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Bernard Cohen (Traducteur)
EAN : 9782266125147
773 pages
Pocket (03/06/2004)
  Existe en édition audio
4.11/5   2160 notes
Résumé :
Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa soeur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l'armée américaine. Amour d'une nuit, passion d'une vie, l'histoire de Sara et Jack va bouleverser plusieurs générations.

Un demi-siècle plus tard, à l'enterrement de sa mère, Kate Ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (166) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 2160 notes
Un livre formidable, une magnifique leçon de vie. Je traversais une période noire et ma soeur qui me connait très bien est arrivée avec une dizaine de livres ; il était dans le tas.
La vie à New-York pendant et après la guerre. le MacArthisme période historique très intéressante que je ne connaissais pratiquement pas et la vie d'une femme, Sara.
J'ai été séduite par cette héroïne qui rencontre un homme en tombe amoureuse au premier regard, seulement c'est la guerre et il va partir se battre en Europe. Sara qui arrive de Province se retrouve à nouveau seule avec son frère.
A travers tout le roman Sara va subir de nombreuses pertes mais son appêtit pour le bonheur ne la quittera pas.
Cette Sara possède une force incroyable et c'est ce qui m'a séduite dans son personnage car malgré tous les coups du sort qui l'afflige, elle continue à vivre, à aimer alors que d'autres auraient renoncés ou seraient devenus aigris par toutes ces pertes. Et finalement la vie lui fera un beau cadeau.
Parfois les livres sont porteurs d'espoir ou de messages, celui-ci en faisait partie pour moi.
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Dans ce roman, on suit le destin de Sara Smythe, qui tombe amoureuse de Jack Malone, alors en permission, au premier regard, et ce sera l'amour de sa vie. Mais, rien n'est simple, Jack a connu une autre femme, Kate qu'il va épouser parce qu'elle est enceinte, alors qu'il n'est pas amoureux d'elle.

Une autre personne compte énormément dans la vie de Sara, c'est son frère Éric, un artiste qui s'est laissé tenter par le Communisme qu'il percevait comme porteur de plus de justice sociale. Il a même adhéré au parti pendant quelques années, avant de prendre ses distances, car la « belle idée » avait du plomb dans l'aile !

J'ai aimé les thèmes étudiés dans le roman : la difficulté de vivre un amour hors du carcan du mariage, à l'époque, la bienséance de la société, et comment être heureux dans ce cas ? On ne peut que poursuivre le bonheur, chercher à l'atteindre, ou profiter de ce que l'on a, dans le présent.

Comment être heureux quand on est un artiste, marginal, mais fidèle à la parole donnée ou du moins à la ligne de conduite qu'on s'est fixé.

J'ai aimé la manière dont le récit nous est présenté par Douglas Kennedy : on commence par la fin, la rencontre au cimetière entre Sara et Kate, la fille de Jack, et l'album photo que Sara fait parvenir à celle-ci pour provoquer une rencontre, et lui proposer un manuscrit qui raconte l'histoire de Malone mais aussi celle de tous les protagonistes.

J'ai adoré ce roman, car ce sont des périodes de l'Histoire que j'aime particulièrement, les personnages sont attachants par leurs qualités et leurs faiblesses, et une fois commencé, on ne les lâche plus. C'est bien écrit, bien plus abouti que « L'homme qui voulait vivre sa vie ». Une très belle lecture.

Je regrette d'avoir attendu si longtemps pour me plonger dans les romans de Douglas Kennedy que j'avais classé dans les « écrivains populaires » style Musso ou Levy, entre autres, alors je vais tenter la trilogie. Jusqu'à maintenant, j'aimais bien l'entendre parler de ses livres car son français est excellent et il passe très bien dans les émissions littéraires…
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J'avais une amie qui, au début des années 2000, ne jurait que par Douglas Kennedy. Elle avait lu tous ses bouquins, attendait avec impatience la parution du prochain, et avait réussi à m'entraîner à une sorte de barnum où, ce monsieur sur la scène, était interviewé par un journaleux local qui, me semblait-il alors, posait des questions insipides, auxquelles le prestigieux invité apportait dans un français à l'accent tellement susurré des réponses auxquelles je ne comprenais goutte. Puis le show se concluait par quelques questions de quelques fans (des femmes) dans le public. En sortant du conservatoire qui accueillait la grande-messe kennedyenne, j'avait été frappé de voir qu'une queue de plusieurs dizaines d'inconditionnels (je mets un masculin pluriel pour respecter la grammaire et le seul homme qui patientait au milieu de groupies tout "excitées" à l'idée de pouvoir approcher leur idole pour la sacrosainte dédicace que leur demi-dieu les gratifierait, assis au chaud derrière son guichet... à côté d'une pile himalayesque de ses ouvrages à consommer sur place... entendez... à acheter).
S'en était "naturellement" suivie l'idée que j'avais affaire à une sorte de Musso (pardon pour les adeptes), un écrivain dont raffole la ménagère de plus ou moins 50 ans... bref, un sous-produit de la littérature américaine.
Et puis, d'un passage chez Busnel à un autre passage à LGL... je me suis demandé si je n'avais pas été leurré par des apparences auxquelles j'avais donné une interprétation qui, somme toute, convenait à mes stéréotypes, lesquels ne sont pas à l'abri quelquefois d'une certaine forme de mauvaise foi.
J'ai donc acquis - La poursuite du bonheur -, que j'ai commencé à lire avant-hier, et dont j'ai bouclé les presque 800 pages hier...
Si je n'avais pas eu besoin de mes huit heures de sommeil, de me sustenter et de m'hydrater... je l'aurais lu d'un trait.
Plus sérieusement, je dois reconnaître que je m'étais complètement fourvoyé.
Douglas Kennedy est un petit malin. Non seulement, il écrit bien. Non seulement ses histoires sont magistralement construites et structurées, mais ce diable d'homme possède une substance appétente qu'on appelle talent, et qui rend le lecteur totalement addict.
Dans ce pavé, deux femmes tiennent le haut de l'affiche : Kate Malone qui introduit et conclut le roman, et Sara Smythe qui en occupe le coeur... de tout son coeur... puisqu'elle est la protagoniste d'une merveilleuse histoire d'amour. Histoire d'amour qui donne à l'auteur l'opportunité de nous faire traverser l'histoire de l'Amérique, du début du XXème siècle, en passant par l'entre-deux-guerres, la guerre... celle contre les nazis... celle plus froide contre l'URSS... la terrible "chasse aux sorcières" que symbolisèrent les années noires du maccarthysme ... pour se terminer au moment où se referme ce XXème siècle et où débute celui qui lui prend le relais.
Les personnages sont en multi D, finement croqués, tout en chair, tout en émotions ; le rendu psychologique est impressionnant ; ils vivent grâce à des mots "incarnants" diablement inspirés.
J'avoue avoir lu pas mal de bouquins sur cette Amérique-là, avoir été le témoin privilégié de quelques grandes et belles histoires romanesques, mais force est de constater que Douglas Kennedy a réussi le pari et du grand Amour, celui de l'Histoire, celui de la peinture sans complaisance et parfois glaçante d'une certaine Amérique, et celui de la littérature lorsqu'elle vitriole les faux-semblants, le désir de paraître pour plaire. Lorsqu'elle ne se compromet pas. Lorsqu'elle ne concède rien. Lorsqu'elle dénonce pour ne pas se soumettre.
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La Poursuite du bonheur: vaste programme que ce titre. Presque une dissertation philosophique. Qu'est ce que le bonheur? Est-ce que ça se mesure? Ça se trouve? Ça se recherche? Ça vous tombe dessus sans crier gare? Est-il dû au destin? A Dieu? Au hasard? Est-ce qu'on se rend compte qu'on le détenait seulement quand on le perd? Existe-t-il seulement ou n'est-ce qu'une illusoire chimère pout continuer chaque matin à se lever et à poursuivre?

Autant de questions que Douglas Kennedy dissémine dans les 771 pages (version Pocket) de son roman. L'intrigue se joue sur deux plans, avec deux narratrices, à une cinquantaine d'années de différence. On y trouve également des rencontres, de l'amour, des séparations, des réussites, des deuils... C'est d'ailleurs le point de départ : l'enterrement de Dorothy, la mère de Kate. Et cette mystérieuse inconnue d'un certain âge qui assiste à des funérailles pourtant en comité réduit.

C'est avec cette accroche que l'auteur nous entraîne à sa suite, remontant le temps ensuite jusqu'à 1945 puis les années 1950. Comme souvent chez lui, il est question de secrets, de vies complexes et de sentiments compliqués. Pour autant, nul ennui tant l'histoire et son écriture s'écoulent avec une inexorable fluidité. le récit s'enrichit de surcroît d'un contexte immersif avec une ville de New-York complètement immersive, une descriptions des chasses aux sorcières rouges du McCarthysme aussi scandaleuses qu'angoissantes. Kennedy rend parfaitement le cadre historique de cette époque trouble du passé récent de l'Amérique.

Quant aux personnages, j'ai été impressionnée par celui de Sara, femme moderne, passionnée et résolument décidée à vivre sa vie sans les diktats conformistes du puritanisme WASP dont elle est issue. Une femme à la répartie vive et piquante avec une belle âme. Son lien avec son frère est fort et bien construit.

Si certains points de l'intrigue se devinent avant la révélation explicite, ça n'en gâche pas pour autant la lecture de ce bon roman.
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Sara a aimé deux hommes dans sa vie: son frère Eric et Jack Malone.
Eric sera toujours là pour elle et elle pour lui en des temps difficiles où l'Amérique devient folle: chasse aux communistes, aux homos à tous ceux qui seraient susceptibles de nuire à la patrie.
Quant à Jack, on ne peut pas en dire autant: après une première nuit fougueuse, il repart pour Londres où il est correspondant de guerre, lui jurant son amour. Seulement il la laisse sans nouvelle, meurtrie, brisée.
Mais la vie est une petite coquine et pas seulement dans les romances bien ficelées...
Ce roman qui raconte le destin croisé de deux femmes: Sara et Kate est particulièrement émouvant, l'auteur trouve les mots justes pour évoquer les turpitudes de la vie des femmes entre les années 40 et nos jours.
Le contexte historique du Maccarthysme est dépeint sans complaisances.
L'ouvrage est beaucoup mieux écrit que "L'homme qui voulait vivre sa vie" et tout aussi haletant et nous suivons avec un plaisir renouvelé le destin de ces deux femmes qui nous deviennent très proches au fil des pages.
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Citations et extraits (233) Voir plus Ajouter une citation
Le premier, le tout premier souvenir de lui est un regard.

Un regard, ce n'est presque rien. Sans signification particulière, sans conséquence. Et c'est ce qui continue à me stupéfier, encore aujourd'hui : que l'existence d'un être puisse être bouleversée par quelque chose d'aussi éphémère, d'aussi périssable. Chaque jour, nous croisons des centaines de regards, dans la rue, dans le métro, au supermarché. C'est une réaction instinctive : vous remarquez quelqu'un en face de vous sur le trottoir, vos yeux se rencontrent une seconde et vous continuez votre chemin l'un et l'autre et c'est terminé.
Pourquoi ce regard là aurait-il dû tant compter? Il n'y avait aucune raison et cependant... Il a tout changé, irrévocablement.
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Je découvre les délices de la lecture facile. Mais vous l'appréciez certainement aussi, cette lecture des vacances, le livre qu'on emmène à la plage et qui reste constellé de petits grains de sable qu'on laisse pour le plaisir de se souvenir de l'été. Cette lecture des week-ends tranquilles où on décide de "faire" du canapé, sous la couette plutôt que d'aller au ski avec les copines. Douglas Kennedy se lit bien et même si cette expression est un gros cliché, c'est ce que j'ai envie de dire. Cet auteur est le genre d'écrivains qu'on a envie de consommer sans modération car la lecture facile, ça fait aussi du bien, les pages s'enchaînent sans peine, un chapitre lu, on a envie du suivant alors pourquoi se priver ? Et de chapitres en chapitres, les 800 pages fondent comme neige au soleil et on se retrouve surpris, un peu bête d'en être déjà à la dernière ligne. La poursuite du bonheur ne restera peut-être pas indéfiniment dans ma mémoire mais le nom de son auteur, lui, y est maintenant imprimé comme celui que je veux emmener à la plage avec moi pour mes prochaines vacances. Et apparemment, j'aurai l'embarras du choix car la bibliographie de cet auteur ne manque pas de titres alléchants : les désarrois de Ned Allen, l'homme qui voulait vivre sa vie, les charmes discrets de la vie conjugale...
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C'est à mon avis ce qu'il y a plus dur dans le deuil:découvrir ce qu'une relation aurait pu vous apporter si seulement vous aviez été capable de lui donner toute sa dimension.
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Éric a naturellement essayé d’éveiller mon intérêt pout ces grandes causes, sans succès. Qu’on ne se méprenne pas cependant : je respectais son enthousiasme, tout comme j’approuvais, et partageais, sa critique des injustices sociales et de la surexploitation. Là où je ne suivais plus, c’était quand je voyais ses condisciples élever leurs convictions au rang d’une sorte de religion laïque dont ils auraient été les grands prêtres, évidemment. Lui-même avait quitté le Parti en 41…
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Un regard, ce n'est presque rien. Sans signification particulière, sans conséquence. Et c'est ce qui continue à me stupéfier, encore aujourd'hui : que l'existence d'un être puisse être bouleversée par quelque chose d'aussi éphémère, d'aussi périssable. Chaque jour, nous croisons des centaines de regards, dans la rue, dans le métro, au supermarché. C'est une réaction instinctive : vous remarquez quelqu'un en face de vous sur le trottoir, vos yeux se rencontrent une seconde et vous continuez votre chemin l'un et l'autre et c'est terminé. Alors pourquoi ? Pourquoi ce regard-là aurait-il dû tant compter ? Il n'y avait aucune raison, et cependant... Il a tout changé, irrévocablement. Sauf qu'aucun d'entre nous ne s'en doutait, au moment où il s'est produit. Parce que ce n'était qu'un regard, après tout.
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