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Pierre-Guillaume Lebon (Traducteur)
EAN : 9782253059639
316 pages
Le Livre de Poche (01/03/1992)
3.54/5   56 notes
Résumé :

Trois femmes occupent l'imagination de Philip : Rebecca, dont l'assassinat supposé passionne Londres . Il éprouve à son sujet une fascination pour la mort qui l'horrifie. Senta, rencontrée au mariage de sa soeur où elle était demoiselle d'honneur. Enfin une statue, représentant la déesse Flore : objet des fantasmes d'adolescent de Philip et propriété d'un personnage peu sympathique, elle ressemble extraordinairement à Senta, avec laquelle il vit une pass... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« Chroniques criminelles » n'est pas une émission pour Philip qui déteste la violence sous quelque forme que ce soit, alors des meurtres...

Il fait la connaissance de Senta, demoiselle d'honneur au mariage de sa soeur et c'est le coup de foudre, s'en suivra alors une passion charnelle aussi destructrice qu'intense, faite d'ébats sexuels ininterrompus dans la cave putride de Senta aménagée en chambre.

Philip, envoûté par Senta même s'il ressent du dégoût pour cet endroit infect et puant, trouvera dans la jouissance de faire l'amour avec elle, une raison de vivre.

Mais, si Senta est une amante exceptionnelle, elle est aussi quelque peu étrange, pouvant attaquer physiquement et blesser Phlip si celui-ci doute de leur amour, puis pleurer pendant des heures. Senta sort très rarement de sa cave et dort la moitié de la journée. Férue de sciences occultes, elle est persuadée qu'elle et Philip sont la réincarnation de dieux grecs et qu'ils partagent la même âme, et pour prouver son amour inconditionnel pour elle, lui demande de tuer quelqu'un, acte dont il est non seulement incapable mais qui le révulse.

Philip se demande si Senta en lui révélant les faits étonnants de sa vie n'est pas tout simplement mythomane. Est-elle réellement actrice ? Sa mère était-elle islandaise ? Est-elle une rousse qui se teint les cheveux en blanc ? Est-elle vraiment une meurtrière ?

Les réponses seront révélées petit à petit, de fausses routes en vérités partielles. Philip doute, puis se rassure, doute puis...

L'intrigue est habilement construite et pour ceux qui ne connaissent pas Londres, vous pourrez vous y déplacer les yeux fermés après avoir suivi Philip dans ces nombreux aller-retours !

Merci à Babelio et à masse critique pour ce suspense so british.
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Je ressors plutôt déçue de cette lecture malheureusement. Ça démarre très lentement, l'intrigue ne s'installe réellement qu'au bout d'une centaine de pages environ. La suite ne m'a guère plus captivée, l'intérêt naissant retombe vite, le rythme reste lent et les évènements assez répétitifs. Quant au dénouement, il m'a également laissée sur ma faim. Que ce soit dans les livres ou les films, je n'aime pas tellement les fins ouvertes ou en points de suspension, ou qui se terminent un peu abruptement sans véritables réponses.

Je ne me suis attachée à aucun personnage, même si j'ai bien aimé la complicité entre Philip et sa soeur Fee. Vis à vis de sa relation avec Senta en revanche, il m'a un petit peu agacée parfois par son manque de discernement et sa passivité. Il m'est difficile d'imaginer et de comprendre ce genre de passion amoureuse excessive, dévorante et aveugle. En cela, ce roman m'a rappelé une de mes anciennes lectures, "un amour parfait" de Gilda Piersanti, où j'avais ressenti la même chose.

Concernant l'écriture pour terminer, je n'ai pas trouvé le style très agréable, mais les descriptions sont plutôt réussies. On visualise très bien, entre autres, l'environnement malaisant, insalubre et confiné dans lequel vit Senta.

Je viens de voir qu'une adaptation cinématographique a été réalisée en 2004, je pense que je la regarderai afin de comparer avec le livre et voir si j'ai un ressenti différent.

Je remercie Babelio et Archipoche pour m'avoir permis de découvrir ce roman via l'opération Masse critique.
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Philip, géomètre, vit chez sa mère Christine, en compagnie de ses deux soeurs, Fee et Cheryl. L'amant de Christine, comme preuve de son attachement, lui offre une statue qui trônait jusqu'à présent dans le jardin familial. Il s'agit d'une reproduction en taille réduite de la Flore Farnèse, déesse du printemps et des fleurs dont le symbole est l'aubépine, achetée à Florence lors de sa lune de miel par le défunt père de ses enfants. Philip éprouve une fascination trouble pour Flore, son visage serein, ses yeux qui semblent fixer le lointain, au-delà du spectateur.


Lors du mariage de sa soeur, Philip fait la connaissance de Senta Pelham, en qui il voit la jumelle de Flore, l'une de chair et l'autre de pierre, et ressent cette découverte comme un évènement d'ordre sacré. Senta est une jeune femme qui fuit la réalité pour se réfugier dans l'imaginaire. Dans le sous-sol crasseux où elle vit cloîtrée, Philip et Senta s'adonnent à une très intense relation charnelle qui devient rapidement pour Philip obsessionnelle. Peu à peu Senta distille dans l'esprit de son amant des idées qui portent atteinte à son équilibre mental. Selon Senta, pour vivre pleinement, ils doivent accomplir quatre actes : “Planter un arbre, écrire un poème, faire l'amour avec une personne de son sexe et tuer quelqu'un”. Philip, englué dans un amour dévorant qui dépasse la raison, se voit sommé d'assassiner quelqu'un, n'importe qui, tandis que Senta prétend avoir déjà accompli ce forfait par amour pour lui.


Il s'agit d'un roman d'une intensité dramatique exceptionnelle, dont chaque personnage est soumis à de funestes pulsions, dans lequel la libido occupe une place prépondérante. Philip et Senta ne sont pas les deux seuls personnages importants de la demoiselle d'honneur. Il y a aussi Cheryl dont la vie recèle un secret, il y a aussi les sans-abri, si chers à Ruth Rendell, dont elle décrit avec compassion la vie. Il ne faut pas oublier non plus Rebecca, disparue, qui fait la une des journaux, supposée assassinée, son tueur toujours en liberté.


Langue riche, tension forte, analyse profonde des ressorts psychologiques, on ne peut pas s'y tromper, l'auteure est bien Ruth Rendell.
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On se retrouve pour parler d'un livre qui à été pour moi un sacré bouquin à découvrir et j'ai découvert la plume de l'auteur que je ne connaissais pas. Et qu'elle plume !
Une histoire, des lieux et des événements qui nous stressent et qui vous prend aux tripes.
J'avais toujours envie de savoir où l'auteur voulait me mener.

Philippe vit chez sa mère Christine, accompagné de ses soeurs.
L'histoire va se dérouler avec comme base, une statue.
Flore une statue que Philippe l'adore. Elle représente son idéale féminin.
C'est lors du mariage d'une de ses soeurs, qu'il va rencontrer Senta Pelham.
Envoûtante et séduisante, les deux vont s'adonner à une relation charnelle, dramatique, intense.

Tout ne vas pas être tout beau tout rose, il s'agit d'une poupée russe, d'une spirale infernal.
Nous allons suivre une Senta qui est particulièrement intéressante et insaisissable. Une fois l'ultimatum posé, tout s'enchaîne. de quoi je parle ? Je vous laisse découvrir...

Le roman se met en route très lentement, il faut tenir.  Il vaux le coup, il est dense et très complexe. Les émotions et les lieux sont très bien retranscrites qu'on se sent inclus dans cette histoire sinueuse.
Mensonges, manipulations ? Saurez-vous démêler le vrai du faux ?

La fin m'a justement laissé un goût d'inachevé, mais je pense que c'est le but.
Que c'est voulu. Pour maintenir cette complexité qui nous suit tout le long du roman.
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Un thriller psychologique déroutant et captivant.
Le roman commence sur la disparition de Rebecca, jeune femme mystérieusement évanouie dans la nature. Bien que durant les premières pages de ma lecture, j'ai eu du mal à savoir où l'auteure souhaite nous mener et que j'ai trouvé cela "plat". Bien vite Ruth Rendell nous emmène dans cette relation amoureuse déstabilisante.

Une histoire d'amour dans laquelle Phillip se plongera totalement avec une grande fascination pour Senta. Cette jeune femme si belle et désirable mais si excessive et imprévisible.
Tout le long de lecture, nous entrons dans la tête et les pensées de Phillip qui doit s'occuper de sa mère et des ses soeurs tout en ayant l'esprit torturé par sa belle.
Un thriller psychologique qui se lit bien et où l'on se demande si Senta est folle ou bien menteuse tant la barrière entre les deux est fragile.

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Je pensais que tu étais l'autre moitié de nos âmes unies.
- Arrête ces niaiseries ! Quelle merde, toutes ces conneries à propos de l'esprit, du karma et de la destinée ! Tu ne pourrais pas grandir un peu et vivre dans notre monde ? Tu parles de vivre - tu appelles ça vivre, enterrée dans ce trou à rats, à dormir la moitié de la journée. À inventer des histoires pour convaincre les gens de ton intelligence. Je croyais avoir tout entendu, ces histoires d'aller au Mexique et en Inde et où sais-je encore et ta mère islandaise et le Vaisseau fantôme, mais maintenant voilà qu'on me dit que je dois aller tuer une pauvre vieille clocharde pour te prouver que je t'aime.
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Les gens sont fascinés par les cas de mort violente. Philip, lui, en était malade. Il en avait la phobie. C'est la définition qu'il s'en donnait parfois à lui-même, une phobie de meurtre et de toutes les formes de violence meurtrière, de destruction de la vie, gratuite dans la guerre ou absurde dans les accidents. La violence lui répugnait, dans la réalité, sur l'écran, dans les livres. Cela durait depuis des années, depuis sa petite enfance, quand ses camarades le visaient de leur pistolet et " jouaient à se tuer ". De quand datait cette phobie, quelle en était la cause, il l'ignorait. Curieusement, il n'avait rien d'une poule mouillée ni d'une petite nature, ces choses-là ne l'effrayaient ni plus ni moins qu'un autre. Simplement, les morts non naturelles ne le divertissaient pas, n'exerçaient sur lui aucun attrait macabre. Elles lui inspiraient un mouvement de répulsion, sous quelque forme qu'elles se présentassent à lui. Il savait cette réaction inhabituelle. Il dissimulait sa phobie ou tentait de le faire.
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Comment pouvait-on dire que des gens qu'on connaissait ne seraient pas des assassins ? Les assassins n'étaient-ils pas des gens ordinaires jusqu'à leur premier crime ?
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Tout le monde est intéressé par les assassinats, la violence, le crime. On dit que c'est parce que nous en portons tous le germe en nous-mêmes. Nous sommes tous capables de tuer, nous avons tous envie, parfois, d'attaquer les gens, de les frapper, de leur faire mal.
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Philip fit l'une des pires expériences affectives possibles, attendre de longues heures près du téléphone l'appel d'une personne follement aimée, entendre enfin l'appareil sonner et avoir sa soeur au bout du fil.
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