comme le fils Pelaud de Laugères ou Beauvais de Sardent qui n'avaient plus jamais donné signe de vie, laissant leurs familles dans le plus complet dénuement.
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J'avais un fils...Le Sébastien a été tué chez toi. voilà, je me demande comment est la terre, là-bas dans ton pays. Vois-tu, ils me l'ont enterré et je ne saurai jamais où se trouve son corps. C'est quelque chose qui m'est dur. Pourtant, si je pouvais être sûr qu'il n'est pas dans une argile ou une tourbière comme celle où on travaillait ensemble, cela me laisserait repos.
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