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Romans du Disque-Monde tome 2 sur 6

Paul Kidby (Illustrateur)Patrick Couton (Traducteur)
EAN : 9782841723393
330 pages
L’Atalante (20/06/2006)
4.17/5   225 notes
Résumé :
Ça va mal à la ferme des Patraque: un monstre dans la rivière, un cavalier sans tête dans l’allée et des cauchemars qui se répandent depuis les collines. Et voilà que le petit frère de Tiphaine Patraque s’est fait enlever par la reine des fées (ce qui, pour Tiphaine, n’est pas forcément une catastrophe). Elle doit pourtant le retrouver. Pour ce faire, elle dispose d’une arme (une poêle à frire), du livre de magie de sa mémé (enfin, Les Maladies du mouton, en réalité... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Je commence les Tiphaine Patraque et j'avoue aimer beaucoup. Un peu plus jeunesse, la protagoniste principale est une petite fille futée. Or, qui lit les Annales sait qu'être futé est extraordinaire dans cet univers peuplé de bêtise. Son ambition? Devenir sorcière dans un pays où les sorcières sont brûlées et où les sorcières, selon les sorcières elles-mêmes, ne peuvent naître (trop de calcaire, pas assez de roches dures).

Dans cet opus, Tiphaine Patraque révèle tous ses "talents" de sorcellerie ( là encore, lorsqu'on lit Pratchett, on sait à quoi s'attendre en terme de sorcellerie) et doit affronter une reine onirique qui aurait enlevé son insupportable petit frère. Pour cela elle est aidé de souvenirs sur Mémé Patraque, d'un crapaud avec des conseils très terre-à-terre, d'une poêle à frire (Rayponce?) et, surtout, des Nac Mac Feegle, un curieux mélange, en français, de Pictes, d'Ecossais,de Schtroumph, de Viking et de Ch'tis. Un cocktail hilarant que j'espère revoir bientôt.

La narration est toujours complètement loufoque avec une inspiration très particulière. Des classiques de la littérature tels que Mobi Dick, Peter Pan, Alice au pays des merveilles, Narnia ( du moins c'est l'impression que j'ai eu) sont ici passé à la moulinette Pratchettienne. Toujours un plaisir savoureux à découvrir. Les calembours et les situations anarchiquement ahurissantes et désopilantes nous font sourire. Quelques fois, Pratchett va une nouvelle fois trop loin dans son imagination (pas toujours aisé de le suivre jusqu'au bout je trouve, je dois manquer de première vue et de second degré à la Tiphaine Patraque). Les personnages sont toujours caricaturaux. Hormis les Nac Mac Feegle, on retiendra le Crapaud mais aussi Miss Pique et quelques anciens de retour qui annonce une suite de Tiphaine Patraque assez intéressante.

En résumé, l'histoire m'a plu et je suis contente de faire une immersion tous les mois dans cet univers.

LC et Challenge Pratchett
Challenge Féminin
Challenge Multi-défis 2021
Challenge Mauvais genres 2021
Challenge Séries 2021
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Ahhhh Terry Pratchett nous fait une agréable et émouvante leçon de transmission, de sagesse et d'éducation à travers son roman : Les ch'tits hommes libres.

Nous voici à la campagne, à suivre la petite Tiphaine Patraque âgée de neuf ans qui en sait tout un tas de choses sur la vie, à travers l'observation de ce qui se passe ici et qu'elle n'aurais pas apprit à la ville.
Tiphaine se pose plein de très bonnes questions sur l'éducation transmissent aux enfants par les livres, et l'oral, dont beaucoup de ces choses-là n'existent pas et n'existeront pas dans la réalité : comme le beau prince, la princesse à secourir, etc.
Elle est bien futée à ne pas croire bêtement à toutes ces histoires qu'on lui a dites, car elle réfléchit avec sa tête et avec les yeux qu'elle a ouverts, des qualités qui feront d'elle ce qu'elle a envie d'être plus tard, c'est-à-dire une sorcière. Pourquoi ? Car pour ne plus jamais que des gens se fassent avoir par des histoires infondées et protéger ceux trop fragile pour se protéger.
Pourquoi pas alors un avocat ? Non, l'argent les a corrompus et ils protègent des voleurs et assassins.

« Ceux-là qui peuvent doivent aider ceux-là qui peuvent pas. Et quelqu'un doit parler pour ceux-là qu'ont pas de voix. »

Mais pour l'heure, elle a pour mission de retrouver son petit frère, Vauchemin qui a été enlevé par une méchante reine elfe. La reine aime les enfants, mais elle ne sait pas s'en occuper, comme hélas beaucoup de personnes. Et même si Vauchemin est un fardeau pour Tiphaine et le reste de sa famille, ça reste son petit frère.
Hélas le royaume de la méchante reine elfe, est un monde ensorcelé par la magie des rêves et des cauchemars. Entre rêves et réalités la frontière entre les deux est parfois invisible, car tellement les rêves peuvent être réelles et qu'on aimerait que la réalité soit ce rêve qu'on rêve au fond de soi... et c'est là qu'on peut rester à s'y perdre, ou à s'y complaire.
La tâche sera ardue, mais heureusement, elle sera aidée par une leçon de la sorcière Miss Tique et de son familier : un crapaud. Sans oublier le peuple des ch'tits hommes libres les Nac mac Feegle : de furieux petits pictsies recouverts de tatouages bleus, bagarreurs et voleurs de quinze centimètres de haut doté d'une force incroyable pour leur taille et qui malgré cela ont des valeurs d'honnêtetés et une obéissance pour leur matriarche Kelta.

« Ni rwa ! Ni rinne ! Ni djeus ! Ni maets ! Fini de s'faire avwar ! »

Pas faciles la vie, surtout quand tout vous tombent dessus, et que personne ne vous y a préparé, et le pire c'est que beaucoup de gens comptent sur vous, alors que vous ne vous sentez pas qualifié pour le poste et que vous auriez tant voulu qu'on vous transmette ce qu'il faut savoir. Et à la fin peu de gens vous récompenseront à la hauteur de votre travail accompli. Mais intérieurement on y a appris des choses, et on sait qu'on y a fait le bien, et ça, c'est la plus grande joie.


Cette histoire m'a beaucoup touché. Comme la petite Tiphaine j'aurais aimé en savoir plus sur la famille, par l'échange, la communication. Hélas, souvent quand on a le temps en tant qu'enfant, on n'a pas les mots en nous pour s'exprimer. Mais en tant qu'enfant nous sommes là pour écouter, apprendre la sagesse des anciens, car c'est comme ça que doit se faire la transmission. Mais hélas les anciens n'ont pas souvent le temps à accorder ou alors nous étions encore trop petits pour eux qui étaient prêts, et quand on l'était, eux ont disparu. Et ça c'est bien triste. Et c'est en çà dans l'histoire qui m'a ému.
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Ce livre m'a été offert suite à une discussion entre mon frère et une amie, tous les deux fans de Terry Pratchett. A les entendre discuter, je passais à côté de quelque chose d'absolument génial quoique un peu compliqué. Il faut dire que l'univers de l'auteur est extrêmement riche et c'est s'en doute pour cela que je n'avais jusqu'à présent pas sauté le pas. Mais en discutant un peu plus, Tiphaine Patraque est venue se glisser dans la conversation… et je ne sais pas pourquoi mais je m'étais dit que commencer par les histoires de cette héroïne serait plus… facile. Peu de temps après, je recevais le livre dans ma boîte aux lettres !

J'ai eu un peu de mal au début avec le style narratif. Mais une fois qu'on prend le pli, tout s'arrange et personnellement, je n'y ai plus fait attention. J'ai beaucoup aimé le côté espiègle qui ressort du texte. Ce n'est peut-être qu'une simple impression mais je n'ai pas cessé de me dire que c'était bien là. Comme si l'auteur avait donné à son style d'écriture quelque chose de plus. Et je n'arrive pas à me défaire de cette idée. Et je trouve que cela va parfaitement bien à l'univers de Tiphaine Patraque et de tout ce qui peut bien lui arriver. du coup, j'ai accroché très rapidement. Même quand les Mac Nac Feegle se mettent à parler, c'est un pur bonheur. Il faut dire que j'ai eu un grand-père qui parlait à moitié patois à moitié français, si bien que je n'ai pas été perturbée par leur façon de parler assez spéciale ! On s'y fait même très rapidement et même si certaines choses ne sont pas très compréhensibles, on arrive à distinguer ce qu'ils disent. Et je l'avoue, je les trouve très très drôles. Les épisodes avec le chat Salopard étaient vraiment des plus cocasses et il y en a tellement d'autres…

Pour Tiphaine, par contre, c'est un avis assez mitigé que j'ai sur ce personnage. Tantôt sympathique, tantôt antipathique… Son côté mademoiselle je-sais-tout est quelque fois un peu lourd. Elle gagnerais énormément à être plus modeste, même si en soi, cela fait partie de son personnage. En comparaison, j'appréciais beaucoup plus la présence des Mac Nac Feegle. Mais elle n'a que neuf ans, et malgré ça, j'aimerais la voir évoluer dans les autres tomes où elle apparaît. Ce qui permettrait aussi de voir d'autres sorcières notamment. Et celles de Terry Pratchett méritent à être connues !

Quant à l'histoire… Et bien, on ne s'ennuie pas une seconde. On rit beaucoup, c'est un fait, mais il y a aussi pas mal d'action et aussi de réflexion. Certains passages laissent à réfléchir sur notre façon de voir les choses de la vie courante, par exemple, où comment bien regarder ce qu'il y a autour de nous. le côté « réflexion » est d'ailleurs vraiment bien mis en place sans être trop barbant. Car à de nombreux moments, Tiphaine est plus une détective en herbes qu'une sorcière comme on peut se l'imaginer. Et pourtant, tout reste « crédible » (oui, les sorcières n'existent pas !) et délirant en même temps. On découvre autant la vie de ferme dans une campagne isolée que les mondes étranges des rêves et des créatures de nos contes de fées.

Terry Pratchett bouscule les conventions et c'est avec un grand plaisir que l'on se plonge dans son univers si particulier… Si bien, que je pense qu'il ne me sera pas très difficile de poursuivre l'aventure avec ses autres romans.
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Tiphaine Patraque vit dans le Causse, où il y a des moutons, des collines et… c'est déjà pas mal. La famille Patraque ne voit aucune raison d'aller voir ailleurs, et consent tout juste à un voyage de quinze kilomètres pour les affaires de temps en temps.

Le Causse était surveillé par la grand-mère de Tiphaine, jusqu'à sa mort. Bien sûr, elle n'était qu'une vieille dame sans titre officiel, mais les choses les plus compliquées s'arrangeaient quand elle s'en mêlait, et tout le monde était d'avis que la contrarier ne mènerait à rien de bon. Et était même sans doute un peu dangereux. Même si Mémé n'était pas une sorcière, bien sûr, car les sorcières sont nuisibles et il faut les brûler.

Ceci dit, quand des monstres de cauchemars font soudain apparition dans le Causse, il faut bien quelqu'un pour gérer les événements. Et, bon sang ne saurait mentir, Tiphaine, du haut de ses neuf ans, décide de prendre les choses en main.

On retrouve tout l'humour de Terry Pratchett dans cette nouvelle saga, avec quelques-uns de ses thèmes favoris (dont le fait que les croyances des hommes donnent du pouvoir aux créatures qu'ils imaginent). On sent toutefois qu'elle s'adresse à un public plus jeune (adolescents et jeunes adultes), et les questions soulevées sont traitées avec moins de profondeur. Toujours agréable à lire, mais un brin de déception donc pour un lecteur assidu du Disque-Monde.
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Sur le Causse il ne pousse pas grand chose. A part peut être de l'herbe pour les moutons, des ch'tis hommes bleus et étonnamment des sorcières.

J'aime beaucoup les histoires de Tiphaine Patraque. Elles ont le goût des aventures des sorcières, celles qui se réunissent autour du feu chaque mardi soir, mais avec un côté un peu plus brut, libre et solitaire. Et surtout, cet univers là a continué jusqu'au bout de la vie de l'auteur ce qui me semblait bienvenu quand je pestaisrage d'un encoreunehistoireàAnkhMorpok ! J'avais juste tardé à y retourner car lors de mes premières lectures, le parler des Nac Mac Feegle me paraissait fastidieux (je me souviens avoir varié les accents dans ma tête pour arriver à les suivre) (bizarrement j'ai pwnt eu d'problème à les capter cette fois-ci, win !).

Tiphaine c'est un peu la Mémé Ciredutemps d'aujourd'hui. Beaucoup de têtologie avec des grands godillots pratiques, un familier qui parle digne d'une princesse Disney et beaucoup de fromages à faire. Déjà une ribambelle de talents, de défauts et de modestie. Et moult belles illustrations dans le bouquin (je préfère le talent de Paul Kirby au crayon comparé à ses illustrations en couleur) en plus pour le lecteur à jamais un enfant.

Sur le Causse il ne pousse pas grand chose. Mais parfois une fleur différente aux autres change pour tout lecteur la face des pages.

[lecture commune]
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
23 février 2012
Comme habituellement, Terry Pratchett égratigne quelque peu les standards: ici entre autres le monde féerique, les histoires d'heroic fantasy.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
À peu près à mi-pente, le sentier passait sous une voûte d’arbres qui rappelaient à présent des nuages écrasés sous le poids de la neige. Et au-delà, Tiphaine le savait, le sentier se poursuivait sur un terrain plat. L’homme sans tête la rattraperait sur le plat. Elle ignorait ce qui se produirait ensuite, mais elle ne doutait pas que ce serait d’une brièveté déplaisante. Des flocons de neige lui tombèrent dessus lorsqu’elle passa sous les arbres, et elle décida de prendre ses jambes à son cou. Elle pouvait gagner le village. Elle se défendait à la course.
Mais si elle y parvenait, qu’arriverait-il ? Elle n’atteindrait jamais une porte à temps. Les habitants se mettraient à crier, à courir partout. Le cavalier noir ne paraissait pas homme à s’en soucier. Non, elle devait se débrouiller toute seule.
Si seulement elle avait apporté la poêle à frire.
« Ichi, michante ch’tite sorcieure ! Arraeteuz-vos tout de suite ! »
Elle leva la tête, les yeux écarquillés.
Un homuncule bleu avait sorti la tête de la neige en haut de la haie.
– Il y a un cavalier sans tête qui me poursuit ! cria-t-elle
– Il vos rattrapera pwint. Arraeteuz-vos ! Regardeuz-le dans les yeux !
– Il n’a pas d’yeux !
– Miyards ! Vos aetes une michante sorcieure, win ou non ? Regardeuz-le dans les yeux qu’il a pwint ! »
L’homuncule bleu disparu dans la neige.
Tiphaine se retourna. Le cavalier trottait maintenant sous les arbres, sa monture mieux assurée à mesure que le terrain s’égalisait. Il tenait une épée à la main et regardait la fillette de ses yeux absents. La respiration bruyante, désagréable aux oreilles, se fit à nouveau entendre.
Les petits hommes m’observent, se dit-elle. Je ne peux pas fuir. Mémé Patraque n’aurait pas fui un machin sans tête.
Elle croisa les bras et fixa son poursuivant d’un regard noir.
Le cavalier s’arrêta, comme déconcerté puis poussa son cheval en avant.
Une silhouette bleu et rouge, plus grande que les autres petits hommes, tomba des arbres. Elle atterrit sur le front du cheval, entre les yeux, et empoigna une oreille dans chaque main.

Tiphaine entendit le nouveau venu crier : « Teneuz, vos v’la un coup de boule aveu pellicules, espaece de monstre, de la part de Grand-Yann ! ». Et il flanqua un coup de tête au cheval entre les deux yeux.
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Ça avait commencé avec Le Livre des contes de fées de l’enfant sage. A la vérité, ça avait sûrement commencé avec des tas de choses, mais surtout avec les histoires.
Sa mère les lui avait lues quand elle était petite, puis elle les avait lues toute seule. Et il y avait dans toutes les histoires, quelque part, la sorcière. La méchante sorcière.
Et Tiphaine s’était dit : Où est la preuve ?
Les histoires n’expliquaient jamais pourquoi elle était méchante. Ça n’était déjà pas drôle d’être vieille, pas drôle d’être seule, pas drôle d’avoir l’air bizarre parce qu’on n’a plus de dents. Pas drôle d’être traitée de sorcière.
D’ailleurs, le livre n’apportait jamais la preuve de rien. Il parlait d’un « beau prince »… L’était-il réellement ou sa qualité de prince lui valait-elle que tout le monde le trouve beau ? Quant à la jeune fille « belle comme le jour »… Quel jour exactement ? En plein hiver, c’est tout juste s’il faisait jour ! Les contes ne voulaient pas qu’on réfléchisse, seulement qu’on croie ce qu’ils racontaient…
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- Vous volez nos œufs, dit Tiphaine. Quel culot ! Et je ne suis pas une méchante sorcière !
Les homuncules échangèrent un regard puis baissèrent les yeux sur les œufs.
- Quels eufs ? fit le second.
- Les œufs que vous tenez, répondit Tiphaine d’un ton éloquent.
- Quo ? Oh, cha ? C’est des eufs, cha ? dit le premier en regardant les œufs comme s’il ne les avait encore jamais vus. Premiare nouvelle. Et nos, on crwayait que c’étaient des… euh… cailloux.
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« Vous pouvez amener Vauchemin ?
— Win.
— Et vous ne vous perdrez pas, vous ne vous soûlerez pas ni rien ?»
Rob Deschamps prit un air offensé. « On se perd jamais, dit-il. On sait toujours où on est ! Pit-aete, des fwas, on est pas seurs où se trouve tout le restant, mais c’est pwint not faute si tout le restant se perd ! Les Nac mac Feegle sont jamais perdus !
— Et pour ce qui est de vous soûler ? demanda Tiphaine en tractant Roland vers le phare.
— On s’est jamais perdus de not vie ! Pas vrai, les gars ?» répliqua Rob Deschamps. Lui répondit un murmure d’assentiment irrité. « Les mots “perdus” et “Nac mac Feegle” devraient pwint figureu dans la maeme phrase !
— Et soûls ? répéta Tiphaine en étendant Roland sur les galets.
— Se perdre, c’est bon pour les autres ! déclara Rob Deschamps. Je veux que ce swat parfaitemaet clair !
— Ben, au moins, il n’y a rien à boire dans un phare. » Tiphaine se mit à rire. « Sauf si vous avez bu l’huile des lampes, mais personne n’oserait se risquer à ça !»
Les pictsies se turent soudain.
« À quo cha ressemble, dites ? demanda Guiton Simpleut d’une voix lente et prudente. Cha serait pwint le machin dans une espaece de truc comme une grosse bouteille ?
— Avec un ch’tit crâne et des tibias en crwax dessus ? ajouta Rob Deschamps.
— Oui, sûrement, et c’est une horreur, dit Tiphaine. Ça vous rendrait affreusement malades si vous en buviez.
— Ah win ? fit Rob Deschamps d’un air songeur. C’est traes… intaeressant. Cha serait une maladie de quel genre, comme qui dirait ?
— Je crois que vous mourriez immanquablement, répondit Tiphaine.
— On est déjà morts, répliqua Rob Deschamps.
— Ben, vous seriez très, très malades, alors. » Tiphaine observa longuement le pictsie. « En plus, c’est inflammable. Vous avez bien fait de ne pas en boire, n’est-ce pas… »
Guiton Simpleut rota bruyamment. Une forte odeur de pétrole lampant se répandit.
« Win », dit-il.
Tiphaine alla chercher Vauchemin. Dans son dos, elle entendit des chuchotements assourdis lorsque les pictsies se regroupèrent.
« Je vos avais praevenus que le ch’tit crâne voulait dire qu’il fallait pwint y toucheu !
— Pour Grand-Yann, cha voulait dire que c’aetait du costaud ! Et on est dans de beaux draps si les gens s’amusent à laisseu traeneu des produits de maeme là où des passants naïfs risquent d’enfonceu la porte, repousseu les barres, enleveu la grosse chaene du placard, crocheteu la serrure et les bware !
— Qu’est-ce que cha veut dire “inflammable” ?
— Cha veut dire que cha prend feu !
— D’accord, d’accord, pwint de panique. Personne rote et personne va pisseu un coup praes d’une flamme, d’accord ? Et preneuz l’air naturel. »
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— Je voudrais que vous répondiez à une question aujourd’hui, dit Tiphaine.
— Du moment que ce n’est pas celle sur la façon d’avoir des bébés hérissons.
— Non, le rassura Tiphaine d’un ton patient. C’est une question de zoologie.
— De zoologie, hein ? Un grand mot, ça.
— Non, pas du tout. Condescendance, ça, c’est un grand mot. Zoologie, c’est assez court.
Les yeux du professeur s’étrécirent davantage. Les enfants comme Tiphaine, c’était la plaie.
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Vidéo de Terry Pratchett
Extrait de "De bons présages" de Terry Pratchett et Neil Gaiman lu par Stéphane Ronchewski. Parution en numérique le 24 septembre.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/de-bons-presages
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