Après deux premiers tomes décevants, j'ai enfin accroché à cette histoire! Hatchepsout et sa cours quittent Thèbes et entreprennent un voyage périlleux durant lequel rien ne leur sera épargné et ils vont devoir affronter tempêtes, enlisements, épidémies et complots divers. le Pays du Pount leur résevera également son lot d'embûches mais le but est atteint et le livre s'achève au moment où les bateaux s'apprêtent à retourner en Egypte. Ce tome-ci est donc nettement meilleur même si le style est à mon avis toujours aussi pauvre. J'avais décidé de m'arrêter là mais si je trouve la suite chez un bouquiniste je vais finalement tout de même me laisser tenter.
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Les intrigues continuent pour essayer de mettre bas Séchat. On découvre des nouveaux paysages dans ce troisième volume ainsi que la navigation égyptienne. On a droit également droit à un cours intéressant d'écriture.
Le périple vers le pays de Pount nous montre ce que sera le canal de Suez.
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Il y avait une telle concentration dans ces ruelles que chacun y laissait quelque infortune si ce n’était quelques coups. Un pauvre volait un autre pauvre, un adolescent prenait la rossée destinée à son frère, une fille trouvait à se vendre à plus disgracié qu’elle et, à l’intérieur des masures, attablés devant une mauvaise bière, les ivrognes tentaient d’imposer une loi que les femmes acceptaient pour ne pas que périssent de faim les enfants qui s’accrochaient à leur pagne.
Il faut former une police spéciale, habile à manier le char ou à monter le cheval, experte à lancer le javelot, à se battre, attaquer, se défendre. Les bédouins ne sont pas toujours pacifiques. En plein cœur du désert, ils sont les maîtres. Nous, Égyptiens, restons faibles et inexpérimentés dans ces sables mystérieux et inconnus. Pour se mesurer aux forces de ces étranges régions désertiques, souvent malveillantes, il faut recruter les meilleurs éléments, capables de se priver d’eau, de coucher sur le sable inhospitalier, d’affronter le khamsin, les cobras, les oryx et les scorpions. Capables aussi de défier le lion qui surgit brusquement de ces terres brûlantes et arides.
Un pharaon devait rester insensible devant ses sujets. Seule, l’intimité de ses appartements privés pouvait la voir fléchir, pleurer. Bientôt, chacun allait ruminer les titres ronflants qu’elle laisserait tomber un à un, comme de succulents os entre les crocs d’un chien.
Il devait découler de cette assemblée une réforme, non une entrevue protocolaire. Une refonte de tout son conseil d’où ressortirait la sanction, si dorée soit-elle, qu’elle devait infliger à ses deux adversaires les plus redoutables.
Il fallait mater en douceur, gouverner dans la paix, maîtriser un pays serein et fort. Elle devait faire de son règne une époque de renaissance culturelle plutôt qu’un temps de guerre et de discorde.
N’oubliez pas pour autant qu’une vigilance à toute épreuve est nécessaire. Munissez-vous d’hommes qui vous rapporteront chaque fait et geste. Vos cibles doivent toucher juste. Pour l’instant, ces pays sont en veille. Les soutenir, certes, mais les ramener à une juste cause. La nôtre.