Franck a été condamné à la prison à perpétuité en Allemagne pour avoir abattu un policier. Lisa, sa compagne, organise son évasion avec l'aide d'anciens comparses et de son avocat. Le transfert du détenu vers une autre prison sera l'occasion propice. En effet, le convoi doit passer sous un tunnel pour traverser le fleuve de Hambourg, l'Elbe. L'opération se déroule conformément aux plans. Seulement, les protagonistes vont apprendre à leurs dépens qu'ouvrir la cage d'un fauve n'est pas sans péril. Les recherches de la police allemande progressent vite et l'étau se resserre sur le fugitif et ses complices.
"Quelqu'un marchait sur ma tombe" est un huis-clos subtil qui se déroule dans un hangar du port de Hambourg. Il y a d'une part une course contre la montre qui conditionne la réussite de l'évasion et de l'autre cette avalanche de sentiments contradictoires qui bouleverse les personnages. La tension de l'attente, le désœuvrement, les non-dits, la violence et surtout la jalousie seront autant d'accrocs dans un plan parfaitement préparé.
Un drame mené de main de maître par Monsieur Frédéric Dard. Court, noir et intense.
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le titre m'a avancée quelque chose de bien mais je suis déçue de ma lecture. Il n'y a pas de réels rebondissements et aucun fait marquant. Je trouve même que l'histoire tourne en rond... Malheureusement, je ne recommande pas ce livre.
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Ce n’est pas une évasion que vous venez de réussir, c’est une exhumation. Une évasion, c’est un truc qui se prépare de l’intérieur : on creuse un trou, on affûte une cuillère, on tresse ses draps et surtout, oui surtout, on y pense ! Évader est un verbe pronominal. On n’évade pas quelqu’un : on s’évade. Moi, personne ne m’a prévenu. J’étais entre mes murs comme un mort entre ses planches. Je ne savais même pas que quelqu’un marchait sur ma tombe ! Vous voudriez me réanimer d’un coup et que je revive aussi vite qu’on meurt d’embolie ? Impossible ! J’ai mis des années à crever, moi !
Je voudrais que vous me compreniez, implora-t-il. Ce n’est pas une évasion que vous venez de réussir, c’est une exhumation. Une évasion, c’est un truc qui se prépare de l’intérieur : on creuse un trou, on affûte une cuillère, on tresse ses draps et surtout, oui surtout, on y pense ! (..)Moi, personne ne m’a prévenu. J’étais entre mes murs comme un mort entre ses planches. Je ne savais même pas que quelqu’un marchait sur ma tombe ! Vous voudriez me réanimer d’un coup et que je revive aussi vite qu’on meurt d’embolie ? Impossible ! J’ai mis des années à crever, moi !
-quand vous collez la meilleure des montres contre votre oreille, Lisa, elle finit par s'arrêter. Elle s'arrête parce que vous doutez d'elle. Les montres, c'est comme les gens : il faut savoir leur faire confiance.
La durée humaine n’est que de vingt ans ; le reste… c’est des souvenirs. Je voudrais que vous sachiez une chose : je ne suis pas, comme vous pourriez le croire, un fils de famille qui a mal tourné. Ma vie, je l’ai voulue telle qu’elle est : facile et dangereuse.
C’est dur de tuer un homme qui aime la même femme que vous ! Beaucoup plus dur qu’on ne croit.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
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