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EAN : 9782262035693
420 pages
Perrin (19/05/2011)
4.17/5   3 notes
Résumé :

La vie passionnée et tumultueuse d'une héroïne qui ne craignit pas d'affronter la mort pour préserver ses droits de reine. Tout en respectant scrupuleusement la vérité historique, avec la plume d'un écrivain, un sens aigu de la construction et de la progression dramatique, l'auteur nous entraîne dans l'existence romanesque de Marie Stuart (1542-1587). Consciente de ses droits et de ses devoirs de souveraine mais pi&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A la lecture de cette biographie consacrée à Marie Stuart, on sent qu'Isaure de Saint Pierre n'est pas qu'historienne mais également romancière. Elle ne fait pas que relater des faits historiques, elle fait également intervenir la fiction en ayant recours à de nombreux dialogues et en relatant la vie personnelle et intime de la reine. C'est donc en fait une biographie romancée, mais très bien écrite.

Marie Stuart, presque dès sa naissance, est reine d'Ecosse, son père le roi Jacques V d'Ecosse étant décédé alors qu'elle n'avait que six jours.
Devant les troubles agitant le pays grandement encouragés par Elisabeth Ire reine de l'Angleterre voisine, Marie Stuart doit s'exiler à l'âge de six ans pour la cour de France, pays natal de sa mère Marie de Guise, régente catholique du royaume d'Ecosse. Là, elle va s'y épanouir, découvrir une cour raffinée où ses oncles, les Guise, ont beaucoup de pouvoir, puis épouser le dauphin François alors qu'ils sont tous deux adolescents. Après la mort accidentelle de Henri II son père, il devient roi de France sous le nom de François II et Marie Stuart reine de France à seize ans.
Malheureusement, leur règne ne va durer que dix-sept mois, François II étant contrefait et maladif de naissance. Catherine de Médicis reprend alors son rôle de régente de France pour son fils, le futur Charles IX, et, hostile à sa maintenant ancienne belle-fille, incite grandement Marie Stuart, devenue également orpheline de mère, à rentrer en Ecosse.
Là, dans un pays aux moeurs et au climat très différents de ce qu'elle vient de connaître en France, elle va s'efforcer de régner avec humanité et, elle la catholique, dans la tolérance religieuse. Mais l'Ecosse est parcourue depuis toujours de tensions entre les différents clans auxquelles s'ajoute la montée de l'intégrisme religieux? le parti protestant, hostile à la reine, est dirigé par le comte de Moray, le propre demi-frère de Marie Stuart qu'il hait.
Beaucoup trop naïve politiquement pour l'époque, Marie Stuart fait beaucoup d'erreurs dont son mariage avec le catholique lord Darnley. Ce dernier devient vite un personnage arrogant, veule et médiocre, ourdissant des complots afin d'éliminer les favoris de sa femme. Son seul mérite historique est d'être le père du fils unique de Marie Stuart, le futur double roi Jacques VI d'Ecosse et Jacques Ier d'Angleterre.
Ce mariage signe le début de la fin pour Marie Stuart. Accusée d'avoir eu connaissance du complot ayant conduit à l'attentat mortel de son mari mené par son amant Bothwell (qu'elle épousera quelques jours plus tard), elle est arrêtée par des lords écossais. Emprisonnée, elle réussit à s'évader au bout d'un an et se réfugie en Angleterre où pense-t-elle elle sera protégée par sa proche parente la reine Elisabeth Ire.
Nouvelle erreur politique ! La reine anglaise, à la fois admirative et jalouse de Marie Stuart, va l'emprisonner pendant dix-huit ans, la baladant de forteresse en forteresse pour finalement la faire (mal) décapiter à l'issue d'un procès truqué.

Une biographie intéressante et très rythmée d'un personnage historique peu connu en France mais qui explique l'attachement depuis plus de trois siècles de la France pour l'Ecosse.
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Biographie vraiment intéressante d'un personnage pas toujours bien connu, qui aurait pu être reine de France si les événements ne l'en avaient pas empêchée. Ayant perdu son père alors qu'elle n'est âgée que de quelques mois, la jeune héritière de la couronne d'Écosse est envoyée en France où elle grandit et où elle épouse ensuite le prince François II, qui malheureusement mourra ensuite. Retournant en Écosse auprès de sa mère, dans un pays qu'en somme elle ne connaît pas, elle aura fort à faire pour gérer les tensions avec le royaume d'Angleterre, ainsi que pour tempérer les tensions entre les différents clans écossais et entre catholiques et protestants.
Humaniste, tolérante, naïve aussi, son manque de sens politique aura raison d'elle : elle est bernée par son demi-frère qui la déteste, elle se laisse emporter par les élans de son coeur, quitte à être désapprouvée par une bonne partie du peuple écossais dans ses mariages, et elle donne toute sa confiance à sa cousine, la reine d'Angleterre Élisabeth, qui la fera emprisonner pendant 18 ans avant de finalement la faire décapiter...
Portrait d'une femme attachante et consciente de son rang, c'est une biographie très instructive.
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Isaure de Saint-Pierre Historienne, romancière et journaliste, nous aide à comprendre la vie, le passé de cette grande reine. une héroïne vibrante, séduisante, attachante mais aussi complexe et consciente de sa grandeur royale. pour redécouvrir une reine qui n'a pas fini de fasciner...
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Après une parodie de jugement, puisque les accusés ne furent pas entendus et qu’ils n’eurent pas d’avocats, ils furent reconnus coupables de haute trahison et condamnés à la peine des régicides : être éventrés et éviscérés, puis écartelés jusqu’à ce que mort s’ensuive. Supplice particulièrement long et insupportable, que l’on abrégeait d’habitude en étranglant les condamnés. Cette fois, on les laissa souffrir et hurler jusqu’au bout, Elisabeth y avait veillé… Le peuple de Londres, d’habitude si friand de ce genre de réjouissances, fut finalement écœuré devant le supplice subi par ces hommes si jeunes et si beaux… Bien des femmes pleuraient parmi la foule et l’image d’Elisabeth n’en sortit pas grandie.
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- Je ne veux prendre aucun risque, avant de savoir si la lance est entrée profondément dans le crâne et comment l'en extirper sans causer les plus graves dommages. Il me faudrait au plus vite des crânes frais pour les perforer à leur tour sous le même angle et étudier les dégâts causés.
- Vous les aurez, dit Catherine.
[...] S'il lui fallait des crânes pour sauver un époux bien-aimé, il en aurait. Elle fit aussitôt appeler son intendant et lui commanda d'ordonner au bourreau, M. de Paris, d'exécuter sur l'heure les condamnés à mort. Il y en avait six et le bourreau fut chargé d'apporter les crânes au Louvre.
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Quand Marie aperçut pour la première fois le dauphin, un petit garçon de quatre ans et demi qui lui arrivait à peine à l’épaule, à la peau blême couverte de pustules d’un eczéma envahissant, à l’air souffreteux, aux yeux saillants la regardant avec une admiration timide, elle décida de le prendre sous sa protection.
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Le ventre de lady Fleming, la trop séduisante gouvernante de Marie Stuart, s’arrondissait et Marie de Guise trouva que ce n’était pas un bon exemple pour sa fille. Lady Fleming accoucha discrètement d’un fils, mais toute la Cour savait que le roi Henri II en était le père, la gouvernante l’avait assez dit et les airs enamourés du roi le proclamaient. Marie de Guise, avec l’aide de Madame Catherine et de Diane de Poitiers, qui tenaient toutes deux à maintenir l’équilibre du trio bien compromis par la sulfureuse Ecossaise, se hâtèrent de faire rembarquer la gouvernante, couverte d’honneurs et de présents, mais qui dut laisser le bâtard royal à la cour de France. Il y serait élevé avec les autres enfants royaux et reçut le nom d’Henri d’Angoulême.
Restait à Marie de Guise à trouver une autre gouvernante à sa fille. Pour ne pas réitérer la même expérience, elle choisit une certaine Françoise Paroy, au visage ingrat et à l’âge certain.
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On se battait pour une reine enfant et pour l'indépendance du pays contre un ennemi haï depuis longtemps, ces Anglais si riches et si arrogants, qui méprisaient l'Écosse, pauvre et sauvage.
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